• Le Taureau

    Le Taureau

    Dieu parmi les dieux

    Figure essentielle de l'art paléolithique, le taureau jouait également un rôle central dans les plus anciennes religions connues de la Méditerranée et de son pourtour (mont Bégo, Crète, Anatolie, etc). On pense que le taureau était considéré comme l'agent visible de la force invisible qui meut et féconde la nature.

    C'est pourquoi les premières sociétés, notamment autour de la Méditerranée, ont dressé un culte à l'animal, symbole de puissance mais aussi de fertilité. Voici Apis et Hathor, en Égypte ; un peu plus loin, les habitants de la Crète, patrie du Minotaure, organisent des jeux acrobatiques mettant en scène ces bêtes avant de les sacrifier en hommage aux dieux.

    À son tour, Héraclès doit livrer combat à un taureau pour mener à bien ses douze travaux, tandis que Zeus n'hésite pas une seconde à en prendre l'apparence pour couronner de succès ses conquêtes amoureuses : comment la jolie Europe pouvait-elle en effet ne pas succomber à la beauté du noble animal ?
    Mais l'animal est aussi le héros de scènes moins religieuses : grâce à César qui, dit-on, aimait chasser l'aurochs sauvage en Grèce, il devient un acteur indispensable des jeux du cirque. On l'affronte lors des venationes (combats entre gladiateurs et animaux) ou on l'oppose à des fauves, éléphants ou encore rhinocéros. Mais des voix s'élèvent contre ces massacres, y compris plus tard parmi les premiers chrétiens.

    Le Taureau
    Taureaux paléolithiques représentés sur les parois de la grotte de Lascaux.

    Ainsi que dans beaucoup de religions asiatiques, le taureau avait été adopté, dès les premiers âges, par les Égéens, comme le symbole de la force et de l'énergie créatrice. Il devint plus tard l'emblème du Grand dieu qui faisait pendant à la Grande déesse, et joua, comme tel, un rôle important dans les légendes crétoises; il lui arriva même de s'incorporer à la nature divine : le Minotaure est analogue au dieu Taureau des Elamites, ou à l'Enki des Sumériens, qui était aussi "le taureau sauvage du ciel et de la terre".

    Le Taureau

    Chez les anciens Grecs et Romains, le taureau était la victime la plus ordinaire des sacrifices. Les Grecs l'immolaient à Zeus, à Arès, à Athéna, à Déméter à Aphrodite et à Apollon et les Romains à Jupiter, à Mars, à Minerve, à Cérès, à Vénus et aux Lares. 
    On choisissait des taureaux noirs pour Poséidon ou pour Neptune, pour Hadès ou pour Pluton et les dieux infernaux. Avant de les immoler, on les ornait de différentes manières : ils avaient sur le milieu du corps une grande bande d'étoffe ornée de fleurs , qui pendait des deux côtés. 
    Le taureau qu'on sacrifiait à Apollon avait ordinairement les cornes dorées.

    Le Taureau

    Tête de taureau symbolisant le dieu Taureau (Cnossos, Crète).

     Le taureau Aboudad joue un rôle important dans la cosmogonie perse; il naquit sans père et sans mère, simultanément avec Kayoumors, le premier homme; mais il était sans mouvement et sans parole, tandis que l'homme avait la faculté de se mouvoir et de parler. Le taureau fut mis à mort par Ahriman, et son âme consentit, à la sollicitation d'Ormuzd, à prendre soin des créatures qui étaient dans le monde, en attendant que le Ferouer de Zoroastre leur apprit à se préserver du mal. De la semence du Taureau, purifiée par la lumière de la lune, naquirent les plantes et les arbres, tandis que celle du premier homme donna naissance à un arbre représentant un homme et une femme unis, qui se divisèrent et devinrent Meschia et Meschiané.

    Il ne faut pas confondre ce taureau primordial avec celui que l'on trouve quelquefois réuni à la figure de Mithra, dans les compositions romaines. On représente celui-ci sous la forme d'un jeune homme d'une belle figure, coiffé du bonnet phrygien, un genou appuyé sur un taureau renversé, auquel il plonge un poignard dans le cou. C'est, dit-on, un symbole de la force du soleil, lorsqu'il entre dans le signe du Taureau.
    Le taureau est un des douze signes du zodiaque; les mythes racontent que c'est l'animal sous la figure duquel Zeus enleva Europe, d'où il fut mis au nombre des constellations; selon d'autres, ce serait Io, que Zeus aurait enlevée au ciel après l'avoir changée en génisse.

    Le taureau est honoré en Inde, et par la propre excellence qu'on lui attribue, et comme personnification de Nandi, monture du dieu Shiva. 

    Le Taureau
    Statue du Taureau Nandi, à Pashupatinath (Népal).
    © Photos : Serge Jodra, 2011.

    Le culte du taureau se retrouve jusqu'aux extrémités de l'Orient.
    C'est lui qui donne la fécondité à la Lune, dans la théologie des Perses (Zend-Avesta). Le taureau est une des grandes divinités du Japon. Dans un temple de Miyako, au Japon, l'on voit sur un autel fort large et de forme carrée, un taureau d'or, dont le cou est orné d'un collier très précieux; il tient un oeuf de ses deux pieds de devant, et le heurte avec ses cornes, comme s'il voulait le briser. (Un symbolisme qui rappelle celui de Dionysos , élevé par les Hyades, ou étoiles du Taureau, qui était quelquefois représenté avec des pieds et des cornes de taureau, auprès duquel on plaçait l'oeuf orphique, symbole de la nature qui produit tout).


    Taureau dans l'Égypte antique (Le Louvre)

    Le TaureauDans l'Égypte antique, le taureau est l'animal sacré par excellence. Symbole de force physique, de fertilité et de puissance sexuelle, on trouve des traces de sa vénération sur les gravures rupestres préhistoriques.
    La queue de taureau était l'un des attributs du pharaon ; trophée attaché à la ceinture du roi, il lui offrait la puissance de l'animal sacré.
    Les Égyptiens révéraient le taureau ou boeuf sacré, sous le nom d'Apis. A une époque tardive, cet Apis était devenu le type du taureau, signe équinoxial, alors premier des douze signes du zodiaque, qu'Osiris, c'est-à-dire ici le Soleil, avait rendu dépositaire de la fécondité. 

    En Sumérie, Enlil, le dieu taureau, est alors vénéré comme dieu de l'orage et de la fécondité.

    En hébreu, la première lettre de l’alphabet, alef, qui signifie taureau, est le symbole de la lune à sa première semaine. Beaucoup de lettres, de hiéroglyphes, de signes sont en rapport simultané avec les phases de la lune et avec les cornes du taureau, souvent comparées au croissant de lune.

    Pour mémoire, tout le monde connait l'épisode de l'adoration du Veau d'Or dans l'histoire de Moïse, qui est encore le culte du Taureau.


    Le taureau tricorne
    En Gaule, l'iconographie comporte un taureau aux trois grues (équivalent probable des cygnes insulaires) et un taureau à trois cornes, lequel est probablement un symbole guerrier incompris à l'époque gallo-romaine.
    Pourquoi trois? "Multipliés par la triade sacrée celtique, les symboles de force et la capacité reproductrice de cet animal s’en trouvent renforcés", explique le professeur Daniel Paunier.
    Sa présence en Gaule est importante, si l’on en juge par le grand nombre de statues ou statuettes de ce genre retrouvées en Suisse et en France, et qui témoignent d’un culte rendu à cet animal.

    Le Taureau

    Il est important dans la mythologie et la vie quotidienne des Celtes. Le vol de bovins est probablement au coeur de nombreux conflits entre différents groupes et il joue un rôle important lors les fêtes. On trouve la présence de cet animal dans le mythe dès 3000 ans avant J.-C.
    Un sacrifice de taureau est d'ailleurs représenté sur le célèbre chaudron de Gundestrup.

    Le taureau ne semble pas avoir eu une valeur symbolique exclusive de virilité et il n'est pas certain que sa signification première soit à rechercher dans la dualité ou dans l'opposition sexuelle avec la vache. Le taureau est en effet, en Irlande, l'objet de métaphores surtout guerrières. Un héros ou un roi de grande valeur militaire est souvent appelé le taureau du combat. D'autre part, le taureau est la victime de ce qu'on appelle en Irlande le festin du taureau, première partie du rituel de l'élection royale, telle que la raconte le texte de la Maladie de Cuchulainn. On sacrifie l'animal, un poète mange de la viande, boit du bouillon à satiété, s'endort et, dans son rêve, voit le candidat-roi qui doit être choisi par l'assemblée des nobles. La seconde partie du rituel (qui concerne le roi élu) a pour victime le cheval, mais il est tout aussi guerrier que lui et le sacrifice des taureaux blancs raconté par Pline (Hist. Nat. 16, 249) à propos de la cueillette du gui est un ancien rituel royal, ayant perdu toute raison d'être par suite de la conquête romaine et de la disparition de toute vie politique indépendante. Car le taureau est, comme le cheval , un animal royal : Deiotaros taureau divin.

    Le Taureau

    Statuette de taureau tricorne, Musée de St Germain en Laye.

    Le taureau est bien un animal primordial. Dans le récit de la Razzia des Vaches de Cooley, où un taureau brun et un taureau blanc se combattent à mort, l'un représente l'Ulster et l'autre le Connaught : les posséder signifie posséder la souveraineté guerrière, d'autant plus que l'un et l'autre ont l'intelligence et la voix.

     La victoire sur le taureau, symbole patriarcal de la défaite de la déesse-mère
    Si les corridas existent encore, c'est pour une raison simple: la victoire sur le taureau est une démonstration de force patriarcale. Ceux qui sont fascinés par les corridas ne voient pas un animal: ils imaginent un monstre symbole de virilité, vaincu par plus fort que lui.

    Au début de l'humanité, la femme avait une valeur inestimable, car elle donnait la vie. Cette période fut celle du matriarcat, marquée par le culte de la déesse-mère.

    Les déesses-mères étaient vénérées comme symbole des femmes donnant la vie; la première vision du monde est celle du culte de la vie. La femme donnant la vie, elle a une valeur supérieure à l'homme.

    Le taureau est justement utilisé comme moyen de concurrencer le culte de la vie et de la déesse-mère. Au lieu des femmes, c'est le soleil et le sang qui vont être salués comme symboles de la vie. Le taureau répond aux besoins du patriarcat: il représente la force, la puissance, la fécondité. Son sang répandu dans les sacrifices sera le nouveau symbole de la vie. Mais le taureau reste un symbole fort: aujourd'hui encore la légende du Minotaure est très connue, justement pour cette raison: le patriarcat permet aux hommes de se reconnaître en Thésée qui a dominé le taureau, mais en fait aussi tous les animaux.

     

     

     

    http://laterredabord.fr/articles9/tor.html - http://www.cosmovisions.com/$Taureau.htm
    http://www.arbre-celtique.com/encyclopedie/taureau-926.htm - http://www2.unil.ch/unicom/allez_savoir/as20/religion/religion5.html - https://www.herodote.net/Moeurs-synthese-531.php

     

     


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  • Le Houx

    LE HOUX
    (Tinne) :

    C'est le symbole de la chance et de la bonne fortune. En mythologie celtique le houx est l'arbre jumeau du chêne. Le chêne gouverne la partie claire de l'année tandis que le houx règne sur la partie sombre.

    Depuis la nuit des temps, le houx est le symbole des fêtes religieuses ou païennes et, comme le gui, le houx passe pour porter bonheur parce qu’il reste toujours vert. Il semble donc échapper à la marche de ce temps jalonnée par les saisons. Ainsi, il symbolise la vie au cœur de l’apparente mort hivernale, d’où sa place dans les cérémonies qui marquaient le solstice d’hiver. Il se voyait d’ailleurs attribuer des vertus protectrices, lesquelles sont à l’origine de nos traditions et fêtes de fin d’année qu’il continue d’enchanter. Les feuilles épineuses du houx offrent une énergie de protection aux gens mais aussi, aux animaux. Cette plante est associée à l’élément feu et à l’hiver.

    Le houx est devenu populaire dans les festivités de Yule grâce aux nombreuses cultures et traditions magiques à travers le temps. Le houx a des liens avec les traditions druidiques pour sa verdure persistante à travers les plus sombres jours d’hiver, mais aussi en raison de ses liens avec les traditions féériques. Les druides, ces prêtres des Celtes et des Gaulois, croyaient que le soleil ne quittait jamais les plants de houx.
    On pensait que les fées qui vivaient dans le buisson de houx entraient à l’intérieur des maisons pendant les mois d’hiver pour prendre une pause du froid et des conditions difficiles. Ces branches de houx offraient des cachettes de premier choix pour les fées et les esprits de la forêt qui y trouvaient refuge pendant la saison froide. Le houx était donc une plante sacrée.

    Les druides coupaient les branches piquantes pour en faire des bâtons de vie. Pour les couper correctement sur les arbres, un goutte de sang était essentielle, mais du vin rouge était censé convenir tout aussi bien. Les baies rouges incarnaient l’énergie féminine, juste comme les baies du gui symbolisaient la semence masculine. Unies dans le rituel accompli durant le solstice d’hiver, ces deux plantes devinrent « des parentes mythiques » et jouèrent le rôle vital de garantir la vie renouvelée au printemps.

    La signification du houx comme symbole de vie éternelle et de sage prévoyance se reflète dans son nom anglais, holly, qui est relié au mot holy (ndlt : saint, sacré). Dans le rituel celtique du houx accompli la nuit précédant le solstice d’hiver, les branches de houx étaient récoltées et installées dans la maison comme protection contre la sorcellerie, la foudre, et la mort. De là provient l’expression « holy day » (jour saint, sacré), plus tard transformée en terme profane « holiday » (vacances, jour férié) !

    Le HouxSon histoire connue remonte aux grands peuples de l'Antiquité. Il était alors coutume de décorer les maisons, les autels, de s'orner soi-même ou de remercier les personnes chères par des compositions florales de verdure et de fleurs comportant un message. Chaque plante avait une signification symbolique et de la combinaison de différentes plantes résultait un message. L'arrangement floral avait généralement la forme d'une guirlande ou d'une couronne. Ainsi, chez les Romains, des couronnes de houx étaient offertes aux jeunes mariés en signe de bons vœux et de félicitations.

    Le houx est considéré comme sacré pour le dieu romain Saturne. Les Romains célébraient « allègrement » les Saturnales à la fin du calendrier romain, soit le mois de décembre. Des couronnes de houx et d’autres verdures étaient installées bien en vue en l'honneur de Saturne, dieu des semailles et de la culture de la vigne; ces festivités coïncidaient avec la fin des activités agricoles et le solstice d'hiver, moment de l'année où les jours commencent à rallonger. Cette ancienne fête hivernale comportait également un échange de cadeaux. Il était alors de bon ton d'envoyer des présents garnis de houx à ses amis.

    Dans le culte romain de Bacchus, le houx était la contrepartie féminine du lierre masculin, et c’est pourquoi les portes des maisons étaient décorées de couronnes des deux plantes au cours des Saturnales. Le docteur de l’église, Quintus Tertullian, interdit cette pratique comme coutume païenne durant le IIème siècle de notre ère. Les autorités de l’église étaient impuissantes face à la popularité persistante des rituels du houx cependant, et réinterprétèrent finalement la pratique en termes chrétiens : «Selon la légende, chaque palmier qui accueillit le Sauveur Jésus lorsqu’il entra à Jérusalem, reçut des épines comme souvenir de l’épreuve à laquelle le Christ fut soumis». (Schöpf 1986, 146). Ainsi, les feuilles piquantes du houx devinrent un symbole chrétien de la couronne d’épines et ses baies rouges devinrent le sang du Christ.


    Utilisation Magique et Populaire.
    Plus d'une superstition et croyance émaillent l'histoire du houx. Les anciens Européens croyaient que par ses feuilles épineuses, le houx repoussait les mauvais esprits, entre autre les sorcières et les foudres du ciel.

    Comme d’autres plantes à feuillage persistant, les feuilles piquantes et découpées de l’Ilex passaient à la fois pour protéger contre les pouvoirs dangereux et pour les attirer : « Selon les croyances populaires, les sorcières avaient besoin des baies rouges du houx pour créer les orages. Les baies étaient un ingrédient important des « onguents et encens » des sorcières ». (Weustenfeld 1996, 111).
    Ils étaient utilisés en magie comme protection contre les cauchemars, les incubes et autres démons, ainsi que pour se protéger de la foudre.
    Planté près d’une maison, le houx protégeait contre la magie maléfique. Pythagore écrit que le pouvoir de leurs fleurs change l’eau en glace. Il dit également que lorsqu’un bâton de ce bois est lancé contre une bête sans suffisamment de force, il se rapprochera de lui-même jusqu’à l’animal, à une coudée environ, par sa propre magie, puisqu’un grand pouvoir réside dans cet arbre (Pline l’Ancien XXIV, 116).

    Selon les traditions botaniques, un buisson de houx, plante de protection, cultivé sur votre propriété vous protégerait contre la foudre.

    Étrangement, on retrouve aussi cette croyance chez certains Amérindiens de l'est de l'Amérique du Nord qui plantaient du houx près de leurs habitations. Ils avaient de plus découvert une méthode de séchage des baies qui en préservait toute la brillance et la rondeur. Elles servaient à la décoration des vêtements et des cheveux ainsi que de monnaie d'échange avec d'autres peuplades où le houx ne poussait pas à l'état naturel. Des rameaux de houx peints sur des objets ou brodés sur des vêtements étaient signe de chance. Pour les guerriers amérindiens, la plante entière avait force de symbole : la rigidité de son bois représentait leur résistance, les épines leur férocité, et la longévité des feuilles, leur courage face à l'ennemi.


    Cette année, apportez un peu de la magie de la nature dans votre maison et ajoutez quelques brins frais de houx à votre décoration intérieure. N’oubliez pas de conserver les feuilles épineuses et les baies toxiques à l’écart des jeunes enfants, et profitez de l’enchantement naturel de Yule.

     

    Le Houx

    Très belle fin d’année à tous.

     

     

     

    Sources: http://espacepourlavie.ca/le-houx
     http://www.le-sidh.org/wicca/pratiques-rituelles-sorcieres/plantes-sorcieres/le-houx-arbre-sacre-de-frau-holle/

     

     

     

     

     


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  • La Bougie

    La bougie est, avec la lampe à huile, la plus vieille méthode d'éclairage. La bougie existerait depuis environ 3000 ans av. J.C..
    Les chandelles destinées à l’usage quotidien étaient faites de suif, de la graisse animale purifiée (mouton ou boeuf). La graisse était fondue dans un grand chaudron et l’on écumait d’abord les impuretés quand elles remontaient à la surface. On ajoutait ensuite de l’eau, pour emprisonner le reste, pris entre l’eau et la graisse. Les résidus ainsi produits étaient pressés pour en extraire le suif. On fabriquait la mèche en tordant ensemble plusieurs fils de coton.
    Les bougies de cire d’abeille affichaient de bien meilleures performances, mais plus chères elles n’étaient pas à la portée de tous : elles fumaient moins, donnaient plus de lumière, et surtout sans provoquer de mauvaise odeur. Dans ce cas là, la cire était fondue, filtrée pour en ôter les impuretés, puis on l’étendait au soleil en bandes minces afin de la blanchir et de lui faire perdre sa couleur jaune. Elle était alors fondue dans un chaudron et versée sur les mèches, suspendues à une sorte de cerceau de fer installé au-dessus.

    Enfin, outre la lumière qu'elle procure, la bougie fut aussi utilisée pour mesurer le temps. Il suffisait de faire des graduations sur sa longueur.

    La Bougie

     

    La bougie est aussi un puissant symbole. On y trouve le feu, symbole d'énergie de lumière et de purification, symbole du lien entre le monde réel et l'astral, puis la flamme qui monte, symbole d'élévation spirituelle, qui brille de la même façon dans l'astral que dans le monde physique Mais il y aussi le calme, la sérénité et l’amour qui se dégage de cette atmosphère.
    La flamme du cierge est purificatrice.
    Symbole de lumière, le cierge éloigne les forces des ténèbres.
    Les cierges ont une valeur magique : leur flamme est censée éloigner le diable tenté de prendre l'âme du mort.

    « Dans la flamme d’une chandelle toutes les forces de la nature sont actives », disait Novalis. La cire, la mèche, le feu, l’air qui s’unissent dans la flamme brûlante, mobile et colorée sont eux-mêmes une synthèse de tous les éléments de la nature. Mais ces éléments sont individualisés dans cette flamme unique.
    Symbole de la vie ascendante, la bougie est l’âme des anniversaires. Autant de bougies, autant d’années, autant d’étapes vers la perfection et le bonheur. S’il faut les éteindre d’un souffle, c’est moins pour rejeter ces petites flammes dans la nuit de l’oubli, les anéantir dans le passé avec leurs cicatrices de brûlures, que pour manifester la persistance d’un souffle de vie supérieur à tout ce qui fut déjà vécu..
    De même, les bougies qui brûlent près du défunt – ces cierges allumés- symbolisent la lumière de l’âme dans sa force ascensionnelle, la pureté de la flamme spirituelle qui monte vers le ciel, la pérennité de la vie personnelle arrivée à son zénith.



    Traditions:
    De tous temps les bougie furent utilisées durant les cérémonies. Dès les premiers siècles, la veille de Noël, on dressait dans les maisons une grande bougie allumée, symbolisant la naissance du Christ (symbole de lumière). Cette coutume, empruntée à la veillée pascale, s’est conservée intégralement en Irlande. De même que la couronne de l’avent : La couronne est un cercle qui rappelle que le temps des fêtes nous revient à chaque année, et le cercle est un très ancien symbole pour la vie éternelle. Sur la couronne il y a quatre bougies et chaque dimanche on en allume une de plus.
    Chez les Slaves, la bougie est plantée sur une miche de pain.
    Dans certains pays, on commémore la nouvelle année avec l’allumage de la Couronne de Lumière, Cercle de 13 bougies symbolisant le nombre de lunaisons dans l’année solaire.
    Chez le peuple Kmer aucune invocation ne peut être prononcée sans que soit allumée au moins une bougie et trois baguettes d’encens. Le plus important est le Tien Kol, ou « cierge de la lignée », qui représente la vie humaine aussi facilement éteinte que la flamme de la bougie mais qui peut se transmettre comme une flamme d’une bougie à l’autre.
    Dans le calendrier hébraïque, la fête de « Hanouccah », fête des lumières est le symbole du miracle de la fiole d’huile sacrée servant de lumière au Temple, qui brilla huit jours au lieu d’un seul. La coutume par excellence de cette fête est d’allumer la Hanoucciah (chandelier de 8 branches + 1 le shamash qui sert à allumer les autres) pendant les huit jours de fête.
    Durant le nouvel an chinois, fêté à la mi-janvier, des nombreuse lanternes sont allumés. Lao-Tseu a dit : « Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres. »
    L’Etoile flamboyante, chez les francs-maçons est parfois représentée par cinq cierges en forme de pentagramme.

    Le soir de Samhain, les Celtes avaient éteint le feu dans l’âtre de leurs foyers, ensuite, chaque chef en allumait un nouveau dans son âtre, feu qui devait brûler jusqu’à l’automne suivant. Ici il n’est pas question de bougie, mais de la symbolique du feu y est identique et les bougies d’Halloween remplacèrent les feux rituels.
    Les huit bougies de la Déesse portées à Imbolc, symbole du cycle complet, des huit fêtes celtiques, le tour de l’année, et donc de la vie, le chiffre de la Déesse.

    Une ancienne divination, appelée lychnomancie ou lampadomancie, interprétait la forme, la couleur et les divers mouvements de la lumière.



    Mythes et superstitions:
    En ne laissant pas une bougie se consumer totalement, on évitera de faire périr un marin en mer ou d'attirer le malheur sur un membre de la maison.
    Laisser une bougie se consumer dans une pièce vide porte malheur, et en allumer une à la flambée du feu de cheminée ou de la cuisinière rend pauvre et fera mourir à l'hospice.
    La bougie qui s'éteint toute seule est signe de mauvais augure :
    On prétend que peu avant la Révolution, alors que Marie-Antoinette veillait à la lueur de quatre bougies, trois d'entre elles s'éteignirent. La reine s'exclama : "Voilà quelque chose de bien singulier ! J'ai peut-être tort d'être superstitieuse, mais si la quatrième bougie a le sort des autres, je me croirai menacée d'un grand malheur."
    Aussitôt la quatrième bougie s'éteignit.
    Une tradition courante dans les pays anglo-saxons consiste à poser des bougies sur la fenêtre à Noël. A l'origine, elles étaient censées guider la Sainte Famille en route pour Bethléem. Elles procurent une année de joie et de prospérité.
    On ne renvoie jamais un étranger attiré par ces lumières.
    En Chine, les bougies rouges, allumées dans les rues pendant les processions destinées à apaiser les esprits des morts, protègent aussi des démons.
    Selon la tradition Perse, on guérit un malade en allumant au-dessus de lui une chandelle faite de musc et de safran, puis en la mettant derrière son dos en ordonnant au mal de s'en aller.
    En Auvergne, il ne faut pas faire confiance à une personne qui ne fait pas jaillir au premier contact la flamme quand elle utilise la bougie d'un autre pour allumer la sienne.
    Selon une croyance du Morbihan, avoir du mal à allumer les cierges des mariés annonce un malheur pour ceux-ci.
    En Sicile, il est de mauvais augure qu’un de ces cierges tombe pendant la cérémonie.
    Les Russes conservaient chez eux les cierges ayant servi à la célébration d'un mariage. Ils en allumaient un au premier coup de tonnerre pour éloigner la foudre.

    La Bougie

    Lors de la Fête des Morts, les Parentalia qui se déroulaient en Février, les Romains qui faisaient alors des sacrifices à Pluton et aux dieux infernaux, tenaient allumés toute la nuit torches et cierges. Cette fête est à l'origine de celle de la Chandeleur.
    Dans toute l'Europe, les cierges bénits en cette occasion passent pour avoir de grands pouvoirs.
    Au retour de l'église, celui qui conservait son cierge allumé jusque chez lui était assuré de ne pas mourir dans l'année. S'il s'éteignait, on redoutait le pire.
    Les cierges de la Chandeleur étaient conservés précieusement à la maison.
    On les suspendait derrière les portes, on traçait des croix avec la cire, pour protéger les habitants de la maison et éloigner les mauvais esprits.
    Ils étaient rallumés en cas de grêle, d'orage, de maladie, de blessures, d'accouchement difficile.
    Les apiculteurs décrivaient un cercle autour des ruches avec ce cierge afin d'assurer la prospérité des abeilles.
    Le cierge bénit à la Chandeleur servait aussi aux désenvouteurs.
    En Bretagne, on s'en servait pour retrouver les noyés.

    La même puissance est attribué aux cierges bénits à Pâques.
    Les pêcheurs belges jetaient un bout de ce cierge dans les filets pour s'assurer de bonnes prises.
    Les "cierges errants" tenus par des esprits de l'autre monde apparaissent sur les routes désertes.

    La bougie a toujours été utilisée dans un cadre de protection énergétique. Donc, n'hésitons pas à allumer une, deux ou trois bougies pour ré-harmoniser un lieu et augmenter son taux vibratoire.

    Très utilisée en magie, la bougie permet "d'ouvrir une porte" entre les différents mondes.
    La disposition des bougies sur un autel servira aussi à canaliser l'énergie produite par le symbole ainsi dessiné.
    Il faut les allumer avant le début du rituel et les éteindre à la fin mais jamais les souffler.
    Les bougies intentionnelles:
    Ici, la couleur des bougies utilisée autour du cercle magique dépendra du type de rituel.
    La couleur de la chandelle va orienter et canaliser l’Energie selon le type de demande (amour, travail, argent, désenvoûtement …).
    En cas de doute concernant la couleur, prendre une bougie de couleur blanche.

    Bougie blanche, bleue, verte et jaune pour les rituels de magie blanche ou vertes
    Bougie rouge, rose et dorée pour les rituels de magie rouge
    Bougie noire pour les rituels de magie noire.

     

     

     

    Sources: http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/11/01/2627345_pouvoirs-des-bougies-chandelles-et-flambeaux.html
    http://l-ambrebleu.over-blog.com/pages/Les_Bougies-2418632.html
    http://esotcelt.unblog.fr/a-propos-de-bougie-ou-de-chandelle-un-peu-de-symbolisme/

     

     

     

     

     


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  • Le Cygne

    Le Cygne

     

    Pour Béa.

    Le cygne est un symbole de lumière, de pureté et d‘amour dans de nombreuses cultures. Dans le shamanisme, le totem du cygne est associé à l’amour, à l’inspiration, à l’intuition, à la grâce et à la beauté. Étant un oiseau aquatique, donc lunaire, il est également associé aux émotions et à la spiritualité.

    Les cygnes sont monogames et fidèles, et symbolisent l’amour éternel.

    Le cygne meurt en chantant et chante en mourant.

    La légende du cygne muet dit qu’au moment de mourir il aurait exhalé pour la première fois un chant très mélodieux.

    Le cygne est présent dans toutes les cultures païennes d'Europe ainsi que dans le reste du monde comme dans les traditions chamaniques de Sibérie. La blancheur de son plumage est la couleur symbolique de la lumière qui se retrouve dans la tradition vestimentaire des druides celtes et des skaldes nordiques. 

    De la Grèce ancienne à la Sibérie, en passant par l’Asie Mineure, aussi bien que par les peuples slaves et germaniques, un vaste ensemble de mythes, de traditions et de poèmes célèbre le cygne, oiseau immaculé, dont la blancheur, la puissance et la grâce font une vivante épiphanie de la lumière.

    Mais il existe deux types de lumière, celle du jour qui est solaire et mâle, et celle de la nuit qui est lunaire et femelle. La lumière diurne est la puissance masculine fécondante, tandis que la lumière nocturne en est le miroir en tant que puissance féminine fécondée. Le cygne peut donc selon le contexte incarner la lumière du jour ou bien celle de la nuit. Il est féminin dans la contemplation et masculin dans l'action.

    Le Cygne

    Dans les textes celtiques, la plupart des êtres de l'autre monde qui, pour une raison ou autre, pénètrent dans le monde des hommes, empruntent la forme du cygne et voyagent en général par deux, reliés par une chaîne d'or ou d'argent. L'or comme symbole solaire et l'argent comme symbole lunaire, font encore une fois une claire allusion à cette bipolarisation du symbolisme du cygne.

     Il est considéré en Irlande comme l'oiseau de l'Autre Monde. Il est la forme la plus prisée pour les messagères du Sidh lorsqu'elles viennent dans le monde des hommes. Sur beaucoup d'œuvres d'art celtiques, deux cygnes figurent sur un côté de la barque solaire, qu'ils guident et accompagnent dans son voyage sur l'océan céleste.

    Sur le continent, et même dans les îles, le cygne est souvent confondu avec la grue, d'une part, et l'oie, d'autre part ; ce qui explique l'interdit alimentaire dont cette dernière faisait l'objet, d'après César, chez les Bretons.

    Le CygneLe cygne est un symbole royal, mais il est aussi un symbole de pureté, de la lumière et de la féminité chez les Celtes. On l'associe à l'amour (cf la légende d'Aengus et Caer la jeune fille cygne). Le cygne possède alors un caractère sacré qui le rend intouchable. Etain la troisième et Midir le roi du Monde Invisible se changent en cygnes pour échapper à la colère du roi Eochaid.

    En Extrème-Orient, le cygne est symbole d’élégance, de noblesse et de courage. Il est aussi symbole de la musique et du chant.

    Enfin, de même qu’il y a un soleil noir, il existe un cygne noir, non pas désacralisé, mais chargé d’un symbolisme occulte et inversé.

    Dans le conte d’Andersen « le camarade de voyage », une vierge ensorcelée et sanguinaire apparaît sous la forme d’un cygne noir. Plongé trois fois dans l’eau purifiante ce cygne devient blanc et la princesse est exorcisée.

    Le Cygne

    De nombreux mythes sibériens parlent de l'oiseau de lumière à la beauté éblouissante, comme d'une vierge céleste qui sera fécondée par l'eau ou la terre pour donner naissance au genre humain. Dans ce cadre, le cygne est lié à l'aspect féminin, celui qui reçoit la fécondation. On retrouve cet aspect femelle et lunaire du cygne dans les traditions nordiques et irano-aryennes. 
    Les Bouriates content qu’un chasseur surprit un jour trois femmes splendides qui se baignaient dans un lac solitaire. Elles n’étaient autres que des cygnes, qui s’étaient dépouillés de leur manteau de plumes pour entrer dans l’eau. L’homme ravit un de ces costumes et le cacha, ce qui fit qu’après leur bain, deux seulement des femmes-cygnes purent reprendre possession de leurs ailes et s’envoler. Le chasseur prit la troisième pour épouse. Elle lui donna onze fils et six filles, puis reprit son costume et s’envola après lui avoir tenu ce discours : «Vous êtes des êtres terrestres et vous resterez sur la terre, mais moi, je ne suis pas d’ici, je viens du ciel et je dois y retourner. Chaque année, au printemps, lorsque vous nous verrez passer, volant vers le Nord, et, chaque automne, quand nous redescendrons vers le Sud, vous célébrerez notre passage par des cérémonies spéciales.»
    En Sibérie même, cette croyance, bien qu’elle ne soit pas généralisée, a laissé quelques traces. Ainsi, Uno Harva note que, chez les Bourates, les femmes font une révérence et adressent une prière au premier cygne qu’elles aperçoivent au printemps.

    Dans la mythologie grecque, le cygne était à la fois un symbole mâle et femelle.
    Ainsi, sous sa forme mâle, il était l'emblème d'Apollon (le dieu de la force solaire, de la musique et de la poésie) et symbolisait la lumière.

    En revanche, sous sa forme femelle, le cygne symbolise la poésie lyrique et la mort.

    Le CygneApollon est né à Délos un jour sept. Ce jour là des cygnes sacrés firent sept fois le tour de l'île. Zeus, le Père des Dieux, remit au jeune Apollon une lyre ainsi qu'un char attelé de cygnes. Ces cygnes sacrés étaient originaires du grand Nord, terre mythique que les Grecs nommaient le pays des Hyperboréens. C'est avec ce char et ces cygnes que le Dieu Apollon voyage régulièrement vers l'Hyperborée (équivalent de Tir Na Nog chez les Celtes) faisant de cette manière le lien entre le bassin méditerranéen et le grand Nord. C'est là que le Dieu de la lumière et de la poésie va se régénérer avant de retourner à son temple de Delphes en Grèce. 

    Les mythes de la Grèce païenne mentionnent aussi le cygne lors de l'union entre Zeus et Léda. Afin de séduire Léda qui s'était changée en oie, Zeus se transforma en cygne. L'oie étant un avatar symbolique du cygne, on peut en conclure que Zeus-cygne et Léda-oie représentent à eux deux les deux aspects du cygne et la bipolarisation de symbole traditionnel: la lumière solaire diurne et la lumière lunaire nocturne, ce qui conduit à penser que les Grecs, rapprochant volontairement ses deux acceptions diurne et nocturne, ont fait de cet oiseau un symbole hermaphrodite où Léda et son divin amant ne font qu’un.
    De cette union naîtront deux Immortels (Hélène et Pollux) ainsi que deux Mortels (Clytemnestre et Castor).

    Le mythe grec raconte que Cycnos (le roi de Ligurie) fut tellement affligé par la mort de Phaéton (le fils d'Hélios, le Soleil), foudroyé par Zeus, qu'Apollon, ému, le changea en cygne. D'ailleurs, c'est certainement de cette histoire qu'est issue la légende du chant merveilleux du cygne mourant.

    Enfin, l'expression Le chant du cygne désigne le dernier chef-d'oeuvre d'un artiste.

    Le Cygne

    Le cygne est l'emblème de l'âme du poète. Aussi, cette image du cygne a fortement influencé la poésie et la musique, notamment à l'époque romantique, avec des œuvres majeures telles que la Mort du cygne de Tchaïkovsky, ou Lohengrin de Wagner.

    Le cygne fait également partie de la symbolique de l’alchimie. Il a toujours été regardé, par les Alchimistes, comme un emblème du mercure. Il en a la couleur et la mobilité, ainsi que la volatilité proclamée par ses ailes. Il exprime un centre mystique et l’union des opposés (eau-feu), en quoi l’on retrouve sa valeur archétypale d’androgyne. Au monastère franciscain de Cimiez, la devise latine dégage l’ésotérisme de l’image: Divina sibi canit et orbi (il chante divinement pour soi et pour le monde). Ce sifflement est nommé le chant du cygne (le signe chantant), parce que le mercure, voué à la mort et à la décomposition, va transmettre son âme au corps interne issu du métal imparfait, inerte et dissous.

    Malheureusement de nos jours, le cygne n’est plus respecté, des centaines d’entre eux sont abattus en vol chaque année au cours de leur migration, à tel point qu’ils sont en voie de disparition. J’espère que les dieux puniront ces meurtriers du sacré.

     

    Le Cygne

     

     

     

    Sources: L’arbre celtique.com- http://www.les-voies-libres.com/articles/symbolisme-du-cygne-
    http://francoise1.unblog.fr/2015/11/17/la-symbolique-du-cygne/-http://1001symboles.net/symbole/sens-de-cygne.html

     


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  • Le symbolisme de la plume

     

    Symbole de puissance solaire autant que lunaire, la plume est un instrument de divination et surtout de guérison.

    Les plumes ont longtemps été utilisées en ornement en raison de leur beauté aussi bien que de leur pouvoir magique.

    Pour de nombreuses tribus nord-américaines, la plume présente une signification double d’ascension et de fertilité. La plume d’aigle est couramment employée comme outil de divination, l’aigle étant doté d’une grande clairvoyance tandis que pour d’autres peuples nord et méso-américains (Mayas, Iroquois, Zuni, Aztèques, etc.) la plume est aussi un symbole lunaire, synonyme de croissance végétale, «car c’est du ciel où montent les plumes et les prières que descendra la pluie fertilisante».
    La plume représente l'ascension, l'élévation au-dessus de la terre.

    Les coiffures emplumées.
    Dans de nombreuses civilisations, les chamans, les prêtes et les guerriers portent des coiffures emplumées. Celles-ci signalent la fonction intermédiaire de l'individu porteur de plumes entre le monde des esprits et celui des vivants.

    Les plumes ont généralement une grande importance pour de nombreux peuples amérindiens, en particulier celles de l’aigle, même s’il est vrai que d’autres oiseaux présentent des plumes recherchées, comme c’est le cas du hibou pour les Indiens des Grandes Plaines, plumes qui leurs procurent aide et protection durant la nuit.

    Buffalo Jim, Indien séminole, dit des plumes : «Les oiseaux ont toujours eu de l’importance pour les Indiens parce qu’ils vont là où ils veulent, ils se posent où ils peuvent, et ils sont libres. De tous les oiseaux, l’aigle qui s’élève le plus haut dans le ciel est le plus proche du Créateur, et ses plumes sont les plus sacrées d’entre toutes. Il est le plus grand des oiseaux et c’est pourquoi il fait partie de toutes les tribus, de tous les peuples».

    Lorsqu’on pense au rôle ornemental des plumes, c’est bien entendu l’image des Indiens d’Amérique qui surgit en premier lieu dans notre esprit.

    Les fameuses coiffes de plumes amérindiennes ont double vocation. D’une part, elles sont une collection d’exploits, d’autre part elles présentent un pouvoir protecteur auprès du Grand Esprit, le principe créateur propre aux tribus amérindiennes. Et, une fois de plus, ce sont les plumes d’aigle qui sont le plus employées du fait que cet animal est le plus proche de ce que les Sioux nomment Wakan Tanka.

    Pour les peuples nord-amérindiens, la plume d'aigle était censée apporter la sagesse à celui qui la portait, et représentait le messager spirituel entre les dieux et l'homme. Chez les Indiens, la plume d’aigle n’est pas un ornement gratuit. Chaque plume d’aigle portée par un guerrier symbolise un acte de bravoure. Les rares indiens autorisés à porter une coiffe ornée de dizaines de plumes étaient investis d’une immense autorité. La plume d’aigle est un symbole de sagesse et de pouvoir.

    Les plumes d'aigle chez les Sioux Lakota ont une signification sacrée, représentant l'essence sacrée. Elles servent aussi lors des rituels de purification et de guérison pour disperser les énergies néfastes et attirer les énergies bénéfiques dans le corps de la personne malade.

    «Les plumes d'aigle mènent nos pensées et prières vers le Grand Esprit».
    Avec le don d'une plume, nous recevons une partie de son essence. Ainsi quand une personne reçoit une plume d'aigle, c'est le cadeau de la plus grande distinction honorifique.

    Les plumes sont bien sûr utilisées pour les coiffes, mais aussi pour orner les tambourins, les boucliers, les habits, les colliers, etc..
    Les amérindiens prêtent aussi différentes vertus médico-magiques aux plumes.


    Chez les Celtes et les indigènes de Nouvelle Guinée ou d‘Australie, les capes de plumes conféraient à ceux qui les revêtaient l’aptitude à voyager dans d’autres sphères, ce qui représente une véritable capacité chamanique.

    Merlin est souvent représenté avec une cape de plumes. Merlin signifie faucon.
    L'esplumoir Merlin est un lieu évoqué dans la légende arthurienne (notamment le Perceval en prose), en relation avec Merlin l'Enchanteur. Son sens réel reste très obscur, vraisemblablement en relation avec une métamorphose en oiseau.
    L'esplumoir est pensé comme étant le lieu où Merlin, qui affectionne les transformations en oiseau, reprendrait sa forme humaine. Selon le texte du Perceval, c'est une cabane ou une maisonnette que Merlin a bâtie lui-même près de la demeure de Perceval, gardien du Graal, pour prophétiser. Il est aussi imaginé comme une haute tour ou un rocher, dans d'autres textes. Merlin y chante le futur sous forme d'oiseau.

    Qu’il s’agisse de cape ou de coiffe, toujours on retrouve des symboliques et des sens assez similaires, d’ascension, de prospérité mais également de purification.

    Les méso-amérindiens portaient également des capes, des coiffes et des éventails de plumes. En Amérique du Sud, les éventails en plumes de condor étaient utilisés dans la médecine traditionnelle.

    Chez d’autres peuples encore, un plumeau permet un balayage énergétique (purification aurique), les plumes sont des accessoires privilégiés en la matière. Leur pouvoir est essentiellement un pouvoir de dégagement des énergies résiduelles qui entourent un individu, un animal ou un objet.

    Pour les civilisations mésoaméricaines, les plumes, et plus particulièrement celles des Quetzals, étaient le symbole du pouvoir et de la richesse. Huitzilihuitl (« plume de colibri ») ou Quetzalcoatl (« serpent à plume ») sont deux exemples (parmi bien d’autres) de divinités de leurs panthéons avec des attributs en plumes. Les prêtres indiens et les chefs d’Amérique du Sud tiennent les plumes de la queue du quetzal comme les plus sacrées de toutes.

    Aussi, parmi les coiffures les plus emblématiques, on retrouve, par exemple, celle de Quetzalcoatl (le dieu serpent à plumes).

    Coiffe de Moctezuma

    Mais bien avant eux, ce sont les égyptiens antiques qui, 3 000 ans avant Jésus Christ, utilisaient déjà les plumes pour fabriquer leurs éventails (tout comme les premiers Chinois), et appelaient également la plume «le traceur de tout», symbole de l'expression de la parole divine délivrée par l'écriture.

    Eventail de Toutankhamon

    Dans la mythologie égyptienne, la plume d'autruche était l'attribut de Maât (la déesse de la justice). D'ailleurs, une seule plume dans le plateau de la balance suffisait à la représenter, lors de la pesée du cœur du défunt. Maât est le contrepoids du cœur, qui doit par conséquent être aussi léger qu'elle pour que l'âme du défunt puisse accéder au monde des bienheureux.La plume d'oiseau symbolise quelque chose d'aérien, et comme cette plume de Maât est blanche, cela exprime la pureté. Les ailes et les plumes permettent à l'oiseau de s'élever dans les airs, ce qui signifie que la plume est aussi le symbole de l'élévation de conscience chez les Égyptiens, et c'est pourquoi elle est sur la balance qui sert à la pesée de l'âme...

    Même en Inde, les plumes du paon bleu étaient utilisées dans la médecine traditionnelle contre les morsures de serpent, la stérilité et la toux.

    À peine quelques centaines d’années après les Égyptiens ou les Amérindiens, les grecs et les romains décoreront leur casques avec des plumes. Dans la religion romaine antique, des bijoux à base de plumes ou de simples plumes étaient déposés dans les sanctuaires de Junon, reine des dieux et reine du ciel.

    Dans la mythologie, c'est en effet Junon/Héra qui aurait placé les ocelles sur les plumes du paon. À Rome, les plumes de paon symbolisaient donc Junon, puisque sa beauté résidait surtout dans ses yeux.

    Les papous, en Nouvelle-Guinée, fabriquent eux-mêmes des coiffes élaborées à partir de plumes sélectionnées sur de nombreuses espèces spectaculaires d’oiseaux de paradis. Les coiffes ne transmettent pas seulement leur beauté à celui qui les portent, mais aussi certaines caractéristiques magiques de l’oiseau.

    Les anciens, attribuaient aux oiseaux, la capacité de capter et de redistribuer les énergies bénéfiques que le soleil nous destine, et le sac médecine incluait souvent des plumes qui étaient également utilisées pour diriger certaines énergies lors de grands rituels. Elles étaient aussi employées pour se protéger contre toute forme d’adversité, faisant office de talisman de protection.

    Enfin, en oniromancie, la plume a souvent un rapport avec le don. Si un oiseau vous offre ses plumes en rêve, on peut y voir un lien avec le totémisme. Il faudra alors prendre en compte bien évidemment l’espèce d’oiseau dont il est question.

     

    Vertus des différentes plumes:

     http://www.medecinedemereterre.com/pages/philosophie-amerindienne/les-plumes-cadeau-du-ciel.html

     

     

     

     

    Sources: https://booksofdante.wordpress.com/2013/02/05/le-symbolisme-de-la-plume/ http://1001symboles.net/symbole/sens-de-plume.html 
    http://bloguart.com/la-plume-fonction-symbolique-88/ http://www.plumes.fr/articles/lhistoire-des-plumes


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