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Sisyphe
Sisyphe
Fils d'Éole, Sisyphe bâtit la ville d’Éphyre qui devint Corinthe et épousa la Pléiade (fille du Titan Atlas et de l’Océanide Pléioné) Méropé, qui en conçut une grande honte, parce qu’elle était la seule parmi les Pléiades à avoir épousé un mortel.Sisyphe fonde les Jeux isthmiques en l'honneur de Mélicerte dont il a trouvé le corps gisant sur l'isthme de Corinthe.
Depuis l'époque des poèmes d'Homère, Sisyphe passe pour le plus astucieux des hommes: il développe la navigation et le commerce, mais se montre avare et trompeur et tue des voyageurs pour les dépouiller.Il passe parfois pour le vrai père d'Ulysse.
Une légende raconte en effet que Sisyphe possédait un beau troupeau dans l'isthme de Corinthe. Non loin de lui vivait Autolycos, fils de Chioné et d'Hermès le dieu des voleurs.
Autolycos avait reçu de son père l'art de voler sans jamais être pris et Hermès lui avait donné de plus le pouvoir de métamorphoser toutes les bêtes qu'il volait. Ainsi, et bien que Sisyphe eût remarqué que ses propres troupeaux diminuaient tous les jours alors que ceux d'Autolycos augmentaient, il fut tout d'abord dans l'incapacité de l'accuser de vol; un jour donc il grava, sous les sabots de ses animaux son monogramme. La nuit venue, Autolycos se servit, comme à l'ordinaire, et, à l'aube, les empreintes de sabots sur la route fournirent à Sisyphe des preuves suffisamment concluantes pour convoquer les voisins et les prendre à témoin du vol. Il inspecta l'étable d'Autolycos, reconnut les animaux qui lui avaient été volés à leurs sabots gravés et, laissant aux témoins le soin de punir le voleur, il fit le tour de la maison, y pénétra et viola la fille d'Autolycos, Anticlée.
Anticlée, enceinte suite au viol, épousa Laërte puis fut conduite à Alalcomène, en Béotie, où elle mit Ulysse au monde.Sisyphe est surtout connu pour avoir déjoué Thanatos.
En échange d'une source qui ne tarissait jamais, Sisyphe révéla au dieu-fleuve Asopos où se trouvait sa fille Égine, enlevée par Zeus, qui avait pris la forme d'un aigle. Asopos fit fuir Zeus, cette fois déguisé en rocher, mais ce dernier s’emporta contre Sisyphe; il lui envoya Thanatos pour le punir.
Cependant, lorsque le dieu de la Mort vint le chercher, Sisyphe lui proposa de lui montrer l'une de ses inventions: des menottes. Il enchaîna Thanatos, si bien que ce dernier ne put l'emporter aux Enfers. S'apercevant que plus personne ne mourait, Zeus envoya Hadès délivrer Thanatos et et Sisyphe dut alors se soumettre.Toutefois, il avait pris soin auparavant d'ordonner à sa femme, la Pléiade Mérope, de ne pas célébrer les sacrifices rituels et de laisser son corps sans sépulture; ainsi, lorsqu'il arriva aux Enfers, on lui donna la permission de retourner sur terre pour la châtier de cette impiété.
Une fois rentré chez lui, il reprit son existence, peu soucieux de retourner chez Hadès, et vécut jusqu'à un âge avancé. Quand il mourut pour la seconde fois, les dieux lui imposèrent un châtiment qui prît tout son temps afin de l'empêcher d'inventer quelque évasion.
Pour avoir osé défier les dieux et surtout pour avoir trahi Zeus, Sisyphe reçut un châtiment exemplaire. Les Juges des Enfers lui montrèrent un énorme rocher, de la même taille que celui en lequel Zeus s'était changé lorsqu'il fuyait Asopos, et lui donnèrent l'ordre de le rouler en lui faisant remonter la pente jusqu'au sommet d'une colline et de le rejeter de l'autre côté pour qu'il retombe. Il n'a encore jamais réussi. Aussitôt qu'il est près d'atteindre le haut de la colline, il est rejeté en arrière sous le poids de l'énorme rocher, qui retombe tout en bas, et là, Sisyphe le reprend péniblement et doit tout recommencer.
Sisyphe par Franz Von Stuck
" Et je vis Sisyphe qui souffrait de grandes douleurs et poussait un énorme rocher avec ses deux mains. Et il s’efforçait, poussant ce rocher des mains et des pieds jusqu’au sommet d’une montagne. Et quand il était près d’en atteindre le faîte, alors la masse l’entraînait, et l’immense rocher roulait jusqu’au bas. Et il recommençait de nouveau, et la sueur coulait de ses membres, et la poussière s’élevait au-dessus de sa tête. "
Ainsi Homère décrit-il le supplice de Sisyphe, condamné à faire rouler une énorme pierre jusqu’en haut d’une montagne, et encore et toujours, indéfiniment.
Ce « rocher de Sisyphe » a donné une expression de la langue courante pour caractériser une tâche ardue qu'il faut sans cesse reprendre. Le mythe a ainsi inspiré l'ouvrage d'Albert Camus intitulé: Le Mythe de Sisyphe (1942).
« Les dieux avaient condamné Sisyphe à rouler sans cesse un rocher jusqu'au sommet d'une montagne d'où la pierre retombait par son propre poids. Ils avaient pensé avec quelque raison qu'il n'est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir. »Mérope, honteuse d'être la seule parmi les Pléiades à avoir épousé un mortel qui de plus se trouvait enfermé au Tartare comme criminel, quitta ses six sœurs étoiles dans le ciel nocturne et depuis lors on ne l'a plus revue. C'est pourquoi on ne voit toujours que six étoiles dans la constellation des Pléiades.
(Une de ses planètes aurait explosé).Sources: Wikipédia et: http://mythologica.fr/grec/sisyphe.htm#sthash.dG2FAipI.dpuf
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Commentaires
vicieux, le Zeus! déjà que le travail en lui même n'est pas un cadeau quand il sert à quelque chose, quand il ne sert à rien , c'est du sadisme .....! mais les dieux, masochistes qui nous ont faits à leur images .....
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Vendredi 17 Juin 2016 à 10:31
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3ECNIVendredi 17 Juin 2016 à 17:50Bonjour Triskèle !
Une punition exemplaire, les dieux ne manquent pas d'imagination ... Merci pour cette légende que je ne connaissais pas, mais il y en a tellement, une source presque inépuisable ... Bises Triskèle et bon week-end (Je n'ose pas te souhaiter du beau temps, on ne se croirait vraiment pas presque en été !)
Bonjour Béa, il y a tant de légendes autour du monde, sans parler des nombreux dieux et déesses que oui, c'est un puits sans fond! Il va bien falloir que je m'arrête un de ces jours.
Ici il fait beau temps chaque matin et il pleut chaque après-midi, alors non ce n'est pas vraiment l'été, la météo est folle cette année. Belle fin de journée chère Béa, bises.
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Samedi 18 Juin 2016 à 18:26
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Samedi 18 Juin 2016 à 18:42
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Oui la mythologie, les légendes c'est un puit sans fond. Pour nous ton blog est une richesse dans laquelle on peut puiser et c'est précieux. Je comprends la tentation de t'arrêter mais pourquoi ne pas essayer autre chose, prendre le risque d'une autre écriture plus personnelle? Ton regard sur le monde ou les étoiles ou n'importe quoi d'autre? Bises et bon week end.
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Samedi 25 Juin 2016 à 18:45
Contrairement à beaucoup, je n’ai jamais eu dans l’idée de faire un blog pour parler de moi, d’abord parce que je suis incapable de le faire, je n’ai jamais su parler de moi, même à ma famille ou à mes amis, alors me mettre à nu en public… ensuite parce que je pense que ça n’intéresserait personne. Mes idées, mes sentiments, mes impressions, mes opinions ne regardent que moi, c’est intime. Bien des blogs sont des journaux qui devraient être « intimes » mais diffusés en grand public, ce que je n’ai pas l’intention de faire.
Parler du monde, ce que j’en pense actuellement est bien trop négatif, le monde d’aujourd’hui n’est pas fait pour moi; parler des étoiles, j’en reviendrais obligatoirement à la mythologie…
Quand je veux écrire quelque chose de personnel, mes sentiments, mon ressenti, ce que j’ai sur le cœur, je le fais pour moi seule avec un stylo et un papier et ensuite je le déchire. C’est ça ma thérapie et non pas un blog.
Je crois que je vais poster un dernier article et ensuite j’arrêterai, j’ai mis tout mon cœur dans ce blog pour parler de ce que j’aime, à présent je suis lasse.
Bises Volodia et bonne fin de semaine.
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On ne peut que respecter tes choix et ta décision, mais tu manqueras à tes fidèles lecteurs.
J'écris pour moi parce que n'ayant pas de famille et quelques amis je laisse une toute petite trace. Nous sommes tous si différents et je m'intéresse beaucoup aux divers regards que mes congénères portent sur l'état de ce monde pas toujours réjouissant j'en conviens.
La pudeur pour moi s'arrête au respect de l'autre, pour moi même je m'en fiche un peu.
Je garde un grand plaisir de nos échanges et de ton soutien....pudique. Bises à toi.
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Le travail inutile et sans espoir,quelle punition ! Les dieux arrivent eux aussi à être cruels.
Très bonne fin de semaine.
Cruels, rancuniers, jaloux, vraiment pas des modèles de sainteté ces dieux! Ouh là là, peut-être que le ciel va me tomber sur la tête!
Merci de ta visite Babacmoi, belle fin de semaine également, amitiés.