• Guan Yin

    Le nom de Guanyin est l'abréviation de Guanshiyin qui signifie: Celle qui écoute les pleurs du monde.
    Guan Yin est la Déesse de la compassion et fait l’objet d’une véritable dévotion dans toute l’Asie. Son histoire alimente bien des légendes.
    Cette déesse est très populaire en Chine où on voit son image affichée dans presque toutes les maisons, et les fêtes célébrant sa naissance et son illumination sont très suivies.
    Au Vietnam elle est particulièrement vénérée.

    Guan Yin est l'un boddhisattva les plus populaires de la religion bouddhiste, en particulier dans le courant Mahayana (Grand Véhicule). A l'exception de l'Inde son incarnation est de sexe féminin, une rareté dans le bouddhisme.
    Elle aide tous les êtres de la terre à atteindre l'illumination.

    Elle est aussi sous le nom de Kuan Yin l'aspect Chinois du Boddhisattva Chenrezig que l'on retrouve chez les Tibétains.
    Figure masculine à l'origine, elle a été définitivement féminisée au Japon et en Chine sous la dynastie Song par les croyances populaires.

    Selon la légende, Guan Yin était la fille du roi Miao Zhong, sous la dynastie Zhou.
    La jeune fille désirait entrer dans un couvent bouddhiste, mais son père était contre cette idée; il demanda à la mère supérieure du couvent de faire travailler sa fille nuit et jour pour la dégouter de la vie monacale mais des animaux vinrent l'aider pour mener à bien ses travaux. Voyant son échec le roi finalement la fit tuer.
    L'âme de Guan Yin descendit alors aux Enfers, où sa pureté transforma le funèbre séjour en paradis. Les dieux des Enfers s'en alarmèrent et demandèrent au Bouddha de la ramener sur terre. C'est ainsi que la vie lui fut rendue et elle réapparut sur une île où elle protégea les marins des tempêtes.

    Déesse de la miséricorde et protectrice des enfants, elle revêt plusieurs formes différentes, tantôt masculine, tantôt féminine.
    On la représente le plus souvent drapée dans une longue robe blanche qui la couvre de la tête aux pieds; debout sur un dragon ou un lotus, elle tient en main un vase de jade et une branche de saule; elle est coiffée d'un chignon et sa peau est aussi blanche que du lait.
    Parfois elle tient un enfant en bas âge car elle aidait les femmes à avoir des enfants.
    La représentation de Guan Yin varie: dans une enceinte bouddhiste, sa forme féminine est généralement peu marquée, au contraire de sa représentation par les croyances populaires, qui la décrivent comme une femme avec des traits proches des humains.

    Elle aussi représentée sous d’autres formes:

    - Celle d'un jeune prince de la Dynastie Song, assis et regardant vers le bas
    - Celle d'une jeune fille portant un panier plein de poissons (en rapport avec la légende où elle sauve le fils du Roi des dragons, transformé en poisson et vendu au marché)
    - Accompagnée d'un perroquet blanc, ou d'enfants, ou encore de deux guerriers
    nommés Guan Yu et Wei Tuo
    - Certaines formes laissent même entendre que Guan Yin serait à la fois male et femelle (jeune homme moustachu avec une poitrine généreuse...)

    Mais  elle est aussi représentée sous les traits d'un bodhisattva à mille bras et mille yeux.
    Une explication pour ce qui est de l'aspect à mille bras de Guan Yin est la légende Chinoise suivante extraite des "Légendes complètes de Guan Yin et des mers du sud":

     Dans cette légende, par compassion, Guan Yin fait vœu de ne plus se reposer tant que tout les êtres ne seront pas libérés du Samsara. Malgré tout ses efforts elle réalisa rapidement que de nombreux êtres restaient à libérer. Après s'être donné tant de mal à comprendre les désirs et besoins de tant d'êtres, sa tête éclate en 11 morceaux. Le Bouddha Amithaba, voyant sa peine, lui donna alors 11 têtes pour pouvoir mieux entendre et voir les misères du monde.
     En entendant ainsi tout les pleurs du monde, Guan Yin tenta d'aller les aider, mais rapidement ses bras tombèrent en morceaux. Voyant cela Amithaba vint de nouveau à son aide et lui donna alors 1000 bras avec lesquels aider la multitude.
     La même légende est racontée en parlant de Chenrezig...

    Guan Yin est la protectrice des humains en danger ou en peine. Elle répond à l'appel de son nom et protège ceux qui l'invoquent de la magie noire, des bêtes féroces ou monstres ainsi que d'autres dangers. Une femme qui souhaite enfanter peut lui demander son aide afin de tomber enceinte.
    Guan Yin vient en aide à ceux qui en ont besoin, notamment les personnes menacées par les eaux, les démons, le feu et l'épée. Elle est la protectrice des enfants et des pêcheurs.
    Guan Yin est réputée capable de libérer les prisonniers de leurs chaînes, de priver les serpents de leur venin, et d'arrêter la foudre. Elle sait guérir pratiquement toutes les maladies. Protectrice dans la vie quotidienne, elle assure aussi le bien être spirituel des morts et des âmes égarées.

    Guan Yin est aussi très liée par ses fidèles au végétarisme, il n'est pas rare que les temples dédiés à cette déesse offrent des repas végétariens aux fidèles, qui doivent seulement faire leur vaisselle et une petite offrande en échange de leur repas du jour. Mais l’origine de cette tradition est inconnue.

    Cette divinité est mentionnée pour la première fois dans le Sutra du Lotus, un texte populaire du Bouddhisme Mahayana.
    Plus qu'une figure bouddhiste, Guan Yin est devenue une divinité du peuple non exclusive à la religion de Bouddha, les Taoïstes la considérant par exemple parmi les Immortels.

    Pǔtuóshān dans le Zhejiang, est l'un des lieux les plus réputés pour son culte.
    A Taïwan également, elle est restée très populaire. Sur l'île, on compte 572 temples, dont la majorité n'est pas exclusivement vouée au Bouddhisme.

     

    Guan Yin

    Statue de Guan Yin à Sanya, Chine.

     

     

    Sources: http://magiedubouddha.com/p_thai-kwanhim1.php

    http://www.icilachine.com/spiritualites/bouddhisme/801-guanyin-deesse-chinoise.html

     

     


    16 commentaires
  • Pélé

    Pelé faisant jaillir la lave d'un coup de son baton Pa'oa.
     © Carole et Frédéric Hardy

    Pélé, déesse Hawaïenne 

    Pélé est la déesse hawaïenne du feu, des éclairs, de la danse et des volcans.
    Elle est l'une des principales déesses de la mythologie hawaïenne et fait l'objet d'un important culte marqué par de nombreux chants, cérémonies religieuses et offrandes.
    Pélé est représentée sous la forme d'une jeune femme aux cheveux longs laissés libres, parfois coiffée d'une couronne de fleurs. Elle tient dans une main un Paʻoa, un bâton magique, avec lequel elle déclenche les éruptions.
    Le nom sacré de Pélé est Kaʻula o Keahi qui signifie « rougeoiement du feu ».

    Plusieurs légendes diffèrent sur son ascendance e les raisons de son voyage mais se rejoignent sur le fait qu’elle est originaire de Tahiti.

     Selon la première légende, Pélé s’enfuit de Tahiti en raison de son conflit permanent avec sa sœur déesse de l'eau Nāmaka. Persécutée et poursuivie par la vindicte de Namaka, Pélé fuit d’ïle en ïle à travers l’océan Pacifique, jusqu’à l’archipel d’Hawaï.
    Réfugiée dans l'archipel d'Hawaï avec ses frères et sa petite sœur déesse du Hula encore dans un œuf, Pélé visite les différentes îles et commence par Kauai ou elle utilise son Paʻoa, un bâton magique, pour fouiller la terre, ce qui déclenche une éruption volcanique.

    Pélé 

    Peinture de Pélé tenant dans une main son Paʻoa d'où émerge un flot de lave et de l'autre sa sœur Hiʻiaka sous la forme d'un œuf.

    Elle créera ainsi au cours de sa fuite, à Oahu: plusieurs éruptions se déclenchent qui laissent des cratères dont celui de Diamond Head. Comme l'eau éteint rapidement les feux qu'elle allume, Pélé décide de poursuivre sa route vers le sud-est, aidée par sa famille. Elle passe par Molokai puis Maui où, ayant recouvré ses forces, elle crée le Haleakalā, puis donne naissance au Mauna Kea.
    Pélé, prête au combat grâce à l'expérience acquise durant son voyage, affronte sa sœur dans un long duel à mains nues qui se déroule sur les pentes occidentales du Haleakalā, non loin de Hana. Nāmaka, parvenant à faire fléchir Pélé, brise ses os de lave et les éparpille jusqu'à la côte, donnant à cet endroit le nom de Na-iwi-o-Pele, «les os de Pélé».

    Cependant, le uhane, l'esprit de la déesse, a survécu.
    Les autres frères et sœurs de Pélé  la servent en lui apportant du feu et en déversant des coulées de lave à sa demande; avec le temps, ils deviennent des aumakuas, des esprits des cratères.
    Pélé fait du Kīlauea sa demeure et vit au fond du cratère de l'Halema'uma'u.
    Elle choisit ce lieu notamment parce qu'il constitue le centre du monde, là où la Création a commencé.
    Dans une autre version de la légende, c'est elle qui part en voyage de son plein gré et Nāmaka est totalement absente de l'histoire.

    Une troisième variante fait voyager Pélé à travers l'océan Pacifique à cause d’une grande vague produite par Hina. Accompagnée de son mari Wahioloa, elle suit sa sœur Pele-kumu-ka-lani qui recherche des îles. Finalement, Pélé s'arrête dans l'archipel d'Hawaï en construisant sa maison sur le Kīlauea, ce qui lui permet d'échapper à la vague de Hina.
    Elle y fonde une famille avec son fils Menehune et sa fille Laka. Cette variante, d'origine ancienne, possède des similitudes avec des personnages maoris de Nouvelle-Zélande où Wahioloa est un chef local et Laka son fils qui coupe des arbres la journée et les fait repousser la nuit avec l'aide de fées ; les Menehunes désignent à Hawaï le peuple des fées.

    Le Kīlauea ne constitue pas la personnification de Pélé mais certains éléments géologiques sont identifiés comme étant une partie de son corps. Ainsi, les fins filaments de verre volcanique formés par l'étirement de particules de lave en fusion au gré du vent sont associés à sa chevelure et sont appelés « cheveux de Pélé ». De même, à l'extrémité de ces filaments se trouve généralement une goutte de verre volcanique en forme de larme et sont donc appelés « larmes de Pélé ».
    Le Limu o Pele est un fin fragment d'une bulle de lave qui éclate sous l'effet du choc thermique avec l'eau lorsqu'une coulée entre dans l'océan et dont les fragments sont immédiatement solidifiés.

    PéléPélé


    Les fumerolles qui s'échappent continuellement du volcan correspondent à sa respiration ; elles ont des vertus purificatrices et permettent de préparer l'esprit des Hawaïens aux cérémonies religieuses. Enfin, la voix de la déesse est audible dans le bruit que font les explosions de méthane lors de la destruction de la végétation par une coulée de lave.

    Du Halemaʻumaʻu, Pélé sillonne fréquemment l'île avec une prédilection pour les cratères, si bien qu'en plusieurs centaines d'années de présence dans l'archipel, les Hawaïens ont rapporté de nombreux témoignages de sa présence dans toute l'île d'Hawaï. Lorsqu'elle entre en colère, ce qui arrive fréquemment, elle peut provoquer des séismes en frappant le sol avec ses pieds ou déclencher des éruptions volcaniques en creusant le sol avec son Paʻoa.

    Pélé peut prendre une apparence humaine sous la forme soit d'une jeune fille d'une grande beauté, soit d'une femme vieille et laide, elle est alors souvent accompagnée d'un chien blanc. C'est sous la forme de la vieille femme qu'elle se mêle aux Hawaïens pour les tester en quémandant de la nourriture ou de l'eau. Celui qui répond favorablement à sa demande se voit récompensé mais celui qui refuse de partager ses biens subit sa colère. Elle détruit alors ses champs ou sa maison, obligeant l'infortuné à réclamer l'aumône auprès de ses semblables et ainsi dépendre des autres comme Pélé a dépendu de lui.

    Sa colère peut prendre une autre forme et affecte celui qui perturbe l'équilibre du Kīlauea ou qui ramasse un morceau du volcan. La malchance et des malheurs s'abattent sur lui et ne cessent que lorsque le caillou dérobé à Pélé lui est rendu. Cette légende aurait été créée par un garde du parc national des volcans d'Hawaï afin de dissuader les touristes d'emporter des cheveux ou des larmes de la déesse.
    Une boite postale est mise d'ailleurs à leur disposition, pour qu'ils puissent restituer son bien à la déesse.
    Des centaines de colis contenant un morceau de lave du Kīlauea arriveraient ainsi chaque année à Hawaï, les destinataires espérant que leur malchance cesse pour n'avoir pas respecté cette superstition.

    Le culte de la déesse Pélé est encore bien vivant à Hawaï, où des cérémonies sont organisées en son honneur sur les bords du cratère de l'Halama'uma'u. Des offrandes y sont jetées pour s'attirer les bonnes grâces de la déesse du feu.
    Ces croyances se sont manifestées en 1977, où les volcanologues se virent refuser le droit de dévier les coulées de lave menaçant la bourgade de Kalapana ... car cet acte pouvait aller à l'encontre des volontés de Pélé.
    La Hula était à l'origine un moyen utilisé par les hawaïens pour bénir les dieux. Dans les temps anciens, elle était dansée sur une estrade sur laquelle reposait un autel dédié à la déesse du feu, des volcans et de la danse. Les costumes traditionnels comprenaient des leis, colliers de fleurs, un pau, une jupe de fibres, et des bracelets d'os de baleines ou de dents de chiens autour des chevilles.

    Pélé

     

    sources: http://www.earth-of-fire.com/article-l-art-sur-les-chemins-du-feu-la-deesse-pele-ses-cheveux-et-ses-larmes-70656848.html
    http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9l%C3%A9

     

     


    14 commentaires
  • Séléné

     

    Séléné, déesse de la Lune

    Dans la mythologie grecque, Séléné, fille des Titans Hypérion et Théia, sœur d'Hélios (le Soleil) et d'Éos (l'Aurore), est la personnification de la pleine lune, associée à Artémis qui représente le croissant de Lune et Hécate, la Lune Noire.
    Les Romains l’ont appelée simplement Luna.

    Séléné personnifie la déesse Lune qui, dans le ciel grec, luit d’un si grand éclat.
    Elle a les traits d’une jeune femme au visage d’une blancheur éclatante qui fait pâlir tous les astres lorsqu’elle parcourt les cieux sur son char d’argent.

    Séléné est considérée comme une déesse archaïque. En effet, Hélios et Séléné sont des déités préolympiques.
    Quand son frère Hélios termine sa promenade dans le ciel et après s'être baignée dans l'océan, la déesse quitte ce royaume des eaux, pour gagner le ciel à son tour. Commence alors le voyage de Séléné à travers les étoiles. Elle conduit un char argenté tiré par des chevaux blancs dans certains contes et par des bœufs blancs dans d'autres. Elle luit d'une douce lumière argentée pendant qu'elle voyage à travers les cieux obscurs, éclairant de ses rayons la terre ensommeillée.

    Elle est généralement décrite comme une belle femme au visage d'une blancheur étincelante, vêtue de longues robes fluides blanches ou argentées et portant une lune en croissant retournée sur sa tête. D'autres sources racontent qu'elle porte également une torche et d'autres encore lui prêtent deux grandes ailes blanches dans le dos.

    Comme sa sœur Eôs, elle connut de nombreux amants. Elle passait pour avoir été aimée de Pan qui se transforma en bélier aux poils immaculés pour la séduire. On dit aussi que les chevaux blancs tirant son char d’argent seraient un don de Pan.
    Elle fut aussi l’une des nombreuses conquêtes de Zeus, à qui elle donnera deux filles: Pandia et Ersé (la Rosée). C’est lui qui lui offrira la magnifique toison blanche et étincelante, de laquelle elle est parfois vêtue et qui est associée à la gelée blanche givrée de la fraîcheur des premiers matins de printemps.

    Mais son amour le plus célèbre fut pour le beau berger nommée Endymion avec qui elle eut cinquante filles.

    Ne pouvant se résigner à voir disparaître son amant elle obtint de Zeus une sorte d'immortalité pour lui et Endymion fut endormi pour l'éternité.
    Selon une autre version, c’est Endymion lui-même qui aurait fait cette demande afin de préserver sa beauté pour toujours.
    Chaque nuit, Séléné venait le voir dans la grotte du Mont Latmos en Carie lors de son passage dans le ciel et le caressait de ses rayons d'argent.
    Une légende raconte aussi que lors de la présence d’Hécate dans le ciel, elle en profitait pour s’éclipser et se glisser physiquement aux côtés de son amant plongé dans le sommeil éternel.

    Séléné n’est pas une déesse vierge, c’est une mère et une amante Lunaire. Les cinquante filles qu’elle eues avec Endymion sont le symbole d’une union longue et heureuse. Le sommeil de son amant, suppose qu’elle le protège à jamais, amoureusement.

    A chaque éclipse de lune, on pensait que Séléné allait être mangée par un dragon. On effectuait certains rites pour éviter ce désastre. Des magiciennes de Thessalie étaient chargées de faire peur au monstre afin de l’empêcher d’accomplir son funeste repas.

    Son nom est associé à celui d’une pierre, la sélénite, mais aussi à l’élément chimique nommé Sélénium, ainsi qu’à la sélénologie qui constitue l’étude de la géologie de la Lune.

    Séléne et Endymion par Edward Poynter


    ''Il n'y a pas de plus beau fil que celui des fileuses de lune. Au matin, le soleil les ramasse sur les prés humides pour tisser sa chevelure'' .
    Antoine de Marville

     

     

     

    Source: dictionnaire de la mythologie grecque et romaine - Editions Larousse
    http://portraitsdelunes.blogspot.fr/2010/06/selene-mythologie-lunaire.html-
    http://mythologica.fr/grec/selene.htm#sthash.jhKgux8T.dpuf

     

      


    18 commentaires
  • Héra

    Héra


    Fille des titans Cronos et Rhéa, Héra est la sœur et la femme de Zeus. Elle fut élevée par son oncle et sa tante: Océan et Théthys. Zeus ne parvint pas à la conquérir facilement; Héra accepta, à condition qu'il l'épouse. Elle devint ainsi la Reine des Dieux.
    Héra est aussi la sœur de Déméter, d'Hadès, de Poséidon et d'Hestia. Elle est la protectrice de la femme et la déesse du mariage, gardienne de la fécondité du couple et des femmes en couche.
    Elle correspond à Junon dans la mythologie romaine.

    Parmi les divinités du mont Olympe, elle est la seule déesse mariée.
    Héra représente l’amour romantique, marital, elle reste fidèle “pour le meilleur et pour le pire”. Le roi des dieux étant très volage, la pauvre Héra va souffrir les affres de la jalousie.
    Pour échapper à la surveillance d'Héra, Zeus utilisait toutes sortes de déguisements et de métamorphoses. Mais Héra fit appel à son fidèle serviteur, Argus. Cet être avait cent yeux: cinquante dormaient quand les cinquante autres regardaient.
    Héra lui demanda de suivre Zeus et de lui rapporter ses faits et gestes. Mais Zeus déjoua vite la ruse de sa femme, et tua Argus. Héra, désolée, arracha cinquante yeux et les sema sur la traîne de son oiseau, le paon. Puis elle décida de se venger de Zeus.

    Elle échaffauda un plan, en demandant à ses fils de ligoter Zeus pendant son sommeil pour l'empêcher d'aller sur Terre afin de conquérir des mortelles. Mais la néréide Thétis, avertie de ses desseins, envoya l'hécatonchire Briarée pour la dissuader. Zeus l'apprit, et pour punition, fit suspendre sa femme dans le ciel, une enclume attachée à chaque pied par une chaîne d‘or. Héra lui promit alors de lui être soumise et Zeus lui redonna la liberté.

    Pour étancher ses colères, Héra s’en prit parfois cruellement aux conquêtes de son mari, elles seront très nombreuses à subir sa rancune, ainsi qu’aux enfants nés de ces adultères: Europé et Dionysos. Elle fut aussi particulièrement violente envers Héraclès dans le berceau duquel elle mit deux serpents, envers Leto qu'elle empêcha d'accoucher et envers la nymphe Io à qui elle envoie un taon pour la piquer lorsqu‘elle est transformée en génisse par Zeus pour fuir sa vindicte.

    Elle est la mère, par Zeus, d'Arès, d'Hébé et d'Ilithyie, mais aussi d'Héphaïstos, qu'elle conçoit seule pour défier son mari et lui montrer qu'elle n'a pas besoin de lui pour enfanter. Dans la mythologie romaine, il est dit que Junon voulait donc également mettre au monde un enfant seule, sans l'aide de son mari, ce qu'elle parvint à réaliser grâce à l'aide de la déesse Flore qui lui fournit un lys magique.
    Les poètes latins expliqueront que la déesse était jalouse de son époux qui avait fait sortir Minerve de son crâne.

    L'une des plus grandes colères d'Héra, fut lors du jugement de Paris. Chargé de choisir la plus belle des déesses entre Athéna, Aphrodite et Héra, le jeune homme, un troyen, choisit Aphrodite qui lui avait promit Hélène, la plus belle mortelle du monde. La suite est connue, Paris enlèvera Hélène, déclenchant ainsi la Guerre de Troie. Héra sera l'une des plus grandes ennemies des troyens dans ce conflit.

    Ses attributs sont le sceptre royal et le diadème. Son visage est couvert d'un voile, accessoire symbolisant le mariage. Elle est également accompagnée de son animal favori, le paon. Le mythe raconte qu'il est couvert des cent yeux d'Argus, qui, voyait tout autour de lui. Il était ainsi le protecteur d'Héra. Ses végétaux favoris, la grenade et le lys.

    Les lieux où on vénère Héra sont principalement Argos, citée par Homère comme une ville chère à la déesse. On compte également Agrigente et Samos.
    Samos, situé près d'Ephèse en Turquie, est une île verte et montagneuse où se trouvait le temple d'Héra, qui dit-on, était deux fois plus imposant que le Parthénon d'Athènes.

    Étant déesse du mariage, Héra ne commit aucune infidélité à Zeus. Certains tentèrent bien de la conquérir, tel Ixion, mais ils furent vite punis par Zeus. Car bien que volage, Zeus resta toujours sous le charme d'Héra.

    Héra


    Sources: Wikipédia et http://www.dol-celeb.com/dieux/hera.html
    http://dieux-grecs.fr/hera.htm

     

     


    8 commentaires
  • L'Aurore, par Joséphine Wall

    Eos, ou Aurore

      

    Éos, dans la mythologie grecque, appelée Aurora chez les romains est une des divinités primordiales du panthéon grec. Personnification de l’aurore, Éos est la fille de la Titanide Théia et du Titan Hypérion, et la sœur d’Hélios (le Soleil) et de Séléné (la Lune).

    Chaque matin cette déesse ouvrait les portes du jour de ses doigts de rose. Après avoir attelé les chevaux au char du soleil, Hélios, elle montait sur son char tiré par des chevaux ailés: Phaéton et Lampos (parfois elle chevauche Pégase), puis elle accompagnait le soleil sous le nom d’Héméra jusqu’au soir pour ensuite prendre le nom d’Hespéra. Elle terminait sa course dans l’Océan occidental.
    A son départ chaque matin, elle verse sur la Terre la rosée, contenue dans une urne; la rosée n’est rien d’autre que les larmes de la déesse, qui pleure son fils Memnon tué par Achille  pendant la guerre de Troie.
    Elle est aussi souvent assimilée, dans d’autres mythologies et sous d’autres noms, à Vénus en tant qu’étoile du matin et aussi à Vénus l’étoile du soir.

    Éos épouse Astraeos, le Vent du crépuscule.
    Cette union donne naissance aux Vents : Zéphyr, Borée, Notos et Euros, ainsi qu’à l'Etoile du Matin (Eôsphoros/Lucifer), ) et aux Astres.

    Sa légende est tout entière remplie de ses amours.

    Arès, le dieu de la Guerre, étant tombé sous le charme de le jeune et jolie déesse, provoque la jalousie d’Aphrodite. Pour se venger, celle-ci condamne la pauvre Eos à n’avoir que des amours malheureuses avec de nombreux mortels.
    Les plus célèbres sont celles qu’elle connaît avec Orion, Céphale et Tithon.

    Éos enlève le géant Orion, qui habituellement chasse aux côtés de la déesse Artémis et dont celle-ci est également amoureuse. Par accident ou par jalousie, ou par une tromperie de son frère Apollon, Artémis tue le chasseur d’une flèche, ou encore par la morsure d’un scorpion, les légendes à ce sujet sont nombreuses.

    Éos s'éprend d’un mortel nommé Tithon dont elle eut deux fils: Émathion qui devint roi d’Arabie et Memnon, roi d'Éthiopie dont la mort durant la guerre de Troie lui fut si difficile à supporter que ses larmes abondantes produisirent la rosée du matin.
    Mais tandis qu’Éos voyait sa jeunesse préservée, Tithon, lui, se mit à vieillir. C’est alors qu’Éos demanda à Zeus d’accorder l’immortalité à son amant. Malheureusement elle oublie de lui demander son éternelle jeunesse. Il avança en âge, devenant de plus en plus vieux et raide, sans pour autant pouvoir franchir les portes de la Mort, condamné malgré ses supplications à vivre cet éternel supplice.
    Selon une variante de la légende, Aurore finit par le transformer en sauterelle, mais une autre dit que les dieux le prirent en pitié et le transformèrent en cigale.

    Eos tombe amoureuse de Céphale, roi de Phocide, et l’enlève, mais celui-ci est insensible à ses charmes car il est amoureux de sa nouvelle épouse Procris. Dépitée, Eos tente de lui faire douter de la fidélité de son épouse pour les séparer, mais sans résultat. Hélas, un jour Céphale croyant tirer sur un animal caché dans un buisson tue Procris sa bien-aimée.
    Il sera chassé d’Athènes par l’Aréopage et finira par se donner la mort en se jetant dans la mer.

    Eos était représentée comme une belle jeune fille vêtue d'une robe de safran, ou d'un jaune pale, montée sur un char de vermeil aux reflets de feu. . De la main gauche elle tient un flambeau, et de l'autre elle répand une pluie de roses.
    Homère lui donne deux chevaux blancs, qu'il nomme Lampos et Phaéton, et la dépeint avec un grand voile sombre jeté en arrière, ouvrant de ses doigts de rose la barrière du jour avant le passage du char du soleil, Hélios son frère.
    D'autres poètes lui donnent un quadrige de chevaux blancs ou même Pégase pour monture.
    On peut la voir aussi avec des ailes et une robe couleur ocre.

    Parmi les œuvres mettant en scène cette déesse personnifiant les premières lueurs du jour,  l’Aurore de Guido Reni, figurant Éos tirant le char d’Hélios, ci-dessous:

     

    Sources Wikipédia - http://lesdieux.fr/dieu/eos.html
    http://www.mythologica.info/mythologie-grecque/eos-la-representation-de-laurore/
    http://remacle.org/bloodwolf/livres/letronne/mytho.htm

     

     

     


    6 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique