• Kokopelli

    Kokopelli

    Légende de Kokopelli
    le flûtiste bossu du Panthéon des Indiens Pueblo (Période précolombienne)
     
     Représenté comme un joueur de flûte bossu, Kokopelli est une image de la mythologie des Indiens Anasazi datant de plus de 3000 ans, symbole de fertilité, de joie, de fête, de longue vie. Il est plus particulièrement présent dans le pays du « Four corners », haut plateau à cheval sur quatre états (Nouveau-Mexique, Colorado, Utah et Arizona) dont l’intersection se trouve sur la réserve des indiens Navajos. Néanmoins des peintures rupestres le représentant ont été trouvées du Pérou au Canada.

    C’est aussi un ménestrel, un esprit de la musique, un conteur, un voyageur de commerce, un faiseur de pluie, un guérisseur, un professeur, un magicien farceur, un séducteur, un fertilisateur (il a d’ailleurs aussi comme autres noms "le Casanova Anasazi" ou "Cassanova of the Cliff Dwellers" car il est parfois représenté avec un attribut mâle d’une taille exagérée).

    Selon les mythes, la bosse de Kokopelli contient des graines, des plantes, des bébés, des mocassins, des couvertures, des sacs de chansons, des objets sacrés...
    Sur son chemin, il sème les graines et les objets cachés au creux de sa bosse, tout en chantant et jouant de la flûte, pour leur donner vie. Il insuffle, ainsi, dans les semences, le souffle de la vie et c'est pourquoi on le surnomme le « semeur de vie ».
    On l'invoque au moment des moissons et il est recherché par les femmes qui veulent avoir des enfants. Lorsqu'il arrive dans un village, sa flûte annonce sa venue.
    A son départ, la récolte est abondante et toutes les femmes sont enceintes...
    C’était un grand honneur pour une femme de l’avoir comme « compagnon d’un temps de rêve » lors de sa venue dans un village.
    Kokopelli est donc une divinité positive, adorée des indiens Navajos, Hopi, Zuñi, Anasazi, Hohokam, Mogollon, Fremont, Hope, Mimbres, Tewa Nepokwa'i…
     
    Les histoires légendaires:

    Kokopelli et les animaux de la forêt
    "Le jeune Kokopelli était bossu, il ne pouvait pas parcourir de longues distances rapidement, il ne pouvait pas participer aux chasses et passait donc l'essentiel de sa vie seul, à ramasser des fruits et des graines, et comptait sur la générosité de la communauté pour l’aider à nourrir sa mère.

    Un jour qu'il s'était éloigné plus que d'habitude du campement, il tomba sur un très grand loup gris qui avait la patte prise dans un piège. Un loup qui comme lui, n'irait plus jamais loin, qui ne participerait plus jamais à la chasse.
    En voyant Kokopelli s’approcher, le loup gris gronda et montra des grandes dents blanches et pointues. « Je ne vous veux pas de mal » dit Kokopelli en s’approchant prudemment du loup et avec toute sa force, il essaya d’ouvrir le piège. Hélas, ses petites mains n'étaient pas assez fortes, mais le petit garçon ne renonça pas et il essaya de nouveau et de nouveau. Jusqu'à ce que finalement, avec l'aide d'un bâton et toute sa force, Kokopelli ouvrit le piège en hurlant. Une fois libéré, le loup gris disparut en boitant dans les profondeurs de la forêt.

    Très heureux de lui, Kokopelli reprit la route de la maison, oubliant qu'il n’avait rien rapporté à manger. Cependant, sa joie fut de courte durée. En s'approchant du village, il vit que les villageois avaient été frappés d’une maladie soudaine. En sa courte absence, un fléau épouvantable avait frappé rapidement les uns et les autres, y compris la mère de Kokopelli qui n’avait pas été épargnée.
    Il passa cette nuit-là au chevet de sa mère, ne sachant que faire, mais elle n'alla pas mieux.
    Impuissant et désespéré, Kokopelli courut hors de la caverne vers les bois, des larmes ruisselant sur ses joues. Il courut et courut, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus avancer et s’assit, les épaules secouées de sanglots. Entendant des bruits dans les buissons, il se retrouva entouré par quatre loups dirigés par le blessé qu'il avait aidé la veille. Il comprit qu’il devait les suivre, et les loups le conduisirent dans une clairière où des représentants de tous les animaux de la forêt semblaient l'attendre.

     L'aigle prit la parole:
    "Les tiens ne respectent pas l'Équilibre. Ils ont tué trop des animaux de la forêt. C'est pour cela qu'ils sont punis par les maladies. Il faut que cela cesse. Nous vous aurions laissés mourir, mais le loup nous a dit que toi tu étais bon et généreux et que les tiens t'écouteraient si tu leur apportes l'espoir.
    L'ours blanc prit la parole pour dire : " non je ne crois pas que les humains peuvent comprendre, ils détruiront tout, il faudrait mettre fin à ce désastre, mais je me plie à la décision de l'assemblée." Là-dessus il partit et on le revit plus dans la forêt.
    L'aigle reprit la parole pour dire : Voilà ce que nous avons décidé, nous vous donnons trois graines pour vous nourrir et à toi petit messager une flûte et une danse pour dire la joie de l'Équilibre.

    Au grand étonnement de Kokopelli, le loup gris qu’il avait sauvé parla et dit : "Chacun d'entre nous t’accordera un don. Tu devras alors voyager pour apporter la santé à tout ton peuple."
    Sur ces paroles, Kokopelli sentit ses yeux se fermer et il tomba dans un profond sommeil. Dans sa somnolence, chaque animal – l’ours blanc (la guérison), le loup blanc (l'intelligence), la grenouille (le chanteur de chansons) et le coyote (l'humour), lui donna un don et finalement le plus grand de tous les gardiens, l'Aigle, plaça une flûte en bois colorée des quatre couleurs des quatre extrémités de la terre - le Bleu (le Nord), l'Orange (L’Ouest), le Pourpre (Le Sud) et le Jaune (L'Est)- aux côtés de Kokopelli.
    De retour au village, Kokopelli planta les trois graines, et les haricots, les courges et le maïs se mirent à pousser.

    Après cela, non seulement Kokopelli guérit les villageois repentants, mais il commença aussi son long périple. Ses aventures ne faisaient que commencer…
    Le boiteux depuis continue de jouer et danser parce qu'il y a de l'espoir, mince, très mince, mais toujours de l'espoir que l'Ours blanc ait tort et que les humains comprennent la loi de l'Équilibre.

    Kokopelli et les femmes du Maïs
    Il y a très longtemps, les hommes du village partirent en chasse. C'était à la fin de l'hiver et il y avait très peu à manger dans le village. Les femmes et les enfants restèrent en raison des lourdes chutes de neige. Les hommes étaient supposés partir au loin pour seulement trois couchers du soleil, mais en raison de la neige ils se sont perdus. Ils sont restés absents plus de 20 couchers du soleil et quand ils revinrent au village, tous les enfants sont sortis en courant pour les saluer. Les hommes étaient heureux de voir les enfants, mais furent perplexes car aucune femme ne vint les saluer. Quand ils pénétrèrent dans le village ils découvrirent toutes les femmes mortes! Les femmes comme les jeunes filles s'étaient sacrifiées pour que les enfants puissent vivre. Elles avaient donné toute la nourriture aux enfants.

    C’est alors que Kokopelli arriva au village. Devant la douleur des hommes et des enfants, il leur demanda quelque chose d’étrange:
    il leur dit d'enterrer toutes les femmes ensemble, dans une tombe unique et peu profonde. Le matin suivant toutes les femmes ont été enterrées ensemble. Cette nuit-là, les hommes et les enfants ont dansé la Danse d'Action de grâces avec des cœurs lourds. La Nature recouvrit le village d’un profond sommeil et  pendant ce temps, Kokopelli pleura beaucoup tout en jouant de la flûte sur les tombes.
    Tout en jouant, il pleura, des larmes abondantes coulant de ses yeux. Ces larmes devinrent des graines de maïs et il joua, joua et il pleura, pleura.
    Le maïs poussa très rapidement et le village put manger à sa faim.

    À la fin de 20 couchers du soleil notre Créateur lui a dit, "Kokopelli, vous resterez bossu éternellement comme un hommage aux jeunes filles que l'on connaîtra pour toujours comme les Jeunes filles du Maïs. Vos larmes qui sont venues de votre cœur, sont devenues les graines de vie, le maïs. Le peuple ne souffrira jamais plus de la faim car vous leur avez donné la vie. »

    L'image de Kokopelli est très importante puisqu'elle représente la position des étoiles majeures au printemps, quand il est temps de planter dans l'hémisphère Nord. Il est bossu et joue de sa longue flute en dansant. Quand on voit l'image de Kokopelli dans le ciel, c'est la fin de l'hiver, le retour de l'abondance, le temps des joies de l'amour.
    Mais Kokopelli est un messager, pas un dieu, un messager heureux celui qui annonce la fin des disettes, la joie de la sexualité la fécondité.

    Kokopelli possède la sagesse de l’âge. Ce voyageur joyeux a une leçon pour chacun. Sa plus grande leçon semble être de nous montrer que nous ne devrions pas prendre la vie trop au sérieux.

     

     

    Sources: Wikipédia et http://pohenegamouk.free.fr/index.php?post/2009/08/30/Le-messager-du-printemps - http://tatankaewan.skyrock.com/2458331993-Legende-du-KOKOPELLI.html

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 5 Mars 2014 à 16:25

    Coucou Triskèle, un passage de Kokopelli en France nous ferait grand bien, notamment pour nous rappeler cette nécessité de respecter l'Equilibre.

    Bonne soirée

    2
    Mercredi 5 Mars 2014 à 17:29

    N'est-ce pas? Merci de ta visite Eric, bonne soirée! smile

    3
    Vendredi 7 Mars 2014 à 00:11

    Je connais mal les légendes amérindiennes, et j'ai beaucoup aimé celle-ci qui est très belle. C'est bien vrai qu'un passage chez nous serait bienvenu. Bonne nuit... à présent, c'est rare que je sois devant l'ordinateur dans la soirée, mais j'ai fait autre chose de ma journée...

    4
    Vendredi 7 Mars 2014 à 07:03

    Je découvre avec ravissement cee légende si pres de la vérité. J'ai toujours défendu KOKOPELLI et ses pourvoyeurs de graines, en France. Cette association a  bien des difficultés avec les lobby de la chimie et de la pollution mondiale. Gràce à toi, je comprends maintenant le lien existant.money 

    5
    Vendredi 7 Mars 2014 à 07:47

    Merci Fardoise, et Loupzen évidemment l'association dont tu parles a bien choisi son nom, je suis contente si j'ai pu t'éclairer sur son origine. Je vous souhaite une belle journée à tous deux. smile

    6
    Vendredi 7 Mars 2014 à 12:46

    Je connaissais aussi le nom de cette association sans en savoir plus, à présent c'est fait grâce à toi, merci. Une sympathique légende bien dans l'actualité. Bises de Béa

    7
    Vendredi 7 Mars 2014 à 13:07

    J'ai donc comblé deux lacunes aujourd'hui, j'en suis bien contente! smile
    Passe une belle journée parmi tes fleurs Béa, bises.

    8
    Vendredi 7 Mars 2014 à 21:30

    Une belle légende Triskèle que je ne connaissais pas , douce et bonne soirée .

    9
    Samedi 8 Mars 2014 à 08:07

    Merci Monia, passe un bon week-end sous le soleil, bises.

    10
    Lundi 7 Avril 2014 à 13:54

    Bonjour Triskèle,

    Une légende extrêmement intéressante, qui démontre combien il est important de respecter la nature, dont l' équilibre a une incidence directe sur nos vies, et  si nous voulons léguer une terre productive à nos descendants...

    Merci Triskèle, j'ai beaucoup apprécié cette lecture car je ne connaissais pas du tout "Kokopelli".

    Très belle semaine, de gros bisous

    11
    Lundi 7 Avril 2014 à 17:46

    Les légendes Amérindiennes ont toujours un rapport avec le respect de la nature, ils y sont connectés en permanence. Belle semaine à toi aussi Neige, et merci pour ton cadeau, bises.

    12
    Vendredi 25 Mai 2018 à 09:50

    Bonjour

    j'aime bien cet esprit musicien, et divinité de la nature et de la vie qu'il seme en musique et en chansons

    un bon coté et bien positif qui me plait bien, un poete de la vie

     

    bon weekend

     

      • Vendredi 25 Mai 2018 à 10:54

        Bonjour Philippe, c'est en effet un ménestrel à l'Amérindienne!

        Bon week-end à toi aussi merci, bises.

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