•  

    Que cette nouvelle année vous soit douce,

    qu'elle vous apporte le bonheur.

    Et surtout, n'oubliez pas de rêver!

     


    “J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ;
    des guirlandes de fenêtre à fenêtre ;
    des chaînes d'or d'étoile à étoile et je danse.”
    ―Arthur Rimbaud

     

    Et prenez de bonnes résolutions:

     

     

    Très bonne année à tous. 

     

    Meilleurs voeux

     

     

     

     


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  • Conte de Yule

    La renaissance du Soleil
    ( Conte de Yule ) Solstice


    C'était le milieu de l'Hiver, et le Soleil était devenu très vieux.
    Tout au long de l'année il avait travaillé très dur, se levant et se couchant jour après jour. Tout au long de l'année il avait nourri tout le monde sur terre, brillant et brillant encore, donnant de l'énergie aux arbres, aux fleurs et à l'herbe pour que tout cela puisse pousser et nourrir les animaux, les insectes, les oiseaux, et les gens.
    Tout au long de l'année la force de gravitation du Soleil avait retenu la Terre, la Lune et les huit autres planètes de notre système alors qu'elles tournoyaient, tournoyaient si fort que le pauvre Soleil avait le vertige en les regardant.
    A présent, le pauvre Soleil si fatigué peinait même à se lever le matin, et très rapidement, eut envie de se rendormir. Alors les jours se raccourcirent, et les nuits s'allongèrent, jusqu'à ce que le jour soir si bref qu'il ne valait presque plus la peine de se lever.

    La Nuit ressentit de la compassion pour le Soleil.
    « Viens dans mes bras te reposer, mon enfant », dit-elle. « Je suis ta mère après tout. Tu es né de mon obscurité, il y a des milliards d'années, et tu retourneras à moi à la fin de toutes choses. Laisse-moi te bercer maintenant, comme je berce et enlace toute galaxie, et toute étoile dans l'univers. »
    Alors la nuit entoura le Soleil de ses longs bras, et la nuit fut en effet très longue.
    « Pourquoi il fait noir si longtemps ? » demandèrent les enfants partout sur terre. « Le Soleil ne reviendra plus jamais ? »
    « Le Soleil est très fatigué », dirent les adultes. « Mais peut-être que si vous les enfants, vous disiez merci pour tout ce que le Soleil fait pour nous, la lumière pourrait revenir au matin. »
    Les enfants chantèrent des chansons pour le Soleil. Ils pensèrent à tout ce qu'Il leur donnait.

    Conte de Yule« Merci de faire pousser les salades, et le maïs, et le riz et le blé », dirent-ils. « Merci de faire grandir les arbres des forêts et les algues dans les océans et le plancton qui nourrit les baleines. Merci de brasser l'air et d'apporter le vent qui fait pleuvoir. »
    Chaque fois qu'un enfant disait merci, le Soleil commençait à se sentir un peu plus chaud, un peu plus brillant. Serré en sécurité dans les bras de la Nuit, il devenait de plus en plus jeune.
    Arriva le moment où les enfants durent aller au lit. « On va rester debout et attendre que le Soleil revienne », dirent les adultes.
    « On peut rester debout aussi ? » demandèrent les enfants.
    « Vous pouvez essayer, mais vous allez vite être trop fatigués », dirent les adultes. « Mais vous pouvez allumer chacun une bougie, parce que toutes les flammes sont des étincelles du Soleil. Posez votre bougie dans un endroit parfaitement sécurisé, et laissez-la monter la garde pour vous pendant que vous dormez et rêvez du lever du Soleil. »
    Alors les enfants allumèrent leurs bougies et les posèrent dans des endroits très sûrs, et chaque flamme était une petite étincelle du Soleil. Et le Soleil regarda par les interstices entre les bras de la Nuit, et vit tous les petits feux, il commença à se sentir vraiment plus chaud et plus brillant, et toujours plus jeune.

    Tôt le matin, les adultes réveillèrent les enfants. Ensemble ils grimpèrent sur une grande colline et se tournèrent vers l'Est, la direction du lever du Soleil. Ils chantèrent des chants pour Lui et coururent pour se tenir chaud. Ils attendirent et attendirent encore, pour voir ce que l'aube apporterait.
    Le noir du ciel commença à se teinter d'indigo et de bleu. Lentement, il devint lumière. Une brillance dorée souligna l'horizon. La Nuit ouvrit ses grands bras, et dans une explosion de brillance, le Soleil apparut, neuf, fort et ardent.

    Conte de Yule

    Car durant la longue nuit le Soleil s'était bien reposé et avait rajeuni grâce aux chansons et aux remerciements des enfants, il était neuf comme un nouveau-né issu de la Nuit.
    Tout le monde se réjouit, et les enfants sautèrent un peu partout.
    « Le Soleil est revenu ! Le Soleil est né à nouveau ! » Crièrent les gens. Et ils dansèrent et chantèrent pour célébrer la naissance du jour nouveau, puis ils rentrèrent chez eux pour prendre le petit-déjeuner.

     

    Saluez la renaissance du soleil, c'est aujourd'hui!


    Joyeux Noël à tous, Merry Yule

    Conte de Yule

    Conte de Yule

     


    Traduction/Adaptation par Athénaïs.

     

     

    Conte honteusement copié sur: http://bibliotheque.forumactif.com/t6-traduction-la-renaissance-du-soleil-conte-de-yule-starhawk

     

     


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  • Le manque de lumière et la fraîcheur de ce petit matin ont rappelé à ma mémoire cette jolie poésie que je partage :

     

    Ce que disent les hirondelles

    Chanson d'automne

    Déjà plus d'une feuille sèche
    Parsème les gazons jaunis ;
    Soir et matin, la brise est fraîche,
    Hélas ! les beaux jours sont finis !

    On voit s'ouvrir les fleurs que garde
    Le jardin, pour dernier trésor :
    Le dahlia met sa cocarde
    Et le souci sa toque d'or.

    La pluie au bassin fait des bulles ;
    Les hirondelles sur le toit
    Tiennent des conciliabules :
    Voici l'hiver, voici le froid !

    Elles s'assemblent par centaines,
    Se concertant pour le départ.
    L'une dit : " Oh ! que dans Athènes
    Il fait bon sur le vieux rempart !

    " Tous les ans j'y vais et je niche
    Aux métopes du Parthénon.
    Mon nid bouche dans la corniche
    Le trou d'un boulet de canon. "

    L'autre : " J'ai ma petite chambre
    A Smyrne, au plafond d'un café.
    Les Hadjis comptent leurs grains d'ambre
    Sur le seuil d'un rayon chauffé.

    " J'entre et je sors, accoutumée
    Aux blondes vapeurs des chibouchs,
    Et parmi les flots de fumée,
    Je rase turbans et tarbouchs. "

    Celle-ci : " J'habite un triglyphe
    Au fronton d'un temple, à Balbeck.
    Je m'y suspends avec ma griffe
    Sur mes petits au large bec. "

    Celle-là : " Voici mon adresse :
    Rhodes, palais des chevaliers ;
    Chaque hiver, ma tente s'y dresse
    Au chapiteau des noirs piliers. "

    La cinquième : " Je ferai halte,
    Car l'âge m'alourdit un peu,
    Aux blanches terrasses de Malte,
    Entre l'eau bleue et le ciel bleu. "

    La sixième : " Qu'on est à l'aise
    Au Caire, en haut des minarets !
    J'empâte un ornement de glaise,
    Et mes quartiers d'hiver sont prêts. "

    " A la seconde cataracte,
    Fait la dernière, j'ai mon nid ;
    J'en ai noté la place exacte,
    Dans le pschent d'un roi de granit. "

    Toutes : " Demain combien de lieues
    Auront filé sous notre essaim,
    Plaines brunes, pics blancs, mers bleues
    Brodant d'écume leur bassin ! "

    Avec cris et battements d'ailes,
    Sur la moulure aux bords étroits,
    Ainsi jasent les hirondelles,
    Voyant venir la rouille aux bois.

    Je comprends tout ce qu'elles disent,
    Car le poète est un oiseau ;
    Mais, captif ses élans se brisent
    Contre un invisible réseau !

    Des ailes ! des ailes ! des ailes !
    Comme dans le chant de Ruckert,
    Pour voler, là-bas avec elles
    Au soleil d'or, au printemps vert !

     

    (Théophile Gautier - Tableau d'Elisabeth Sonrel)

     


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  • Sculpture de Léonard Crunelle - Bismarck Dakota du Nord.


    Sacagawea 
    Une héroïne Amérindienne

    Ce n’est pas une légende, mais encore une belle histoire de femme.

    Fille d'un chef indien du peuple Shoshone, Sacagawea, " l'oiseau qui plonge dans l'eau ", n'échappera pas à l'étrange prédiction que sa grand-mère lui avait faite:
    " ...Bientôt tu feras un voyage dans un pays inconnu. Tu es l'élue. Tu auras plusieurs noms. Tu guideras les autres. Tu seras quelque chose comme un chef qui donne au peuple des ventres pleins et des visages réjouis. Tu appartiendras aux légendes dans de nombreuses vies d'hommes et tu seras aimée par d'autres nations. Tu mourras jeune... et pourtant, tu atteindras un âge très avancé... Le début de tout cela est proche... "

    Enlevée tout enfant au cours d'une sanglante bataille, impitoyablement réduite en esclavage, convoitée par tous les hommes, traquée sans cesse pour sa jeunesse et sa fraîcheur, échangée, gagnée au jeu, mariée à treize ans contre son gré, elle saura cependant prendre sur le destin et sa douloureuse condition de femme une éclatante revanche. Grâce à son intelligence et à son intuition exceptionnelles, à sa connaissance aiguë des lois de la nature, au savoir et à la sagesse de ses ancêtres, c'est elle en effet qui mènera vers le succès, en 1805, une poignée d'hommes blancs, permettant à l'expédition historique des deux explorateurs américains Lewis et Clark d'atteindre les rivages jusqu'alors inaccessibles du lointain Océan Pacifique.

    Vers l’année 1800, le territoire des États-Unis était divisé en trois : l’ouest était constitué, en grande partie, de possessions espagnoles ; le centre, de chaque côté des fleuves Missouri et Mississipi, de possessions françaises et l’est, de possessions anglaises.
    Les Shoshones vivaient dans le Wyoming actuel et occupaient également une partie de l’Idaho, du Montana, du Nevada et de l’Utah. C’était un peuple fier qui vivait principalement de la chasse du bison, un animal qui parcourait, par millions, les vastes plaines de ces régions.
    Dans le centre du village des Shoshones, vivait le grand chef Ne-Recule-Jamais. C’est là que naquit sa fille Petite Herbe, aux environs de 1788, qui allait devenir Sacagawea.

    Très tôt, Petite Herbe se révéla une enfant curieuse, espiègle et très bavarde. Ses parents n’arrêtaient pas de lui dire : « Tu parles trop, Petite Herbe ; les femmes doivent apprendre à tenir leur langue, surtout en présence des hommes ». Mais Petite Herbe n’écoutait pas, ne faisant qu’à sa tête. Elle n’arrêtait pas de poser des questions et avait un caractère bien trempé.

    Un jour, les Shoshones entreprirent leur voyage annuel vers leurs quartiers d’hiver dans la région de la Montagne Luisante (aujourd’hui les Rocheuses). Lors de ce voyage ils furent attaqués par les Pieds-Noirs, une tribu rivale qui convoitait leurs chevaux. Possédant des mousquets, les Pieds-Noirs eurent le dessus et plusieurs guerriers Shoshones, de même que des femmes et adolescents, furent tués. Des femmes furent capturées, ainsi que des enfants, dont Petite Herbe qui avait alors 11 ans. Les Pieds-Noirs retournèrent vers leur territoire et Petite Herbe devint l’esclave de Bec de Vautour, le guerrier qui l’avait fait prisonnière. Elle fut traitée durement et subit toutes sortes d’humiliations, mais fière, elle endura le tout sans pleurer ni se plaindre. Elle apprit le langage des Pieds-Noirs qui lui donnèrent le nom de Femme-Oiseau ou Sac-a-jaw-a, dans leur langue. Ce nom devint Sacagawea.

    Sacagawea demeura dans la tribu des Pieds-Noirs jusqu’à ce qu’elle soit gagnée au jeu, à l’âge de 13 ans, par un trappeur dénommé Toussaint Charbonneau. Le jeu était le passe-temps favori des indiens, surtout lors des grandes foires annuelles et il était fréquent qu’un indien perde tout ce qu’il possédait, femmes comprises. Charbonneau avait déjà deux jeunes indiennes dans sa cabane et il entreprit de casser le caractère de Sacagawea, jugée trop fière. Toussaint Charbonneau était né à Montréal d’une femme sioux et d’un père Canadien-français. Brutal, il battit Sacagawea, sans parvenir à briser la petite indienne.

    Plus tard, le Congrès américain vota une loi afin de permettre l’exploration des territoires situés à l’ouest du fleuve Missouri, jusqu’au Pacifique. Meriwether Lewis et William Clark furent chargés de monter une expédition à cet effet.
    L'expédition Lewis et Clark (de 1804 à 1806) est la première expédition américaine à traverser les États-Unis à terre jusqu'à la côte Pacifique. Thomas Jefferson, troisième président des États-Unis de 1801 à 1809, avait convaincu le Congrès d'attribuer 2 500 dollars de l'époque au projet.

    Meriwether Lewis et William Clark sont les chefs de l'expédition et donneront leur nom à celle-ci. Clark et trente membres partent de Camp Dubois, dans l'actuel Illinois, le 14 mai 1804 et rencontrent Lewis et dix autres membres du groupe à Saint Louis dans le Missouri. L'expédition atteint l'océan Pacifique en 1805. Le voyage de retour commence le 23 mars 1806 et s'achève le 23 septembre de la même année.

    Histoire: Sacagawea

    Comme ils ne connaissaient pas ces territoires, ni le langage des diverses tribus, il leur fallait un guide et interprète.
    C'est à Fort Mandan, construit par les deux explorateurs et qui sert de point de départ vers les montagnes Rocheuses, que Sacagawea rencontre l'expédition de Lewis et Clark, car elle habite avec Charbonneau à proximité, dans un village mandan.
    En décembre 1804, peu avant le départ de l'expédition, Lewis écrit :
    « Un Français du nom de Chabonah (Charbonneau), qui sait parler la langue des gros ventres (big belly) est venu nous voir, il voulait être incorporé et nous informait que ses deux squaws étaient des indiennes snakes (Shoshones), nous l'avons engagé pour qu'il vienne avec nous et en prenant une de ses femmes afin qu'elle nous traduise le shoshone. »

    Le succès de l'expédition est dû en grande partie à la présence de Sacagawea. Malgré les dangers encourus durant le voyage (rapides du Missouri, faim, froid, attaques d'ours, hostilité des Amérindiens), il n'y eut qu'un seul mort, le sergent Charles Floyd. Il succomba à une maladie dès le début de l'expédition en août 1804.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9dition_Lewis_et_Clark

    Hormis sa valeur en tant qu'interprète, ils espéraient à ce que sa simple présence serait favorable auprès des Indiens qu'ils rencontreraient sur leur route. Clark nota dans son journal: "une femme dans un groupe d'hommes est une marque de paix".

    Bientôt une deuxième marque de paix s'ajouta à l'expédition quand Sacagawea donna naissance à son premier enfant, un fils nommé Jean-Baptiste Charbonneau mais appelé Pomp ou Pompey par Clark. Sacagawea transporta son enfant dans un berceau sur son dos.

    L’expédition de Clark et Lewis comptait quarante cinq hommes. C’est au cours de ce voyage que Sacagawea démontra toutes ses qualités de princesse indienne. Elle était courageuse et toujours à l’avant-garde pour entreprendre des discussions avec les diverses tribus, afin de permettre la traversée des territoires et ce, jusqu’à l’océan Pacifique. Elle fit l’admiration de tous les hommes, y compris Clark et Lewis, qui devinrent des amis intimes. 

    La connaissance de Sacagawea sur les peuples et les milieux traversés assura pour une grande partie le succès de l’expédition.
    Un des faits que Clark a souligné était la connaissance qu’elle avait de la nature inculquée par sa mère et les siens, la science des fleurs, des herbes et des racines qui ont fourni les propriétés nutritives et curatives qui leur manquaient. Cette connaissance est devenue d'une importance cruciale pour l‘expédition; en permanence Sacagawea a rassemblé les éléments naturels qui les nourrissaient, en ajoutant souvent à la nourriture. Sa médecine naturelle a également complété une vaste trousse médicale et les connaissances des capitaines. Ils ont mentionné ces contributions maintes et maintes fois dans leurs journaux, ainsi que ses prouesses concernant l’orientation de l’expédition et la diplomatie nécessaire à chaque rencontre qu‘ils faisaient. Son enlèvement, la cohabitation difficile avec Charbonneau qui la maltraitait, et la vie à son retour au Dakota du Nord ont également été décrits ou conjecturé.

    Elle sauva au moins par deux fois l'expédition d'un échec : lorsqu'elle évita la perte de vivres et de documents, dont le journal de bord, dans des rapides et lorsque l'expédition entra en contact avec les Shoshones, au départ hostiles à leur passage, dont ils espéraient obtenir des chevaux pour traverser les montagnes. Quand Sacagawea arriva pour servir d'interprète, elle trouva la bande qui était conduite par son frère aîné, Cameahwait, devenu chef à la mort de leur père. Profondément émue par cette rencontre, Sacagawea aurait pu tirer avantage de cette étonnante coïncidence pour retourner avec les siens, mais au contraire elle aida les explorateurs à obtenir les chevaux dont ils avaient besoin et continua le voyage avec eux et son mari vers le Pacifique.

    Il faut dire qu’elle était tombée follement amoureuse du capitaine Clark, qui ne répondait pas à son amour.

    L'expédition atteignit la côte Pacifique en décembre 1805 et y fonda Fort Clatsop.


    A l’issue d’un voyage de deux ans, quatre mois, et dix jours, la compagnie retrouva enfin Saint Louis. Sacagawea et Charbonneau se séparèrent de Lewis et Clark dans un village d'Indiens Hidatsa dans le haut Missouri, et à partir de là l'histoire de leurs vies devient conjecturale.

    La suite est sujette à caution, deux versions s’affrontent:

    1)- Au retour de l’expédition qui allait ouvrir la route de l’Ouest américain, les autorités firent une grande fête, en l’honneur de Clark et Lewis, de même qu’ en honneur de la princesse Sacagawea, qui était devenue très célèbre dans tout le pays. Le président Jefferson offrit un splendide médaillon à son effigie à Sacagawea.
    Reconnue finalement comme chef de la tribu des Shoshones, Sacagawea représenta son peuple lors de la signature du Grand traité de paix, du 3 juillet 1868, entre les blancs et les indiens. Sa tribu se voyant accordée un vaste territoire, Sacagawea, très noble et très émue, prononça le discours suivant devant les dignitaires, dont certains pleuraient, et qui resta gravé dans la mémoire de toutes les générations :
    « Je mettrai mes pas dans ceux de mes ancêtres où je tracerai ma propre piste. Je sentirai la mousse et les feuilles sous mes pieds. J’entendrai craquer les pommes de pin et les brindilles. Je m’émerveillerai de l’assaut des lichens sur les roches, comme les vagues sur la mer. Au printemps, j’irai cueillir les églantiers et les violettes là, où loin du bruit et des querelles, tout n’est que silence et paix. Les écureuils et les oiseaux m’accueilleront. Je m’assoirai sur une souche morte et regarderai les pousses neuves me dire que la vie meurt, mais que tout recommence. En été, je sentirai la fraîcheur des ombrages et, à travers les feuilles, je verrai le ciel bleu et pourrai m’émerveiller de l’éternité de notre terre. J’irai marcher sur les collines à l’automne et respirer l’odeur âcre de l’herbe fanée. L’hiver venue, les arbres dépouillés me rappelleront aux dures réalités de la vie. Je sentirai alors sur mon visage, le froid de cristal du vent et le souffle mordant des premières neiges. »

    Après le retour de l'expédition, Charbonneau emmena Sacagawea avec lui lorsqu'il décida d'aller vivre à Saint-Louis dans le Missouri, où leur fils Jean-Baptiste est pris en charge par Clark afin qu'il puisse bénéficier d'une bonne éducation.
    Charbonneau a apparemment voyagé jusqu'à Saint Louis à l'invitation de William Clark, qui s'était pris d'affection pour le jeune Pompey et espérait pouvoir influencer son père à s'installer là. Après un bref essai, cependant, Charbonneau retourna au piégeage, laissant son fils aux soins de Clark.

    2)- On n'est pas certain que Sacagawea ait accompagné Charbonneau à Saint Louis. quelques témoignages indiquent qu'elle fit le voyage, puis retourna dans le haut Missouri avec son mari où elle mourut au cours d'une épidémie de "fièvre putride" en 1812. Des documents historiques montrent qu'elle meurt en 1812 à Fort Manuel Lisa. Ainsi le prêtre du fort écrit que « la femme de Charbonneau, une squaw shoshone, est morte de fièvre » et ajoute qu'elle était âgée de 24 ans.

    D'autres pensent que Sacagawea en fin de compte rejoignit les Shoshones dans la réserve de la Wind River et mourut là en 1884. Si elle a vraiment signé le traité de paix et prononcé le fameux discours, en 1868 il est clair que c’est sans doute une autre des femmes de Charbonneau qui est morte en 1812.

    Histoire: Sacagawea


    Hommages:

    · Elle est inscrite au National Women's Hall of Fame.
    · Elle est l'une des 39 femmes à la table de l'installation de l'artiste féministe Judy Chicago The Dinner Party, aujourd'hui exposée au Brooklyn Museum. Cette installation se présente sous la forme d'une table en triangles, de 13 convives par côté, chaque convive étant une femme, figure historique ou mythique.

    Nommés en son honneur 
    - Le lac Sakakawea, créé en 1956 dans le Dakota du Nord
    - La Sacagawea River, une rivière du Montana
    - USS Sacagawea, nom porté par plusieurs navires de l'United States Navy
    - L'astéroïde (2822) Sacajawea
    - Une pièce d'un dollar, frappée depuis l'an 2000 et où figure son portrait et celui de son fils.

    Dans la culture populaire:
    · Son personnage joue un rôle important dans le film La Nuit au musée (2006) dans lequel les statues de cire du Muséum américain d'histoire naturelle s'animent la nuit venue. Elle apparaît aussi dans La Nuit au musée 2 (2009) et La Nuit au musée 3 (2015).

    Aujourd’hui, de nombreuses statues érigées en l’honneur de Sacagawea sur le sol américain rappellent son épopée glorieuse et perpétuent son souvenir. Son discours y est même gravé en lettres d’or. C'est d'ailleurs une figure légendaire dans l'histoire de l'ouest américain pour le rôle indispensable qu'elle a tenu, pendant l'expédition de Lewis et de Clark.
    Plus tard, Sacagawea est devenue une énigme pour des historiens cherchant à retracer la fin de sa vie.

    Le territoire accordé aux Shoshones fut rapidement réduit de 80% de sa superficie, les Américains ne respectant pas leur traité

    Sacajawea Memorial Area at Lemhi County, Salmon Idaho.

     

     

    Sources: Wikipédia - http://medarus.org/NM/NMPersonnages/NM_10_03_Biog_Natives/nm_10_03_sacagawea.htm -
    http://amerindien.e-monsite.com/pages/les-legendes-amerindiennes.html

     

     

     

     


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    Une petite pause

     

    Bientôt 3 ans et demi que je suis arrivée ici! La roue tourne si vite.

    Il est temps de faire une petite pause je crois.

    Certains d’entre vous me suivent fidèlement depuis le début, je leur suis infiniment reconnaissante, sans eux je ne serais plus là; les blogs ne vivent que par les commentaires qu’ils suscitent.

    D’autres ont pris le train en cours de route et sont devenus des fidèles aussi, je les remercie également.

    Je suis tout de même un peu triste de voir l’écart entre le nombre d’inscrits à la newsletter et ceux qui réagissent réellement en commentant.

    En attendant je vous laisse de la lecture, tous les articles sont listés de chaque côté de cette page.
    Vous pouvez lire Imbolc qui est d’actualité en cette fin janvier, à votre guise.

    Merci à tous pour vos gentils commentaires, pour votre amitié qui réchauffe le cœur, je vous dis à bientôt.

     

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