• Épona

     Epona était la déesse des Equidés ainsi que de ceux qui les montaient ou les soignaient, des écuries et des voyageurs. Il s’agissait d’une déesse très populaire, à en juger d’après le nombre important de figurations qu’on en connaît, en particulier des figurines en terre cuite de l’Allier, dont on sait qu’elles étaient particulièrement répandues dans toute la Gaule.

    Epona, seulement une déesse des chevaux?
    Beaucoup de monuments représentent Epona tenant une corne d'abondance ou un panier de fruits, patère, fouet, cravache, clé. Ses attributs et sa longue robe la rapprochent aussi des déesses mères gauloises. De nos jours, une tendance en fait également une divinité protectrice du foyer, une divinité nourricière dans la mesure où la jument allaite souvent un poulain. Certains lui ont aussi donné un rôle en rapport avec la mort, elle serait l'accompagnatrice des âmes. En effet, le cheval est souvent considéré comme l'introducteur de l'âme du défunt dans l'au-delà.

    Ce ne sont là que les grandes lignes de l'iconographie. Il y a de nombreuses variantes, que l'on peut tenter de regrouper selon des ensembles géographiques. Ainsi en Moselle et dans le Luxembourg, elle se tient à califourchon (Senon, dans la Meuse, musée de Saint-Germain). Ailleurs (Rome, Bulgarie, Afrique du Nord), elle est assise et donne une pâture symbolique, des fruits, à un groupe de chevaux. En Bourgogne, la monture pose parfois le sabot sur un rocher. Epona est, sans aucun doute, une déesse aux multiples fonctions.  Notons aussi au passage qu'Epona fut une des rares déesses gauloises à s'intégrer dans le calendrier romain. Alors qu'à l'époque impériale, la tendance était plutôt à la romanisation des dieux gaulois traditionnels, Epona a gardé son identité propre, et a même réussi à intégrer le panthéon romain. Dans ce dernier, elle gardait encore une certaine couleur gauloise, car les romains associaient facilement le cheval aux peuplades gauloises.

    D'après un article de la revue "Histoire Antique", par Patrice  Lajoye (N° 9, juin/juillet 2003) ce n'est qu'en 1483 que L. Lersch, un Allemand, prend conscience que la déesse Epona n'est pas latine mais celte. En effet, la répartition des inscriptions qui lui sont consacrées ont été trouvées en majorité sur des territoires celtes et seulement quelques-unes à Rome. Epona est donc une divinité étrangère assimilée par Rome tout comme Mithra ou Cybèle. Si les inscriptions sont assez rares (63 connues), les représentations d'Epona sont en revanche nombreuses, on en retrouve dans toute la partie nord du bassin méditerranéen, de la Grèce à l'Espagne en passant par la Dacie, la Norique, la Germanie, la Gaule, la Grande-Bretagne, la Suisse, jusqu‘en Hongrie.... En fait, les trois régions qui nous livrent abondance de documents sont la Bourgogne, la vallée de la Moselle, la vallée du Rhin.

    Mais comment une déesse aussi modeste dans son panthéon d'origine a-t-elle pu s'introduire dans Rome?

    Le culte d'Epona en Gaule 
    Les nombreuses inscriptions étant souvent signées par des soldats, et retrouvées proches des campements, on suppose que les inscriptions révèlent, surtout à l'Est, un culte non pas indigène mais un culte des légionnaires. A partir de la conquête de la Gaule par les Romains, des Gaulois ont été incorporés dans les troupes auxiliaires de l'armée romaine. Ces Gaulois, excellents cavaliers, ont donc introduit leur déesse fétiche dans toutes les provinces parcourues par leurs légions. Mais le culte d'Epona ne semble pas avoir été introduit à Rome par l'intermédiaire de la Gaule mais par les territoires celtes orientaux. Pour certains, le culte d'Épona aurait pris naissance dans les Balkans, et par le Danube serait parvenu jusqu'en Gaule. En effet, en Gaule, Epona est représentée en cavalière alors que dans les provinces du Danube on la voit assise sur un trône, un tabouret sous les pieds, encadrée par deux ou quatre chevaux. Or, c'est cette dernière représentation que l'on trouve à Rome, notamment dans les casernes du Latran abritant les cavaliers barbares composant la garde de l'Empereur et recrutés généralement en Rhétie, Germanie, Pannonie, Norique.

    Epona a donc été adorée surtout par des militaires, son culte se localise souvent dans des écuries où l'on place sa statue en bronze ou en céramique ou encore son portrait peint. Ces représentations sont le plus souvent assez petites et modestes et attestent un culte humble et populaire. Quelques autels dédiés à Epona et un calendrier permettent de penser que des fêtes locales, aux dates variables selon les régions, lui étaient consacrées. Epona occupait une grande place dans la religion gauloise et ce, parce que le cheval lui-même était primordial dans la vie du Gaulois. Rappelons combien la cavalerie gauloise avait déstabilisé les légions romaines lors de la Conquête. Le culte de cette déesse a donc logiquement persisté ensuite dans l'armée. Mais tout porte à croire que le bas peuple l'adorait dans les campagnes. Il ne nous reste malheureusement quasiment pas de traces d'un culte officiel à Epona dans les grandes villes.

    Et dans la tradition celtique?  Quand il s'agit d'étudier une divinité gauloise ou plus généralement celte, on recourt souvent à des comparaisons avec ce que l'on connait de la tradition celtique qui a laissé des traces écrites en Irlande. 

    Epona est souvent rapprochée de la déesse kymrique Rhiannon (ce nom dérive d'un mot celtique "Rigantona" signifiant "la grande reine") apparaissant dans le Mabinogi de Pwyll. On dit d'elle qu'il était impossible de la rattraper quand elle montait à cheval, tant elle était rapide. Rhiannon eu pour maris Pwyll et Manawyddan. Certains disent qu'elle avait aussi la fonction d'accompagner les morts.

    Il y a certes des ressemblances entre Epona et Rhiannon : leur attachement aux chevaux, leur fonction d'accompagnatrice des morts... Mais il y a aussi des différences de taille : la déesse Epona était célibataire, tandis que Rhiannon, plus considérée comme une reine était mariée. De plus, Epona était surtout adorée près du limes tandis que Rhiannon fait partie de la littérature celtique (surtout de Grande Bretagne). Donc, s'il y a indéniablement des ressemblances entre les deux personnages, il serait toutefois plus sage de ne pas les assimiler complètement.

    Epona va disparaître avec le triomphe du christianisme. St Eloi, patron des forgerons, deviendra le protecteur des chevaux. On peut aussi revoir une survivance d'Epona sur les chapiteaux romans représentant la "Fuite en Egypte" : la vierge y est représentée à cheval, en amazone, un tabouret sous les pieds, tout comme l'Epona gauloise.

    Les auteurs antiques citant Epona : Plutarque, Juvénal, Apulée, Minucius Felix, Tertullien, Prudence, Fulgence.

     

    Sources: http://epona1.voila.net/page2/index.html
    http://jfbradu.free.fr/celtes/les-celtes/cadre-religion-celte.php3#EPONA

     

     


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  • Belisama

    Belisama


    Dans la mythologie celtique, Belisama est une divinité importante du panthéon gaulois, dont le nom signifie « la très brillante », « la très rayonnante ». Elle est à la fois la parèdre et l’équivalent féminin de Belenos, le grand dieu des Gaules et la personnification du Soleil.
    Autre noms :Belisama, Bélisama, Belesama, Belisma.

    Comme Bélénos, Bélisama est un aspect du Dieu Solaire Lugh. Gardienne du foyer et des temples, elle est associée à tous les métiers placés sous le signe du Feu. .

    On trouve des traces de cette divinité guérisseuse et guerrière dans une zone géographique très étendue, jusqu'à Saint-Lizier dans les Pyrénées. "Le nom celtique de Belisama est attesté par une vingtaine de toponymes français tels que Blesmes, Bellême, Balesmes, Blismes, Velesmes.
    Une inscription en latin "Minervae Belisamae sacrum" découverte en 1840 à Vaison la Romaine (Vaucluse) où un nemeton lui était dédié, fait de Belisama le surnom de Minerve. Minerve, fille du dieu du Ciel, personnifie l'éclair. Elle est en rapport direct avec le soleil et le feu. Le sens est donc «la très brillante» et il oblige à considérer la divinité comme une parèdre de Belenos et un aspect de «Minerve» pour les Romains."
    Jean Markale considère que Belisama est incontestablement la déesse Brigit, au triple visage, qui est poétesse, guerrière, et maîtresse des techniques : elle recouvre les trois fonctions.

    Brigit, Brigantia, Belisama, ce sont avant tout des aspects de la Déesse Mère, telle que les Celtes la percevaient.

    Belisama - "la très brillante" ou "pareille à la flamme"- était de loin la Déesse la plus vénérée chez les Gaulois.
    Elle préside à l'artisanat, aux beaux-arts, et aux activités féminines telles que le tissage, la teinture, la brassage, surtout des aspects féminins donc, et ceux que l'on retrouve aussi chez Brigit: si cette dernière est plutôt protectrice des forgerons et de ce qui touche à la métallurgie, il ne faut pas oublier que chez les Celtes, c'était surtout sous la forme métallurgique que l'Art s'est développé.

    Belisama est aussi protectrice des sources sacrées (thermales) et possède donc des pouvoirs de guérisseuse. On la représente armée, ou avec une corne d'abondance. On voit donc qu'elle est très proche de Brigid en Irlande si ce n’est la même déesse.

    Yann Brekilien, dans La mythologie celtique, indique :
    "Nous avons vu aussi que la Grande Reine, incarnation de la maternité, c'est en même temps la triple Brigitte (Brigantia), l'adorable déesse de la fécondité. Et nous savons que les figures mythiques de Boann, d'Eithné, d'Etaine, ne sont que des aspects de cette divine Brigitte. Mais il est un autre nom sous lequel elle faisait en Gaule l'objet d'un culte fervent, c'est celui de "Belisama", qui signifie "La Très Brillante". C'est Belisama qui préside à l'artisanat, aux beaux-arts et aux activités féminines. Elle est également la sainte patronne des sources thermales, elle possède donc des qualités de guérisseuse...
    Elle est toujours représentée en armes et parfois en compagnie de Mars, ce qui témoigne qu'elle présente aussi un caractère guerrier.
    Je pense que c'est elle qui incarnait le mieux la fête de Samain, elle qui assurait la liaison entre les vivants et les morts..."


    Source : mythologie celte la deesse blanche de robert graves
    http://www.myst-spiritisme.com/t8855-belisama-pantheon-celte
    http://loargann.canalblog.com/archives/2006/11/14/3168142.html

     

     


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  •  Hathor

    Hathor

    Fille de Rê, dieu du Soleil et épouse du dieu du Ciel Horus, elle était la déesse de la Fertilité, la grande déesse de l’amour charnel et la protectrice des femmes et du mariage.

    Dans la mythologie égyptienne, Hathor est à l'origine une déesse céleste confondue avec Nout. Considérée comme l'œil de Rê, c'est elle qui, dans la version de la création d'Hermopolis, châtie les humains.
    Mais elle est plus connue en tant que déesse des festivités et de l'amour.
    Hathor est certainement une des divinités les plus anciennes de l'Égypte, car sa représentation est marquée sur la palette du roi Narmer. Son nom signifie " Demeure du dieu Horus ", ce qui fit d'elle l'épouse du dieu-faucon.
    Durant toutes les époques les pharaons craignirent et respectèrent la déesse et se mirent sous sa protection. Elle est considérée comme leur nourrice et représente la reine.

    Investie des pouvoirs créateurs, Hathor favorise toute Vie aussi bien animale, humaine que végétale. Elle est considérée comme la déesse de la Joie, de l'Amour et de la danse. La création artistique est également de la compétence d'Hathor, et de nombreux artistes viennent dans ses temples pour connaître l'inspiration.

    Elle était représentée comme une vache ou une femme à tête de vache ou une femme avec des oreilles de vache ou bien sous forme humaine portant une couronne à cornes encadrant l'astre solaire. Hathor était aussi symbolisée par le roseau de papyrus, le serpent et une crécelle égyptienne connue sous le nom de sistre décoré de sa tête, souvent tenu par son fils, le petit dieu Ihy,  et autour du cou le collier ménat et son contrepoids

    Son sanctuaire principal était à Dendérah, où son culte avait son origine. A Dendérah, on l'a en particulier adorée comme la déesse de fertilité, des femmes et de l'accouchement.
    Hathor est aussi la gardienne de la nécropole thébaine sous l'aspect de la déesse du Sycomore qui abreuve le défunt, sous le titre de la "Dame de l'Ouest"

    Une légende l’associe à la déesse Sekhmet: résidant dans l’ancienne Nubie, elle serait devenue une lionne sauvage qui se nourrit de la chair et du sang de ses ennemis. Pour ramener auprès de lui la féroce déesse, Rê envoie Shou, le dieu de l'Air et Thot, dieu de l'Ecriture et de la Magie.
    Les deux messagers charment Hathor en lui décrivant avec force détails les avantages de l'Egypte et en lui promettant d'y élever des temples où ses autels seront garnis de succulentes viandes d'antilopes et de vases de vin, boisson encore ignorée de la lionne. Pendant son culte on dansera sur des airs de musique que la déesse apprécie.
    Peu à peu Hathor se laisse amadouer pour finalement se laisser conduire auprès de Rê par un joyeux cortège.
    Redevenue femme, elle devient la déesse de l'Amour et de la Joie.
    Mais elle peut à tout instant elle peut reprendre son aspect de déesse dangereuse et redevenir la terrible lionne Sekhmet.

    C'est peut-être à cause de son rôle de protectrice de ce qui se passe dans les entrailles de la terre qu'elle est devenue la patronne des grottes et Dame du Sinaï, maîtresse des pierres précieuses et de tous les minéraux extraits de la terre, veillant sur les expéditions de carriers qui s'y rendaient pour extraire la turquoise.
    Elle est également rapprochée du nord et du milieu aquatique, matérialisé par des fourrés de papyrus.
    De plus, sous son aspect principal de grande maîtresse de l'amour charnel, déesse de la joie, de la danse et de l'ivresse, identifiée à Aphrodite par les Grecs, elle participe à l'action du Démiurge, le don de l'éros provoquant l'attrait entre les êtres et assurant la continuité de la vie.

    Elle est aussi la reine des pays étrangers : Dame de Nubie, Reine de Libye, Epouse de Syrie et Grande de Palestine. Elle est intégrée très tôt à la religion phénicienne en grande Dame de Byblos, mais aussi reine du pays de Pount.Hathor

    Les temples et chapelles dédies à Hathor sont facilement reconnaissables.
    Les chapiteaux des temples consacrés à la déesse Hathor sont ornés sur leurs quatre faces d'une tête de vache ou de Hathor avec une tête de femme avec des oreilles de vache. Hathor est la seule divinité à être représentée de face car sa figure évoque le rayonnement solaire.
    Ces quatre visages font peut-être référence aux quatre aspects essentiels de la déesse qui regroupe en sa personne les fonctions de nombreuses autres divinités féminines.

    Les quatre faces du pilier représentent :
    - les quatre coins du ciel : Hathor régit le monde dans les quatre directions cardinales

    Hathor lionne : dans les déserts de la haute Nubie, c'est la Lointaine, la déesse Dangereuse, l'Œil de Rê, l'uræus, la déesse sauvage et destructrice Sekhmet.

    Hathor chatte : c'est aussi Bastet, le pendant bienfaisant de la lionne, la protectrice du foyer.

    Hathor cobra : c'est Ouadjet, la belle jouvencelle, incarnation de la beauté et de la jeunesse, qui complète le caractère de femme épanouie d'Hathor.

    Hathor vache : déesse funéraire apportant le renouveau après la mort, protectrice du défunt à qui elle redonnera le désir sexuel afin qu'il la féconde et qu'elle le fasse renaître à la vie éternelle. Ainsi, la grande Dame de l'Occident dispensera sa bienveillante influence dans les nécropoles notamment dans la montagne thébaine où elle est omniprésente.

    Hathor


    http://jfbradu.free.fr/egypte/LA%20RELIGION/LES%20DIEUX/hathor.php3?r1=5&r2=2&r3=0
    http://www.bubastis.be/religion/dieux/hathor.html

     

     


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    Représentation murale à Pompéï

    Représentation murale à Pompeï

    Aphrodite

    Aphrodite est la déesse de la beauté, de l'amour, du plaisir et de la procréation.
    Elle fait partie des douze grands dieux Olympiens.
    Dans la mythologie romaine, Aphrodite est équivalente à Vénus et à Turan chez les Etrusques, ainsi qu’à Astarté au Proche Orient.
    Elle semble dériver de la déesse appelée Inanna chez les Sumériens, Ishtar chez les Akkadiens et Babyloniens, Anahit chez les Arméniens, Shaushka ou Shaushga chez les Hourrites, et Ashtart en langue punico-phénicienne. On peut distinguer deux conceptions différentes d'Aphrodite : celle du plaisir de la chair, plus « terrienne » en quelque sorte, et celle de l'amour spirituel, pure et chaste dans sa beauté.

    Naissance d'Aphrodite
    Unique déesse sortie adulte des flots, belle d’entre les belles, sa naissance mêle sexe et écume : l’océan primordial fécondé par le sperme d’Ouranos, au moment de sa castration par son fils Cronos, donne naissance à la déesse de l’amour et de la beauté. Le nom d’Aphrodite signifie "née de l’écume de la mer".
    Sa représentation - sous sa dénomination romaine de Vénus - naissant d’un coquillage dans le tableau de Botticelli est célèbre entre toutes.
    Aphrodite apparaît sur l’île de Chypre et quand ses pieds foulent le sol, des fleurs jaillissent et illuminent son passage. Aphrodite est l’essence même de la bien-aimée, dont tous tombent amoureux et qui s’aime suffisamment pour s’offrir joyeusement et sans arrière-pensée. Elle est la seule déesse à choisir ses nombreux, très nombreux amants : des dieux comme Arès ou Hermès, et des mortels…

    Mythes autour d'Aphrodite
    Aphrodite aurait eu une vie amoureuse mouvementée. Elle fut mariée de force à Héphaïstos, dieu laid et boiteux.  Mais elle était amoureuse d’Arès,
    La légende raconte que les amants restèrent au lit après l'aube et furent surpris par le Soleil, Hélios, qui en informa Héphaïstos. Arès venait visiter Aphrodite la nuit. Il avait placé un jeune gardien à la porte pour qu'il le prévienne et puisse s'enfuir avant le lever du jour. Un matin le gardien manqua à son devoir et le mari les surprit, les enferma dans un filet et les soumit à la risée de tout les immortels. Poséidon paya une dette au mari qui les relâcha.
    Ares quitta l'endroit non sans avoir transformé en coq le gardien négligent et le condamna pour l'éternité à annoncer le lever du soleil.
    Aphrodite et Arès eurent plusieurs enfants : Eros, Antéros ainsi que les jumeaux Déimos et Phobos (la terreur et la crainte), et Harmonie qui devint plus tard la femme de Cadmos. On dit aussi qu’ils seraient les parents de Priape, le dieu Lampsaque des jardins.

    Cette déesse de l'Amour a aussi eu des liaisons avec les dieux Dionysos, Poséidon et Hermès, de qui elle enfanta Hermaphrodite, mi-homme mi-femme.
    Mais elle aima aussi des mortels, comme Anchise, sur l’Ida de Troade, elle eut de lui deux fils : Enée, ancêtre des Romains  et Lyrnos.

    Aphrodite possédait une ceinture magique : la femme ou la déesse qui la portait inspirait un désir impérieux à ceux qui la voyaient. Ainsi, dans l’Iliade, Homère raconte qu’Héra, épouse de Zeus, emprunta par ruse sa ceinture à Aphrodite, afin de conduire son époux aux plaisirs de la chair et de l’endormir. Poséidon put alors rejoindre le siège de Troie et secourir le clan grec.

    La vengeance d'Aphrodite est terrible. Pour la vindicte, elle ne le cède en rien à Héra, mais si cette dernière ne poursuit les femmes que par jalousie, Aphrodite ne les frappe que lorsqu'elles la servent mal ou refusent de la servir, et les femmes sont alors tant ses victimes que ses instruments destinés aux hommes, plus rarement par jalousie, leur inspirant parfois des amours très difficiles :
    - par jalousie, c’est elle qui inspira l’amour d’Eos (l’Aurore) pour Orion, afin de la punir pour avoir eu une aventure avec Arès.
    - pour punir Hippolyte, qui ne respecte qu'Artémis, elle provoque la passion de Phèdre ;
    - à la demande de Poséidon, elle suscite le désir monstrueux de Pasiphaé pour un taureau ;
    - pour la même faute, elle afflige les femmes de Lemnos d'une odeur effroyable qui fait fuir tous les hommes ;
    - elle tente également de pousser Psyché à tomber amoureuse d'un homme mauvais grâce à une flèche d'Éros, lequel désobéit et décide de l'épouser.
    Aphrodite châtia aussi les filles de Cinyras, à Paphos en les forçant à se prostituer à des étrangers.

    Cependant, sa faveur n’était pas moins dangereuse comme pour l’origine de la guerre de Troie : la Discorde (Eris) lança une pomme d’or avec la mention « à la plus belle » entre Héra, Athéna et Aphrodite. Celles-ci se la disputèrent et prirent Paris pour juge. Héra lui proposa la royauté universelle, Athéna l’invincibilité au combat et Aphrodite lui promis la plus belle femme du monde : Hélène. C’est bien sur elle qui fut choisie, ce qui entraîna la colère des deux autres déesses. Il s’en suivit la guerre de Troie. Aphrodite resta fidèle à Paris durant celle-ci en le protégeant dans son combat contre Ménélas. Au cours de cette guerre, la déesse sera légèrement blessée par le héros grec Diomède en portant secours à son fils Énée.

    Attributs:
    Aphrodite a pour attributs la colombe, le cygne (ces oiseaux tirent son char) et la myrte, arbre qui lui est consacré, la rose, les coquillages et la ceinture magique, cadeau de mariage de Zeus.
    Sanctuaires : l'Aphrodision d'Aphrodisias, ville portant le nom de la déesse; Paphos, sur l'île de Chypre...Dans le Péloponnèse, son lieu de culte le plus connu est Corinthe

     

    http://dieux-grecs.fr/aphrodite.htm
    http://www.mythesgrecs.com/mythologie-grecque/dieux-grecs/aphrodite-deesse-de-lamour.html
    http://vanina.typepad.fr/coach/les-15-dieux-et-d%C3%A9esses-grecs-en-r%C3%A9sum%C3%A9.html

     

     


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  • Gaia, la terre

    Gaia ou Gaéa ou Gè est la personnification de la Terre dans la cosmogonie d'Hésiode, elle est l'ancêtre maternel des races divines et des monstres. Chez les Latins on trouve l'équivalent en Terra Mater ou Tellus.
    D'après le récit d'Hésiode, il semble bien que Gaia, qui est une déesse aux traits bien définis, le principe d'où sont sorties toutes choses, ait été la grande divinité des Grecs primitifs. Comme les Egéens, comme les peuples de l'Asie, les Grecs ont dû sans doute adorer à l'origine la Terre-Mère, en qui ils voyaient la déesse-mère. Gaia "déesse à la large poitrine", fut un temps la déesse suprême, dont la majesté s'imposait non seulement aux hommes, mais aux dieux mêmes.

    Le Mythe de Gaïa
    Dans la mythologie Grecque, Gaïa est une déesse primordiale qui est l’ancêtre maternelle de races divines. C’est une divinité chthonienne, qui est à l’origine de la formation du Panthéon Grec.
    Au commencement, il y avait le chaos, puis surviennent Gaïa et Éros (l’amour). Dans un premier temps, Gaïa donne naissance à Ouranos (qui représente le ciel), sans l’intervention d’un mâle, puis à Pontos (le Flot marin) et à Ouréa (les Montagnes et les haut Monts).
     Elle sera surnommée « la Déesse Mère ». Les cieux et la Terre créés, Gaia et Ouranos donnèrent naissance aux premiers êtres divins. Il y eut d’abord les Cyclopes, les Hécatonchires puis les douze Titans.

    Ouranos ne supportant plus sa progéniture et craignant qu‘un de ses fils le détrône, il demanda à Gaïa de les garder dans son ventre, sinon il les enfermerait dans le Tartare, le monde d’en bas, ou les enfers chez les Grecs.

    Gaia, en tant que mère du tout, ne supportait pas le traitement qu’Ouranos exigeait qu’elle donne à ses enfants. Elle monta un plan pour renverser ce tyran et permettre aux siens de vivre convenablement. Elle tira de son être un silex qu’elle transforma en faucille. Elle fit part à ses enfants de son désir de vengeance et réclama que l’un d’eux prenne l’arme et renverse leur père. Seul Cronos eut le courage de se dévouer.
    Cronos émascula son père dans son sommeil. C’est ainsi qu‘ Ouranos fut renversé par son fils qui prit le commandement parmi les dieux jusqu’à ce que son propre fils, Zeus, le renverse à son tour.
    Des parties génitales d’Ouranos naquit Aphrodite lorsque celles-ci touchèrent les flots. Du sang de l’ancien roi naquirent toutes sortes de créatures : des nymphes, des géants, les vengeresses infernales nommées Erinyes.
    Gaia ne régna plus à partir de ce jour, le pouvoir étant passé dans les mains de Cronos. Elle resta toutefois toujours présente auprès des dieux.

    Gaïa divinité féminine à l’origine de la création de toutes choses.
    Depuis le Paléolithique, et jusqu’à nos jours, le culte de la déesse mère fait référence à la « mère universelle », représentant la fertilité et la fécondité. Elle est le plus ancien des cultes connus. Il ne fait aucun doute qu’avant les religions  patriarcales, les divinités étaient essentiellement féminines.
    La plus ancienne représentation est la Vénus de Willendorf, qui nous vient du Paléolithique supérieur, entre 24 000–22 000 av. J.-C.

    GaïaEn tant que divinité première, Gaïa est, d'une certaine manière, la gardienne du pouvoir divin : c'est elle qui provoque la rébellion de Cronos contre Ouranos et celle de son petit-fils Zeus contre Cronos, en une certaine quête du souverain parfait ; mais elle dresse aussi ses fils monstrueux, les Géants et Typhon, contre Zeus, mutineries vouées à l'échec. De cette façon, les Grecs ont voulu sans doute représenter les deux aspects de la nature : capable de créer la beauté harmonieuse, mais également capable de faire resurgir le chaos originel.

    La Terre-Mère des anciens est presque toujours désignée sous les noms de Gaïa ou Gé en Grèce, de Tellus ou de Terra-Mater chez les Romains, ce sont des traduction littérales du mot Terre. Le culte de Gaia en Grèce était axé autour de la guérison, de la protection. Il y a également une profonde croyance dans les prédictions de Gaia. Inspiratrice de nombreux oracles, Gaia fondera le sanctuaire qu'elle transmettra à Thémis, avant que cette dernière ne cède ses droits à la titanide Phoebé, qui, à son tour, offrira l'Oracle à Apollon. Ce dernier devra fonder les jeux Pythiques et employer la prêtresse pythique pour rendre ses oracles afin de se faire pardonner d'avoir tué le serpent Python qui appartenait à Gaia.


    Sources : http://mythologica.fr/grec/gaia.htm
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ga%C3%AFa

     

     


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