• Astarté

    Astarté

    Déesse de l'amour et de la fécondité originaire de Phénicie, Astarté  jouit d'un culte dérivé de celui de la Déesse Ishtar des Assyriens, Babyloniens et Akkadiens, elle-même un avatar de la Déesse originelle des Sumériens Inanna. Connue comme la "maîtresse des batailles", elle sera plus tard assimilée à l'Aphrodite des Grecs.

    Astarté est une déesse connue dans tout le Proche-Orient, de l'âge du bronze à l'Antiquité, présentant un caractère belliqueux. Athtart ou Athtart à Ougarit, Shaushka ou Shaushga chez les Hourrites, Ashtart  en langue punico-phénicienne, Ashtoret ou Ashtaroth en hébreu, elle a de nombreux noms et de nombreuses représentations.
    Astarté, nous dit-on, fut la reine des cieux, déesse de la Lune, mère de toute la vie sur la Terre, déesse des mers et des poissons.

    Elle fut implantée dans la mythologie égyptienne, sous les Ramessides, époque correspondant à le XIX° et XX° dynastie, le nouvel Empire. À califourchon sur son cheval, elle accompagne et protège le souverain. Elle devient la fille de Rê ou de Ptah, et est une des compagnes de Seth. Dans son temple, comme nous le rapportent des manuscrits de la XXe dynastie, elle était la Lune miséricordieuse, et on y guérissait les malades. Astarté, la déesse de la Lune connaissait les secrets capables de provoquer les maladies et aussi de les guérir.
    Le papyrus d'Astarté (papyrus fragmentaire) semble laisser entendre qu'Astarté est celle qui contrecarre les demandes exorbitantes de tribut que Yam (roi des dieux) demande aux autres dieux.

    Astarté est une divinité sidérale constamment associé à Baal. Penê-Baal (face de Baal), Selem-Baal (Salambô, « image de Baal ») sont des épithètes qui lui sont souvent données, et ces épithètes deviennent à leur tour de véritables noms propres.
    Elle était vénérée dans le temple du dieu Baal ou Moloch. Astarté, déesse de la Lune, de la fécondité et de la maternité, ainsi que des plaisirs de la chair, était associée au dieu du ciel, au maître du Soleil, Baal, cruel et sans merci.

    Élément féminin du couple suprême qu'elle forme avec Baal, celle-ci assume des fonctions variées : protectrice du souverain et de sa dynastie, elle protège également les marins, mais son culte est, comme pour la plupart des divinités féminines primordiales de l'antiquité, lié à la fertilité et à la fécondité.
    Le culte d’Astarté et étroitement lié avec la prostitution sacrée, comme ceux de Ishtar et d’Inanna de qui elle découle. Toutefois, si l’introduction de cette pratique dans le culte d’Astarté a pu être inspirée par un sentiment religieux réel, elle a sûrement amené à des excès et favorisé une décadence morale partout où elle était pratiquée. De la déesse de la fécondité, Astarté est devenue pour beaucoup la déesse des plaisirs charnels débridés.
    Les Grecs disaient que le temple d’Astarté attirait des visiteurs de tous les pays d’Asie, offrant toutes sortes de divertissements et d’orgies.

    Étant à la fois Vénus et la Lune, elle est considérée tour à tour comme une déesse vierge et une déesse mère. De là, dans son culte, des cérémonies et des actes symboliques qui se transformaient aisément en scènes de débauche, aboutissant à des excès sanguinaires et cruels.
    Comme Baal, Astarté est souvent honorée, du moins jusqu'au début du premier millénaire avant notre ère, par des sacrifices humains, surtout par des holocaustes, « sacrifices » d'enfants qui horrifient les visiteurs étrangers.
    Pour apaiser Baal, on sacrifiait la vie que la déesse de la Lune avait créée. Astarté, déesse mère de toute la vie sur la Terre, ne pouvait pas défendre les enfants nés de sa fécondité.

    Palé-Paphos (l'ancienne Paphos) est bâtie selon la légende vers le Xe siècle avant notre ère par le phénicien Cinyras, le père de Myrrha, ou par les Syriens, selon d'autres sources. Les fondateurs y élevèrent, en l'honneur d'Astarté un temple connu dans tout l'Orient à l'époque d'Homère, la déesse Astarté y était adorée primitivement, sous la forme d'une pierre noire.

    Astarté

    Statuette d'Astarté au Musée du Louvre

     

     

    Sources: Wikipédia et http://www.sylvie-tribut-astrologue.com/2009/07/06/astartee-une-deesse-lunaire/

     

     

     


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  • Les Walkyries


    Dans la mythologie scandinave, les Walkyries sont des vierges guerrières, filles du dieu Odin, sans qu’il soit fait mention de leurs mères (alors demi-déesses?) ou d‘après d‘autres versions simplement ses messagères. Grandes, belles, à l'allure fière, elles ont des yeux très bleus et de longs cheveux blonds. Elles portent des casques ailés ou cornus, sont armées d’une lance dont la pointe brille comme une flamme et d’un bouclier, se couvrent la poitrine de cuirasses de fer et chevauchent des coursiers volants, ou quelquefois d’énormes loups féroces.

    Ce sont les Walkyries qui choisissent selon les vœux d’Odin le dénouement des batailles et même  les héros qui mourront au combat. Walkyries signifient « celles qui choisissent les victimes. »
    D’une part, elles symbolisent l’héroïsme et les récompenses dues aux plus braves, de l’autre elles incitent en se servant de leurs charmes les guerriers à se sacrifier.
    Les plus assoiffés de sang se voient promettre de nombreuses récompenses.

    Elles surveillent de haut toutes les batailles. Lorsqu'une bataille doit avoir lieu sur Terre, opposant des clans rivaux, Odin envoie les Walkyries assister au combat. Chacune d'entre-elles choisit le héros qui lui semble le plus vaillant et le plus valeureux pour l'emporter, s'il est mortellement atteint, jusqu'au Walhalla et, ainsi, en faire un des Einherjar, les soldats d’Odin. Le héros qui avait pour destin de mourir et qui devait être choisi par les Walkyries avait une vision avant de périr ; il apercevait de magnifiques femmes blondes et armées montées sur leurs chevaux tendant les mains en signe d’appel.

    Lorsqu’elles n’étaient pas sur un champ de bataille, ces jolies vierges servaient le festin et la boisson aux guerriers du Walhalla. Elles devaient aussi desservir après le repas et s’assurer que les cornes de bière des Einherjar ne soient jamais vides.
    Elles étaient éternellement jeunes et belles, aussi naturellement gracieuses que le cygne, dont elles empruntent parfois l'apparence. Elles ne révèlent leur colossale nature qu'aux combats, sinon, elles sont vêtues de tunique légères et courtes maintenues par une ceinture d'or épousant la forme de la taille.
    Mourir au combat était un honneur pour les guerriers nordiques. Ils savaient que les plus braves rejoindraient Walhalla, le palais des défunts de Wotan (Odin).

    Walhalla est un magnifique palais dans lequel « vivent » les héros morts, les Einherjar, qui constituent l’armée personnelle d’Odin. Tous ces guerriers doivent livrer leur dernière grande bataille aux côtés d’Odin à Ragnarök.
    Pour les Scandinaves, le Walhalla est une vaste salle resplendissante d'or, au toit recouvert de boucliers. Sa charpente est faite de lances et la grande salle, percée de cinq cent quarante portes. Chacune de ces portes est assez large pour laisser sortir de front huit cents guerriers, lorsqu'ils seront convoqués pour la bataille finale du Ragnarök.
    Là les guerriers morts festoient et se battent par jeu en attendant la fin du monde. Les Walkyries leur servent de l’hydromel, produit par la chèvre Heidrun, ils mangent la chair du sanglier Saerihimnir, boisson et viande sont inépuisables.

    Freyja est considérée comme la première parmi les Walkyries. À l'instar d'Odin, elle reçoit dans son manoir Sessrumne à Folkvang la moitié des guerriers morts au combat, qu'elle guidera au combat le jour du Ragnarök.

    Dans la culture
    Plusieurs œuvres de culture classique ont pour thème les Valkyries, dont la peinture, la sculpture et l'opéra.
    Ces mythes ont inspiré de nombreux artistes, dont John Ronald Revel Tolkien, devenu célèbre, avec son épopée « Le Seigneur des Anneaux ».
    Richard Wagner (1813-1883) a magistralement mis en musique cette mythologie.
    Les quatre opéras de L'Anneau du Nibelung (Der Ring des Nibelungen) sont directement inspirés de la mythologie nordique : Das Rheingold; Die Walküre; Siegfried; Götterdämmerung.

     

     

    http://anica12.skyrock.com/1385525742-Les-Walkyries.html
    http://elfdancer.blog4ever.com/blog/articles-cat-182076-185309-feerie_.html

     

     


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  • Artémis

    Artémis


    Artémis est identifiée à la Lune à l'opposé de son frère jumeau Apollon qui est le dieu du Soleil. Tous deux s'opposent et se complètent.
    Elle est la fille de Lêto et de Zeus. Née un jour avant son frère jumeau Apollon, elle aida sa mère, victime de la vindicte d’Héra,  épouse légitime de Zeus,  à accoucher de celui-ci. 9 jours et 9 nuits de long labeur qui font d’Artémis la déesse de la naissance.

    Une Déesse vierge
    Artémis est l'une des trois déesses vierges du mont Olympe. Les deux autres étant Athéna et Hestia. Elle est la fille bien aimée de son père, Zeus. Elle a quatre ans quand elle le rencontre et celui-ci, charmé, accède à toutes ses demandes : elle ne se mariera pas et veut vivre dans la forêt.
    Elle a fait le souhait de rester vierge et chaste toute son existence, comme une Nymphe. Elle punissait même les hommes qui tentaient de la séduire ou qui lui tenaient des propos irrespectueux. Un jour en effet, elle fut surprise dans son bain par Actéon; de colère elle le changea en cerf et laissa ses chiens le dévorer.
    Par sa virginité, elle était ainsi considérée comme la Déesse protectrice de la jeunesse. Son sens de l’intact la désigne protectrice des jeunes filles et “grande sœur”, amenée à défendre les droits des femmes.
    Cette chasseresse entretient un lien étroit avec le sacrifice du sang : elle protège la vie et dispense la mort, dans un double mouvement de bienveillance et cruauté. Artémis était un déesse ambivalente ; elle pouvait aussi bien provoquer la maladie qu’accorder la santé.

    Une Chasseresse hors pair
    Artémis fait partie du monde sauvage, mais son rôle est ambigu. D'un côté, fière et insoumise, elle est entourée d'animaux sauvages. Mais de l'autre, elle part au clair de lune chasser les cerfs et les biches, armée de son arc et de ses flèches.
    C'est une guerrière, protectrice des Amazones et de la nature. Aussi, elle est également déesse de la chasse et de la nuit.
    Artémis représente l’aspect sauvage, libre et indompté de la femme. En tant que déesse de la lune, elle est proche de ses instincts, de ses intuitions et de sa nature profonde.  Elle sait ce qu’elle veut ! Et c’est ce qu’elle fera: avec ses “sœurs”, les nymphes, elle parcourt les montagnes et les clairières, vivant à l’air libre. Elle se sent proche de la terre vierge et des lieux en marge ; elle aime et protège la végétation et les sources. Elle respecte les animaux et fait confiance à sa saine animalité : voilà une belle plante qui n’use pas de la séduction préfabriquée et qui “court avec les loups”.
    En tant qu’archère, elle a reçu de Zeus son père un arc et des flèches qui ne ratent jamais leur cible ! Elle vise et va droit au but en restant concentrée sur son objectif. Indépendante et combattive, elle aime se mesurer physiquement à l’homme et se considère son égale.

    Artémis était souvent identifiée à Hécate et comparée à Diane dans la mythologie romaine,. Chez les Romains, elle est plus cruelle envers ceux qui la méprisent.
    Artémis est très souvent symbolisée avec son arc doré et ses flèches d'argent, attributs qui lui permettent d'être en adéquation avec son rôle de chasseresse. Elle est aussi parfois représentée avec le croissant de Lune.

    Artémis

    Reconstitution du temple d'Artémis à Ephèse.

     

    Les sanctuaires d'Artémis
    Son principal lieu de culte est temple d'Artémis à Ephèse, qui constitue l'une des sept merveilles du monde antique. On recense également le lac Stymphale en Arcadie ainsi que le sanctuaire d'Artémis Orthia situé à Sparte.
    Éphèse était un centre religieux dédié à Artémis. Un jour, lorsque l’opulente cité a été frappée par une épidémie, l’oracle d’Apollon informa le peuple qu’un culte devrait être dédié à Artémis Soteira, la « sauveuse ». De plus, une statue d’Artémis, portant une torche dans chaque main, devait être adorée et ainsi chasser la maladie.
    À Éphèse, une Artémis aux nombreux seins était adorée.

     Artémis, la première féministe de l'histoire?

    Artémis

     


    http://dieux-grecs.fr/artemis.htm
    http://lune.le-sidh.org/2011/03/09/jardin-artemis

     

     

     


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  • Kâlî

    Kâlî

    Kâlî devî suprême en Inde

    Dans la mythologie hindoue, elle est la représentation la plus terrifiante du panthéon.
    Kâlî, "la Noire" est la Déesse Mère destructrice et créatrice de l'hindouisme. C'est l'aspect féroce de la Devî, la Déesse Suprême, fondamentale pour toutes les autres déités hindoues. Kâlî est connue des Veda. Elle est censée être la septième langue d'Agni, le dieu du Feu.

    Kâlî, la Noire est la déesse du Temps, de mort et de délivrance, mère destructrice et créatrice.
    Le processus de la Re-Création est décrit comme le "jeu de Kâlî". Kâlî est la force qui détruit les esprits mauvais et protège les dévots. Elle est la parèdre, la puissance (Shakti) de Shiva.
    Kâlî est une forme féminine dont le nom dérive du mot Kâla, le Temps en sanscrit, Celui qui détruit toute chose. Kâla, c'est aussi "le Noir". Kâlî a donc été comprise comme "Celle qui est le Temps", "Celle qui dévore le Temps", "la Mère du Temps", "la Noire" ou encore "Celle qui est le Temps Noir".

     L'association de Kâlî avec la noirceur contraste avec son pendant masculin, Shiva, dont le corps sombre est couvert des cendres blanches des champs de crémation où il a coutume de méditer. Le Tattva de Shiva (la Conscience Divine en tant que Shiva) est inactif cependant que le Shakti Tattva (l'Energie Divine en tant que Shakti) est actif. Shiva, ou Mahâdeva, représente le Brahman, la Conscience Absolue et Pure qui se tient derrière tous les noms, toutes les formes, toutes les activités. Kâlî, d'autre part, représente l'Energie potentielle (et aussi manifestée) responsable de tout ce qui a nom, forme ou activité. Elle est Sa Shakti, son Pouvoir de Création et on la conçoit comme la "substance" derrière le contenu complet de toute conscience. Elle ne peut en aucun cas exister indépendamment de Shiva ni agir sans Lui; cela veut dire que Shakti, toute la matière-énergie de l'Univers, n'est pas distincte de Shiva, ni de Brahman d'ailleurs, mais elle est plutôt le Pouvoir Dynamique de Brahman.

    En dépit de sa forme apparemment terrifiante, Kâlî est souvent considérée comme la plus douce, la plus aimante de toutes les Déesses hindoues car ses dévots la voient en tant que Mère de l'Univers entier. De plus, sa forme terrible fait que, justement, on la perçoit comme une force formidable de protection. Quand le Saint Bengali Ramakrishna demanda à un dévot pourquoi il honorait la Déesse Kâlî, celui-ci répondit : "Maître, quand ils sont dans les difficultés, vos dévots viennent vous voir. Mais où allez-vous quand vous êtes vous-même dans l'ennui ?".

    Kâlî, la Mère Divine, représentant l'Energie Cosmique d'un Univers toujours en mouvement dans le Temps et l'Espace, est décrite se tenant debout sur le corps inerte de Shiva. Shiva, l'Esprit Eternel et Sans-Changement, allongé tranquillement, est absorbé en Lui-Même et inconscient de la danse de mort et de destruction que la Déesse anime sur sa poitrine. Ce symbole exprime l'idée que l'évolution cosmique spatio-temporelle est fondée et soutenue par une réalité cachée, qui a pour nom le Seigneur Shiva.

    Représentation ou mûrti :
    Elle est représentée nue, avec la peau noire, le regard féroce et la langue tirée, portant un long collier, descendant parfois à ses genoux, composé de crânes humains, dansant sur le corps de Shiva soumis, allongé sur le dos.
    Elle porte souvent un pagne formé de bras coupés, tient une tête décapitée dans une main, une épée, le pouvoir de la destruction, dans l'autre. La forme Bhadrakali possède plusieurs paires de bras.
    •Ses 4 bras représentent les 4 directions de l’espace, identifiées au cycle complet du temps. Une main donne, l’autre éloigne la crainte.
    • Dans une autre main, elle tient une tête coupée, rappelant que rien n’échappe à la puissance du temps.
    • Elle porte autour du cou le varnamala, une guirlande de 51 têtes coupées représentant les 51 lettres du sanscrit. Elles représente Kali comme la déesse du langage.
    • Lorsque l’Univers est détruit, la puissance du temps reste nue. C’est pourquoi Kali porte l’espace comme unique vêtement. On l'appelle aussi Digambara, vêtue d'espace.
    • Son aspect effrayant symbolise son pouvoir sans limite.
    • Sa langue pendue fait référence à une technique du yoga. Lorsque la langue est détachée du frein qui la retient au palais, elle est libre de d'investir la gorge et de donner la mort.

    On la représente aussi accompagnée de serpents et de chacals, tandis qu'elle se tient debout sur le corps apparemment sans-vie de Shiva. L'histoire, à ce sujet, est la suivante:
    Les Dieux firent appel à Kâlî pour vaincre le démon Raktabjija dont chaque goutte de sang qui tombait au sol donnait naissance à un clone démon.
    Un jour que Kâlî avait détruit tous les démons sur le champ de bataille, elle commença une danse puissante où elle laissait éclater sa joie de les avoir vaincus. Tous les mondes, les Loka, commencèrent à trembler et à bouger sous l'impact de cette danse. A la requête de tous les Dieux, Shiva demanda à la Déesse d'arrêter, mais elle était trop emportée par son Energie pour l'entendre. Alors, Shiva se coucha comme un cadavre parmi les démons que la Déesse avait exterminés, afin que le choc de la danse soit amorti par son propre corps. Quand Kâlî marcha sur le corps de son époux, elle comprit son erreur et, de honte, se mordit la langue.

    L'importance du culte de Kâlî dans l'est de l'Inde indique peut-être qu'elle trouve son origine dans une divinité de tribus aborigènes, tribus très nombreuses dans la région, ce qui pourrait être une raison de la couleur de sa peau, de sa nudité et son aspect barbare. Dans le Sud de l'Inde existe la tradition d'un concours de danse entre Kâlî et Shiva Nâtarâja, le Seigneur de la danse, le créateur du Bhârata-Natyam, la danse classique du Tamil Nadu. Certains y voient le souvenir d'une victoire des shivaïtes locaux sur les dévots d'une divinité féminine locale, Pidari peut-être.

    Kâlî est une déesse qui a une longue et complexe histoire au sein de l'hindouisme. D'un côté, elle est vue comme l'image ultime de l'annihilation, de l'autre, elle est l'Ultime Réalité et la Source de l'Etre dans le cadre des croyances tantriques. Enfin, le mouvement dévotionnel relativement récent dont elle est entourée La conçoit largement comme la Déesse-Mère qui regarde droit devant soi.

    Son culte est surtout développé dans le Bengale, on trouve un temple dédié à Kâlî à Kolkota (Calcutta), où chaque jour des chèvres lui sont sacrifiées. Kâlî a donné son nom à Calcutta par l'intermédiaire de Kalikata, un des trois villages loués à la Compagnie anglaise des Indes orientales, à l'origine de la ville.

     

    Sources: http://ganapati.perso.neuf.fr/dieux/shakti/kali.html
    http://melusine-la-fee.over-blog.com/categorie-10839686.html

     

     


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  • Hécate

    Hécate, souvent représentée comme une triple-déesse.

    Dans la mythologie grecque, Hécate est une déesse de la Lune, fille du Titan Persès (ou bien de son homonyme, Persès fils d'Hélios selon les traditions) et de la Titanide Astéria, la nuit étoilée. Certains auteurs en font la mère de Scylla, qu'elle aurait eu avec Phorcys ou bien Apollon.

    Hécate (orthographié quelquefois Hekate) était à l'origine une Thrace et déesse grecque pré-Olympienne qui a régné sur les royaumes de la fertilité et la terre. Comme déesse présidant à l'accouchement, elle était souvent invoquée pour les rites de puberté et veillait dans certains cas les jeunes filles qui commençaient à avoir leurs règles.  Finalement, Hécate a évolué pour devenir déesse de la magie et de la sorcellerie.

    Hécate présente deux aspects opposés : déesse protectrice liée aux cultes de la fertilité, accordant richesse matérielle et spirituelle, honneurs et sagesse, ou conductrice des âmes emportées par la tempête, aussi déesse de l'ombre et des morts.

    Ses pouvoirs sont redoutables la nuit notamment, à la lumière de la Pleine Lune à laquelle elle s'identifie et qui est considérée comme le séjour des morts. Cette déesse des morts et chtonienne est honorée comme la déesse des carrefours parce qu'elle relierait les enfers, la terre et le ciel. Elle est aussi la déesse de l'ombre, qui suscite les cauchemars et les terreurs nocturnes (symboles des désirs secrets ou refoulés de l'inconscient), ainsi que les spectres et les fantômes. Elle est la magicienne par excellence et la maîtresse en sorcellerie à qui font appel tous les magiciens.

    Hécate apparaît pour la première fois dans L'Hymne homérique à Déméter, composé spécialement en vue du culte mystérieux d'Eleusis vers 610 av. J.-C. Elle y voit avec Hélios l'enlèvement de Perséphone par Hadès et aide Déméter à rechercher sa fille, la torche à la main. Elle y apparaît donc comme une divinité à caractère lunaire.

    Dans la Théogonie d'Hésiode, prise en affection par Zeus, elle reçoit un pouvoir souverain sur la terre, la mer et le ciel, devient la déesse protectrice des orateurs populaires au sein des assemblées, donne la victoire au guerrier qu'elle choisit dans la bataille, s'assied auprès des rois au tribunal de justice, seconde la vaillance des athlètes, dirige les navigateurs sur les flots, protège les chasseurs, préside avec Hermès au bon état et à la multiplication des troupeaux et prend soin de la naissance et de la croissance des enfants. Elle y est donc différente de la première œuvre puisque son caractère lunaire est à peine indiqué et qu'elle emprunte surtout des traits à Athéna, Déméter et Artémis. L'art grec l'a d'ailleurs souvent représentée semblable à Artémis.

    Il n’est pas non plus fait mention d’Hécate jusqu’au IVe siècle avant JC, dans deux comédies d’Aristophane, les Grenouilles et les Femmes. Là, il évoque une fille d’Hécate nommée Empuse, sorte de vampire femelle, très proche de la créature évoquée dans le Talmud, Lilith. On passe étrangement d’une déesse bienveillante à la génitrice d’une créature monstrueuse…

    Plus tard, c’est dans l’aventure de Jason et des Argonautes, écrite par Apollonios de Rhodes au IIIe siècle avant JC, que nous retrouvons Hécate : elle était la grande divinité de Colchide, et la magicienne Médée en était une prêtresse, "instruite par Hécate elle-même dans l’art des enchantements". Ainsi, Hécate est devenue déesse magicienne et, sans qu’il soit fait mention du moindre acte "déshonorant" de la part d’Hécate, les exactions qu’accomplira Médée par la suite participeront à la réputation de la déesse, au point qu’elle apparaisse comme maîtresse des trois immondes sorcières du Macbeth de Shakespeare.

    Hécate était également honorée à Égine où, dit-on, Orphée lui-même institua des mystères à la déesse. Elle était représentée en statue à trois têtes dans les carrefours, qui étaient considérés par le grecs comme des lieux magiques. Mais, comme pour les Titans ses aïeux, il est difficile de trouver des représentations de cette déesse crainte entre toutes. Comme la déesse du foyer celtique Brigid, Hecate est la gardienne du carrefour, souvent symbolisée par un rouet. En plus de sa connexion à Brigid, elle est associée à Diana Lucifera, qui est la déesse romaine Diane sous son aspect de porteur de lumière.

    On adorait particulièrement Hécate dans les carrefours, où on lui sacrifiait des chiens, parce qu'ils hurlent à la lune, des chevreaux et des agneaux noirs. On a retrouvé de nombreuses statuettes à d'anciens carrefours, lieux de la géomancie par excellence. Les peupliers noirs (Populus nigra) lui étaient consacrés et on ne la conjurait que par des incantations, des philtres d'amour ou de mort.

     Sa légende et ses représentations à trois corps et à trois têtes se prêtent à des interprétations symboliques de différents niveaux. Déesse lunaire, elle pourrait représenter les trois phases de l'évolution lunaire (croissance, décroissance, disparition) et les trois phases correspondantes de l'évolution vitale. . Elle est parfois aussi représentée par trois femmes adossées à une colonne.

    Elle est souvent représentée tenant à la main des torches, des vases et des coupes destinées aux libations, ainsi que parfois des fruits, notamment des pommes. Sa (ou ses) tête(s) est (sont) généralement surmontée (s) de la haute tiare ronde caractéristique des déesses mères. Elle a aussi parfois aux mains des gâteaux en forme de croissant, des clefs, des poignards, des épées et des serpents, attributs qui indiquent son caractère infernal. Hécate est souvent décrite comme portant les clés du monde des esprits à sa ceinture, accompagnée par un chien de meute à trois têtes et entourée de flambeaux allumés.

    Les hécatées sont les fantômes qui se manifestaient pendant les fêtes de la déesse, mais aussi les statues qu'on lui élevait le plus souvent aux carrefours.  Elle est honorée le 30 novembre, la nuit de Hécate Trivia.

    Aujourd'hui, beaucoup de Païens contemporains et Wiccans honorent Hécate sous son aspect de Déesse Sombre, bien qu'il soit incorrect de la considérer seulement sous l'aspect de la Vieille femme, à cause de sa relation à l'accouchement et à l'adolescence. Il est plus probable que son rôle de "déesse sombre" vienne de sa relation au monde des esprits, des fantômes, de la lune sombre et de la magie. Elle est connue comme une déesse qui ne doit pas être invoquée à la légère.

     

    Sources: http://lepetitpeuple.fr/index.php?post/2010/09/25/Hecate http://kulturica.com/k/mythologie/la-mysterieuse-deesse-hecate/

     

     


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