• Danaé épie la construction de la tour, par Burnes Jones.

    Danaé


    Dans la mythologie grecque, Danaé, fille d'Acrisios (roi d'Argos) et d'Eurydice (fille de Lacédémon), est la mère de Persée.
    Acrisios, Roi d'Argos, n'avait qu'une fille, Danaé. Elle était la plus belle des femmes de ce pays mais ceci ne suffisait pas à consoler le Roi de n'avoir pas de fils. Il se rendit à Delphes pour demander au dieu s'il lui restait quelque espoir d'être un jour père d'un enfant mâle. La prêtresse répondit par la négative et pis encore, ajouta que Danaé, sa fille, mettrait au monde un fils qui plus tard le tuerait. Elle dit aussi que le seul moyen pour le Roi d'échapper à ce sort fatal était de mettre Danaé à mort, et de s'en charger lui-même, pour plus de sûreté. Mais Acrisios s'y refusa, car si sa tendresse paternelle était assez tiède, il n'en allait pas de même de la crainte que lui inspiraient les dieux; or ceux-ci châtiaient sévèrement ceux qui répandent le sang de leurs proches. Acrisios n'osa pas tuer sa fille, mais il fit construire une tour d'airain dont le toit s'ouvrait sur le ciel afin que l'air et la lumière puissent y pénétrer, et il l'y enferma.

    Mais il en faut plus pour empêcher Zeus de séduire une femme qu’il convoite; Zeus parvint toutefois à entrer dans la tour sous la forme d'une pluie d'or qui tomba sur la princesse.
    Danaé donna naissance à Persée et l'éleva en secret, jusqu'à ce que les cris du jeune enfant ne trahissent son existence.
    Acrisios exigea de savoir le nom du père de Persée, et refusant de croire les déclarations de Danaé, il la fit jeter à la mer dans un coffre, avec son fils. Le coffre fut emporté par les flots jusqu'à l'île de Sériphos.
    Le sort voulut - ou peut-être Zeus, qui jusqu'ici n'avait pas fait grand-chose pour l'objet de son amour et son enfant - qu'ils fussent découverts par un brave homme, un pêcheur nommé Dictys, qui les emmena vers sa femme et tous deux les accueillirent à bras ouverts et élevèrent le garçon comme leur fils.


    Danaé et la pluie d'or. Cratère béotien, vers 425-420 av. J.-C. Musée du Louvre.


    Persée

    Persée, roi d'Argos, est l'un des plus grands héros de la mythologie grecque.

    Devenu adulte, Persée se vit confier par Polydectès, le roi de l'île épris de Danaé et qui veut la forcer à l‘épouser, la mission de tuer la Gorgone Méduse, dont la chevelure est faite de serpents et dont le regard pétrifie ceux qu'il atteint.

    D’après Phérécyde: Persée se retira pour se lamenter, sachant la tâche impossible. Hermès lui apparut et, après avoir appris la cause de son chagrin, le mèna chez les Grées, en compagnie d'Athéna. Sur les conseils divins, Persée vola l'unique œil et l'unique dent dont les trois sœurs sont pourvues, et qu'elles se passent de l'une à l'autre.
    Les Grées furent contraintes d'aider Persée pour récupérer leur bien et lui indiquèrent l'endroit où il pourrait trouver les nymphes qui détiennent trois objets magiques.

    Persée leur rendit alors œil et dent puis se mit en marche par le chemin qu'elles lui avaient indiqué. Bien qu'il n’en sût rien, c'était aussi celui qui menait au pays bienheureux des Hyperboréens, bien au-delà du Vent du Nord et dont il est dit: « Nul jamais, ni par mer, ni par terre, ne trouvera la route enchantée qui conduit au lieu de réunion des Hyperboréens ». Mais Persée avait Hermès à ses côtés et la route lui était ouverte.

    Après un séjour dans ce pays bienheureux, il reçut des nymphes les trois objets magiques: des sandales ailées, (les mêmes que celles d’Hermès?) une besace magique qui avait la propriété de prendre toujours la taille de ce qu'elle renfermait, et enfin, plus important encore, un casque (selon certains le casque d’Hadès) qui rendait invisible quiconque le portait.
    Hermès lui donna une épée qui ne pouvait se tordre ni se casser, et la déesse Athéna, un bouclier qui lui éviterait d'être changé en pierre.
    Ainsi muni, Persée était prêt pour attaquer les Gorgones.

    Grâce aux sandales, Persée gagna les bords d'Océan où résidaient les Gorgones, toujours accompagné par Hermès et Athéna qui lui recommandent de ne pas rencontrer le regard de Méduse.

    Par chance elles dormaient toutes les trois lorsque Persée les aperçut. Il les voyait clairement reflétées dans le bouclier poli, des créatures aux ailes immenses, au corps recouvert d'écailles dorées, à la chevelure faite d'affreux serpents. Mais Athéna et Hermès étaient à ses côtés. Ils lui désignèrent Méduse - ce qui était fort important car des trois, elle seule pouvait être tuée, les deux autres étant immortelles. Persée coiffé du casque d'Hadès qui le rend invisible et chaussé de ses sandales ailées, plana au-dessus des Gorgones endormies, prenant toutefois bien soin de ne regarder que leur reflet dans son bouclier. Il visa la gorge de Méduse, et Athéna guida sa main. D'un seul coup de son épée, il trancha le cou de la Gorgone, puis sans un regard sur elle, les yeux toujours fixés sur le bouclier, il descendit et saisit la tête tranchée; il la jeta dans la besace qui se referma sur elle. Il n'avait plus à la craindre désormais. Mais les deux autres Gorgones, maintenant réveillées et horrifiées par le spectacle du cadavre de leur soeur, tentèrent de poursuivre son meurtrier.
    Invisible grâce à son casque, il échappa à la colère des sœurs de Méduse et s'envola grâce aux sandales ailées pour retourner chez lui.


    Quelques versions divergent, J’ai inséré dans le texte ci-dessus:

    Un peu de la Théogonie d'Hésiode: Méduse, fille de Céto et Phorcys, est la seule des trois Gorgones à être mortelle et à être séduite par Poséidon ; il ajoute que de son sang naissent le cheval ailé Pégase et le géant Chrysaor à l'épée d'or. Le Bouclier d'Héraclès montre Persée équipé du casque d'Hadès, poursuivi par les Gorgones après avoir décapité Méduse, dont la tête est enfermée dans un sac à franges d'or qu'il porte sur son dos.

    Un peu du récit d’Eschyle, qui ne mentionne pas les nymphes: Persée y reçoit une épée d'Héphaïstos et Hermès fournit lui-même les sandales ailées et le casque d'Hadès. Les Grées y sont les gardiennes des Gorgones, ce qui pousse Persée à jeter leur œil dans le lac Triton, pour les empêcher de prévenir leurs sœurs de son approche.

    C’est dans la version d’Apollodore que Hermès donne à Persée une épée courbe et Athéna aide Persée à décapiter Méduse en tendant un bouclier poli comme un miroir, idée qu'on trouve pour la première fois chez Ovide.


    Vainqueur grâce aux armes magiques remises par Hermès et Athéna, Persée passe sur le chemin du retour par l'Éthiopie où il sauve la princesse Andromède, qui doit être sacrifiée à un monstre marin suite aux paroles imprudentes de sa mère Cassiopée. Persée la délivre grâce à son épée magique et l'épouse.

    À Sériphos, il délivre sa mère de Polydectès en se servant de nouveau de la tête de Méduse, changeant ainsi en pierre le roi et ses partisans. Persée laisse à Dictys le pouvoir sur Sériphos et se rend avec Andromède à Argos, royaume d'Acrisios. Celui-ci, apprenant la venue de son petit-fils, s'enfuit à Larissa en Thessalie, par crainte que la prophétie ne se réalise.

    De retour en Grèce, Persée participe à des jeux funèbres que le roi thessalien Teutamidès donne en l'honneur de son père.
    Quand vint son tour de lancer le disque, le lourd projectile fit un écart et tomba parmi les spectateurs. Acrisios, qui était venu rendre visite au Roi de Larissa, se trouvait dans la foule, et ce fut lui que le disque frappa. Le coup lui fut fatal, il mourut sur-le-champ. La prophétie se trouva accomplie.

    Avec la mort d'Acrisios, leurs peines prenaient fin. Persée et Andromède connurent un long bonheur. Leur fils, Electryon, fut le grand-père d'Héraclès.

    La tête de Méduse devint la propriété d'Athéna qui la fixa sur l'égide, le bouclier de Zeus, qu'elle portait toujours pour lui.


    Persée tenant la tête de Méduse, par Benvenito Cellini.


    Bien que les légendes de Persée soient très connues et constituent le sujet de nombreuses pièces, maintenant perdues, les traditions qui nous sont parvenues concernant sa mort sont peu fournies. On raconte que Persée se querella avec les suivantes de Dionysos, dont le culte fut introduit en Argolide à la même époque. Persée a également livré combat contre une certaine « Femme de la Mer ».
    Athéna place Andromède et Céphée au nombre des constellations du ciel et Zeus fait de même avec Persée et le monstre marin.

     

     

    Sources: Wikipedia - http://www.yrub.com/mytho/mythpersee.htm
    Et http://lesdieux.fr/heros/perse.htlm

     

     


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  • Leda et le  cygne

    Léda et le Cygne par Hoffmann

    Léda et le Cygne


    Léda, dans la mythologie grecque, était la fille du roi d'Etolie: Thestios. Quand Tyndare, prince spartiate, fut chassé de son royaume par son demi-frère, il se réfugia à Calydon auprès du roi Thestios. Ce dernier donna sa fille Léda en mariage à Tyndare.

    Héraclès vaincra le demi-frère de Tyndare et rétablira sur son trône le prince spartiate. Les deux époux auront une fille: Timandra. Mais un événement va bouleverser leur vie.

    Tyndare oublia, lors d'un sacrifice de réserver une part à Aphrodite. La déesse résolut de se venger sur l'épouse de Tyndare et sur sa descendance.
    Un soir, Léda se baignait au bord de L'Eurotas; elle aperçut un cygne qui fuyait devant un aigle. Aphrodite s'était métamorphosée en aigle, Zeus en cygne.
    Aphrodite ainsi poursuivait son but: sans éveiller les soupçons de Léda, elle conduisait Zeus vers la jeune femme pour qu'il la séduisît. Léda reçut avec innocence le cygne dans ses bras: l'oiseau la couvrit de caresses.

    De cette étreinte allaient naître d'un même œuf des jumeaux : Pollux et Hélène (enfants de Zeus) d‘une part, et Castor et Clytemnestre (enfants de son mari Tyndare) d’un deuxième œuf.

    Malgré cette ascendance différente, les deux frères sont souvent appelés Dioscures, les « fils de Zeus ».

    Ces enfants, et les filles en particulier, provoqueront bien des remous dans l’histoire grecque: Hélène, sa vie durant et bien au-delà, portera la responsabilité de la guerre de Troie et des morts innombrables qu’elle a provoquées.
    Clytemnestre, deviendra, contre son gré, l’épouse d’Agamemnon. En effet, pour justifier les actes meurtriers de Clytemnestre, il l’épouse bien qu’il vienne de faire assassiner son premier mari, fils aîné de Thyeste. Elle tuera donc à son tour son second époux avec la complicité de son amant, Egisthe.

    Leda et le  cygne

    Leda par Jean Thierry


    Castor et Pollux, les célèbres jumeaux
     

    Castor et Pollux, dans la mythologie grecque puis romaine, frères jumeaux célèbres pour leurs nombreux exploits, furent divinisés comme protecteurs des marins.

    Castor et Pollux comptent au nombre des héros qui prennent part à l’expédition des Argonautes, partis conquérir la Toison d’or, aventure dans laquelle ils se distinguent.
    Ils participent également aux côtés des grands chasseurs grecs appelés par Méléagre pour la chasse au sanglier de Calydon, une bête monstrueuse envoyée par la déesse Artémis pour ravager le pays.

    Castor et Pollux demeurent côte à côte tout au long de leur vie et de leurs aventures.

    A l’âge de prendre femme, ils enlèvent les filles de Leucippe (les Leucippides, Phoibê et Hilaera), lesquelles sont déjà fiancées  à Idas et Lyncée.
    Ce sera le point de départ de l’affrontement entre Castor et Pollux d’une part, et Idas et Lyncée d’autre part. Selon la tradition la plus répandue, les Dioscures épousent les jeunes femmes qu’ils ont enlevées. Quelque temps plus tard, éclate entre eux et les fiancés éconduits une dispute à propos d’un troupeau de bœufs. Il s’ensuit une bataille au cours de laquelle Pollux tue Lycée, alors que Castor trouve la mort de la main d’Idas.

    Pollux, inconsolable, invoque Zeus, son père, lui demandant de ne pas le séparer de Castor, soit en lui accordant à lui-même la mort, soit en offrant l’immortalité à son frère.
    Zeus exauce ce désir de ne pas être séparés et permet aux deux frères d’être pour toujours ensemble, un jour dans les Enfers, morts, le jour suivant parmi les dieux, sur le mont Olympe.
    Castor et Pollux sont par la suite transformés par Zeus en une constellation, celle des Gémeaux.

    Castor et Pollux font l’objet d’un véritable culte divin, né à Sparte et se répandant ensuite dans tout le monde grec. Ce culte se diffuse chez les Étrusques, puis est adopté par les Romains. Ils sont vus, en particulier, comme les protecteurs des marins, on les dit capables d’apaiser les tempêtes; ils apparaîtraient alors en haut des mâts sous la forme des feux de Saint-Elme. Ils deviennent aussi les protecteurs de la légion romaine, aux rangs de laquelle ils se mêlent, lui apportant la victoire.

    Dans le Forum de Rome est érigé vers 496 av. J.-C. un temple en leur honneur dont il ne subsiste aujourd’hui que trois colonnes. Deux statues représentant les deux frères, datant de l’époque romaine, sont encore visibles sur le Capitole.

    Leda et le  cygne
    Antoine Coysevox : Castor : Pollux : Les Dioscures

     

    Sources: http://eduscol.education.fr/louvre/morphe/leda.htm - http://www.cosmovisions.com/$Leda.htm
    http://www.mythologica.info/mythologie-grecque/castor-et-pollux-les-celebres-jumeaux/

     


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  • Pygmalion priant Vénus d'animer sa statue, Jean-Baptiste Regnault.


    Pygmalion et Galatée

     

    Dans la mythologie grecque, la légende de Pygmalion et Galatée est associée à l'île de Chypre. Elle est principalement racontée par Ovide dans ses Métamorphoses
    Seul Ovide raconte cette légende et c’est pourquoi la déesse de l’Amour y est appelée Vénus et non pas Aphrodite.

    Pygmalion est un sculpteur de Chypre. Rébarbatif au mariage (certains le disent misogyne) à cause de la conduite répréhensible des Propétides dont il est chaque jour témoin dans sa ville d’Amathonte, il se voue à un célibat absolu, ce qui lui permet en même temps de se consacrer entièrement à la sculpture.

    Les Propétides sont des femmes vivant sur l'île de Chypre, associées tantôt à des prostituées, tantôt à des sorcières, et qui se livrent à des sacrifices humains en dévorant leurs hôtes et à la prostitution (notion sacrée à l’époque).
     Ayant nié la divinité d'Aphrodite, les Propétides sont punies par la déesse qui allume dans leur cœur le feu de l'impudicité. Ayant fini par perdre toute honte, elles finiront changées en statues de pierre par la Déesse.

    La statue à laquelle Pygmalion consacrait tout son génie représentait une femme, la femme de ses rêves, son phantasme. Il en fit une statue d'ivoire qui joignait la chasteté de l'expression à la pureté des formes. Jour après jour, il travaillait à cette statue d'ivoire et sous ses doigts habiles elle devenait de plus en plus belle.

    Avec un soin infini, il passa et repassa longtemps son ciseau sur la statue d’ivoire qui devint enfin une oeuvre d’art exquise. Mais il n’était pas satisfait. Jour après jour, il y travaillait et sous ses doigts habiles elle devenait de plus en plus belle, à tel point qu’elle ne ressemblait pas à une statue mais semblait vivante. Quand le jour vint où il n’y eut plus rien à ajouter à ses perfections, son créateur connut un sort étrange: l'image qu'il avait fabriquée était tellement à son goût, qu'il en devint follement amoureux.

    Mais dès ce moment, le sexe qu’il avait tant méprisé prit sa revanche. Nul amoureux transi d’une vierge vivante ne connut jamais une peine aussi désespérée que Pygmalion. Il posait ses lèvres sur ces lèvres attirantes - elles ne pouvaient lui rendre son baiser; il caressait les mains, le visage - ils restaient insensibles; il la prenait dans ses bras, - et elle n’était toujours qu’une forme passive et froide.
    Pendant quelque temps, il tenta de feindre, comme font les enfants avec leurs jouets.
    Il lui offrait des cadeaux, des robes, des fleurs multicolores, des bagues bref tout ce qui peut plaire à une belle jeune femme aimée. Il en était même arrivé à l'embrasser et il pensait qu'elle lui rendait ses baisers, mais ils demeuraient glacés. Le malheureux sculpteur passait ses journées et ses nuits à contempler sa statue, au désespoir.

    La fête de Vénus, comme il se doit, était tout particulièrement célébrée à Chypre, l’île qui avait accueilli la déesse après qu’elle fut née de l’écume. On lui offrait en grand nombre des génisses blanches comme neige et aux cornes dorées; l’odeur divine de l’encens s’élevait de ses nombreux autels pour se répandre dans toute l’île; des foules se pressaient dans ses temples; nul amoureux éconduit qui ne fût là, suppliant que l’objet de son amour se laissât enfin attendrir. Et là aussi, naturellement, se trouvait Pygmalion.
    Pygmalion se rendit au temple de la déesse : « Grande déesse, s'écria-t-il, en embrassant l'autel, fais que je devienne l'époux d'une femme aussi accomplie que ma statue !

    Mais Vénus savait ce qu’il souhaitait en réalité, et pour lui montrer qu’elle accueillait favorablement sa prière, elle permit  que par trois fois s’élevât dans l’air, lumineuse et brûlante,  la flamme de l’autel devant lequel il se trouvait.
    Rendu pensif par ce signe de bon augure, Pygmalion revint à sa maison et à son amour, cette forme qu’il avait façonnée et qui avait pris tout son cœur.

    Elle était là, sur son socle, plus belle que jamais. Il la caressa - puis recula. Était-ce une illusion, ou avait-il vraiment senti une tiédeur sous ses mains ? Il posa un long baiser sur ses lèvres, et elles s’adoucirent sous les siennes. Il toucha les bras, les épaules; comme une cire qui fond au soleil, leur dureté disparut. Il lui prit le poignet; le pouls y battait. Vénus, se dit-il. C’était l’œuvre de la déesse. Avec une gratitude et une joie débordantes, il prit son amour dans ses bras. Rougissante, elle sourit.

    Ainsi, Pygmalion put épouser sa statue et Aphrodite/Vénus honora leur mariage de sa présence.
    Mais de ce qu’il advint ensuite nous ne savons rien, sauf que Pygmalion donna à la jeune femme le nom de Galatée et que leur fils, Paphos, donna le sien à la cité favorite de Vénus.


    Sculpture de E.M.Falconnet


    L'histoire de ce sculpteur a bien entendu tenté des sculpteurs mais aussi des peintres et en particulier Edward Burne-Jones qui en a fait une série complète. (Ci-dessous.)

     

    Aujourd’hui, le terme « pygmalion » est rentré dans le langage courant et prend le synonyme de mécène: un amoureux des Arts et des Lettres finançant les travaux d’un artiste qu’il prend sous son aile.

     


    http://mythologica.fr/grec/pygmalion.htm#sthash.MFuB8MTz.dpuf
    http://leslegendesduhobbit.free.fr/pygmalionetgalatee.html
    http://www.yrub.com/mytho/mythpygmaliongalatee.htm

     


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  • Paysage avec Orion aveugle cherchant le soleil (1658),
    huile sur toile de Nicolas Poussin. Metropolitan Museum of Art, New York. 

    Orion


    A la demande de Volodia

    Héros de la mythologie grecque, Orion est un chasseur géant réputé pour sa beauté et sa violence. La légende raconte qu'il fut transformé en un amas d'étoiles par Zeus, donnant son nom à la célèbre constellation d'Orion.

    Naissance
    Hyriée, roi d’Hyria, en Béotie, désirait un héritier mais ne souhaitait pas se marier.
    Un jour, Zeus, Hermès et Poséidon lui rendirent visite dans son palais. Pour eux, Hyriée, très honoré de cette visite, sacrifia le plus beau bœuf de son troupeau.

    A la fin du repas, il leur demanda s’il existait une solution pour avoir un descendant sans être obligé de prendre femme. Zeus lui fit apporter la peau du bœuf qu’Hyriée leur avait sacrifié et lui demanda d’uriner dessus. Hyriée, malgré son étonnement, s’exécuta. Puis les trois dieux enterrèrent la peau dans le jardin du palais et prirent congé.
    Neuf mois plus tard, à l’endroit où la peau avait été enterrée apparut un garçon auquel Hyriée donna le nom d’Orion (de « ouria » : urine ou: Alexis Binay, de l'Université de Tours, estime qu'il viendrait d'un mot ancien et signifierait "l'estival") ce qui serait plus joli.
    On dit que lorsqu’il eut atteint l’âge adulte, il était si grand qu’il pouvait marcher au fond de la mer tout en gardant la tête et les épaules hors de l’eau.

    Il épousa Sidé (grenade) qui était très belle mais aussi très fière. Elle fut précipitée dans le Tartare par la jalouse Héra à qui elle avait voulu se comparer. Auparavant elle avait donné à Orion deux filles : les Coronides: Ménippé et Métioché qui grandirent en Aonia, au pied du Mont Hélicon.

    C'est donc à pied marchant dans le fond de la mer qu'il gagna l'île de Chios. Accueilli à la cour du roi Œnopion, Orion tomba amoureux de Mérope, la fille du roi. Œnopion cherchait à se débarrasser de ce prétendant encombrant. Voulant ruser, il décida de promettre la main de sa fille à Orion, à condition que celui-ci débarrassât Chios de tous les fauves qui s'attaquaient aux hommes et aux troupeaux, étant bien certain qu'il n'y parviendrait pas; mais Orion, excellent chasseur, n'eut aucun mal à remplir ladite condition. Lorsqu'il revint avec les peaux des bêtes demander la main de Mérope, Œnopion renia sa promesse, alors l'amoureux se fâcha et saccagea le palais.
    Puis, écœuré, Orion bût le vin du roi et fut si saoûl qu'il n'hésita pas à kidnapper Mérope. Ce fut une grande insulte pour le roi et Œnopion pressa son père Dionysos de punir son invité. Le dieu du vin envoya un groupe de Satyres enivrer encore un peu plus Orion. Durant la nuit, lorsque le géant fut endormi, Œnopion lui creva les yeux et le jeta sur le rivage.

    La colère d'Orion ne fit que grandir.
    Orion marcha alors droit devant lui à travers la mer. En suivant le son émis par le marteau du Cyclope, Orion parvint à rejoindre l'île de Lemnos et arriva aux forges d'Héphaistos, qui accepta de lui prêter Cédalion, son assistant.
    Il visita un oracle qui lui annonça qu'il pourrait recouvrer la vue s'il se dirigeait vers l'est, là où Hélios se levait sur l'océan.
    Le géant guidé par l'enfant rentra dans la mer et marcha vers l'est face au Soleil. 
    Quand finalement Orion atteignit l'extrémité est de la mer, Eos qui était là tomba amoureuse d'Orion et son frère Hélios lui redonna la vue.


    Selon les sources, trois versions différentes de sa mort sont données.

    Après avoir passé quelques temps avec Éos sur l'île de Délos, Orion voulut revenir à Chios pour se venger du Roi Œnopion.
    Durant le voyage Orion rencontra la soeur d'Apollon, la belle Artémis, déesse de la chasse. Artémis et Orion partageant la même passion pour la chasse, elle le persuada d'abandonner son désir de vengeance pour se joindre à elle et chasser les animaux.

    Mais le frère d’Artémis, Apollon, qui craignait qu‘Orion ne fasse aussi la cour à sa sœur comme à Eos,, envoya un monstrueux scorpion à sa poursuite. Orion tenta de le combattre mais il n’y parvint pas.
    Pour échapper au monstre invulnérable à ses coups de mortel, il s’enfonça dans la mer. Lorsqu’il fut au loin, Apollon désigna le géant et dit à Artémis de le tuer, le faisant passer pour un méchant. Comme le chasseur était trop loin, Artémis ne put le reconnaître et lui lança donc une flèche meurtrière. Elle alla à la nage récupérer le cadavre, mais lorsqu’elle s’aperçut que c’était Orion, elle plaça son image parmi les étoiles en compagnie de son chien, Sirius...
    C’est pour cela que les constellations de Orion et du Grand Chien (qui compte l’étoile Sirius, l’astre le plus brillant du ciel en dehors des éléments du système solaire) sont proches l’une de l’autre, et que le Scorpion fut placé de l’autre côté sur la voûte céleste, le héros et le monstre se poursuivant sans cesse sans jamais se rattraper...

    Autre version de la mort d'Orion par le scorpion d'Héra
    Une autre version de la mort d’Orion existe: fort de ses talents exceptionnels de chasseur, Orion ne cessait de se vanter de ses prouesses. Cette arrogance déplut fortement à Héra qui, pour donner une leçon d’humilité à Orion, commanda à un scorpion de s’embusquer en attendant le passage du chasseur. Dissimulé par les feuillages, le scorpion patienta et le moment venu il piqua Orion qui mourut foudroyé par le venin de ce petit animal, lui qui avait terrassé les bêtes les plus féroces. Il fut transformé en constellation, et Héra n’oublia pas de porter également au ciel le scorpion qui l’avait si loyalement servie. Mais Zeus intervint et fit en sorte qu’Orion et le Scorpion ne puissent jamais s’atteindre; c’est pour cela que lorsqu’Orion se lève à l’horizon Est, le Scorpion se couche à l’horizon Ouest.

    Troisième version de la mort d'Orion par le scorpion d'Artémis
    Celle-ci dit qu'Orion et Artémis avaient l'habitude de chasser ensemble. Un jour, Orion, qui était amoureux de la déesse, essaya de l'embrasser. Artémis, indignée, fit apparaître un scorpion et lui ordonna de piquer le géant. En le voyant mourir, Artémis, émue, transforma Orion en constellation, et réserva le même sort au scorpion qui l'avait fidèlement servie.


    Orion fait partie des rares constellations immédiatement reconnaissables par leur forme. Ses sept étoiles les plus brillantes forment un nœud papillon, ou un sablier, facilement identifiable par quatre étoiles très brillantes, sablier au milieu duquel se trouve un alignement de trois autres étoiles, les "rois mages",  ou la ceinture ou le baudrier d’Orion, qui constituent une signature remarquable.
    Le corps d'Orion est visible par ses quatre étoiles brillantes qui sont, dans le sens des aiguilles d'une montre, Rigel, Saïph, Bételgeuse et Bellatrix. Les deux plus brillantes, Rigel et Bételgeuse, occupent respectivement les coins Sud-Est et Nord-Ouest. Ces deux étoiles sont nettement colorées, Bételgeuse est rouge et Rigel est bleue.


    L'Egypte antique et la corrélation d'Orion.
    C'est une théorie proposée par certains égyptologues comme Selim Hassan, ou archéo-astronomes comme Robert Bauval, selon laquelle il existerait une corrélation entre la position des pyramides d'Égypte et la position des étoiles, notamment entre les trois pyramides de la nécropole de Gizeh, Khéops, Khéphren et Mykérinos, et les trois étoiles centrales de la constellation d'Orion constitutives de l'astérisme appelé Baudrier d'Orion.
    Dans l'ancienne Egypte, le nom de la constellation d’Orion était Sah, d'Orion dérivent Sahara ou Sah-Hor-Râ, Orion-Horus-Soleil de Sah-Ka-Râ, et la pyramide de Memphis de Orion-Cœur-du-Soleil.

    Les coïncidences géométriques et numériques y seraient très nombreuses. C'est la raison pour laquelle l'auteur affirme que la pyramide a été construite en fonction d'Orion (associée à Osiris) et de Sirius (dédiée à Isis). Ces concordances permettraient, selon lui, de comprendre aussi l'emplacement précis des chambres et des couloirs.

    Pour les Égyptiens Orion était la demeure d'Osiris, le dieu de la lumière, le pharaon qui fut assassiné par son frère Set, le dieu à face de chacal. Osiris vainquit la mort et après être ressuscité il résida dans la région d'Orion. Non loin de là Isis demeura auprès de Sirius. Les étoiles d'Orion brillent ainsi à l'image du tribut à Osiris.


    Orion dans le ciel.

     

    Sources :wikipedia et http://www.inexplique-endebat.com/article-anatomie-de-la-constellation-d-orion-mythologie-et-astronomie-106374077.html - http://aura.over-blog.com/categorie-215569.html

     

     


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  • Daphné et Apollon par Gustave Moreau

    Daphné

    Dans la mythologie grecque, Daphné est une nymphe d'une très grande beauté,
    fille du dieu fleuve Pénée.

    Ovide raconte cette légende dans ses Métamorphoses, de même que Pausanias dans sa Description de la Grèce. L'épisode d’Apollon et Daphné est le récit, dans les mythologies grecque et romaine, de l'amour du dieu Apollon pour la nymphe Daphné et la transformation de la jeune fille en laurier.

    De retour de sa bataille contre le serpent Python, Apollon rencontra Eros, le fils d’Aphrodite, qui arrangeait son arc et plaisanta sur l'usage qu'il faisait de ses armes.
    Eros irrité résolut de se venger; il possédait deux espèces de flèches, les unes qui inspirent le désir, les autres la répulsion.
    Il y avait non loin de là, une nymphe de toute beauté qui vivait dans les bois, appelée Daphné. Elle était la fille du fleuve Pénée. Sachant qu'Apollon devait passer par le lieu où elle se trouvait, Eros le suivit et au moment voulu lorsque la nymphe fut en vue, il décocha simultanément deux flèches, une en or, sur le dieu lui-même, qui le rendit instantanément  fou amoureux de la belle Daphné, l'autre en plomb, sur la nymphe, qui lui inspira le dégoût de l'amour.
     
    Dès qu'Apollon aperçut la nymphe, il sentit son cœur troublé et voulut s'approcher d'elle pour lui raconter sa récente victoire, espérant ainsi la séduire par ses exploits.
    Comme elle se détourna, il ajouta qu'il était le dieu de la lumière, honoré dans toute la Grèce, aimé par toutes les femmes, le fils du puissant Zeus, l'inventeur de la médecine et le bienfaiteur des hommes. Mais, apeurée par ce fougueux jeune homme, Daphné, qui éprouvait pour lui une irrésistible aversion, s'enfuit.

    Apollon, ne comprenant rien à cette conduite, la suivait en disant : « Demeure, belle nymphe : ce n'est point un ennemi qui marche sur tes pas. La brebis fuit le loup, la biche le lion, la timide colombe l'aigle qui la poursuit ; mais ce sont leurs ennemis, tandis que c'est l'amour seul qui m'oblige à te suivre. Arrête-toi, j'ai peur que les épines des buissons ne te blessent et que je n'en sois la cause. » (Ovide.)
    Et il s'arrêta lui-même, craignant qu'elle ne fît une chute dans sa fuite précipitée.

    Mais, s'apercevant que la nymphe redoublait de vitesse au lieu de ralentir ses pas, il pensa qu'elle ne l'avait pas entendu et qu'il la persuaderait facilement s'il pouvait en approcher. Dès lors il s'élança à sa poursuite, mais Daphné, éperdue, s’enfuit à travers les forêts, les rochers et la montagne, poursuivie par Apollon.

    Apollon finit par la rattraper au moment où la nymphe arrivait au bord du fleuve Pénée, son père. Au moment où Daphné va être atteinte, elle supplie son père de l'aider à échapper au dieu en lui ravissant cette beauté qui lui cause tant de tort. Celui-ci métamorphose alors sa fille en laurier rose; elle sent aussitôt ses membres s'engourdir et son corps se recouvrir d'une tendre écorce: ses cheveux se changent en feuilles, ses bras deviennent des branches, ses pieds, autrefois si légers, s'attachent à la terre, sa tête devient celle d'un arbre.

    Apollon, toujours tentant de saisir Daphné, ne sent sous ses mains que l’écorce d’un arbre mais sous laquelle il sent palpiter un cœur. Il décide d’en faire son arbre et le consacre aux triomphes, aux chants et aux poèmes.
    Il se tresse une couronne pour en orner sa lyre d'or, et c'est depuis ce temps que les vainqueurs reçoivent une couronne de laurier au lieu de celle de chêne, qu'on leur donnait autrefois.


    Ce mythe a été le sujet de nombreuses œuvres d'art dès l'Antiquité.

     

    Sculpture : Apollon et Daphné, une statue de Gian Lorenzo Bernini dit le Bernin,
    sculpteur baroque italien.

    Cette œuvre en marbre de Carrare, située à la Galerie Borghèse à Rome, mesure 243 cm et représente
    le moment précis où la jeune Daphné, poursuivie par le Dieu Apollon,
    se change en laurier.

    Daphné est aussi un opéra de Richard Strauss (1938) inspiré du mythe.

     

    Sources : Wikipédia et http://leslegendesduhobbit.free.fr/daphne.html

     

     


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