• L'Ours

    L'Ours

    L'ours dans la culture des populations humaines en contact avec cet animal, qui partagea longtemps son biotope avec elles, a toujours occupé une place particulière. Dès l'époque préhistorique, il a incarné une divinité. L'ours est très semblable à l'homme: plantigrade, omnivore, il éduque ses petits... ce qui a certainement contribué à la fascination qu'il a toujours exercée sur l'homme depuis les temps les plus reculés, par exemple dans les sites préhistoriques
    Si la thèse du culte de l'ours au paléolithique moyen est controversée, de nombreuses formes de vénération liées à sa chasse et associées à des rites parfois violents sont plus tard attestées dans de multiples sociétés autour du monde.

    L'ours fut considéré comme un double de l'homme, un ancêtre tutélaire, un symbole de puissance, de renouveau, du passage des saisons, et même de royauté puisqu'il fut longtemps symboliquement le roi des animaux en Europe. Les traditions liées à l'ours survivent toutefois dans quelques communautés des régions septentrionales telles que la Sibérie, la Laponie, chez les Amérindiens, mais aussi dans les Pyrénées ; elles furent largement étudiées par les ethnologues. L'ours et le souvenir de ses cultes ont fortement marqué l'imaginaire et la culture populaire en général.

    L’ours symbolise dans le monde entier la force et la bravoure.
    En Europe, l'Ours est fortement lié aux grottes et cavernes où il élit domicile. Il symbolise donc les ténèbres, et l'obscurité. En cela il a la aussi une symbolique d'initiateur. Pendant longtemps, partout en Europe, le 2 février était un jour de fête païenne : "le Chant de l'Ours". Cette date correspondait à la sortie de tanière du plantigrade, et les européens fêtaient la reprise de ses activités. 
    Dans les Pyrénées-Orientales, au Pays basque et en Navarre, de nombreuses fêtes de l'ours ont lieu à la fin de l'hiver. Aujourd'hui, l'ours est devenu l'emblème de la nature sauvage.
    Le pays d'Ardenne a été pendant longtemps un refuge des anciennes traditions préchrétiennes. C'est l'exemple même de la forêt druidique et le nom d'Ardenne évoque le nom d'une déesse celtique "Arduina", souvent représentée dans la statuaire gallo-romaine sous l'aspect d'une ourse ou d'une femme accompagnée d'une ourse. D'ailleurs le nom d'Arduina contient la racine celtique "ard" (gaulois arto qui signifie ours).

    Pour les hyperboréens et les celtes, il représentait la caste guerrière, en opposition à la caste sacerdotale (les prêtres, les druides) qui, elle, était symbolisée par le sanglier.
    Chez les Celtes, le mot Ours (Artos) se retrouve dans le nom d'Arthur, le souverain de la légende. En Gaule, la déesse Artio symbolisait le coté féminin de la classe guerrière. Dans la Mythologie Nordique, Odin est parfois représenté sous la forme d'un Ours.

    Chez les Germains, l'ours est un animal admiré et vénéré, il est le plus fort de tous les animaux. Les guerriers germains prenaient des surnoms d'ours et portaient pour amulette des canines et des griffes d'ours. Au combat, ils étaient vêtus de peau d'ours. Pour eux, cet animal sauvage était le symbole de la guerre : ils cherchaient ainsi à capter sa force, qu'ils admiraient par dessus tout.

    Dans la mythologie grecque, l'ours, ou plutôt l'ourse est symbole de virginité, sous les traits de la nymphe Callistô. Il accompagne Artémis, déesse de la chasse et des bêtes sauvages, la déesse lunaire, qui prend souvent elle-même sa forme lors de ses apparitions. L'Ours symbolise l'aspect sacrificateur et cruel des rites dédiés à Artémis et à la Lune.

    Pour les Indiens d'Amérique, l'ours représentait le pouvoir de la terre qui se répandait en chaque homme. Celui-ci tirait de l'ours la force nécessaire pour remporter la guerre ou pour acquérir, dans le village, l'autorité de chef de tribu. Le pouvoir de l'ours ne reposait pas uniquement sur sa force physique. En étudiant cet imposant animal, les Indiens avaient constaté qu'il consacrait beaucoup de son temps à l'observation silencieuse de son territoire; ils attribuèrent donc à l'ours à la fois la qualité de la puissance et celle de la réflexion, de la contemplation et, pour finir, de la méditation.
    Chez les Lakotas, par exemple, une croyance veut que, quand un homme rêve d'un ours, il jouit à son réveil du don de guérir les maladies et de connaître les plantes médicinales permettant de soigner les blessures ou les morsures de serpent.
    Chez les Navajos, l'ours est duel, à la fois maternel, bienveillant, mâle et destructeur. On dit sa force aussi bien désirable qu'incontrôlable. Dans les rites, l'ours joue le rôle d'allié, car la terre-mère l'aurait chargé de protéger les voyageurs.

    En Sibérie et en Alaska, l'Ours est lié à la Lune et au cycle végétal, parce qu'il hiberne (il disparaît à l'approche de l'hiver et revient avec le printemps). Dans d'autres pays il est considéré comme l'ancêtre de l'humanité à cause justement de son lien avec la Lune, dont la "vie" est semblable à celle des êtres humains. Les Algonquins du Canada appellent d'ailleurs l'Ours "Grand-Père". Dans beaucoup de peuples chamaniques de Sibérie et d'Amérique, l'Ours est présent et joue un rôle dans les cérémonies d'initiation.

    Certaines parties du corps de l'Ours (dents, griffes, et pattes) sont utilisées en magie protectrice. Chez certains peuples de Sibérie, on cloue une patte d'Ours près de la porte de la maison ou de la tente pour écarter les mauvais esprits. Chez les Yakoutes on en dépose une dans le berceau des bébés pour les protéger. Ses griffes sont censées avoir des vertus thérapeutiques selon ces mêmes peuples: elle soigne la diarrhée du bétail pour les uns, et protège des maux de têtes pour les autres. Enfin chez de nombreux peuples altaïques l'Ours est pris à témoins lors des serments: certains jurent assis sur un crâne d'Ours, alors que d'autres mordent sa fourrure pendant qu'ils prononcent leur serment.

    Au Japon, l'Ours est yin, c'est-à-dire féminin, et censé être l'ancêtre des Aïnu, une peuplade ancienne du Nord du Japon, qui croit que l'Ours est une importante divinité des montagnes. En Chine au contraire, l'Ours est masculin (yang), et est un symbole annonciateur de la naissance des garçons. Le créateur du monde dans la cosmogonie Chinoise, Yu le Grand, prenait dans ses fonctions l'apparence d'un Ours. Dans l'ésotérisme islamique l'Ours est parfois représenté comme un animal vil et répugnant.

    ours_prehistoire

    Aspects totémiques de l'Ours :
    Le grand chasseur représente la force et la sagesse. L'ours est toujours considéré comme un dignitaire, il symbolise la protection. L’ours incarne l’auto-observation dans la mesure où il se retire dans sa grotte tout l’hiver pour digérer les événements de l’année écoulée. Il s’engage dans une grande période de silence, de grand vide dans lequel les réponses aux questions qui se posent doivent être trouvées.
    L’enseignement lié à l’ours montre à quel point il est important de savoir se retirer de temps à autre du vacarme du monde et de son propre flot de pensées. Car c’est dans le silence qu’il est possible d’entendre la voix du moi supérieur qui a les réponses à toutes les questions et détient la solution à tous les problèmes.

    Pour les alchimistes, l'Ours représente la noirceur du premier état de la matière, les instincts et les phases initiales de l'évolution, et sa couleur est le noir de la materia prima. 

    De par son lien avec la Lune l'Ours symbolise aussi l'intuition, l'instinct, mais aussi et surtout, de par la force qu'il représente, il symbolise selon Jung, le coté dangereux de l'inconscient.

    Symbole de la Suisse, de la Finlande, de la Russie ou encore de la Californie, l'ours a donné son nom à de nombreux lieux tels que la ville de Berne ainsi qu'à deux constellations, et a inspiré proverbes et expressions populaires.

    En héraldique: Un OURS de sable sur champ de gueules symbolise un homme cruel à la guerre et prompt à céder à la colère.
    L'ours dans les rêves est symbole de gentillesse, de générosité, de coeur sur la main.

    À l'époque moderne, l'ours est surtout associé aux enfants à travers l'ours en peluche, devenu l'un des jouets les plus populaires de tous les temps. Ainsi sont apparus les « ours mignons » qui consolent les enfants, en particulier dans des films et séries d'animation, ainsi que les confiseries en forme d'ours. Le lien entre l'ours et l'enfant est purement affectif et émotionnel, et l'animal familièrement surnommé « nounours » ou « Teddy bear ».

     

     


    Sources: http://lettres-et-l-etre.fatalblog.com/l-art-runique-chez-les-indiens-et-leurs-animaux-totems-c179252 -
    http://www.magiemetapsychique.org/t721-symbolique-ours

    http://users.swing.be/paroleactive/ours_importance.htm
    http://www.paganguild.org/aubeseptiemelune/grimoire-chamanisme/totem/ours.htm

     


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  • Le Serpent

    Le Serpent

    La symbolique du serpent est l'une des plus profondes et complexes. Il n'est guère de cultures et de mythologies qui n'aient leur Grand Serpent, souvent marin et ambigu, sinon ambivalent, quelquefois ailé. Serpents et dragons, amphisbènes, basilics, guivres, hydres, chimères, les monstres ophidiens sont présents sous de nombreuses formes dans presque tous les folklores. Ils y jouent deux rôles principaux : celui de gardien (légendes de la Toison d'or, de saint Georges) ou d'initiateur (Fáfnir et Sigurd).

    Loin de cette image maléfique qu'on tentera de lui attribuer, il incarne aussi l'immortalité, l'infini, et les forces sous-jacentes menant à la création de la Vie. Opposé au « Feu Primal », il est cependant fortement associé à la Terre à cause de son mode de déplacement. Puisque chthonien et rival de la lumière primale, il est associé au monde des morts et de la nuit, certainement aussi parce que son corps étrangement froid semble se passer de la chaleur de la vie. Puisqu'il connaît les secrets de l'après-vie et qu'il est une figure de patience, il devient symbole de toute sagesse et de gnose, de la connaissance, de l’initiation.

    Dieu créateur : Le serpent comme créateur apparaît dans diverses mythologies, chez les aborigènes australiens: le Serpent Arc-en-Ciel joue un rôle important dans le Temps des Rêves, chez les Dogons du Mali, ou chez les Massim de Papouasie, où il protégea le feu, civilisateur, des déluges de Goga, déesse de la pluie. Dans l'Égypte antique, Atoum, dieu-serpent, est le premier à avoir émergé des eaux primordiales, et a engendré le monde. Le Livre des Morts lui fait dire : «Je suis ce qui demeure...Le monde retournera au Chaos, à l'indifférencié, je me transformerai alors en serpent qu'aucun homme ne connaît, qu'aucun dieu ne voit !» En Chine, un mythe de création fait intervenir Nü Gua, descendue du ciel sur la terre, et qui créa les humains à partir de boue. Quetzalcóatl, le serpent à plumes, serait allé dans le monde souterrain pour y créer le cinquième monde de l'humanité.
    Le serpent est relié aux divinités proche-orientales du monde souterrain: la déesse de l'amour et de la fertilité assyrienne, Ishtar, ou Qadesh en Palestine. Des statuettes du XIIe siècle avant J.C. les représentent avec une forte connotation sexuelle; l'une d'entre elles avait la hanche entourée par un serpent. Ce lien avec une figurine du culte de la fertilité représente la vie qui vient de la terre et qui est donnée par la déesse.

    Le Serpent a aussi un rôle de protecteur, comme en Égypte où le cobra, l’uræus sacré, protégeait les pharaons. Dans la cosmogonie nordique, Yggdrasil - l’Arbre du monde, a ses racines rongées en permanence par un Serpent, Nidhögg. Dans le bouddhisme, un cobra géant protège Bouddha en méditation. Dans la tradition hindouiste, l'arc de Shiva doit sa puissance au serpent arc-en-ciel enroulé autour de sa corde. L'arc-en-ciel était alors considéré comme le pont entre le royaume des hommes et celui des dieux. Shiva porte une guirlande de serpents autour du cou. La Kundalini est par ailleurs représentée comme un serpent endormi, lové au niveau du premier chakra (l’éveil de cette énergie vitale permet à l’initié d’atteindre la Sagesse).
    Chez les Grecs anciens, dans les temples qui lui étaient dédiés, à Epidaure notamment, l’oracle était rendu par l’intermédiaire de serpents; le serpent Python est l'hôte du temple de Delphes d'où Socrate tirera sa devise, « connais-toi toi-même », celle-ci étant écrite au fronton de ce temple. Il représente ici le symbole même de la sagesse philosophique, le pouvoir de la connaissance et du savoir. Le serpent est aussi un des attributs du dieu des médecins Asclépios et d'Hermès qui le portent sur leurs caducées. On trouve aussi le serpent dans les représentations d'Apollon terrassant Python ou d'Hercule enfant en train d'étrangler un serpent ou adulte combattant Achéloüs métamorphosé en serpent.  La chevelure de Méduse est formée d'un nœud grouillant de vipères, que l'on retrouve sur le bouclier de Persée son vainqueur. Les textes ont fourni aux peintres historiques matière à des épisodes où le serpent figure de façon prééminente, notamment la mort d'Eurydice (femme d'Orphée), piquée par un serpent et celle de Cléopâtre, qui se suicide en se laissant mordre par un aspic.

    Différentes significations
    Symbole de la terre : Le serpent, dépourvu de pattes, le corps tout entier collé à au sol, s'abritant sous terre, est considéré assez universellement comme le symbole de la Terre-mère.

    Symbole de l'eau : Le serpent, créature parfois aquatique, représente parfois l'Esprit de l'Eau. La vouivre (wywre) est une femme-serpent aquatique dans la mythologie celte.

    Symbole de la connaissance : Messager de la Terre, il apporte aux hommes la clef des mystères naturels, la connaissance, et donc la sagesse, et devient le symbole des sciences. Dans le Gnosticisme le symbole du Serpent ramène à la symbolique de la peau et de cette mue que l'homme subit et qu’il quitte afin de devenir éveillé, il est de plus dans toutes les cultures, le symbole de la Connaissance Divine. La mue du Serpent symbolise également le dualisme de la matière et de l'esprit donc plus particulièrement de l'âme et du corps. Le serpent est aussi l'animal qui se régénère puisque la saison venue il mue, il change de peau : il fait peau neuve. Il représente l'une des plus vieille aspirations chimériques à la jeunesse éternelle, rajeuni ou plutôt jamais mort.
    Les Alchimistes pensent que la pierre philosophale est logée dans sa tête oblongue.

    Symbole du Mal : De par sa symbolique de connaissance, le serpent est devenu le Tentateur des hommes qui la recherchent, et bravent Dieu qui la leur interdit. C'est au Moyen-âge que Satan, métamorphosé en serpent, fut désigné responsable du péché d'Ève et de la chute de l'homme. Dans l'iconographie chrétienne, le serpent est un symbole ambigu. Il apparaît dans les illustrations du récit de la tentation d'Adam et Ève où il symbolise le tentateur, le mal, le péché ainsi que l'avènement de la mort. Par extension il devient un attribut de Lilith. Il figure également dans les représentations de Moïse changeant en serpent la verge d'Aaron, ou l'épisode du serpent d'airain ou paradoxalement, il représente aussi la guérison.

    Symbole d'immortalité et de Renaissance : Comme d'autres animaux, qui entrent sous terre comme on enterre les morts, et en ressortent, les serpents sont symboles de renaissance, et d'immortalité. Quetzalcoatl, ou «Serpent à plumes», chez les Aztèques, était un dieu de la mort, mais aussi de la Renaissance.

    Une créature insaisissable
    Mais c'est dans l'ambiguïté que le serpent dévoile sa véritable essence symbolique. Diurne aussi bien que nocturne, il est le lien entre les deux pôles de la Création, entre le ciel et la terre, entre la vie et la mort.

     

    Sources: Wikipédia et http://onirym.online.fr/v3/symbolique_serpent.php

     

     


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  •  La Croix

    La croix (symbolique)

    La croix est un des plus anciens symboles de l’humanité. Elle figure en troisième place parmi les quatre symboles fondamentaux, avec le centre, le cercle et le carré. Elle établit la relation entre les trois autres symboles. En effet, elle s’inscrit dans le cercle qu’elle divise en quatre segments et elle donne naissance au carré et au triangle.

    La croix a d'abord un sens cosmique, indiquant les 4 points cardinaux, signifiant la totalité du cosmos. La croix représente la terre, comme le carré, mais elle en exprime les aspects intermédiaires, dynamiques et subtils. C'est le plus totalisant et le plus universel des symboles. Dirigée vers les 4 points cardinaux, la croix c'est la base de tous les symboles d'orientation, aux différents niveaux d'existence de l'homme. Elle relie le Ciel et la Terre, le temps et l’espace. La croix a une fonction de synthèse et de mesure. Elle découpe, elle ordonne et mesure les espaces sacrés comme les temples. Elle dessine les places des villes, elle traverse les camps et les cimetières. Son intersection marque les carrefours. C'est la grande voie de communication. La croix est rassemblement et récapitulation.

    Elle symbolise aussi, la projection de l'homme dans l'espace : Un homme debout bras écartés, devant le Soleil, son ombre au sol représente une croix. Penser aussi à Léonard de Vinci qui intègre un homme dans une forme tétraédrique imbriquée et lié à la connaissance de la fleur de vie des initiations provenant d'Egypte.

    Il y a environ 385 types de croix connus. Le symbolisme de la croix est aussi vieux que l'histoire de la pensée. Dans la multiplicité de ses formes, elles ont eu des significations différentes pour différents peuples depuis les grandes civilisations jusqu'aux hommes primitifs.

    Certaines croix représentent des significations religieuses ou mystiques. Pour la plupart des occidentaux, la croix s'identifie au Christianisme. En fait, une des toutes premières croix possédait une rose unique placée à l'intersection de ses branches. Cette version à une signification ésotérique plus profonde et cette signification a été enfermée dans une ancienne phrase latine : " Ad rosam per crucem, ad crusem per rosam" qui signifie : " A la rose au moyen de la croix, à la croix au moyen de sa rose". Cette phrase se réfère au déploiement de la personnalité de l'âme représenté par l'épanouissement de la rose. Ce symbole a été repris par l’Ordre de la Rose+Croix.

    L’iconographie chrétienne a fortement enrichi le symbolisme de la croix en condensant dans cette image l’histoire du Christ. Elle exprime la Passion et constitue l’image même du Sauveur. Mais la croix est bien antérieure au christianisme!

    En Asie, l’axe vertical de la croix symbolise une hiérarchie d’états de l’Etre. L’axe horizontal est Prakriti, la surface passive des eaux, sur lequel agit Purusha, l’axe vertical actif céleste. Dans des légendes orientales, la croix est le pont ou l'échelle sur laquelle les âmes des hommes montent vers Dieu. En Chine, la croix sert de médiateur entre le cercle et le carré, entre le Ciel et la Terre, symbolisant ainsi le monde intermédiaire et l’homme universel. Le centre représente le vide du moyeu de la roue, activité centrale non agissante. C’est l’emblème de la radiation du centre solaire.

    Pour les aztèques, la croix représente la totalité, Xiuhtecutli, le dieu du feu, qui siège au foyer de l’univers. Les anciens mexicains font de la croix le symbole de la totalité du monde.

    D'après les historiens traditionalistes, les svastikas étaient jadis les symboles de deux grands pôles : Mû + et Atlantide. C’est un symbole solaire qu’on retrouve dans toutes les civilisations précolombiennes. La Gammée, ou Svastika de mort dessinée à l’envers fut adoptée par les Nazis qui lui ont donné une bien néfaste réputation.

    Chez les grecs et les romains les ornements en forme de croix, svastikas, sont des talismans préservateurs.

    Le globe surmonté d'une croix est un symbole impérial que les alchimistes identifiaient au creuset régénérateur.

    En réalité, le symbolisme de la croix est extrêmement vaste. Guénon y a consacré un volume entier.

    Différents types:

    -croix latine ou « christique » (le second terme est peu usité) † divise inégalement la branche verticale selon les dimensions de l'homme debout les bras étendus. Elle ne peut s'inscrire que dans un rectangle. -croix en tau ou croix de Saint-Antoine
    -croix de saint André
    -croix de saint Pierre (croix latine renversée utilisée pour le martyre de saint Pierre qui, selon la légende, par humilité envers Jésus ne s'est pas estimé assez digne pour mourir dans la même position que son Dieu)
    -croix basque: Le lauburu ou croix basque est une croix formée par quatre virgules, chaque virgule étant constituée de trois demi-cercles
    -croix celtique s’inscrit dans un cercle d’où ses extrémités débordent, conjuguant ainsi le symbolisme des deux éléments constitutifs. Pour les Irlandais de l’époque carolingienne, la croix symbolise une synthèse du christianisme et de la tradition celte. La croix celte est très fréquente en Irlande et en Bretagne. Le cercle symbolise le monde qui nous entoure ou plus généralement la science de l'univers.
    -croix grecque  a 4 branches égales et peut s'inscrire dans un carré.
    -Ankh ou croix ansée (Égypte antique) ☥ est formée d’une boucle ovale d’où pend une croix Tau. C’est l’attribut d’Isis, emblème de vie et d’éternité. Elle était souvent portée par les divinités ou par des personnes dans les processions funéraires égyptiennes.
    -croix fourchée ("Y", croix en tau dont la branche supérieure est brisée vers le haut)
    -croix potencée (croix grecque avec des tau aux extrémités de chaque branche)
    -croix russe (croix latine avec une barre sur la branche inférieure)
    -croix orthodoxe (croix patriarcale avec une barre sur la branche inférieure)
    -croix tréflée ou croix de saint Maurice (croix grecque avec des trèfles aux extrémités de chaque branche)
    -croix d'Anjou ou croix de Lorraine ou patriarcale. Elle doit sa forme à la croix chrétienne à laquelle a été ajoutée une petite traverse supérieure représentant l'écriteau que Ponce Pilate aurait fait poser au-dessus du Christ (INRI).
    -croix de Malte une croix à quatre branches mais à huit pointes, utilisée pour la première fois par l’Ordre des Chevaliers de St Jean de Jérusalem.
    -croix de Jérusalem (croix potencée dont chaque région contient une croix grecque)
    -croix occitane de gueules à la croix vidée, cléchée (ou pattée) et pommetée d'or
    -croix gammée ou svastika (selon le sens de rotation)
    -croix huguenote: La croix huguenote aurait été créée vers 1688, après la Révocation de l'édit de Nantes, par un orfèvre nîmois, Maystre. Louis XIV avait interdit aux protestants tout insigne; ces derniers, en signe d'insoumission, utilisèrent pour leur croix la croix de Malte fleurdelisée... Quant à la colombe, elle représente le Saint Esprit, expression de la relation du chrétien avec Dieu.
    -croix pattée (croix dont les branches s'élargissent à leur extrémité en forme de patte (on dit aussi formé)) ✠ utilisée par les Chevaliers Teutoniques. La croix pattée était la croix des templiers. Cette croix était présente sur les manteaux et boucliers des chevaliers de l'ordre.
    La Croix-croix Copte etc.

     

     

     

     

     

    Sources:http://www.alliancespirite.org/forum/symbolisme-17447.html
    http://opaline.forumperso.com/t917-symbole-de-la-croix 
    http://www.cleomede.com/article-6979403.html - Et Wikipédia

     

     


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  • Le Faucon

    Le Faucon

    La faucon m'appelle, j'entends son cri là-haut dans le ciel bleu, alors je dois poster ceci.

    Manifestation du principe solaire, comme l'aigle qu'il remplace parfois dans certaines régions, le faucon annonce la victoire de la Lumière sur les ténèbres et représente pour cela un principe initiatique. Toujours solaire, ouranien, mâle et diurne, le faucon est un symbole ascensionnel sur tous les plans. Il indique une supériorité ou une victoire acquise ou en voie de l'être.

    Chez les amérindiens: le faucon est un messager du Grand Esprit. Les Premières Nations ont toujours été habiles pour reconnaître les signes que nous donne la nature. Cette capacité correspond à la médecine du faucon qui est le messager des esprits de la nature.

    Les Faucons aiment étendre leurs ailes, ils sont prédateurs toujours à l'affut d'une proie. Leur proie dans la vie c'est leur nouvelle expérience, leur nouvelle idée, les nouveaux endroits à découvrir. Les faucons sont intrépides lorsqu'ils désirent quelque chose, ils peuvent s'élever très haut dans le ciel. Leurs idéaux sont généralement aussi élevés qu'eux. Cependant, ils n'ont pas toujours la patience d'aller jusqu'au bout de leurs tâches et acceptent facilement de se laisser distraire. Toujours enthousiasmés dans le lancement de nouvelles entreprises, ils n'ont souvent pas la patience d'attendre que celles-ci portent tous leurs fruits. Une des leçons de vie du Faucon sera d'apprendre à équilibrer ses polarités d'énergie en se montrant persévérant afin de mener les choses à leur terme.

    Si le faucon vous escorte dans vos voyages intérieurs, vous irez loin et atteindrez peut-être même le royaume des ancêtres, qui portent l'ensemble du savoir dans leur âme et décident parfois de le partager avec ceux qui connaissent la façon appropriée de le demander. Quoi qu'il en soit le faucon vous encourage à suivre les diktats du coeur. Les premières Nations affirment que celui auquel cet oiseau donne ses pouvoirs par le partage de ses plumes, devient un chef et bénéficie du don de prévoir l'avenir.

    Dans la mythologie celtique, le druide Fintan se transforme en faucon. Changée en faucon Cerridwen initia le jeune Gwion qui devint le grand barde Taliésin. De même, le poète Amorgen chantait.: Je suis un faucon sur une falaise. Le faucon le plus célèbre de la mythologie celtique est celui d'Achille. Dans un dialogue étonnant énigmatique avec le poète et druide Fintan qui se transforme en faucon, il témoigne d'un savoir étendu dont l'origine se perd dans la nuit des temps, il est la mémoire du monde. Le faucon symbolise donc la mémoire ancestrale, dont le rôle revêt une importance primordiale dans la pratique chamanique.

    Dans la mythologie scandinave, plusieurs dieux prennent des formes de faucon, comme Freyja. Loki, à l’occasion, emprunte cet aspect à Freyja, pour se déguiser en faucon. Yggdrasil est également associé à cet oiseau.

    Le faucon, prince des oiseaux en Egypte de par sa beauté et sa force, symbolisait le principe céleste. Il était aussi attribut de Rê, symbole du soleil levant. Le faucon occupait une place très importante dans la religion égyptienne. Il devint le symbole d’Horus, le dieu à tête de faucon, qui, avec Isis et Osiris, formait la principale trinité ou “ sainte famille ” parmi les dieux et déesses de l’Égypte. On utilisait toujours le symbole du faucon pour écrire le titre des pharaons, qui  furent considérés comme des incarnations d’Horus. Parmi les centaines d’oiseaux momifiés trouvés en Égypte, le faucon, et surtout la crécerelle, est un des plus nombreux. Hérodote racontait que quiconque tuait un faucon en Égypte, fût-ce accidentellement, était mis à mort.

    De même, dans le Rig-Veda, le faucon est assimilé à l’astre solaire et c’est lui qui apporte le breuvage sacré, le soma, au dieu Indra.

    Chez les incas du Pérou, le faucon était emblème et symbole solaire. Tous les incas avaient un "double" représenté sous la forme d'un faucon et qu'ils appelaient Inti. Représenté mettant en pièces des lièvres, le faucon symbolise la victoire du principe mâle, diurne et solaire, sur le principe femelle, nocturne et lunaire. Le faucon est considéré comme un ancêtre mythique. Sinchi, deuxième souverain connu de l’empire inca, a pour surnom « Roca », ce qui signifie « faucon ». Pour le premier Inca, le terme « Roca/faucon » constitue même le nom principal.

    On affirme la même chose pour la dynastie hongroise des Arpads, qui font remonter leur ascendance au faucon légendaire « Turul ».

    Encapuchonné, il symbolise l'espérance en la lumière que nourrit celui qui vit dans les ténèbres. Il est l'image des prisonniers, de la lumière sous le boisseau, de la connaissance ésotérique. Avec la devise "post tenebras spero lucem", le faucon encapuchonné est l'emblème de beaucoup d'imprimeurs de la Renaissance.

     

    Sources: http://www.cleomede.com/article-17889500.html
    www.magiemetapsychique.org/t3722-faucon#ixzz1pwIwR7eK et
    http://www.enigmes.tv/tv/forum/animal-totem-le-faucon-t70.html

     


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  • La Perle

    La perle est un symbole lunaire lié à l'eau et à la femme. Qu'elle soit née des eaux ou de la lune, ou trouvée dans une coquille, la perle représente le principe yin, elle est le symbole essentiel de la féminité créatrice. Toutes les propriétés magiques de la perle sont dérivées de son triple symbolisme (lune, eaux, femme). La perle est associée à Vénus (Aphrodite), déesse de l’amour née de l’écume de la mer. Son symbolisme est particulièrement féminin. Ronde, la perle possède la couleur de la lune dont elle partage le caractère changeant — lunatique — comme les reflets de la nacre qui la compose. Son aspect lunaire la ramène également à l’eau, changeante aussi et matricielle, élément non seulement de la lune, mais aussi de la planète Vénus. La perle est le symbole par excellence de l’amour, de la sensualité, et de la féminité.

    Sa pureté immaculée l'identifie à une vie sacrée. Sa forme sphérique la relie au symbolisme du monde. Elle figure une gestation achevée, une perfection atteinte. Elle représente la virginité, la pureté, la royauté.

    Mythes liés aux perles

    Dans toutes les régions du monde où elles ont été connues, sont apparues des légendes sur leur origine et des mythes sur leurs attributs. La popularité de ces mythes et légendes explique partiellement le retard de la connaissance scientifique sur l'origine et la formation des perles. Ces mythes ont aussi été la cause de la convoitise des hommes pour acquérir ces précieuses et magiques gemmes, encourageant la pêche des perles jusqu'à la quasi extinction des bancs naturels dans toutes les mers où celles-ci se trouvaient.

    Les perles fines ont toujours eu la réputation d’avoir des pouvoirs magiques... sans doute grâce à leur beauté mystérieuse et parce qu'elles sont des gemmes utilisables immédiatement sans aucune transformation en comparaison des pierres précieuses qui proviennent de gisements. La perle est une gemme naturelle sur laquelle il n'est pas nécessaire d'intervenir; elle provient donc directement des dieux. Dans pratiquement toutes les cultures humaines les perles ont été considérée comme un cadeau de la nature et de Dieu pour les hommes. Ainsi l'homme les a aussi recherchées pour s'approprier et employer leurs dons. Les perles ont donc été des objets chéris et vénérés, et non pas simplement de belles gemmes convoitées. Dès leurs premiers usages, elles ont été des symboles portés en bijoux ou en amulettes. Néanmoins, le bénéfice tiré de leurs pouvoirs surnaturels ne s'arrêtait pas là. Il a été couramment étendu aux usages médicaux et superstitieux.

    La croyance la plus courante leur accordait le pouvoir de conférer une grande vitalité à ceux qui en possédaient. L'association des perles avec les forces fondamentales de la nature a aussi fait croire qu'elles étaient un indicateur de la santé de leur porteur. Elles pâlissaient s'il était malade et perdaient leur lustre s'il mourait. La valeur métaphorique et mythologique des perles a fait d'elles l'objet d'étude des alchimistes et des astrologues, ainsi que des interprètes de rêves. Associées dans la mythologie ancienne à la lune, au soleil et au ciel, les perles ont eu plusieurs significations pour les astrologues.

    La croyance que les perles provenaient de gouttes d'eau solidifiées, aidées par la lumière du soleil ou de la lune, est devenue dominante dans la pensée européenne sur l'origine de ces gemmes. De façon étonnante, les tribus américaines que les Espagnols rencontrèrent aux Caraïbes aux XVe et XVIe siècles, avaient développé des idées très semblables. Ces cultures si éloignées et si différentes accordaient à l'origine des perles des causes surnaturelles provenant du feu ou de l'eau et octroyaient certaines qualités surnaturelles à ces gemmes.

     Les alchimistes leur ont trouvé beaucoup d'usages médicaux. Les praticiens modernes de la médecine ayurvédique continuent d'employer certaines vieilles formules des alchimistes pour promouvoir la longévité, la virilité, la bonne vue et la digestion. Les perles étaient aussi connues comme les aphrodisiaques et elles étaient un produit de première classe pour la cosmétologie en Chine et en Égypte. On prétend que Cléopâtre buvait une potion de perles dissoutes dans du vinaigre.

    La Perle

     

    L'emploi médicinal des perles est très ancien. Il est mentionné dans le Charaka-Samhita, le plus ancien texte médical écrit en sanscrit qui date des débuts de l'ère chrétienne. C'est surtout en Orient que des vertus thérapeutiques ont été attribuées aux perles. Elles étaient employées pour soigner les fièvres, l'indigestion et les hémorragies et on leur attribuait des vertus stimulantes Dans l'Atharveda qui date au moins de 2400 av. J.-C, on fait allusion à une amulette de perle et de nacre employée par les Hindous pour donner longue vie et prospérité aux jeunes disciples brahmanes Beaucoup d'écrivains médiévaux citent les effets bénéfiques des perles. Leurs qualités étaient tellement puissantes qu'il suffisait de les porter pour qu'elles fissent leur effet. Encore aujourd'hui, en psychologie, on emploie la perle dans l'interprétation des rêves. Elle symbolise le centre mystique ou l'âme ou encore la sublimation de pulsions anormales.

    Dans la culture Indoue, les perles sont associées à la Lune et étaient le symbole de l'amour et de la pureté. Les textes Indous indiquent que Krishna a découvert la première perle et qu'il l'a présenté à sa fille le jour de son mariage.

    La tradition Islamique accorde aux perles des égards encore plus important. Le Koran parle des perles comme une grande récompense qui ouvre les portes du paradis. La perle est devenue un symbole de perfection.
    Le Christianisme a également adopté la perle comme symbole de pureté.

    Un bon nombre de ces mythes sont conservés encore aujourd'hui et persistent dans nos cultures. Par exemple les perles sont souvent associés aux jeunes mariés et au mariage. Les noces de perles représentent les 30 ans de mariage.

    Les origines des perles

    Cette transmission culturelle explique les grandes similarités qui existent entre les mythes au sujet de la nature des perles. L'origine mythique la plus courante était centrée dans les gouttes d'eau qui tombaient du ciel dans la mer. Ce mythe indien était courant dans toute la région de l'Indo-Pacifique.

    Parmi les anciens Chinois, on croyait que les mollusques étaient fécondés à cause du tonnerre et que les perles grandissaient sous l'effet de la lumière de la lune. Comme des évidences archéologiques l'ont montré, les Persans zoroastriens qui adoraient le soleil et le feu considéraient que le rôle de cet astre sur la formation des perles était encore plus important que celui de la pluie.

    Adaptant les mythes de l'origine des perles à leur propre culture, les anciens Grecs associaient les gemmes brillantes à Aphrodite, la déesse de l'amour et de la beauté. Ils croyaient qu'elle était issue de l'écume de la mer. Lors de sa naissance, elle s'était secouée, avait jeté des gouttes d'eau dans l'océan et celles-ci étaient devenues des perles. Pour les Grecs, les perles symbolisaient le charme de la déesse de l'amour. On raconte aussi que les perles sont les larmes des Dieux déposées dans les huîtres chaque jour au moment de la rosée. Elles fournissent amour et fertilité et symbolisent la pureté et écartent le mal. Ce sont effectivement plusieurs raisons valables pour qu'elles soient attribuées au mariage.

     

      Sources: http://www.perles.tv/mythes.html http://www.gemperles.com/mythes-symboles-perles
    http://www.dictionnairedessymboles.fr/article-le-symbolisme-de-la-perle-56541273.html

     

     
     

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