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Les Kachinas
Les Kachinas,
danseurs mystiques des indiens HopisLes kachinas sont des poupées rituelles crées par les Indiens Zunis et Hopis dont le territoire est enclavé dans la Grande Réserve Navajo dans le sud-ouest des Etats Unis.
Les Hopis sont, avec les Zunis, les peuples les plus connus descendants de la culture Anasazi, ancienne civilisation remontant au premier millénaire avant J.-C, ils vivent aujourd'hui dans des réserves et tentent de préserver leurs traditions ancestrales.
Dans la mythologie des Indiens Hopis et Zunis, les Kachinas sont les esprits des forces invisibles. Dans la religion Hopi chaque chose dans le monde revêt deux formes, une forme visible et une forme spirituelle. Par exemple, la vapeur qui s'échappe de la nourriture chaude est sa forme spirituelle qui va rejoindre les nuages, ce qui ne change pas la forme visible de la nourriture. Les poupées Kachinas sont les réincarnations de la forme spirituelle retournée dans les nuages.Il s’agit d’êtres surnaturels qui ont un rôle de médiateurs entre les humains et les dieux. En tant que messagers des dieux, ils séjournent parmi les hommes entre le solstice d’hiver et le solstice d’été et effectuent pour ces derniers des sortes de "missions" ayant pour but de les aider dans leurs différentes requêtes et préoccupations. Pendant cette période de l’année, ils se trouvent au centre des cérémonies et des rituels. Ce sont eux qui apportent aux dieux les souhaits des humains en faveur de davantage de pluie, de récoltes plus abondantes, et pour être épargnés par la maladie.
Six mois par an, à l'occasion de fêtes rituelles, ces esprits s'incarnent dans des danseurs masqués et costumés. Des poupées de bois peintes de vives couleurs, également nommées kachinas et représentant ces danseurs, sont offertes aux enfants, à l'issue des fêtes, pour qu'ils se familiarisent avec le monde des esprits.
Il ya plus de 250 différents Kachinas.Les Kachinas sont des amies et des invitées, elles apportent cadeaux et nourriture. Elles enseignent aussi le bon comportement et les conséquences d'une mauvaise conduite. Les Kachinas apparaissent au peuple Hopi sous une forme physique, dansant et chantant dans les différentes cérémonies.
Elles arrivent fin décembre au solstice d'hiver d'abord les villages du 3ème Mesa (un Mesa est un haut-plateau géographique) puis en février dans le deuxième puis le premier Mesa.Dès qu’un Hopi a mis le masque et le vêtement d’un Kachina, conformément aux croyances de sa tribu, il est considéré comme un messager des dieux dont la nature humaine s’est transformée en l’esprit ancestral d’un Kachina. Les Kachinas sont représentés par les habitants masculins des villages et incarnent les vertus positives les plus dignes d’êtres imitées ainsi que le mal dont il faut se détourner. Comme ils sont craints et respectés par les Hopis, bien qu’ils soient perçus comme des entités bienveillantes, ils jouent un rôle important dans l’éducation des enfants. Parfois ils divertissent le peuple par des jeux assez crus qui n’en contiennent pas moins une dimension des plus sérieuses, et ils ont le pouvoir prophétique d’annoncer les manquements humains. Les Kachinas entrent dans les masques d’animaux, de plantes, d’étoiles, de démons, de guerriers, de clowns ou d’êtres fabuleux.
Les fêtes de kachinas
Des hommes Hopi masqués assument les pouvoirs et prestige des kachinas pendant les cérémonies, et des danses sont pratiquées jusqu'au mois de juillet, date de départ de ces esprits.
Il y a Soyalangwu au solstice d'hiver; Powamuya en février quand on demande aux kachinas d'apparaître; et Niman, la cérémonie du départ après le solstice d'été. Entre Poyamuya et Niman, les danseurs exécutent différentes danses pour aider à faire venir la pluie indispensable à l'agriculture Hopi dans le désert aride du nord-est de l'Arizona, pour encourager la croissance des cultures et augmenter la capture du gibier. Les danses se pratiquent de l'aube au crépuscule. A la fin des cérémonies les kachinas (esprits) retournent dans leur monde.Les poupées kachinas figurent le panthéon de leur mythologie avec une multitude de dieux et de personnages. Les kachinas sont utilisées lors de cérémonies au cours desquelles un véritable rôle théâtral leur est dévolu et possèdent les qualités et les défauts des êtres humains.
Figurines sculptées dans les kivas, ces chambres secrètes de culte, elles représentent un esprit et le costume que le danseur portera lors des cérémonies religieuses.
Les masques Kachina sont en bois, en cuir ou en coton et sont décorés avec des éléments en relief ou des motifs peints. Chaque forme symbolique et ainsi caractérisée d’une manière précise. La présentation des costumes se conforme à une tradition tout aussi établie que celle qui prévaut pour les masques. On porte en général avec les masques des robes blanches en coton qui arrivent aux genoux et qui sont décorées de bandes de tissu de couleur noire, verte et rouge correspondant aux teintes traditionnelles des Hopis. Ces derniers portent en outre des capes et des peaux de renard sur les épaules.L’équipement complémentaire comprend aussi des calebasses fabriquées à partir du fruit séché, des flèches miniatures et des arcs, des bâtons de prière, des carapaces de tortue et une branche de feuilles persistantes symbolisant la terre natale fertile et riche en forêts dont les ancêtres sont jadis venus.
Les autres ustensiles importants sont des parures en argent incrustées de turquoises portées sous forme de colliers, de tours de bras ou de ceinturons.Claude Lévi-Strauss nous renseigne sur le mythe des kachinas:
"Les kachinas sont les âmes des premiers enfants indigènes, dramatiquement noyés dans une rivière à l'époque des migrations ancestrales. [...] Quand les ancêtres des indiens actuels se furent enfin fixés dans leur village, le mythe rapporte que les kachinas venaient chaque année leur rendre visite et qu'en partant, elles emportaient les enfants. Les indigènes, désespérés de perdre leur progéniture, obtinrent des kachinas qu'elles restassent dans l'au-delà, en échange de la promesse de les représenter chaque année au moyen de masques et de danses."Avant 1860, les kachinas produites étaient uniquement des objets de cultes, qui ne sortaient pas des territoires hopis et zunis. Mais les émigrants se sont intéressés à ces statuettes si originales, en les achetant ou en pillant les réserves indiennes. Les Indiens ont donc produit "industriellement" des kachinas, sans relation avec les mythes et les cultes auxquelles elles se rattachent, pour satisfaire clients, collectionneurs et touristes. Il y aurait 800 types de kachinas, alors que les authentiques sont bien moins nombreuses.
Actuellement les Hopis fabriquent toujours des poupées rituelles, les cultes se pratiquant toujours.
les Kachinas étaient très prisées par les peintres surréalistes . Une centaine de ces personnages hauts en couleurs sont présentés au Pavillon des Arts à Paris .La cosmogonie des Indiens Hopi, la vision des artistes surréalistes et la pensée jungienne se rejoignent en ce sens qu’il y a unité entre rêve et éveil, monde intérieur et monde extérieur, imagination et réalité, car les éléments de chaque paire forment les deux faces d’un même monde unitaire. Les Kachinas animent les principes de la Nature dans laquelle les Hopi se sentent profondément intégrés au quotidien ; elles relient les humains aux mondes des esprits et des dieux sans lesquels les Hopi ne sauraient exister. Les poupées qui incarnent les Kachinas nous conduisent ainsi à la croisée des chemins entre l’anthropologie, l’art et la psychologie analytique.
(Brigit Soubrouillard - cahiers jungiens de psychanalyse)* Source : Les Symboles des Indiens ; Heike Owusu, édition Trédaniel
http://www.comptoirdesameriques.com/773044.html
https://www.artindien.com/danseur1.html
http://amerindien.e-monsite.com/pages/les-kachinas.html
http://cocomagnanville.over-blog.com/article-les-kachinas-112725427.html
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Commentaires
Unité entre monde intérieur et extérieur certains d'entre nous avons ce "rôle ou ce devoir " d'être des passerelles entre différents mondes...pourquoi ...si j'avais su j'aurais pas venu !
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Mercredi 20 Avril 2016 à 09:23
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Mercredi 20 Avril 2016 à 13:39
Nice tu ké, je suis en pleine période de tentation et de doutes.....partir n'est-ce pas fuir ? j'ai ma dose
"pourquoi a t il fallu que par les cheveux un jour tu me ramasses?
Spadassin à la petite semaine tu m'as transformé en capitaine Fracasse,
écouter à contre cœur ce qui chez les autres m'agace
rester, partir, fuir de vie en vie, faire semblant ou faire face?
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3ECNIVendredi 22 Avril 2016 à 10:57Ma chère Triskèle
Je viens me réconforter à la porte entre ces deux mondes, ton univers en est la frontière
Superbe article ma douce Triskèle, j'aurais aimé circuler aisément entre ces mondes, dommage que l'accès soit difficile pour le commun des mortels!
Mon mari a été réhospitalisé cet après-midi, car il n'a eu aucun suivi médical depuis sa sortie de son opération, il y a un mois jour pour jour et il n'est toujours pas en forme du tout.Là il est pris en charge dans un hôpital universitaire apparemment très bien! Je verrais demain en allant le voir mais c'est hyper loin...j'appréhende le trajet car je ne connais pas Izmir et c'est très étendu!Je suis assez démoralisée en ce moment alors boire à la source de tes légendes me fait vraiment du bien!
Belle fin de semaine ma douce amie, et merci pour ta présence, j'apprécie beaucoup! De gros bisous ensoleillés (mais voilés de tristesse)
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Vendredi 22 Avril 2016 à 19:02
Ma chère petite Rose, je suis très triste. J'espérais que les choses iraient mieux pour vous, mais je souhaite que dans ce nouvel hôpital ton mari soit enfin mieux soigné. Peut-être pourrais-tu rester dans une chambre près de lui afin de t'éviter tous ces déplacements? J'espère aussi qu'ensuite vous pourrez rentrer en France où il sera mieux pris en charge et que tu sois enfin un peu soulagée.
Je suis vraiment désolée de ne rien pouvoir faire pour t'aider, et si mes petits textes de rien du tout te font oublier tout ça pendant quelques minutes j'en suis bien contente. Mon rituel de la pleine lune sera pour ton mari et toi et j'espère l'oreille bienveillante de mes Déesses. Mes pensées t'accompagnent et je t'embrasse très fort ma douce, courage, très très grosses bises. ♥♥♥
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Bonsoir Triskèle ,
une fois de plus un article absolument passionnant. Je ne connaissais des indiens hopis que leurs prophéties célèbres . Là, je me suis remplis l'esprit et c'est extra . Toujours de très bons articles bien documentés ! une somme de travail colossale , mais nous ne pouvons que te remercier pour ce magnifique partage que tu nous offre !
un grand merci à toi
et bravo encore
bien amicalement
claude
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Dimanche 24 Avril 2016 à 07:54
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Coucou Annie,
J'en ai appris énormément avec cet article vraiment très intéressant. Merci !
Je t'envoie de belles pensées de Bretagne :)
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Mercredi 27 Avril 2016 à 11:35
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Bonjour Triskèle !
Tu trouves toujours quelque chose de nouveau et surtout d'intéressant à nous présenter, tu es vraiment la plus forte ! ... Comme d'hab' ton article est très intéressant, merci pour le travail que cela doit représenter, même si tu aimes ce que tu fais, ça se ressent ! Bisous et à +
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Jeudi 28 Avril 2016 à 13:22
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hommes désincarnés, esprits incarnés , mais présents tout le temps, partout .C'est magique !
Tous les peuples qui ont conservé leurs traditions ancestrales vivent avec les esprits, ceux de la nature ou ceux de leurs ancêtres, facultés que nous avons perdues.
Est-ce de la magie ou est-ce la seule vérité?
Merci mon cher Peache, bises.
Je te propose de lire " Mu, le continent perdu ", de James Churchward,
ou encore " Kasskara et les sept mondes, Atlantide contre Mu ", de Ours Blanc, Hopi,
ou encore " La Doctrine Secrète ", de H.P. Blavatsky ou " Récits d'un voyageur de l'astral ",
pour examiner que l'enseignement originel terrestre expliquait que les humains célestes sont venus
au commencement de notre humanité pour nous enseigner les bases de la connaissance universelle,
afin que nous devenions autonomes et puissions traverser tout le symbolique 6e jour,
au bout duquel nous sommes maintenant arrivés ; au pied d'un Nouveau Monde, de justice et de paix.
Dans le livre de vie de l'agneau, tout ceci est expliqué, en résumé et dans l'essentiel.
Amitiés
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