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    Pégase

    Pégase est, dans la mythologie grecque, un cheval ailé de couleur blanche. Fils du dieu de la mer Poséidon et de la gorgone Méduse, il naquit en même temps que son frère Chrysaor lorsque cette dernière fut décapitée par Persée. Il servit d'abord de monture à ce héros dans plusieurs de ses expéditions, notamment dans celle où il délivra Andromède.

    Bien avant la naissance de Pégase, Poséidon tomba amoureux d'une jeune femme à la splendide chevelure blonde, Méduse. Les sentiments n'étaient pas partagés et la belle s'enfuit à son approche. Poséidon se transforma donc en cheval ou en oiseau pour la suivre jusque dans un temple consacré à Athéna et s’unir à elle ou la violer (hélas oui, certains dieux étaient comme ça!). Pour se venger de l’affront que représentait cette intrusion dans son temple, la déesse Athéna changea Méduse et ses deux sœurs en monstres, les gorgones. De rage, Méduse et ses sœurs se mirent à dévaster la contrée.
    Plus tard, le héros Persée reçut l’ordre de tuer la gorgone Méduse, la seule mortelle des trois. Ses deux enfants, Pégase et Chrysaor, étaient en elle et furent libérés par le coup d’épée de Persée qui trancha la tête de la gorgone, d’où l’autre nom de Pégase, Medusaeus.

    Comme il s'abreuvait un jour à la source Pirène, il fut capturé par Bellerophon. Ce dernier avait reçu du roi Iobatès de Lycia l'ordre de tuer un monstre terrible, lion par devant, serpent par derrière et chèvre entre les deux crachant du feu, la Chimère. Il ne pouvait reparaitre à la cour de Lycia avant que ce soit fait, sous peine de mort. Désemparé, il trouva un devin, Polydectès, qui lui conseilla de sacrifier un taureau à Poséidon et de passer une nuit dans le temple d'Athéna, ce qu'il fit. La déesse lui apparut dans ses rêves pour lui remettre une bride d'or.
    Le lendemain, Bellérophon trouva l'objet à ses pieds en se réveillant et se rendit à Ephyre où il trouva Pégase s'abreuvant à la fontaine de Pirène. Il le maîtrisa grâce à l'objet et le fit voler jusqu'au mont Hélicon. D'un coup de sabot sur l'Hélicon, Pégase ramena cette montagne à une taille normale car elle avait gonflée lors du concours de chant qui opposa les Piérides et les Muses et il fit jaillir la source Hippocrène.

    Pégase devint la monture de Bellérophon et le héros vainquit la Chimère grâce à son aide. Le héros accumula ensuite les victoires contre les Amazones qui menaçaient le royaume de Lycie et les sauvages Solymes entre autres, puis le roi Iobatès lui céda son trône et lui offrit sa fille Philonoé en mariage, avec laquelle Bellérophon eut trois enfants.
    Mais Bellérophon, grisé par ces victoires, s'estima digne de rejoindre le séjour des Dieux, l'Olympe, avec sa monture. Pendant son ascension, Zeus, en colère, envoya un taon géant piquer Pégase sous la queue. Fou de douleur, Pégase désarçonna son cavalier qui chuta de près de 3000 mètres mais survécut.

    Pégase monta seul vers l'Olympe où il devint la monture de Zeus. Celui-ci le chargea de porter les éclairs et le tonnerre sur l’Olympe. Pégase les lui amenait depuis la forge d'Héphaïstos en traversant le ciel, tandis que le claquement de ses sabots faisait un bruit de tonnerre.

    Zeus accorda l’immortalité à Pégase et fit de lui une constellation située entre l'équateur et le nord, dans l'hémisphère boréal. Elle est composée de vingt étoiles. Les astrologues disent que ceux qui naissent sous ce signe aiment la gloire et les armes. Ils ajoutent qu'ils ont beaucoup de talent pour la poésie.

    Sa forme chevaline est terrestre et ses ailes, sa capacité à voler ainsi que le fait qu'il porte la foudre de Zeus le rattachent au ciel. Coursier du tonnerre, il allie la symbolique positive du cheval, la fougue, l'impétuosité et la force, à celle de l’oiseau, l'indépendance et l'élévation vers le ciel.

    J’ illustre cette belle légende par le cadeau que m’a fait Fleur de Rocailles, que je remercie encore.

     

    http://enviedailleurs.forumpro.fr/t1915-pegase-le-cheval-aile
    http://mythologie-grecque.over-blog.com/article-pegase-48861340.html

     

     


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    Légende de la moitié d’orange

    Pour Alunaa

    Il existe une légende qui dit que chacun de nous sur terre est une moitié d’orange, et passe sa vie à rechercher son autre moitié afin d’être complet.

    Les anciens écrits disent qu'à la création, l'Homme était hermaphrodite, à la fois homme et femme, positif et négatif, masculin et féminin, un être complet, c'était l'être du paradis.
    Dans des écritures plus anciennes qui ne figurent pas dans la Bible, la première créature était une femme du nom de Lilith, qui enfanta spontanément Adam lequel plus tard fut partagé en deux sexes, ce qui correspond à la grande tradition de la "déesse mère" vénérée dans toutes les civilisations préhistoriques du monde entier comme la mère de toute la création.

    L'Homme fut donc séparé en deux sexes. La Bible dit que la femme fut créée à partir de la côte d'Adam (mal traduit, la traduction juste est: par le côté d'Adam). En fait, l'âme unique a été dédoublée et logée dans deux corps, l'un positif et l'autre négatif, et le but final et de réunir ces deux moitiés d'âme pour n'en faire qu'une, comme à l'origine. Nos vies successives se passent à rechercher, consciemment ou non, notre moitié perdue. Nos deux moitiés au point de vue spirituel cherchent à redevenir parfaites chacune de son côté afin qu'une fois le but atteint elles puissent se réunir et ne faire qu'un seul être, enfin parfait, fondu dans le Un. Ce que chacun rêve également au point de vue physique (ne faire qu'un avec la personne aimée). Un mari n'appelle-t-il pas sa femme "ma moitié"? Chacun ne recherche-t-il pas son "âme sœur?".

    Ma moitié d'orange, c'est le mythe de l'androgyne. Celui-ci part du principe qu'en tant qu'être humain, nous ne sommes que la moitié d'un tout, comme une orange coupée en deux, et qu'il nous faut absolument retrouver notre deuxième moitié pour être heureux et complet.

    La notion d’âme soeur vient du texte “Le Banquet” écrit par le philosophe grec Platon. Il raconte qu’auparavant il existait des créatures à la fois mâle et femelle, ayant quatre pieds, quatre mains, deux têtes : les androgynes. Ces êtres étaient devenus trop puissants.
    Ils étaient si forts qu’ils tentèrent d’escalader le ciel pour y combattre les dieux.

    Zeus dut se résoudre à leur infliger une leçon. Il décida de les couper en deux comme on coupe les légumes pour les mettre en conserve. Quand l’homme primitif eut été dédoublé par cette coupure, chacun, regrettant sa moitié, tentait de la rejoindre. S’embrassant, s’enlaçant, l’un à l’autre, désirant ne former qu’un seul être. Mais parce qu’ils ne voulaient rien faire l’un sans l’autre, et quand une des moitiés mourrait et que l’autre survivait, la moitié survivante en cherchait une autre et s’enlaçait à elle, alors l’espèce risquait de s’éteindre et Zeus eut pitié de l’homme. Il leur fabriqua des organes de génération et fit que par ce moyen, les hommes engendrèrent les uns dans les autres, par l’organe mâle dans celui de la femelle.

    C’est de ce temps lointain que date l’Amour inné des hommes les uns pour les autres, celui qui rassemble des parties de notre nature ancienne, qui de deux êtres essaient d’en faire un seul, et de guérir ainsi la nature humaine. C’est le thème de l’amour fusionnel d’une complétude par la recherche de l’autre. C’est l’interprétation romantique par excellence, celle de la jeune fille qui attend son prince charmant et rêve d’amour sans nuage et d’entente parfaite entre des êtres qui se complètent.

    Quand nous rencontrons notre moitié, nous sommes frappés d'un sentiment d'affection et d'amour, nous la reconnaissons : nous refusons alors d'en être séparés. Qu'attendent-ils donc, ceux qui passent leur vie ensemble ? Ce n'est certes pas la jouissance sexuelle. C'est quelque chose que souhaite l'âme, qu'elle ne saurait exprimer ; et pourtant elle le devine : ce qu'elle souhaite, c'est se fondre le plus possible dans l'autre pour former un même être.
    C’est une envie, un besoin de fusion totale.
    C'est cela que nous souhaitons tous, nous transformer en un être unique. Personne ne le refuserait, car personne ne souhaite autre chose.

     

     

    « Le mythe des androgynes » dans Le Banquet de Platon.

     


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  • Les Amazones

     Les Amazones  

    Dans la mythologie grecque, les Amazones sont un peuple de femmes guerrières résidant sur les rives de la mer Noire alors que d'autres historiographes les placent en Asie Mineure ou en Lybie. Les Amazones possèderaient une origine historique : elles correspondraient aux femmes guerrières des peuples scythes et sarmates.

    Hérodote croit à tort que le nom amazone signifie « privée de mamelle », les Grecs pensant que c'est dans le but de tirer plus facilement à l’arc. En langue caucasienne, ce nom signifierait par contre « ceux qui ne mangent pas de pain » (ce qui reporte aux sociétés nomades et donc non agricoles) ou « ceux qui vivent ensemble » ou pourrait faire allusion à une éventuelle « ceinture magique » portée par les Amazones.

    De nos jours, une amazone désigne une femme qui monte à cheval avec les deux jambes du même côté. Cela montre à quel point le mythe des amazones a franchi les siècles. 

    Les attributs des Amazones sont le péltê, un bouclier léger en forme de demi-lune, la lance, l’arc et les flèches propres aux cavaliers des steppes, le cheval et la hache ságaris d'abord, puis double hache à partir de l'époque hellénistique,. Le signal avant la bataille est donné par le sistre (sorte de grelot) généralement de bronze.

    Selon la légende, les Amazones habitent les rives du fleuve Thermodon, en Cappadoce dans l'actuelle Turquie, elles coupent leur sein droit pour faciliter le tir à l'arc. Pour assurer la perpétuation de leur civilisation, elles s'unissent une fois par an avec les hommes des peuplades voisines dont elles choisissent les plus beaux.
    Les Amazones voient leur continuité au féminin ; la légende dit qu’elles tuent les enfants mâles - garçons - et n’élèvent que les enfants femelles - filles . Il est plus probable qu'après le sevrage, les garçons soient confiés aux hommes avec lesquels elles ont enfanté.

    Alexandre et les Amazones
    Une tradition située à la frontière de l’histoire et du mythe attribue à Alexandre le Grand une rencontre avec la reine des Amazones, Thalestris (ou Miryna). Cette tradition issue de la Vulgate d'Alexandre provient de Clitarque et d’Onésicrite, contemporains des conquêtes de l’Asie dont les récits délivrent une part de fables et de merveilleux. Un historien de la conquête, non identifié (peut-être Onésicrite), juge qu’Alexandre se doit de rencontrer les Amazones car Héraclès et Achille, son ancêtre mythique, les ont combattues.  Diodore écrit que la reine des Amazones désire un enfant d’Alexandre : « Par ses exploits, il était en effet le plus brave de tous les hommes tandis qu’elle l’emportait sur le reste des femmes par sa force et sa bravoure. Celui qui naîtrait de parents excellents surpasserait donc le reste de l’humanité ». Quinte-Curce ajoute que « treize jours furent consacrés à satisfaire la passion de la reine ». 

    Le cheval est inséparable des populations des steppes, ce qui est le cas des Scythes et des Sauromates (proto-Sarmates) renommés dans l’Antiquité comme éleveurs de chevaux et excellents archers. On peut supposer à la suite d'Hérodote que les Amazones sont les épouses des Scythes et des Sauromates qui, fait inconcevable pour un Grec, ont le droit de chevaucher et de guerroyer. De là est né le mythe de farouches guerrières, élevées comme telles. Il a cependant historiquement existé des guerrières, notamment des femmes grecques sollicitées lorsque la patrie est en danger.

     
    Des fouilles archéologiques récentes, conduites par Jeannine Davis-Kimball à la frontière entre la Russie et le Kazakhstan, ont permis de mettre au jour des tombes de femmes guerrières, enterrées avec leurs armes entre 600 et 200 av. J.-C., probablement cavalières comme le révèle l'analyse ostéologique. L'une des tombes était richement garnie de nombreux objets et bijoux féminins et également de 100 pointes de flèches. Une enquête approfondie menée dans la même région a démontré l'existence d'une tradition vivace de la femme archer et cavalière émérite, leur arc étant de forme très caractéristique exactement identique à celui qui est représenté sur les céramiques antiques. Des relations génétiques ont également été prouvées entre les restes humains trouvés dans les tombes et certaines familles Mongoles dont des filles naissent parfois blondes, caractéristique particulière des Amazones, ce qui est un fait absolument unique dans ces ethnies à la chevelure uniformément noire et qui tend à prouver un mélange entre des tribus mongoles et les restes de l'ethnie des Amazones dont l'origine exacte reste encore un mystère.

    Les AmazonesLa plupart des héros grecs ont eu maille à partir avec les Amazones. Bellérophon les combattit sur ordre d’Iobatès, Héraclès alla s’emparer de la ceinture de leur reine Hippolytè et Thésée qui avait accompagné Héraclès et enlevé une Amazone du nom d’Antiope, dû les combattre à Athènes même ou elles campèrent sur l’Aréopage.
     Les Amazones avaient aussi envoyé un détachement aider Priam lors de la guerre de Troie pour le remercier d’avoir purifié leur reine Penthésilée qui avait accidentellement tué sa sœur Hippolyté. Achille blessa mortellement Penthésilée mais son dernier regard le rendit amoureux pour toujours. 1000 ans après, les grecs célébraient encore leur victoire sur les amazones : «la rive est aux deux bords de guerrières jonchée» Quand Achilles abat leur reine Penthélisée, ses hoplites lui crient : «apprends-lui donc à se comporter comme une femme !»

     La ceinture d’Hippolyté, reine des amazones ;
     Admétè rêvait de recevoir un cadeau extraordinaire. Son père eut l’idée d’envoyer Héraclès auprès d’Hippolyte, la reine des amazones, et de lui prendre sa ceinture. Accompagné de Thésée et de Télamon, Héraclès se rendit sur le territoire des farouches guerrières. La reine ne fut pas insensible à la virilité du héros et accepta de lui donner la ceinture sans livrer bataille. Cette ceinture lui avait été offerte par Arès. Mais, cette histoire n’était pas du goût d’Héra, épouse de Zeus. La déesse prit donc la forme d’une amazone et incita les guerrières à se révolter contre Héraclès. Ce dernier pensa que Hippolyte l’avait trahi et la tua ainsi que de nombreuses autres amazones.Peu après cette malheureuse aventure, Thésée se rendit chez les amazones pour enlever leur nouvelle souveraine, Antiope, qu’il trouvait à son goût. En représailles, les Amazones quittèrent leur territoire et envahirent l’Attique. Elles furent repoussées par l’armée de Thésée. De l’union de Thésée et d’Antiope naît Hippolyte qui deviendra le héros de la pièce de théâtre de Racine, Phèdre.

    Ce mythe misogyne (les Amazones sont de simples femmes domestiquées par Thésée qui rétablit la juste frontière des sexes, ces dernières étant renvoyées dans leur rôle domestique) qui s'est fixé à Athènes au Ve siècle av. J.-C. ne doit pas faire oublier qu'il existe d'autres versions de ce mythe des Amazones : figures héroïques positives dans l’Iliade (où elles sont mentionnées sous le terme d’Antianeirai), fondatrices ou protectrices de cités dans lesquelles on leur rend des cultes funéraires. 

    Le souvenir d’une ère révolue

    Il est probable que le mythe des amazones se fonde sur une certaine réalité. Pour les Grecs dont la société était dominée par les hommes, nul doute que les amazones représentaient un fantasme. Cette férocité à l’égard des femmes, serait-elle causée par une terreur enracinée dans le souvenir d’un ancien règne matriarcal? Les amazones portaient un bouclier en forme de demi-lune (pelta), symbole de leur féminité. Elles furent probablement une société matriarcale, ce dont les Grecs avaient horreur, raison pour laquelle ils les diabolisaient tant.

     Une autre hypothèse stipule que les amazones seraient issues d’une rébellion des femmes au seins de sociétés patriarcales. Asservies, opprimées, ces femmes esclaves auraient levé une insurrection qui les aurait mené à une sanglante victoire sur les hommes. De cet avilissement serait née une haine farouche à l’égard des hommes.  D’où aussi leur vénération d’Artémis, déesse toujours vierge.

      

     Sources: Wikipédia et http://matricien.org/geo-hist-matriarcat/asie/amazone/

     

     


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  • Le Lethé, les fleuves des Enfers

    Le Léthé

    Dans la mythologie grecque, les Enfers (au pluriel) désignent le royaume des morts. C’est un lieu souterrain où règne le dieu Hadès, raison pour laquelle on parle souvent de royaume d’Hadès, ou de l’Hadès tout court.

    Le royaume d’Hadès est l’endroit où toutes les âmes vont pour être jugées après la mort. Les Enfers sont gardés par un chien à trois têtes : Cerbère.

    Le Lethé est dans la mythologie grecque, le fleuve de l'oubli parmi les 5 fleuves coulant dans les enfers:

    Le Styx: Le fleuve le plus connu des Enfers qui donne l’invulnérabilité, là où Achille, héros de la guerre de Troie, fut plongé par sa mère Thétis. Le Styx est aussi le fleuve de la haine mortelle.

    L'Achéron: On devait le traverser, sur la barque de Charon, afin d’accéder aux Enfers. Charon, le passeur, le fait traverser dans sa barque, moyennant une obole symbolique (cela explique la coutume mortuaire qui voulait que l’on glisse une pièce dans la bouche des morts). L’Achéron, profond et noir fleuve de la douleur, dont les eaux coulent en partie à la surface, empoisonne les mortels qui voudraient boire son eau.

    Le Cocyte: Le Cocyte est un affluent de l’Achéron. C’est sur ses rives que doivent attendre les âmes privées de sépulture avant de comparaître devant les juges qui statueront sur leur sort définitif. C’est un fleuve impétueux qui entoure le Tartare de ses eaux, et on dit que son cours est formé par les abondantes larmes versées par les âmes mauvaises en repentir.

    Le Phlégéthon: Le Phlégéthon, tout comme le Cocyte, est un des affluents de l’Achéron. Ce fleuve auquel on attribue les qualités les plus nuisibles est constitué de flammes et entoure la Prison des Mauvais. Il est assez long et coule dans le sens inverse à celui du Cocyte.

    Le Léthé

    Le Léthé est aussi appelé « Fleuve de l’Oubli ».De là viendrait le fait que nous avons tout oublié de nos vies antérieures, l’oubli nous étant indispensable.

    Après un grand nombre de siècles passés dans les Enfers (Hadès), les âmes des justes et celles des méchants qui avaient expié leurs fautes aspiraient à une vie nouvelle, et obtenaient la faveur de revenir sur la terre habiter un corps et s'associer à sa destinée. Mais avant de sortir des demeures infernales, elles devaient perdre le souvenir de leur vie antérieure, et à cet effet boire les eaux du Léthé, qui provoquaient l'amnésie.
    Les morts soucieux d'oublier leur vie terrestre, s'y abreuvaient, tandis que (Selon Platon) les âmes en passe de renaître s'y immergeaient pour effacer ce qui avait été vu dans le monde souterrain.
    Là, les âmes pures, subtiles et légères, buvaient avec avidité ces eaux dont la propriété était d'effacer de la mémoire toute trace du passé, ou de n'y laisser du moins que de vagues et obscures réminiscences. Devenues aptes a rentrer dans la vie et a en supporter les épreuves, elles étaient appelées par les dieux à leur nouvelle incarnation.
    Vierges de toute mémoire, ces âmes pouvaient alors renaître.......

    Le Léthé coulait avec lenteur et silence : c'était, disent les poètes, le fleuve d'huile dont le cours paisible ne faisait entendre aucun murmure. Il séparait les Enfers de ce monde extérieur du côté de la Vie, de même que le Styx et l'Achéron les en séparaient du côté de la Mort. La porte du Tartare qui ouvrait sur ce fleuve était opposée à celle qui donnait sur le Cocyte.

    Il est ordinairement représenté sous la figure d'un vieillard qui d'une main tient une urne, et de l'autre la coupe de l'Oubli.

    J’ai trop vu, trop senti, trop aimé dans ma vie ;
    Je viens chercher vivant le calme du Léthé. — (Alphonse de Lamartine, Le Vallon, dans Méditations poétiques, 1820)

    Il n’a su réchauffer ce cadavre hébété
    Où coule au lieu de sang l’eau verte du Léthé. — (Charles Baudelaire, Spleen, dans Les Fleurs du mal, 1868)

    Léthé
    Dans la mythologie grecque, Léthé fille d’Éris (la Discorde), est la personnification de l'Oubli. Elle est souvent confondue avec le fleuve Léthé.

    Source Wikipédia

     


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  • LE MINOTAURE, THESEE ET ARIANE

    Le Minotaure, qui s'appelait Astérios, était un homme à tête de taureau que Pasiphaé, épouse de Minos le roi de Crète, avait engendré du taureau blanc de Crète.

    LEGENDE
    Cet être mi homme mi taureau est n'est d'une étrange alliance. En effet le roi Minos roi de Crête reçu le plus beau et le plus gras de tous les taureaux qui aient foulé le sol de leurs sabots; ce  magnifique taureau blanc ne devait-il pas être donné en offrande à Poséidon? Mais le roi Minos décida de le garder pour lui tout seul et de donner en offrande le plus maigre de tous ses taureaux.
    Poséidon fou de rage inspira une passion coupable et contre nature à la femme de Minos, Pasiphaé. se déguisa en vache et se fit féconder par le taureau, de cette union est née le minotaure.

    Minos avait tellement honte de ce monstre qu'il demanda à son meilleur architecte Dédale de construire un labyrinthe où il mettrait le minotaure

    De plus le Minotaure se nourrissait de chair humaine.
    Après l’assassinat de son fils Androgée, Minos, qui avait remporté la victoire sur les Athéniens demanda un tribut de guerre qui consistait à livrer toutes les fins de Grande Année (tous les neuf ans) ou tous les ans selon les auteurs, sept jeunes hommes et sept jeunes filles destinés à servir de pâture au monstre ou à mourir de faim et de soif dans le dédale des couloirs. Peu après l'arrivée à Athènes de Thésée, le tribut vint à échéance pour la troisième fois et Thésée s'offrit volontairement comme l'une des victimes en dépit de la pressante insistance d'Egée, son père, pour le dissuader. Celui-ci lui fit promettre de hisser les voiles blanches à son retour afin de lui prouver qu'il était vivant.

    Après quelques péripéties lors de la traversée, Thésée débarqua en Crète et sut s'attirer l'amour d'Ariane, la fille de Minos et de Pasiphaé. Contre la promesse d'un mariage, Ariane trahit son pays et son demi-frère. Après avoir pris des informations auprès de Dédale, elle fournit à Thésée une pelote de fil qu'il devrait dévider en entrant dans le labyrinthe et rembobiner après avoir tué le monstre.
     
    .Une fois le combat terminé, le jeune homme reprit la pelote à l'endroit même où il l'avait laissée. Il n'avait qu'à suivre le fil pour revenir sur ses pas et s'échapper du labyrinthe. Suivi des treize autres Athéniens, il alla rejoindre la princesse qui l'avait tant aidé, et tous se précipitèrent à bord du bateau qui s'éloigna aussitôt de la Crète.
    Thésée et ses compagnons firent escale sur l'île de Naxos. Ariane, épuisée par ses aventures et le voyage en mer, songeait à sa famille, à ses amis, à sa patrie, à tout ce qu'elle avait abandonné pour sauver et suivre Thésée. Elle ne tarda pas à s'endormir…

    Thésée profita de son sommeil pour délaisser la princesse, et, sans elle, il quitta Naxos et fit route vers Athènes. Mais, dans sa joie et sa précipitation, il oublia de hisser les voiles blanches comme il l'avait promis à son père. Celui-ci guettait chaque jour le retour de son fils. Aussi, fut-il submergé par la douleur lorsqu'il vit approcher le navire aux voiles sombres. Pour lui, c'était le signe de la mort de son enfant. Du haut du rocher où il se trouvait, il se jeta dans la mer, celle qui, depuis, porte son nom. En apprenant la mort de son père, Thésée se souvint de sa promesse et regretta vivement son empressement. Sa tristesse fut immense… Par la suite, il devint roi d'Athènes, un titre qu'il avait bien mérité en raison de son courage et des épreuves qu'il avait traversées.
    Mais sans doute pas  par sa trahison envers la pauvre Ariane.

     

     

    Source: Mythologica.fr et http://www.iletaitunehistoire.com/genres/contes-legendes/lire/le-minotaure-biblidcon_061

     


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