• Pour cette fois, juste un poème

    Supplique du vieux jardinier


     Combien me reste-t-il de printemps à semer
    Quand le soleil levant dissipe la grisaille?
    Perce-neige et crocus, plantés dans la rocaille,
    Seront les tout premiers pour venir nous charmer
    L'odorant seringa, le muguet, la jonquille,
    Les arbres du verger, tout habillés de blanc,
    Écoutent, stupéfaits, la grive qui babille
    Et les éclats de voix d'un merle conquérant.



    Combien me reste-t-il d'étés à contempler
    Quand la lune est propice au lever des semailles?
    Les prés sont tout remplis de champêtres sonnailles.
    Les taillis, les buissons de nids vont se peupler.
    Le moineau pillera la fraise et la framboise.
    Le discret chèvrefeuille embaume les matins,
    La frêle campanule a des airs de bourgeoise,
    Le rosier souverain exhale ses parfums.


     
    Combien me reste-t-il d'automnes à subir
    Quand septembre apparaît nous tenant ses promesses?
    Les jardins, les vergers dispensent leurs richesses
    Et l'ouest orageux nous frappe sans faiblir.
    L'aronde se rassemble et la maison frissonne,
    Notre parterre accueille un dernier papillon;
    Quand tout devient muet, la nature s'étonne
    Et le merle craintif se cache en son buisson.



    Combien me reste-t-il d'hivers à redouter
    Quand l'aquilon fougueux nous couvre de nuages?
    Les oiseaux migrateurs quittent leurs pâturages,
    Les bois tout effeuillés semblent se lamenter;
    Les champs sont dépeuplés, la nature déserte,
    Tout n'est plus que silence engourdi de frimas,
    Plus un cri, plus un chant, toute chose est inerte,
    Seul, le vent mugissant sévit avec fracas.

     

     


     
    Puissent d'autres saisons m'accorder un répit,
    J'aime où je vis heureux, j'admire la nature,
    J'écoute les oiseaux, j'aime ce qui fleurit,
    Mais, quand le temps viendra de l'ultime écorchure,
    Fasse que le soleil qui toujours me sourit
    Se penchera vers moi pour panser ma blessure.



    Jacques Maurice Sutherland


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  •  Parenthèse 2- Boadicée

    Boudicca en armure et en armes


    Un hommage à celle qui pourrait être une héroïne de légende, mais c’est pourtant une histoire vraie.

    Boadicée, ou Boudicca
    reine indomptable

    Boadicée ou la Boudicca, (celle qui apporte la victoire), au 1er siècle après J.-C. est une reine du peuple brittonique des Iceni présent dans la région qui est aujourd’hui le Norfolk au nord-est de la province romaine de Bretagne.
    La conquête de la "Bretagne" (ancien nom de l'Angleterre) par les Romains ne fut pas entreprise aisée. Débarqués en l'an 43 de notre ère, ils ne parvinrent en Écosse qu'à la génération suivante. Les "Bretons" se révoltèrent souvent contre leurs envahisseurs qui les insultaient et les exploitaient. La reine Boudicca prit la tête du soulèvement le plus important, et réussit presque à le mener à bien.

    Son mari Prasutagos, roi des Icéniens, meurt en 60 et laisse par testament la moitié de ses biens à sa veuve et ses deux filles, et l'autre moitié à Néron comme la loi romaine l’y obligeait. L'Empereur romain envoie chez les Iceni son procurateur Catus Decianus afin de faire un inventaire des biens du roi .
    Mais les Romains s'emparent de la terre royale, confisquent d'autres biens et réduisent les nobles en esclavage. Ils exigent le paiement de toutes les dettes, recrutent de nouveaux soldats et augmentent encore les impôts.
    Boudicca protesta; elle fut fouettée et ses filles violées.

    Une révolte éclate alors sous la conduite de Boadicée.

    Don Cassius la décrit ainsi : « grande, terrible à voir et dotée d'une voix puissante. Des cheveux roux flamboyants lui tombaient jusqu'aux genoux, et elle portait un torque d'or décoré, une tunique multicolore et un épais manteau retenu par une broche. Elle était armée d'une longue lance et inspirait la terreur à ceux qui l'apercevaient. ».

    Boadicée avait rallié une tribu voisine, les Trinovantes, dépossédés de leurs terres, et aussi quelques autres tribus celtiques du nord, qui avaient jusqu'à présent refusé de se plier à la domination romaine. A noter que l’armée de Boudicca comporte autant de femmes que d’hommes.
    Les Icéni et leurs alliés prennent les armes et massacrent les troupes romaines.

    Boudicca s'attaqua aux Romains par surprise. Leur nouvelle ville, Camulodunum (Colchester), n'avait pas de remparts, et aucun soldat romain à moins de 100 miles (160 km) à la ronde. En un seul jour, toute la ville fut incendiée et tous ses habitants tués. Une légion romaine, accourue à la rescousse, fut encerclée et anéantie. Dans des forts éloignés, des Romains furent égorgés. Boudicca entreprit alors de marcher sur Londinium (Londres).

    Le gouverneur général romain, Suetonius Paulinus, attaquait à cette époque l'Ile de Mona (Anglesey, au nord du Pays de Galles) massacrant prêtresses et druides.
    Paulinus revient en hâte à Londinium, mais la ville, trop étendue et sans remparts, ne pouvait se défendre avec les seules troupes du général. Il décide de quitter la ville et de laisser la population sans défense. Les Iceni et leurs alliés arrivent, pillent, détruisent et incendient. Les habitants sont massacrés ou noyés dans la Tamise. Le fleuve charrie des milliers de cadavres.

    Londinium et plus tard Verulanium (Saint-Albans), les deux plus grandes villes du sud de l'Angleterre, furent complètement détruites par Boudicca; tous leurs habitants périrent dans les flammes ou au cours des combats, pendus ou crucifiés. Maintenant, seuls les hommes de Paulinus étaient fidèles au poste.
    Paulinus comprend alors qu'il risquait d'être encerclé ou attaqué avant d'avoir pu s'organiser. Il dirige la XIVème Légion, avec les Vétérans de la XXème, des auxiliaires recrutés dans le voisinage, soit un total de 10.000 hommes. Il choisit un défilé des Midlands fermé par une forêt et ouvert sur la plaine.

    La bataille est donc proche, et Paulinus s'adresse à sa 14ème Légion :

    « Vous voyez ici plus de femmes que de guerriers !Incapables de combattre, sans armes, ils lâcheront pied dès qu'ils reconnaîtront le glaive et le courage de leurs conquérants, qui les ont si souvent mis en déroute ! »

    Les romains n'avaient jamais pu admettre que les femmes pouvaient se battre comme les hommes.

    En face des légions romaines, 70.000 Bretons et Bretonnes conduits par la reine, juchée sur son char et ses deux filles.

    Dès l'arrivée des "Bretons", il les charge, sans leur laisser le temps de l'attaquer. Ces derniers avaient traîné leurs chars par la seule voie praticable, afin d'empêcher le général de fuir, mais lorsque les Romains chargèrent, très peu d'entre eux purent s'échapper. Ils sont quasiment tous tués, non sans avoir fait des ravages dans les rangs des romains.

    Avec cette défaite, la Reine Boadicée aurait choisi de se suicider en s'empoisonnant. Mais ces indications sont fournies par des écrivains romains, donc sujettes à caution. Boadicée et ses guerriers auraient plutôt lutté juqu'à la mort pour chasser l'envahisseur; Boudicca serait plus vraisemblablement morte de ses blessures.

    Par la suite, Néron envoie de Germanie 2000 légionnaires, huit cohortes et 1000 chevaux pour compléter la IX Légion Hispanique, massacrée auparavant par les Bretons. Pour se venger Paulinus va mettre par la suite la Bretagne à feu et à sang avant d’être remplacé pour excès de cruauté. On dit que pendant ces 17 ans de guerre, 70000 Romains et 80000 Bretons furent tués.

    La révolte des Icéniens en 60 après JC, la plus grande rébellion à laquelle les Romains eurent à faire face dans les îles britanniques, fit de la Reine Boadicée un symbole de résistance et de courage.

    Une statue qui la représente brandissant une épée et conduisant un char de combat est érigée à Londres près du quai de Westminster.

    Parenthèse 2- Boadicée


    A lire: LA REINE CELTE, par Manda Scott, saga en 4 volumes que j'ai adorée.

     

    Histoire: Boadicée

     

     

    http://www.histoiredumonde.net/Boadicee.html
    http://www.questmachine.org/article/Boudicca,_reine_indomptable
    http://in-medias-res.over-blog.com/article-la-revolte-de-boadicee-72570407.html

     


     


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  • (Illustration du livre « la fille du roi des elfes » de Lord Dunsany)


    Marine, l’Elfe blanc

    Conte

     Un texte merveilleux qui m’a fait rêver, écrit par un monsieur qui a beaucoup de talent,
    Julien Daumange sur ce blog: http://abm1946.kazeo.com/

     Un grand merci à lui pour me permettre de le reproduire.


    Il était une fois….
    Un elfe blanc qui m’accompagnait partout. Enfant, je l’avais rencontrée dans l’Altheiros, un pays imaginaire, où elle vivait dans les arbres et se nourrissait des fruits du soleil. Elle m’avait dit s’appeler Marine, un nom qui évoquait la mer. Elle n’avait jamais vu la mer et ne savait même pas ce que ce mot voulait dire.

    Elle m’avait demandé tout de suite:
    - C’est quoi la mer? Comment t’appelles tu ?
    - Je m’appelle Julien… et… la mer…c’est de l’eau !
    - Comme la pluie et les larmes?
    - Si tu veux… Mais même si tu pleurais sans arrêt, pendant toute ta vie, cela ne remplirait pas la mer. L’eau, dans la mer, c’est comme les grains de poussière sur la terre. Il y a tellement de larmes dans la mer qu’il est impossible de les compter.
    - Si je pleurais tout le temps, toute ma vie, je suis sûre que je pourrai remplir la mer…
    - Non, c’est impossible, même si tu vivais deux mille ans tu n’y parviendrais pas.
    - Quel âge as-tu Julien ?
    - J’ai 10 ans. Et toi ?
    - J’ai quatre mille deux cent cinquante trois ans, dix huit mois et seize jours.
    - Arrête ! Tu me fais marcher !…
    - Je suis un elfe Julien ! Nous pouvons vivre des millions d’années…
    - Ouah ! Tu es un elfe ! J’avais tellement envie d’en rencontrer. Tu es si jolie, si fraîche, si transparente…
    - Oui, je suis toute jeune, et toi tu es un bébé…mais tu as l’air gentil. Je crois que je vais rester avec toi.

    C’est ainsi que Marine m’a adopté. Dans ce pays magique ou je me réfugie souvent, les animaux, les arbres et les plantes communiquent entre eux et je comprends leur langage bien qu’ils ne parlent pas. Mais les murmures, les sons, emportés par le vent, se déposent sur le sol et sur les feuilles. Chaque végétal, chaque animal comprend alors ce qu’il faut entendre. Marine comprend et écoute, elle aussi, et nous restons des heures ensemble, sans parler, à goûter les bruits de la forêt.
    Ainsi, nous savons que la biche vient d’avoir un bébé. Nous devinons les champignons cachés sous les feuilles. Le grand chêne, plus loin, vient d’avoir deux cents ans et l’écureuil qui se promène dans ses branches a maladroitement laissé tomber un gland.

    Un jour, alors que nous étions assis cote à cote dans une clairière calme et parfumée, Marine se pencha doucement en avant et ferma les yeux. Des larmes, comme des perles de rosée, se formèrent sous la peau de son visage et tombèrent en fines gouttelettes sur ses mains ouvertes. La respiration ralentie, la bouche entrouverte, elle semblait plongée dans une profonde méditation. Ses traits détendus n’exprimaient aucune tristesse, tandis que s’échappait d’elle je ne sais quel miraculeux nectar de vie.
    Fasciné par l’expression de mon amie, n’osant pas faire un geste, j’attendis patiemment qu’elle s’éveille de ce rêve qui l’habitait toute entière.
    Quand, enfin, elle ouvrit les yeux, elle me regarda en souriant et dit:
    - Julien, je t’ai vu grandir. J’ai vu dans mon rêve que tu allais partir, me quitter, et j’essayais de te retenir. Je n’étais pas triste car je savais, j’ai toujours su, que nous nous séparerions un jour. Je ne voulais pas y penser. Et là, j’ai vu le moment de ton départ. Veux tu savoir ce que j’ai vu ?
    - Je ne suis pas sûr d’en avoir envie, Marine…parce que, si tu me racontes ton rêve, il va se réaliser très vite. Je le sens, et je n’ai pas envie de te perdre…
    - Tu as peut être raison…alors je ne te dirai rien. Ce moment viendra assez tôt, il ne sert à rien de l’anticiper.

    Nous ne reparlâmes jamais de cet épisode. Dés que je pouvais, je m’échappais du monde des adultes et j’allais retrouver Marine dans la forêt de l’Altheiros. Nous parcourions les allées des sous bois, nous promenant au hasard de nos envies, en respirant à pleins poumons le parfum des plantes. Parfois, nous grimpions sur une des branches du grand chêne et nous regardions, au dessous de nous, passer les sangliers et leurs petits. Nous suivions la galopade d’un lapin vers son terrier, nous écoutions, ravis, le chant des oiseaux qui nous entouraient.
    Les jours, les mois, les années passèrent ainsi. Mon amie restait toujours aussi fraîche et belle et moi, je grandissais…Elle semblait ne rien remarquer, mais je sentais que ses yeux, parfois, se voilaient. Je savais ce qu’elle ressentait car, si nous n’avions jamais reparlé de son rêve, celui-ci restait toujours présent dans notre esprit. Nous savions tous les deux que le jour de la séparation approchait.
    Ce que j’ignorais et qu’elle savait, c’était le moment et les circonstances de mon départ.
    Et puis, ce jour arriva.

    Les derniers temps, j’avais été moins attentif aux bruits de la forêt. J’adorais toujours Marine, mais parfois, brusquement, elle n’était plus avec moi. Elle disparaissait tout à coup, très vite, sans raison apparente. Je partais alors à sa recherche et je finissais par la retrouver, un peu plus loin, assise, m’attendant. Elle me souriait, et nous étions de nouveau ensemble. Mais ces moments de séparation furent de plus en plus nombreux et de plus en plus longs. Parfois je la cherchais pendant des heures et parfois, je ne la retrouvais pas du tout. Je quittais alors l’Altheiros, profondément triste. La dernière fois que je l’ai vue, elle m’attendait prés du grand chêne. Alors que je me dirigeais vers elle, je devinais son sourire de bienvenue. Puis, sans m’attendre davantage, elle s’est levée et elle a commencé à marcher. Je l’ai suivie, à distance, ne cherchant même pas à l’appeler, à lui crier de m’attendre. Nous avons marché ainsi longtemps. La distance entre nous se creusait. Sa silhouette devenant de plus en plus floue, elle a fini par disparaître.

    Je me suis arrêté sur le chemin. J’ai attendu, l’esprit vide, un long moment, ne voulant conserver dans ma tête que l’image de ses longs cheveux blonds, dans son dos...
    Mon amie d’enfance disparue, je revins quelques temps encore dans l’Altheiros. Mais ces forêts, ces prairies, ces immensités vertes et tendres, où j’avais été heureux et comblé semblaient à présent vides et désolées. Toute magie disparue avec ma compagne, le chant des oiseaux me parut triste et vain. Je ne ressentais plus, comme avant, l’ivresse de la communication avec la nature. Ce n’était plus un refuge mais un monde froid et inhospitalier.
    J’ai fini par renoncer. Plus tard, beaucoup plus tard, un soir de vague à l’âme, quand j’ai voulu revenir, je n’ai pas retrouvé la porte…

     

    (Selon mes sources, bien informées, les elfes ne possèdent ni ailes ni oreilles pointues contrairement aux idées reçues.)

     

    http://abm1946.kazeo.com/petits-contes-et-courts-recits/marine-01-l-elfe-blanc,a544782.html

      


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  •  Le Ciel et l’Enfer

    Conte

    Un homme, son cheval et son chien se promenaient sur une route. Alors qu’ils passaient près d’un arbre gigantesque, un éclair les frappa, et ils moururent tous foudroyés.
    Mais l’homme ne comprit pas qu’il avait quitté ce monde, et il continua à marcher avec ses deux bêtes; les morts mettent parfois du temps à se rendre compte de leur nouvelle condition…
    La route était très longue, la pente abrupte, le soleil était fort, ils transpiraient et avaient grand soif. Ils avaient désespérément besoin d’eau. Au détour du chemin, ils aperçurent une porte magnifique, tout en marbre, qui conduisait à une place pavée d’or, au centre de laquelle il y avait une fontaine d’où jaillissait une eau cristalline.

    Le voyageur s’adressa à l’homme qui gardait l’entrée.
    - Bonjour. Quel est cet endroit, si beau ?
    – Ici c’est le Ciel.
    – Heureusement que nous sommes arrivés au Ciel, nous avons terriblement soif.
    – Vous pouvez entrer et boire l’eau à volonté.
    - Mon cheval et mon chien ont soif eux aussi.
    – Je suis vraiment désolé, mais ici on ne laisse pas entrer les animaux.
    L’homme en fut désappointé parce que sa soif était grande, mais il ne boirait pas tout seul; il remercia et reprit sa route.

    Après qu’ils eurent beaucoup marché, épuisés, ils atteignirent une place, dont l’entrée était marquée par une vieille porte, qui donnait sur un chemin de terre bordé d’arbres.
    À l’ombre d’un arbre, un homme était couché, la tête couverte d’un chapeau, peut-être endormi.
    - Bonjour – dit le voyageur. – Nous sommes assoiffés, mon cheval, mon chien et moi.
    – Il y a une source dans ces pierres, dit l’homme, indiquant l’endroit. Vous pouvez boire à volonté.
    L’homme, le cheval et le chien se rendirent à la source et apaisèrent leur soif. Ensuite il revint dire merci.
    - Au fait, comment s’appelle cet endroit ?
    – Ciel.
    – Ciel? Mais le gardien de la porte en marbre a dit que c’était là-bas le ciel.
    – Ça ce n’est pas le ciel, c’est l’enfer.

    Le voyageur était perplexe.
    - Vous devriez empêcher cela! Cette information mensongère doit causer de grandes confusions! »
    L’homme sourit :
    - Pas du tout. En réalité, ils nous font une grande faveur. Parce que là-bas restent tous ceux qui sont capables d’abandonner leurs meilleurs amis…


    Un conte de Paulo Coelho
    tiré du livre "Le démon et mademoiselle Prym".

    N’abandonne jamais tes véritables amis même si cela te pose des problèmes parfois.
    S'ils t’ont donné leur amour et leur compagnie tu as une dette envers eux :
    « Ne les abandonne jamais ».
    Car : avoir un ami est une grâce.
    avoir un ami est un cadeau.
    conserver un ami est une vertu.
    être ton ami est un honneur.

    Le Ciel et l'Enfer


    http://www.funfou.com/fables/ciel.php


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  • Une petite parenthèse archéologique:
    En dehors des mégalithes et ruines égyptiennes, grecques, romaines, mayas ou incas etc. j’ai un gros coup de cœur pour ces deux découvertes:

    Le Tombeau de Vix
    Découverte en 1953 par Maurice Moisson et René Joffroy au pied du Mont Lassois en Côte d‘Or, cette tombe princière inviolée d’une opulence extraordinaire et de son mobilier qui date du début du Vème siècle (vers 480 av. J.C.) marque l’apogée de la résidence princière appelée à disparaître quelques temps plus tard. La tombe de Vix reste, parmi les sépultures princières de la fin du premier âge du fer, celle qui a livré le plus grand nombre d’importations méditerranéennes (grecques et étrusques).

    De forme cubique, la chambre funéraire édifiée en bois au centre d’un tumulus mesurant environ 40 mètres de diamètre, abritait – cas rarissime à l’époque – une riche sépulture féminine. Le corps de la défunte, âgée d’une trentaine d’années et parée de ses plus beaux bijoux, avait été déposé sur la caisse d’un char dont les quatre roues démontées étaient alignées le long de la paroi. Un énorme cratère à volutes en bronze d’origine laconienne, deux coupes en céramique attique, un torque en or, une phiale en argent à ombilic d’or, une cruche à vin (oenochoé), ainsi que trois bassins en bronze se trouvaient également dans la tombe.

    Parenthèse


    Cette découverte est aujourd'hui considérée comme une référence internationale dans l'étude de cette période et a été qualifiée comme la découverte la plus importante réalisée en France au XXème siècle.

    ParenthèseParenthèse

    La dame était parée de ses plus beaux atours. Elle était couverte de pas moins de 25 objets de parure : fibules en bronze, avec incrustations de corail ou d’ambre, ou de fer avec de l’or; anneaux de bronze pour les chevilles, bracelets de schiste, de bronze (avec des perles d’ambre, de diorite et de serpentine). Et surtout un extraordinaire collier d’or (torque), pesant 480 g.

    Le cratère de la tombe de Vix
    ParenthèseLe cratère (vase antique à deux anses, en forme de coupe, dans lequel on mêlait l’eau et le vin) de Vix est le plus grand vase connu à ce jour et peut contenir quelque 1100 litres de liquide. D'une épaisseur de 1,2 mm, il mesure 1,64 m, pèse 208 kg. Son diamètre est de 1,27 m.
    La cuve et le col sont martelés en une seule pièce. Sur le col, on observe un défilé de guerriers grecs (hoplites), tantôt à pied, tantôt conduisant des chars. Le cratère était recouvert d’un couvercle sur lequel était fixée une statuette de femme haute de 19 cm, dont la tête est significative de la fin de l’art grec archaïque.

    La dame de Vix qui était-elle?
    Il s’agissait, selon toute vraisemblance, d’une personnalité très importante. Dans la société celte d’alors, les femmes pouvaient apparemment jouer un rôle de premier plan. Celui de la dame de Vix était sans doute plus religieux que politique.
    La statuette du couvercle montre une femme debout, la tête couverte d'un long voile, tenant apparemment dans ses mains des objets qui ont disparu; elle représenterait une prêtresse de haut rang. Une autre statuette, découverte près de la tombe, représente elle aussi une femme debout qui tient une phiale dans sa main droite et une cruche dans sa main gauche.

    Parenthèse

    Reconstitution du visage de la Dame de Vix, c'est très émouvant de voir à quoi ressemblait cette femme:

    Parenthèse

     

    Source: http://grand-cercle-celtique.com/2014/02/15/la-dame-de-vix/
    http://www.musee-vix.fr/fr/index.php?page=1

     

    Tout comme je suis amoureuse de cette figurine de "la Dame de Brassempouy", la plus vieille représentation féminine du monde! Je me suis achetée une petite reproduction, elle est trop belle!
    C’est un de mes talismans.

    Parenthèse


    La Dame de Brassempouy, appelée aussi Vénus de Brassempouy ou Dame à la Capuche est un fragment de statuette en ivoire. Datant du Paléolithique supérieur (Gravettien, 29 à 22 000 ans BP), elle constitue l’une des plus anciennes représentations de visage humain.
    "La Dame de Brassempouy", appelée aussi Vénus de Brassempouy, ce minuscule fragment d’ivoire de mammouth sculpté (36.5mm., trouvée dans la Grotte du Pape, (Brassempouy, Landes), représente, dans un style réaliste, une tête de jeune femme, soigneusement coiffée (d'où son nom de « Dame à la capuche »).

     

    Source: http://www.pinterest.com/search/pins/?q=brassempouy

     


     


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