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Dagda
Dagda
Dagda (Eochaid Ollathair) connu en tant que "dieu bon" ou " seigneur des cieux," était l'un des grands rois des Tuatha Dé Danann et le dieu irlandais de la fertilité, de la terre et de l'abondance mais aussi des traités.
On le voyait également comme le dieu des arts, de la connaissance, de la magie et de la musique. Il est le Maître du temps et des éléments, il règne autant sur la vie que sur la mort. Il est aussi le Maître de l’Autre Monde, le Sidh.
Avec Lug, il est considéré comme le Dieu le plus puissant des Tuatha Dé Dannan, des êtres surnaturels au service de la Déesse Mère Dana.
Il est le père du peuple, le premier dieu, l'Être Absolu (père des vivants, maître des morts). De conception plus primitive que Lug, son aura s'éteindra à l'avènement de ce dernier, mais il représentera encore la mémoire des temps "anciens".Le Dagda est avant tout le dieu-druide qui contrôle le sacré et la science. Omniprésent et omnipotent, il est considéré comme le patron des druides car il connaît un grand nombre de sorts qui lui permettent de ressusciter les morts; il est le druide parfait.
Dagda est montré comme ventripotent et peu séduisant, et pourtant ses conquêtes sont nombreuses. Il se contente cependant de s'unir à son épouse, la Mórrigan «Grande Reine» ou la Bodb «Corneille», déesse de la Guerre.
A noter que comme on dit souvent la Morrigan on dit aussi le Dagda.On ne sait pourquoi il était souvent décrit de façon irrévérencieuse et même ridicule.
Son aspect est hideux, ventru comme un bouddha, un oeil démesuré, les cuisses énormes, les épaules larges, d'une taille prodigieuse. Vêtu d'une simple tunique à capuchon trop courte, tenue des gens du peuple, ses bottes sont en cuir de cheval, poils à l'extérieur.
C'était un guerrier effrayant doté d'une force surhumaine.
Plus tard les récits médiévaux le décrivent comme le grand roi d’Irlande et un dieu aux multiples pouvoirs.Il forme un binôme avec son frère Ogme (Oghma), le dieu de la Magie guerrière, dont il est le complément..
Père d'Oengus et du roi Bodb, de Cermat et de la triple déesse Brigid, ses frères sont Elcmar, Nechtar et Midir.Il était aussi réputé pour son appétit féroce :
Il prenait plaisir à manger et juste avant la seconde bataille de Magh Tuireadh, il se rendit dans le camp des Fomorii, ses ennemis acharnés, pendant la trêve du nouvel an. Ils préparèrent alors à son attention du porridge fait de lait, de farine, de graisse, de cochons et de chèvres, en quantité suffisante pour rassasier cinquante hommes.
Ils lui ordonnèrent, sous peine de mort, de tout manger, ce qu'il fit de bon cœur en se servant d'une louche en bois « si énorme qu'un homme et une femme pouvaient coucher dedans ». Cette épreuve transforma temporairement Dagda en vieil homme obèse, mais cela ne l'empêcha pas de séduire l'une des filles des Fomorii, qui lui promit d'aider les Tuatha Dé Danann par sa magie.
Ce récit évoque peut-être, dans une version altérée, le mariage sacré d'un chef et d'une jeune fille qui avait lieu au début de chaque année durant la fête de Beltane. L'union avait pour but d'assurer la prospérité, la force et la paix.Dans le récit du Cath Maighe Tuireadh, le Dagda a trois ou quatre mésaventures, mais c'est lui qui, avec Lug et Ogme, organise la guerre victorieuse des Túatha Dé Dánann contre les Fomorii. Dans de nombreuses illustrations et récits, Dadga est représenté avec 4 talismans qui témoignent de sa puissance.
La Massue magique
Son arme préférée est la massue. Montée sur 2 roues, elle est si lourde que la marque laissée sur son passage peut servir de frontière entre deux mondes. Avec la plus grosse extrémité de sa massue, il pouvait tuer jusqu’à 9 ennemis en un seul coup. L’autre extrémité pouvait quant à elle ressusciter les morts. Elle lui donnait ainsi le droit de vie et de mort.
La Harpe des 4 saisons
Le Dagda possède une harpe magique appelée l’Uaithne. Celle-ci a plusieurs pouvoirs en elle. Le premier est de jouer n’importe quelle mélodie du monde toute seule, sur simple commande de son propriétaire. Son second pouvoir est de changer l’ordre respectifs des saisons. Enfin, certaines légendes racontent que Dagda utilisait sa harpe pour commander ses hommes sur les champs de batailles.
Le Chaudron d’abondance
Le dieu druide possède un chaudron magique sans fond, appelé le chaudron d’abondance. Le chaudron est un élément important dans la mythologie celtique. Celui du Dagda provient de l’île de Murias du druide Semias, avant que les Tuatha Dé Danann ne s'installent en Irlande. Le nom de ce chaudron est Undry. Il symbolise la souveraineté, l’abondance et la résurrection. Assimilé au Saint Graal, c’est une source d’approvisionnement infini. Tous ceux qui l’approchent sont immédiatement rassasiés. Il s’en sert aussi pour ramener les morts à la vie en les jetant dedans. C’est peut-être lui qui est représenté sur le chaudron de Gundestrup.
La Roue cosmique
Dagda dispose également d’une roue à 8 rayons comme d’autres dieux. Cet objet à caractère solaire symbolise sa puissance cosmique. On raconte que celui qui l’entend devient sourd, celui qui la voit devient aveugle et celui sur lequel elle tombe meurt sur le coup.Dagda possédait quatre grands palais sous les collines creuses. Plus tard, Dagda répartit ses terres entre ses fils mais oublia Oengus. Ce dernier eut alors une idée pour récupérer son dû. Il demanda un jour à son père s’il pouvait loger dans sa plus belle demeure, le Brug na Boinne, pour « un jour et une nuit ». Or, dans la culture celtique, le terme de « un jour et une nuit » est très ambigu car l’expression « jour et nuit » est une interprétation pour l’éternité. Ainsi Oengus prit possession du Brug na Boinne pour toujours. Considéré comme un Sidh, ce lieu mythique est aujourd’hui assimilé au site mégalithique de Newgrange, ouvert de nos jours au public.
Les Trois Airs de Musique du Dagda
La harpe magique contient toutes les mélodies et tous les instruments possibles.
Cette harpe aux propriétés exceptionnelles était un des plus grands trésors du Dagda. Elle venait à lui quand il l’appelait, et jouait à sa demande trois airs magiques, connus sous le noms des « trois nobles airs »:
- L'air du rire qui correspond à la jeunesse,
- L'air des pleurs qui correspond à la vieillesse,
- L'air du sommeil qui correspond à la mort.Dans le récit intitulé Seconde Bataille de Mag Tured (Cath Maighe Tuireadh), la harpe est volée par les Fomoires; le Dagda se met à sa recherche, accompagné de Lug et Ogme. Ils la retrouvent accrochée au mur d'une résidence des ennemis; à l'appel du dieu, la harpe s'envole et tue neuf Fomorii. Alors elle joue l'air des lamentations et les femmes se mettent à pleurer, puis elle joue l'air du sourire et les garçons se mettent à rire; enfin elle joue l'air du sommeil et l'armée ennemie s'endort.
Ses deux amis dieux et lui en profitèrent alors pour s’en aller sans difficulté, emmenant la harpe avec eux.Sources: http://www.mythes-celtes.fr/mythes/D/dagda.htm
http://www.les-mondes-de-gwenn.fr/2010/12/06/les-trois-airs-de-musique-du-dagda/
http://www.vivre-en-irlande.fr/culture-irlandaise/dagda-dieu-celtique
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Commentaires
4BilodeauMardi 16 Août 2016 à 13:31....les 3 airs nobles...
L'air du rire qui correspond à la jeunesse - il manque l'habit adéquat: la cape...
- L'air des pleurs qui correspond à la vieillesse- certains soirs des pleurs de rire en songeant à nos exploits de jeunesse...c'était vraiment inoubliable
- L'air du sommeil qui correspond à la mort...ne sachant plus dormir j'ai "peur" de devenir éternel.Pardonne moi pour cette transgression mais j'aime tes légendes et cherche toujours une application "moderne" à ma vie actuelle ce qui n’enlève en rien ton perfectionnisme.....quant à la beauté des Dieux : ou est passée ma bohème....
Grand merci
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Mardi 16 Août 2016 à 15:01
Epuisé d'avoir tant ri, et puis tant pleuré, on finit par succomber au sommeil.
Peut-être ne ris-tu plus autant qu'avant, mais c'est notre lot à tous; comme disait Peache dans un de ses articles: il faut que jeunesse se passe, elle est derrière nous, ainsi que ta bohème, nous n'y pouvons rien.
Le temps ne nous épargne pas.
Mais tu as tellement de beaux souvenirs qu'avec eux tu peux certainement occuper tes nuits blanches, de plus tu a le talent de les écrire pour les partager avec nous et je t'en remercie.Fi de la nostalgie, latcho drom phral.
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Hi, hi, peu séduisant, c'est le moins qu'on puisse dire ! Un dieu totalement inconnu pour moi, mais qui vaut le détour, merci Triskèle, tu réussis toujours à nous surprendre, tes articles sont si intéressants ! Bises, à bientôt
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Samedi 20 Août 2016 à 15:14
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8monica breizDimanche 28 Août 2016 à 20:32Bonjour ma chère Triskèle,
Je refais surface alors que tu prends le large...je peux te lire, petite compensation et même grande aussi par la richesse de tes écrits!!!
On a du mal à imaginer un dieu ayant tant de pouvoirs être ventripotent et aussi laid, je l'aurais vu plutôt , très grand et filiforme dans une toge blanche immaculée comme les grands druides portaient...Mais c'est mon regard ;)
J'apprécie beaucoup ton article, comme toujours ma chère Triskèle, c'est une découverte enrichissante et tellement bien étayée, j'adore, merci beaucoup! Justement je suis entrain de lire un livre qui parle d'Ogma, de Dagda et de Lug, trois dieux aux pouvoirs impressionnants et extraordinaires.
Un grand merci pour ta chaleureuse visite, au plaisir de nous revoir ;) de gros bisous tendresse et ensoleillés de mon amitié
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Merci de ce bel article bien documenté....
Bon mardi.
Merci à toi Babacmoi, bonne journée également, amitiés.