• Sculpture de Léonard Crunelle - Bismarck Dakota du Nord.


    Sacagawea 
    Une héroïne Amérindienne

    Ce n’est pas une légende, mais encore une belle histoire de femme.

    Fille d'un chef indien du peuple Shoshone, Sacagawea, " l'oiseau qui plonge dans l'eau ", n'échappera pas à l'étrange prédiction que sa grand-mère lui avait faite:
    " ...Bientôt tu feras un voyage dans un pays inconnu. Tu es l'élue. Tu auras plusieurs noms. Tu guideras les autres. Tu seras quelque chose comme un chef qui donne au peuple des ventres pleins et des visages réjouis. Tu appartiendras aux légendes dans de nombreuses vies d'hommes et tu seras aimée par d'autres nations. Tu mourras jeune... et pourtant, tu atteindras un âge très avancé... Le début de tout cela est proche... "

    Enlevée tout enfant au cours d'une sanglante bataille, impitoyablement réduite en esclavage, convoitée par tous les hommes, traquée sans cesse pour sa jeunesse et sa fraîcheur, échangée, gagnée au jeu, mariée à treize ans contre son gré, elle saura cependant prendre sur le destin et sa douloureuse condition de femme une éclatante revanche. Grâce à son intelligence et à son intuition exceptionnelles, à sa connaissance aiguë des lois de la nature, au savoir et à la sagesse de ses ancêtres, c'est elle en effet qui mènera vers le succès, en 1805, une poignée d'hommes blancs, permettant à l'expédition historique des deux explorateurs américains Lewis et Clark d'atteindre les rivages jusqu'alors inaccessibles du lointain Océan Pacifique.

    Vers l’année 1800, le territoire des États-Unis était divisé en trois : l’ouest était constitué, en grande partie, de possessions espagnoles ; le centre, de chaque côté des fleuves Missouri et Mississipi, de possessions françaises et l’est, de possessions anglaises.
    Les Shoshones vivaient dans le Wyoming actuel et occupaient également une partie de l’Idaho, du Montana, du Nevada et de l’Utah. C’était un peuple fier qui vivait principalement de la chasse du bison, un animal qui parcourait, par millions, les vastes plaines de ces régions.
    Dans le centre du village des Shoshones, vivait le grand chef Ne-Recule-Jamais. C’est là que naquit sa fille Petite Herbe, aux environs de 1788, qui allait devenir Sacagawea.

    Très tôt, Petite Herbe se révéla une enfant curieuse, espiègle et très bavarde. Ses parents n’arrêtaient pas de lui dire : « Tu parles trop, Petite Herbe ; les femmes doivent apprendre à tenir leur langue, surtout en présence des hommes ». Mais Petite Herbe n’écoutait pas, ne faisant qu’à sa tête. Elle n’arrêtait pas de poser des questions et avait un caractère bien trempé.

    Un jour, les Shoshones entreprirent leur voyage annuel vers leurs quartiers d’hiver dans la région de la Montagne Luisante (aujourd’hui les Rocheuses). Lors de ce voyage ils furent attaqués par les Pieds-Noirs, une tribu rivale qui convoitait leurs chevaux. Possédant des mousquets, les Pieds-Noirs eurent le dessus et plusieurs guerriers Shoshones, de même que des femmes et adolescents, furent tués. Des femmes furent capturées, ainsi que des enfants, dont Petite Herbe qui avait alors 11 ans. Les Pieds-Noirs retournèrent vers leur territoire et Petite Herbe devint l’esclave de Bec de Vautour, le guerrier qui l’avait fait prisonnière. Elle fut traitée durement et subit toutes sortes d’humiliations, mais fière, elle endura le tout sans pleurer ni se plaindre. Elle apprit le langage des Pieds-Noirs qui lui donnèrent le nom de Femme-Oiseau ou Sac-a-jaw-a, dans leur langue. Ce nom devint Sacagawea.

    Sacagawea demeura dans la tribu des Pieds-Noirs jusqu’à ce qu’elle soit gagnée au jeu, à l’âge de 13 ans, par un trappeur dénommé Toussaint Charbonneau. Le jeu était le passe-temps favori des indiens, surtout lors des grandes foires annuelles et il était fréquent qu’un indien perde tout ce qu’il possédait, femmes comprises. Charbonneau avait déjà deux jeunes indiennes dans sa cabane et il entreprit de casser le caractère de Sacagawea, jugée trop fière. Toussaint Charbonneau était né à Montréal d’une femme sioux et d’un père Canadien-français. Brutal, il battit Sacagawea, sans parvenir à briser la petite indienne.

    Plus tard, le Congrès américain vota une loi afin de permettre l’exploration des territoires situés à l’ouest du fleuve Missouri, jusqu’au Pacifique. Meriwether Lewis et William Clark furent chargés de monter une expédition à cet effet.
    L'expédition Lewis et Clark (de 1804 à 1806) est la première expédition américaine à traverser les États-Unis à terre jusqu'à la côte Pacifique. Thomas Jefferson, troisième président des États-Unis de 1801 à 1809, avait convaincu le Congrès d'attribuer 2 500 dollars de l'époque au projet.

    Meriwether Lewis et William Clark sont les chefs de l'expédition et donneront leur nom à celle-ci. Clark et trente membres partent de Camp Dubois, dans l'actuel Illinois, le 14 mai 1804 et rencontrent Lewis et dix autres membres du groupe à Saint Louis dans le Missouri. L'expédition atteint l'océan Pacifique en 1805. Le voyage de retour commence le 23 mars 1806 et s'achève le 23 septembre de la même année.

    Histoire: Sacagawea

    Comme ils ne connaissaient pas ces territoires, ni le langage des diverses tribus, il leur fallait un guide et interprète.
    C'est à Fort Mandan, construit par les deux explorateurs et qui sert de point de départ vers les montagnes Rocheuses, que Sacagawea rencontre l'expédition de Lewis et Clark, car elle habite avec Charbonneau à proximité, dans un village mandan.
    En décembre 1804, peu avant le départ de l'expédition, Lewis écrit :
    « Un Français du nom de Chabonah (Charbonneau), qui sait parler la langue des gros ventres (big belly) est venu nous voir, il voulait être incorporé et nous informait que ses deux squaws étaient des indiennes snakes (Shoshones), nous l'avons engagé pour qu'il vienne avec nous et en prenant une de ses femmes afin qu'elle nous traduise le shoshone. »

    Le succès de l'expédition est dû en grande partie à la présence de Sacagawea. Malgré les dangers encourus durant le voyage (rapides du Missouri, faim, froid, attaques d'ours, hostilité des Amérindiens), il n'y eut qu'un seul mort, le sergent Charles Floyd. Il succomba à une maladie dès le début de l'expédition en août 1804.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9dition_Lewis_et_Clark

    Hormis sa valeur en tant qu'interprète, ils espéraient à ce que sa simple présence serait favorable auprès des Indiens qu'ils rencontreraient sur leur route. Clark nota dans son journal: "une femme dans un groupe d'hommes est une marque de paix".

    Bientôt une deuxième marque de paix s'ajouta à l'expédition quand Sacagawea donna naissance à son premier enfant, un fils nommé Jean-Baptiste Charbonneau mais appelé Pomp ou Pompey par Clark. Sacagawea transporta son enfant dans un berceau sur son dos.

    L’expédition de Clark et Lewis comptait quarante cinq hommes. C’est au cours de ce voyage que Sacagawea démontra toutes ses qualités de princesse indienne. Elle était courageuse et toujours à l’avant-garde pour entreprendre des discussions avec les diverses tribus, afin de permettre la traversée des territoires et ce, jusqu’à l’océan Pacifique. Elle fit l’admiration de tous les hommes, y compris Clark et Lewis, qui devinrent des amis intimes. 

    La connaissance de Sacagawea sur les peuples et les milieux traversés assura pour une grande partie le succès de l’expédition.
    Un des faits que Clark a souligné était la connaissance qu’elle avait de la nature inculquée par sa mère et les siens, la science des fleurs, des herbes et des racines qui ont fourni les propriétés nutritives et curatives qui leur manquaient. Cette connaissance est devenue d'une importance cruciale pour l‘expédition; en permanence Sacagawea a rassemblé les éléments naturels qui les nourrissaient, en ajoutant souvent à la nourriture. Sa médecine naturelle a également complété une vaste trousse médicale et les connaissances des capitaines. Ils ont mentionné ces contributions maintes et maintes fois dans leurs journaux, ainsi que ses prouesses concernant l’orientation de l’expédition et la diplomatie nécessaire à chaque rencontre qu‘ils faisaient. Son enlèvement, la cohabitation difficile avec Charbonneau qui la maltraitait, et la vie à son retour au Dakota du Nord ont également été décrits ou conjecturé.

    Elle sauva au moins par deux fois l'expédition d'un échec : lorsqu'elle évita la perte de vivres et de documents, dont le journal de bord, dans des rapides et lorsque l'expédition entra en contact avec les Shoshones, au départ hostiles à leur passage, dont ils espéraient obtenir des chevaux pour traverser les montagnes. Quand Sacagawea arriva pour servir d'interprète, elle trouva la bande qui était conduite par son frère aîné, Cameahwait, devenu chef à la mort de leur père. Profondément émue par cette rencontre, Sacagawea aurait pu tirer avantage de cette étonnante coïncidence pour retourner avec les siens, mais au contraire elle aida les explorateurs à obtenir les chevaux dont ils avaient besoin et continua le voyage avec eux et son mari vers le Pacifique.

    Il faut dire qu’elle était tombée follement amoureuse du capitaine Clark, qui ne répondait pas à son amour.

    L'expédition atteignit la côte Pacifique en décembre 1805 et y fonda Fort Clatsop.


    A l’issue d’un voyage de deux ans, quatre mois, et dix jours, la compagnie retrouva enfin Saint Louis. Sacagawea et Charbonneau se séparèrent de Lewis et Clark dans un village d'Indiens Hidatsa dans le haut Missouri, et à partir de là l'histoire de leurs vies devient conjecturale.

    La suite est sujette à caution, deux versions s’affrontent:

    1)- Au retour de l’expédition qui allait ouvrir la route de l’Ouest américain, les autorités firent une grande fête, en l’honneur de Clark et Lewis, de même qu’ en honneur de la princesse Sacagawea, qui était devenue très célèbre dans tout le pays. Le président Jefferson offrit un splendide médaillon à son effigie à Sacagawea.
    Reconnue finalement comme chef de la tribu des Shoshones, Sacagawea représenta son peuple lors de la signature du Grand traité de paix, du 3 juillet 1868, entre les blancs et les indiens. Sa tribu se voyant accordée un vaste territoire, Sacagawea, très noble et très émue, prononça le discours suivant devant les dignitaires, dont certains pleuraient, et qui resta gravé dans la mémoire de toutes les générations :
    « Je mettrai mes pas dans ceux de mes ancêtres où je tracerai ma propre piste. Je sentirai la mousse et les feuilles sous mes pieds. J’entendrai craquer les pommes de pin et les brindilles. Je m’émerveillerai de l’assaut des lichens sur les roches, comme les vagues sur la mer. Au printemps, j’irai cueillir les églantiers et les violettes là, où loin du bruit et des querelles, tout n’est que silence et paix. Les écureuils et les oiseaux m’accueilleront. Je m’assoirai sur une souche morte et regarderai les pousses neuves me dire que la vie meurt, mais que tout recommence. En été, je sentirai la fraîcheur des ombrages et, à travers les feuilles, je verrai le ciel bleu et pourrai m’émerveiller de l’éternité de notre terre. J’irai marcher sur les collines à l’automne et respirer l’odeur âcre de l’herbe fanée. L’hiver venue, les arbres dépouillés me rappelleront aux dures réalités de la vie. Je sentirai alors sur mon visage, le froid de cristal du vent et le souffle mordant des premières neiges. »

    Après le retour de l'expédition, Charbonneau emmena Sacagawea avec lui lorsqu'il décida d'aller vivre à Saint-Louis dans le Missouri, où leur fils Jean-Baptiste est pris en charge par Clark afin qu'il puisse bénéficier d'une bonne éducation.
    Charbonneau a apparemment voyagé jusqu'à Saint Louis à l'invitation de William Clark, qui s'était pris d'affection pour le jeune Pompey et espérait pouvoir influencer son père à s'installer là. Après un bref essai, cependant, Charbonneau retourna au piégeage, laissant son fils aux soins de Clark.

    2)- On n'est pas certain que Sacagawea ait accompagné Charbonneau à Saint Louis. quelques témoignages indiquent qu'elle fit le voyage, puis retourna dans le haut Missouri avec son mari où elle mourut au cours d'une épidémie de "fièvre putride" en 1812. Des documents historiques montrent qu'elle meurt en 1812 à Fort Manuel Lisa. Ainsi le prêtre du fort écrit que « la femme de Charbonneau, une squaw shoshone, est morte de fièvre » et ajoute qu'elle était âgée de 24 ans.

    D'autres pensent que Sacagawea en fin de compte rejoignit les Shoshones dans la réserve de la Wind River et mourut là en 1884. Si elle a vraiment signé le traité de paix et prononcé le fameux discours, en 1868 il est clair que c’est sans doute une autre des femmes de Charbonneau qui est morte en 1812.

    Histoire: Sacagawea


    Hommages:

    · Elle est inscrite au National Women's Hall of Fame.
    · Elle est l'une des 39 femmes à la table de l'installation de l'artiste féministe Judy Chicago The Dinner Party, aujourd'hui exposée au Brooklyn Museum. Cette installation se présente sous la forme d'une table en triangles, de 13 convives par côté, chaque convive étant une femme, figure historique ou mythique.

    Nommés en son honneur 
    - Le lac Sakakawea, créé en 1956 dans le Dakota du Nord
    - La Sacagawea River, une rivière du Montana
    - USS Sacagawea, nom porté par plusieurs navires de l'United States Navy
    - L'astéroïde (2822) Sacajawea
    - Une pièce d'un dollar, frappée depuis l'an 2000 et où figure son portrait et celui de son fils.

    Dans la culture populaire:
    · Son personnage joue un rôle important dans le film La Nuit au musée (2006) dans lequel les statues de cire du Muséum américain d'histoire naturelle s'animent la nuit venue. Elle apparaît aussi dans La Nuit au musée 2 (2009) et La Nuit au musée 3 (2015).

    Aujourd’hui, de nombreuses statues érigées en l’honneur de Sacagawea sur le sol américain rappellent son épopée glorieuse et perpétuent son souvenir. Son discours y est même gravé en lettres d’or. C'est d'ailleurs une figure légendaire dans l'histoire de l'ouest américain pour le rôle indispensable qu'elle a tenu, pendant l'expédition de Lewis et de Clark.
    Plus tard, Sacagawea est devenue une énigme pour des historiens cherchant à retracer la fin de sa vie.

    Le territoire accordé aux Shoshones fut rapidement réduit de 80% de sa superficie, les Américains ne respectant pas leur traité

    Sacajawea Memorial Area at Lemhi County, Salmon Idaho.

     

     

    Sources: Wikipédia - http://medarus.org/NM/NMPersonnages/NM_10_03_Biog_Natives/nm_10_03_sacagawea.htm -
    http://amerindien.e-monsite.com/pages/les-legendes-amerindiennes.html

     

     

     

     


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  • Les Enfants de Lir

    Les enfants de Lir au jardin du souvenir de Dublin.

     

    Les Enfants de Lir

    C’était en Irlande, du temps où les Thuata Dé Danann se battaient contre les envahisseurs Gaëls.

    En mauvaise posture, ils décidèrent alors d’élire un nouveau chef et c’est un certain Bodb Dearg qui fut choisi. Toute la communauté approuva ce choix sauf Lir qui voulait lui-même prendre la place de chef.

    Le nouveau roi en signe d’amitié offrit à Lir une épouse parmi l’une de ses trois filles adoptives à condition que Lir le reconnaisse enfin comme roi. Lir qui était veuf accepta l’offre et choisit l’ainée qui portait le nom d’Aobh. Cette dernière le rendit très heureux et leur union donna quatre beaux enfants: les deux ainés étaient des jumeaux qui s’appelaient Fionnuala (qui était une fille), et Aodh (qui était un fils). Les deux cadets étaient aussi des jumeaux, deux garçons: Fiachra et Conn. Malheureusement, Aobh mourut en couche ce qui replongea Lir dans la tristesse et dans le deuil.

    A cette nouvelle, Bodb Dearg offrit une seconde fois son aide à Lir et lui donna Aoife, sœur d’Aobh en mariage. Au départ tout allait bien, mais l’amour entre Lir et ses enfants était si fort que cela rendit sa nouvelle femme jalouse. Elle fit tout pour attirer l’attention sur elle mais cela ne fonctionna pas. Elle décida alors de se débarrasser des enfants de Lir et ourdit un plan pour les faire disparaitre.
    Elle demanda qu’un char soit préparé et annonça à Lir qu’elle partait en vacances avec les enfants pour aller visiter leur grand père Bodb Dearg.

    Sur le chemin pour aller voir son père, Aoife ordonna aux serviteurs de stopper le char et de tuer les enfants. Mais, ils refusèrent. Elle dégaina alors son épée mais se rendit compte qu’elle ne pouvait pas non plus les tuer. Ils reprirent donc le chemin et s’arrêtèrent au Loch Derravaragh – le Lac des Chênes – où elle ordonna aux enfants d’aller se laver dans le lac.
    Une fois qu’ils furent dans l‘eau, Aoife utilisa la baguette d’un druide, récita une formule magique et transforma les enfants en cygnes.
    Elle leur lança une malédiction très sévère, pensant ainsi se débarrasser d’eux pour toujours: ils devaient passer les 300 prochaines années sur le Loch Derravaragh, puis les 300 années suivantes sur le Straits of Moyle entre l’Écosse et l’Irlande, et les 300 dernières sur l’Inishglora.
    Mais ces enfants avaient de si jolies voix qu’Aiofe leur laissa la faculté de parler et de chanter la jolie musique du Sidh, ainsi leurs chansons pourraient calmer les cœurs et les esprits les plus torturés.
    Le sortilège devait prendre fin quand ils entendraient un son de cloche en l’honneur du nouveau dieu qui arriverait en Irlande.
    Puis elle abandonna les enfants de Lir sur le lac et se rendit au château de son père.

    Quand elle arriva à destination, Bodb Dearg s’inquiéta de ne pas voir ses petits enfants et demanda à Aoife où ils étaient. Cette dernière, bien embarrassée, mentit pour se couvrir en disant que Lir ne voulait pas que ses enfants voient leur grand-père, mais il ne la crut pas et envoya immédiatement un messager à Lir pour connaitre la vérité. Quand il apprit la nouvelle, Lir quitta immédiatement sa demeure pour le château de Bodb Dearg, effrayé qu’il soit arrivé malheur à ses enfants.
    Sur le chemin, alors qu’il passait à coté du Loch Derravaragh, il entendit des voix qui lui étaient familières et, en s’approchant un peu plus prés du lac, il réalisa avec effroi que ses enfants avaient été transformés en cygnes. Il était très en peine, alors ses enfants décidèrent de chanter pour le consoler. Grace à cela, leur père passa une nuit paisible sur le rebord du lac, bercé par la douce musique.

    Le jour suivant Lir laissa ses enfants sur le lac à contrecœur et se rendit au château de Bodb Dearg. Quand ce dernier apprit ce qu’il s’était passé il fut d’abord terrifié, puis très en colère et fit appeler Aoife. Il lui demanda de quoi elle avait le plus peur. Elle répondit « les violents vents du nord ». Alors le Roi utilisa une baguette de druide et la transforma en «sorcière des airs», créature qui, comme le dit la légende, entend en permanence le bruit des vents du nord .

    Les Enfants de Lir

    Puis Lir et Bodb Dearg retournèrent au lac pour rester avec les cygnes. Les 300 années suivantes, des hommes voyagèrent de toute l’Irlande pour venir écouter la jolie musique des cygnes et leurs histoires. Mais un jour la première partie de la malédiction arriva à son terme et, malheureux de devoir quitter leur famille, les quatre cygnes se mirent en route pour le Straits of Moyle – un endroit des plus sauvage.

    Ce jour là, Bodb Dearg décréta qu’il était interdit de tuer les cygnes dans tout le pays sous peine de se voir infliger la peine de mort.

    La vie devint très dure pour les enfants de Lir. Un violent orage rendit la mer démontée et très dangereuse pour les malheureuses créatures et comme ils avaient peur d’être séparés, les quatre frères et sœurs décidèrent de se donner rendez-vous au Rock of the Seals (le Rocher des Phoques). Ils firent le serment de ne jamais plus se séparer et Fionnuala décida de prendre ses frères sous sa protection en plaçant Aobh sous les plumes de sa poitrine, Conn sous son aile droite et Fiachra sous son aile gauche.

    Les 300 dernières années de la malédiction d’Aoife sur Inishglora furent encore plus difficiles pour les enfants de Lir et ils rencontrèrent d’autres épreuves, notamment lorsque le lac gela ce qui leur causa de grande difficultés.

    Finalement au bout de 900 ans d’errance, ils tentèrent enfin de rentrer chez eux retrouver leur père. Mais quand ils arrivèrent à destination ils découvrirent avec tristesse que leur père était mort ainsi que tous ceux qu’ils connaissaient, il n’y avait plus rien sur place qui leur rappelait le domaine de leur enfance. Ils passèrent tout de même la nuit à l’endroit ou se tenait autrefois la maison familiale et repartirent le lendemain pour Inishglora.

    Entre temps, Saint-Patrick était arrivé en Irlande pour convertir les Irlandais au christianisme. Il avait voyagé dans toute l’Irlande et avait également construit une chapelle à Inishglora, là où les enfants de Lir avaient vécu pendant les dernières années.
    Un jour, St. Patrick entendit une chanson magnifique et alla trouver les gens qui avaient une si belle voix. Il voulait leur demander de chanter dans sa chapelle. Quelle ne fut pas sa surprise de trouver quatre cygnes avec des voix humaines. Les enfants de Lir lui racontèrent leur triste histoire et saint. Patrick leur demanda de venir dans sa chapelle.

    Ainsi, un jour, les enfants de Lir assistèrent à la messe dans la chapelle.
    Mais quand la cloche sonna en l’honneur de Dieu, les cygnes commencèrent à perdre leurs plumes et retrouvèrent leur formes humaines. Mais ce ne furent pas leurs corps d’enfants, mais ceux de très très vieilles personnes, puisqu’ils avaient désormais plus de neuf cent ans.

    Fionnuala exprima un souhait avant qu’ils ne meurent et fut exaucée: le saint les baptisa et ils furent enterrés tous ensemble avec Conn sous le bras droit de Fionnuala, Fiachra sous le gauche et Aodh dans ses bras.


    Ainsi finit la triste histoire des enfants de Lir.

     

     

    Les Enfants de Lir

    Jim Fitzpatrick

     

     

    Sources: http://uklegacies.blogspot.fr/2011/04/les-enfants-de-lir-irlande.html
    https://irishmentvotre.wordpress.com/category/legendes-irlandaises-contes-celtiques/page/2/

     

     

     

     


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  • Sisyphe


    Fils d'Éole, Sisyphe bâtit la ville d’Éphyre qui devint Corinthe et épousa la Pléiade (fille du Titan Atlas et de l’Océanide Pléioné) Méropé, qui en conçut une grande honte, parce qu’elle était la seule parmi les Pléiades à avoir épousé un mortel.

    Sisyphe fonde les Jeux isthmiques en l'honneur de Mélicerte dont il a trouvé le corps gisant sur l'isthme de Corinthe.
    Depuis l'époque des poèmes d'Homère, Sisyphe passe pour le plus astucieux des hommes: il développe la navigation et le commerce, mais se montre avare et trompeur et tue des voyageurs pour les dépouiller.

    Il passe parfois pour le vrai père d'Ulysse.
    Une légende raconte en effet que Sisyphe possédait un beau troupeau dans l'isthme de Corinthe. Non loin de lui vivait Autolycos, fils de Chioné et d'Hermès le dieu des voleurs.
    Autolycos avait reçu de son père l'art de voler sans jamais être pris et Hermès lui avait donné de plus le pouvoir de métamorphoser toutes les bêtes qu'il volait. Ainsi, et bien que Sisyphe eût remarqué que ses propres troupeaux diminuaient tous les jours alors que ceux d'Autolycos augmentaient, il fut tout d'abord dans l'incapacité de l'accuser de vol; un jour donc il grava, sous les sabots de ses animaux son monogramme. La nuit venue, Autolycos se servit, comme à l'ordinaire, et, à l'aube, les empreintes de sabots sur la route fournirent à Sisyphe des preuves suffisamment concluantes pour convoquer les voisins et les prendre à témoin du vol. Il inspecta l'étable d'Autolycos, reconnut les animaux qui lui avaient été volés à leurs sabots gravés et, laissant aux témoins le soin de punir le voleur, il fit le tour de la maison, y pénétra et viola la fille d'Autolycos, Anticlée.
    Anticlée, enceinte suite au viol, épousa Laërte puis fut conduite à Alalcomène, en Béotie, où elle mit Ulysse au monde.

    Sisyphe est surtout connu pour avoir déjoué Thanatos.
    En échange d'une source qui ne tarissait jamais, Sisyphe révéla au dieu-fleuve Asopos où se trouvait sa fille Égine, enlevée par Zeus, qui avait pris la forme d'un aigle. Asopos fit fuir Zeus, cette fois déguisé en rocher, mais ce dernier s’emporta contre Sisyphe; il lui envoya Thanatos pour le punir.
    Cependant, lorsque le dieu de la Mort vint le chercher, Sisyphe lui proposa de lui montrer l'une de ses inventions: des menottes. Il enchaîna Thanatos, si bien que ce dernier ne put l'emporter aux Enfers. S'apercevant que plus personne ne mourait, Zeus envoya Hadès délivrer Thanatos et et Sisyphe dut alors se soumettre.

    Toutefois, il avait pris soin auparavant d'ordonner à sa femme, la Pléiade Mérope, de ne pas célébrer les sacrifices rituels et de laisser son corps sans sépulture; ainsi, lorsqu'il arriva aux Enfers, on lui donna la permission de retourner sur terre pour la châtier de cette impiété.

    Une fois rentré chez lui, il reprit son existence, peu soucieux de retourner chez Hadès, et vécut jusqu'à un âge avancé. Quand il mourut pour la seconde fois, les dieux lui imposèrent un châtiment qui prît tout son temps afin de l'empêcher d'inventer quelque évasion.

    Pour avoir osé défier les dieux et surtout pour avoir trahi Zeus, Sisyphe reçut un châtiment exemplaire. Les Juges des Enfers lui montrèrent un énorme rocher, de la même taille que celui en lequel Zeus s'était changé lorsqu'il fuyait Asopos, et lui donnèrent l'ordre de le rouler en lui faisant remonter la pente jusqu'au sommet d'une colline et de le rejeter de l'autre côté pour qu'il retombe. Il n'a encore jamais réussi. Aussitôt qu'il est près d'atteindre le haut de la colline, il est rejeté en arrière sous le poids de l'énorme rocher, qui retombe tout en bas, et là, Sisyphe le reprend péniblement et doit tout recommencer.

    Sisyphe par Franz Von Stuck

    " Et je vis Sisyphe qui souffrait de grandes douleurs et poussait un énorme rocher avec ses deux mains. Et il s’efforçait, poussant ce rocher des mains et des pieds jusqu’au sommet d’une montagne. Et quand il était près d’en atteindre le faîte, alors la masse l’entraînait, et l’immense rocher roulait jusqu’au bas. Et il recommençait de nouveau, et la sueur coulait de ses membres, et la poussière s’élevait au-dessus de sa tête. "
    Ainsi Homère décrit-il le supplice de Sisyphe, condamné à faire rouler une énorme pierre jusqu’en haut d’une montagne, et encore et toujours, indéfiniment.


    Ce « rocher de Sisyphe » a donné une expression de la langue courante pour caractériser une tâche ardue qu'il faut sans cesse reprendre. Le mythe a ainsi inspiré l'ouvrage d'Albert Camus intitulé: Le Mythe de Sisyphe (1942).
    « Les dieux avaient condamné Sisyphe à rouler sans cesse un rocher jusqu'au sommet d'une montagne d'où la pierre retombait par son propre poids. Ils avaient pensé avec quelque raison qu'il n'est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir. »

    Mérope, honteuse d'être la seule parmi les Pléiades à avoir épousé un mortel qui de plus se trouvait enfermé au Tartare comme criminel, quitta ses six sœurs étoiles dans le ciel nocturne et depuis lors on ne l'a plus revue. C'est pourquoi on ne voit toujours que six étoiles dans la constellation des Pléiades.
    (Une de ses planètes aurait explosé).

     

    Sisyphe

     

    Sources: Wikipédia et: http://mythologica.fr/grec/sisyphe.htm#sthash.dG2FAipI.dpuf

     

     

     

     


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  • Te Vahine et Taaroa

    Te Vahine et Taaroa

     

    La femme endormie dans le jardin des fleurs...

    Il y a très très longtemps, vivait à Paea près de Tahiti en Polynésie Française, un couple fort amoureux. La femme se prénommait Te vahine et l’homme Taaroa. Comme les Dieux étaient contre leur union, ils avaient décidé que ce couple n’aurait qu’un enfant, et que celui-ci à l’âge de six ans, serait enlevé à l’affection des siens. Oui les intentions des Dieux nous échappent bien souvent!

    Te vahine mit au monde une fille si belle qu’elle décida de l’appeler «Te vahine moea i te’ō pua rau» ce qui veut dire "la femme endormie dans le jardin des fleurs".

    Naturellement les parents de l’enfant ne connaissaient pas le sort que les Dieux avaient réservé à leur fille. Te vahine et Taaroa passaient leur vie à faire du bien autour d’eux, toujours prêts à aider les plus démunis. Quand leur fille atteignit l’âge de six ans, elle disparut sans laisser de traces.

    Désespérés, ils allèrent consulter un tahu’a (prêtre) qui leur apprit la vérité: leur enfant avait été transformé en fleur. Te vahine et Taaroa étaient des personnes si bonnes que le tahu’a leur dit : «Un jour, un homme ira la délivrer de ce sortilège, mais il faudra qu’il possède une qualité rare, la patience».

    Te Vahine et Taaroa

    Quatorze années passèrent ainsi sans aucune nouvelle de la malheureuse. Te vahine et Taaroa ne désespéraient pas de revoir un jour leur fille et ils en parlaient à tous les jeunes du village. Ainsi, plusieurs jeunes se mirent à la recherche de cette fleur unique. Elle était unique par sa couleur, par sa forme, par son odeur, c’était une fleur verte.
    A chaque fois qu’un jeune homme partait dans la vallée de Hopa à Aoua tout le village attendait son retour. Plusieurs jeunes hommes se lancèrent tour à tour à la recherche de la belle, mais jamais aucun ne revint !

    Un jeune homme nommé Taaroa ha’iha’i te rouru tarere: "l’homme aux cheveux longs" décida un jour de tenter sa chance à son tour. Mais avant, il alla rendre visite au tahu’a afin de recueillir plus d’informations sur ce sortilège.
    Le grand prêtre lui donna un renseignement : « Maintenant, tu trouveras facilement cette fleur unique, puisque tous les jeunes hommes partis à sa recherche ont été transformés en fougère, tu n’auras aucun mal à les trouver, mais il faudra que tu sois patient ».

    Taaroa partit donc à la recherche de cette fleur, et comme le tahu’a lui avait annoncé, il la trouva facilement en comptant les fougères. Il se mit bien en face d’elles, debout et resta ainsi cinq jours et cinq nuits sans dormir ni manger.

    La sixième nuit, une fumée sortit de la fleur. Taaroa sentit une odeur très forte se dégager, et enfin il vit la jeune fille sortir de la fleur. Elle était encore plus belle qu’il ne l’imaginait. Il s’avança vers elle et l’enlaça. Tous deux rentrèrent au village où une grande fête fut organisée en leur honneur.

    Te Vahine et Taaroa

    Comme dans tous les contes de fées dignes de ce nom: ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

    Depuis cette époque les prénoms de Taaroa et Te vahine portent bonheur et on ne retrouva plus jamais une fleur semblable dans la vallée de Hopa.

     


    Sources: mon ami Gino et http://www.tahitiheritage.pf/femme-endormie-jardin-fleurs/

     Images: Octavio Ocampo

     

     

     

     


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  • Légendes des pierres

     

    Depuis la nuit des temps, les pierres fascinent les hommes qui leur ont attribué des pouvoirs magiques ou thérapeutiques, certaines servant à soigner des maladies, d’autres à prédire l’avenir ou d’autres encore s’utilisant comme porte-bonheur.
    Voici donc quelques légendes sur les pierres venant de nos ancêtres.

     

    Le Diamant: La plus précieuse des pierres, invincible et pure.
    Symboles : La pureté, la résistance, l’union, la perfection, l’amour éternel.
    Platon évoquait dès l’Antiquité l’image d’un axe du monde formé de diamants.
    Le bouddha parlait de l'esprit de diamant, état de pureté, de perfection que l'homme doit atteindre.
    L'alchimie indienne associe le diamant à l'immortalité et l'identifie à la pierre philosophale.
    Le Talmud évoque un diamant porté par le grand prêtre qui déterminait, en se ternissant, la culpabilité d'un criminel ou d'un traître.
    Au Moyen Age, un diamant sur lequel on gravait l'effigie du dieu Mars surmontant l'Hydre, rendait invisible son porteur.
    En Inde, l’on pensait autrefois qu’un diamant imparfait portait malheur, tandis qu’en Grèce il était un anti-poison puissant. Au Moyen-âge les gens les plus fortunés portaient un diamant pour se protéger de la peste.
    Des diamants, considérés comme maléfiques, ont causé la mort de leurs possesseurs.
    Le Koh-i-Noor, le Hope, le Shah, le Sancy et le Régent ont une histoire jalonnée de meurtres, de trahisons, de drames.


    L’Emeraude: Exceptionnellement précieuse, elle est fragile et "agréable à Dieu et aux gens".
    Symboles: L’amour véritable, le bonheur mais aussi vitalité cosmique, la force et le bonheur intérieur.
    L’empereur Néron regardait les combats des gladiateurs à travers l’émeraude verte. Les mythes antiques attribuent l'émeraude à Vénus, déesse de l'amour.
    Elle donna son nom à la fameuse table d'émeraude qui renferme le secret de la création des êtres, la science des causes de toutes choses.
    La tradition hermétique voulait qu'une émeraude fût tombée du front de Lucifer pendant sa chute.
    Aux yeux des alchimistes, l'émeraude , appelée Rose de Mai, est la pierre d'Hermès Trismégiste, messager des dieux et inventeur de toutes les sciences.
    Le Graal serait taillé dans une grosse émeraude.
    A la Renaissance, les aristocrates échangeaient des émeraudes en gages d’amitié, si la pierre ne s’altérait pas avec les années c’est que l’amitié était solide.
    Les Moghols d’Inde aimaient tant les Emeraudes qu’ils gravaient dessus leurs textes sacrés et les portaient comme talismans. C’est ce qui a conduit le développement de la taille à Jaipur


    Le Rubis: Le feu.
    Elle reflète le courage, la lutte, l’amour et la charité divine, la force vitale, couleur de la jeunesse, passion, volupté.
    En Europe, on le plaçait à la tête de la couronne royale pour commémorer la passion et le sang du Christ.
    C'est l'oeil unique que portent au milieu du front dragons et vouivres. On l'appelle alors l'escarboucle.
    Aux yeux des alchimistes, l'escarboucle symbolise la pierre philosophale.
    En Inde une légende veut que d'énormes rubis éclairent les demeures des dieux.
    En Orient, le rubis est qualifié de goutte de sang issue du coeur de Mère Nature
    Autrefois on frottait un rubis contre sa peau pour vieillir moins vite, voire même retrouver jeunesse et vitalité; au Moyen-âge l’on pensait à cette époque que le rubis était une pierre prophétique : Il devenait plus sombre si la personne qui le portait était en danger.
    Il était considéré dans toutes les anciennes civilisations d’Europe et d’Inde comme la pierre du soleil. On disait que Pégou, roi de Birmanie, n’éclairait sa ville qu’avec des Rubis qui flamboyaient comme des torches


    Le Saphir: l’immortalité et la pureté, sagesse, fidélité, justice.
    Les égyptiens croyaient que le saphir contrôlait le mouvement des astres et l'appelaient la pierre des étoiles.
    Les égyptiens et les romains considéraient cette gemme comme la "Pierre sacrée de la vérité et de la justice".
    Son nom vient de l'hébreu et signifie objet de beauté. On pensait jadis que le saphir émettait des rayons célestes ayant le pouvoir de tuer les bêtes venimeuses. Les persans, eux, croyaient que la terre avait pour socle un saphir géant, dont la couleur se reflétait dans le ciel.


    La Labradorite: Pierre de protection par excellence.
    Dans les mythes des peuples du Nord, la labradorite est supposée avoir passé l'Aurora Borealis (les aurores boréales) et est reliée à d'anciennes pratiques magiques par de nombreux peuples de cette région.
    Les Eskimos Inuits croyaient, dans les temps reculés, que les aurores boréales avaient été prises au piège dans les rochers au large de la côte du Labrador, mais ont été libérées dans l'air par un de leurs ancêtres qui a brisé l'un des rochers avec sa lance. Certaines aurores cependant, n'auraient pas été libérées par la lance et seraient resté bloquées dans cette pierre que nous appelons aujourd'hui labradorite.
    Les peuples finlandais ont souvent enfouis de la labradorite dans leur domaines comme une offrande aux esprits de la terre. La labradorite était également appelé par eux : la pierre de lune noire.


    La Topaze: La fidélité l’inspiration, la pureté, incite au développement spirituel.
    Symbole de foi, de droiture et de loyauté, offrir une topaze équivaut à donner son amitié pour toujours. Une topaze qui changerait de couleur annoncerait une trahison.
    Une tradition lui attribue la propriété d'inspirer l'horreur du sang. Il faut offrir une topaze aux hommes qui décident la guerre.
    Elle ferait partie de l’une des douze pierres ayant servi à la fondation de Jérusalem. Elle composait de très belles pièces de joaillerie portées par le Tsar de Russie au XIXe siècle
    Au treizième siècle sainte Hildegarde proposa un remède pour soigner les problèmes de vue : tremper une topaze dans un verre de vin pendant trois jours et passer la pierre sur les yeux du patient.
    Pour les Égyptiens, la topaze représentait Ra, le dieu du soleil, donateur de vie et de fertilité.


    L’Améthyste: sincérité, équilibre, et humilité.
    Elle symboliserait la sagesse et la tempérance, la pureté de l’âme.
    Le nom de la pierre est issu du grec "Amethustos" signifiant "qui n'est pas ivre".
    Dans l'Antiquité, on taillait des coupes d'améthyste pour y boire le vin, ce qui évitait aux convives de s'enivrer.
    Jadis l’on pensait que l’améthyste rendait sobre, quant à la médecine chinoise, elle, utilise cette pierre en remède contre les maux d’estomac et les cauchemars.
    Elle orne également les bagues pontificales et les couronnes des rois chrétiens, tous censés se garder de toute ivresse, fut-elle spirituelle.
    Chez les Celtes c’était la pierre des Druides, en Inde la pierre des Brahmanes et chez les Catholiques la pierre des évêques


    Le Grenat: lié au sang et à la circulation sanguine.
    Symboles : La constance, la loyauté, l’énergie et la force.
    Au Moyen-âge, il protégeait les Croisés des risques de blessures. D'anciennes recettes magiques allient le grenat au collyre pour en faire des compresses afin de fortifier les yeux et d'en guérir certaines affections.
    Au Moyen-âge, les grenats étaient censés guérir les dépressions, protéger contre les cauchemars, soulager les maladies du foie et arrêter les hémorragies.
    La légende dit qu’il brillait dans l’obscurité. C’était la pierre du héros qui devait faire face à des épreuves difficiles pour prouver son courage
     

    La Turquoise est une amulette des vierges et des jeunes mariées.
    Symboles : La purification, succès et confiance, bien être et douceur.
    Pour les tibétains, elle est le ciel et l'eau et apporte chance et protection.
    Elle a été, dans beaucoup de civilisations, une pierre qui protégeait contre la magie maléfique. Elle était portée en amulette pour gagner en force, en santé et en joie de vivre.
    Le chef apache Geromino possédait une turquoise, qui favorisait ses visions. La civilisation aztèque vénérait la turquoise, appelée pierre des dieux. Les aztèques estimaient leur richesse à leur nombre de turquoises.
    Le pharaon Amerenbet II mit au jour les plus vielles mines connues de turquoise.
    Les pierres servirent dés cette lointaine époque à fabriquer des amulettes sous formes de scarabées, de fleurs de lotus, de faucons...
    Elle a toujours été considérée comme un porte-bonheur; au XVème siècle on pensait que la turquoise perdait de son éclat si son propriétaire était malade, et le retrouvait une fois la menace écartée.


    Le Corail: La force.
    C’est la pierre porte bonheur des Italiens.
    En Chine Antique, les coraux étaient symbole de richesse, des privilèges et d’un statut social élevé.
    Appelé Arbre des eaux, les anciens lui accordaient le pouvoir de protéger du mauvais oeil et d'arrêter les hémorragies.
    Pierre sacrée chez les tibétains, il fait partie des sept joyaux dans le bouddhisme sino-japonais.
    Il serait né, selon une légende grecque, des gouttes de sang versées par la Méduse, l'une des gorgones. Ce serait la tête tranchée par Persée, qui se serait transformée en corail.


    La Perle: évoque toujours quelque chose de précieux, de rare et sans défaut.
    Symboles : La santé, beauté, authenticité. Tout comme la lune, elle est un symbole fort de la féminité. Elle reflète la sexualité, l’authenticité et la beauté.
    Autrefois, on croyait que les perles étaient le fruit de l'union entre l'eau de la mer et la lumière de la Lune.
    Née de la chute d'une goutte de rosée dans une coquille ou d'une larme de lune, elle est le symbole essentiel de la féminité créatrice, elle est toujours la trace sur Terre de l'activité céleste.
    Les anciens Grecs associaient les gemmes brillantes à Aphrodite, la déesse de l'amour et de la beauté. Ils croyaient qu'elle était issue de l'écume de la mer. Lors de sa naissance, elle s'était secouée, avait jeté des gouttes d'eau dans l'océan et celles-ci étaient devenues des perles.
    Une ancienne légende persane rapporte que le prophète expliquait ainsi sa venue:
    " Dieu a des serviteurs comparables à la pluie, lorsqu'elle tombe sur la Terre ferme elle donne naissance à du blé, lorsqu'elle tombe sur la mer elle fait naître les perles."
    D’après l’écrivain latin Pline, Cléopâtre aurait fait fondre une perle d’une valeur inestimable dans son vin et l’aurait ensuite bu en gage d’amour pour Antoine. Les perles ont longtemps été considérées comme un remède universel.
    On dit qu’elle perd son éclat si on ne la porte pas.


    L’Opale: espoir, fidélité, amour
    C’est une pierre fascinante entourée de mystère. Les Romains parcouraient le monde pour se procurer cette pierre qui avait pour eux l'éclat de toutes les pierres précieuses en une seule.
    En Europe, l’on pensait que l’opale porte malheur, on l’a rendue responsable de la peste noire tandis qu’en Asie, cette pierre symbolise l’espoir.
    Concernant l'opale irisée, Brahmâ lui donna son bleu céleste, Vishnu l'éclat du soleil, et Shiva son sang flamboyant.
    La rumeur veut que l'opale noble porte malheur. Particulièrement depuis la publication du roman de Walter Scott, Anne de Geierstein. Ce roman raconte l'histoire de la grand-mère d'Anne qui portait une barrette sertie d'une opale qui reflétait l'humeur de sa propriétaire en lançant des étincelles et de petits éclairs rouges quand elle s'emportait.


    L'Aigue-marine: tolérance, patience, calme, douceur et sensibilité.
    Au Moyen-âge on lui attribuait le pouvoir de raviver l’amour entre époux, l’aigue-marine, aussi appelée « pierre des marins » est également censée protéger ces derniers pendant les tempêtes. C’est la pierre de chance des gens de la mer.
    Selon le mythe grec, l’aigue-marine échouait sur le rivage après être tombée du coffre à bijoux des sirènes
    D'après une autre légende, ce sont les hippocampes qui ont apportés sur le rivage l'aigue-marine qui viendrait du trésor des nymphes....
    Symbole d'innocence, de pureté, de fidélité, elle protège les amoureux.


    Le Lapis-lazuli: Il symboliserait l’affirmation de soi et l’harmonie dans les relations
    Il fût la véritable pierre précieuse des civilisations du Proche Orient et de l’Egypte. Il représentait le ciel nocturne et la puissance des Dieux dans l’Egypte Antique.
    Les sumériens associaient le bleu du lapis-lazuli à la voûte céleste faisant de "la pierre des pierres" un don du ciel et lui rendaient un véritable culte.
    Les égyptiens sculptaient leurs fameuses amulettes en formes de scarabée dans le lapis-lazuli.


    La Pierre de Lune: Spontanéité et simplicité.
    Galien la surnommait " Ecume de lune ".
    A Ceylan, au XI° siècle, fut érigé un temple à la gloire de la pierre de lune. D'après la légende, les marches de l'autel en étaient couvertes.
    Il convient de l'offrir pour le treizième anniversaire de mariage car la pierre conjure l'influence néfaste du chiffre treize.
    C’est la pierre d’Aphrodite, déesse de l’amour c’est aussi une pierre sacrée en Inde qui apporte la bonne fortune. C’est une pierre céleste, captivante et troublante.


    La Cornaline: Elle symboliserait la stabilité et la motivation.
    Symbole de bonheur et de sérénité, la cornaline orangée est prisée depuis l'antiquité.
    Les égyptiens disaient qu'elle offrait la protection du sang d'Isis.
    Les Romains et les Egyptiens en faisaient le symbole de la vie, de la richesse et de la prospérité.
    Liée à des pratiques religieuses, elle accompagnait les défunts durant leur long voyage vers l'au-delà. Elle ornait le pectoral funéraire du pharaon Toutankhamon


    Le Péridot: Equilibre et vitalité, félicité, bonheur.
    Au Moyen-âge l’on pensait qu’il dissipait l’obscurité et les terreurs nocturne, le roi Edouard VII l’utilisait, lui, comme porte-bonheur
    Appelé Olivine pour les variétés les plus foncées et Chrysolite pour les plus claires, le péridot est le symbole du lion dans la tradition anglo-saxonne.
    Nommée gemme du soleil, il avait les faveurs de la reine Cléopâtre. Au Moyen Age, on l’employait pour repousser les mauvais esprits et attirer la sagesse et l’amitié.
    Il servit au Moyen Age à l'ornementation des objets de culte et du mobilier ecclésiastique.
    Le trésor des Rois mages de la cathédrale de Cologne comprend des péridots.
    Rêver qu'on trouve un péridot en bêchant son jardin annonce une nouvelle inattendue ou une visite.


    Légendes des pierresL’Obsidienne: Le symbolisme de cette pierre se rattache à celui de la pierre de feu.
    On lui prête le pouvoir de conjurer les maléfices et d'éloigner les mauvais esprits.
    Autrefois l'obsidienne avait une signification mortuaire ayant le pouvoir d'ouvrir les chairs humaines et également le pouvoir de les refermer. Les égyptiens se servaient de ses éclats tranchants pour inciser les cadavres lors des embaumements.
    Les Aztèques, qui en fabriquaient des miroirs magiques, recouvraient les plaies d'un baume à base de poudre d'obsidienne.


    Et pour terminer, la légende de l’Obsidienne larme d’Apache :
    L'origine de son nom signifie : "larme de femme indienne". En forme de goutte, elle est noire ou gris foncé avec parfois de petites inclusions blanches.
    Une tradition très ancienne disait que cette pierre permettait de voir l'avenir. Elle aide à garder son équilibre lors de crises et de difficultés dans le couple. Elle est aussi utile pour lâcher prise et accorder à un être proche la liberté qu'il revendique. Elle apporte une pensée objective et une inspiration spirituelle.

    La Larme d'Apache a une belle histoire. On raconte qu'une tribu indienne vivait paisiblement dans un village situé au-dessus d'une crique. Ce petit paradis fut un jour attaqué par des soldats blancs. Les Apaches défendirent leurs familles, mais lorsqu'ils réalisèrent que tout était perdu, ils choisirent de se jeter dans la crique plutôt que de se rendre. Tous périrent. Les soldats décidèrent alors de se retirer, laissant la vie sauve aux femmes et aux enfants du village. La légende dit que les larmes versées par ces indiennes se transformèrent en pierres, donnant ainsi naissance aux fameuses Larmes d'Apache.

     

     

     

     

     


    http://www.italiq-expos.com/blog-shopping/2006/03/24/89-les-pierres-precieuses-leurs-mythes-et-legendes
    http://www.pouvoirdespierres.com/
    http://teemix.aufeminin.com/accessoires/les-pierres-precieuses-et-leurs-symboles-s963108.html

     

     

     

     


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