• Guenièvre

    Guenièvre

    La reine Guenièvre est un personnage de la légende arthurienne, femme du roi Arthur. Sa relation adultère avec Lancelot est un thème récurrent du cycle. Elle est donc indissociable de l’un comme de l’autre.

    Fille du roi de Carmélide, Léodagan, Guenièvre dont le nom en gallois, Gwenhwyfar, signifie "esprit blanc ou fée blanche " ce qui la relie à la féérie celte, fut l'épouse du roi Arthur.
    Figure archétypale de la dame courtoise, fée, déesse, Guenièvre est un personnage aux multiples facettes qui illustre le foisonnement de l’imagination médiévale. Femme idéalisée ou cristallisation fantasmatique des désirs de l’homme, elle est la projection du désir charnel et des aspirations spirituelles.

     Dans le cycle arthurien, développé sur quelques siècles par de nombreux auteurs, elle apparait tantôt comme un personnage entièrement négatif, faible ou opportuniste, tantôt comme une dame noble remplie de qualités mais victime de la fatalité. Les intrigues auxquelles elle est mêlée varient dans le détail au fil du cycle.

    Elle est la fille du roi Léodagan, qui a servi Uther Pendragon et est parmi les premiers à reconnaître Arthur. Lorsque ce dernier accourt à son aide, il rencontre Guenièvre.
    Ils s’éprennent l’un de l’autre et convolent, mais à l’arrivée de Lancelot du Lac à la cour, c’est le coup de foudre immédiat

    Noble chevalier, Lancelot mettra longtemps à admettre ses sentiments pour la Reine Guenièvre, mariée au Roi Arthur qui est son ami: tous ses exploits ont été suscité par cet amour secret.

    Au fil des tournois et des combats, sa réputation ne cesse de grandir, tout comme son amour pour Guenièvre.
    C'est alors que Méléagant enlève Guenièvre et l'entraîne dans son royaume de Gorre, d'où nul ne revient. Lancelot se lance à nouveau dans l'aventure et, assisté de Gauvain, parvient à libérer la reine. Il réussi à franchir le terrible Pont de l'Épée, une immense épée tranchante comme un rasoir posée entre deux rives.
    Lancelot et Méléagant s'affrontent. Lancelot a rapidement le dessus, et peut ainsi repartir pour Camelot avec sa dame.

    Après avoir résisté, les deux jeunes gens deviennent amants et sont surpris dans une situation compromettante. Un soir, alors qu'il avait rejoint Guenièvre dans sa chambre, il est surpris par Arthur. Le scandale de sa liaison avec Guenièvre finit par éclater au grand jour. Arthur, qui jusque là pouvait admettre cet état de fait, est maintenant contraint à réagir ; les clans s'opposent, l'équilibre de la Table Ronde est rompu. La société arthurienne est amenée à la ruine.
    Lancelot réussit à s'enfuir, mais doit abandonner sa maitresse. Selon les lois du royaume, celle-ci a trahi son mari et doit donc mourir.
    Arthur s’y résout à contrecœur. Lancelot est banni et Guenièvre promise au bûcher.

     Lancelot ayant promis de sauver la reine avec l’aide de sa parentèle, Arthur fait protéger le site de l’exécution par les autres chevaliers. Lancelot a le dessus, Gaheris et Gareth, frères de Gauvain, sont tués au combat mais Guenièvre est sauve.
    Gauvain pousse Arthur à poursuivre Lancelot en Gaule où il s’est réfugié.
    Lancelot rejoint sa terre d'origine, la Gaule, et y subit l'assaut des armées du roi Arthur.
    En prévision de sa campagne française, Arthur laisse Guenièvre, semble-t-il amnistiée, à la garde de Mordred. À peine le roi parti, Mordred révèle ses intentions de s’emparer du trône et d’épouser Guenièvre. Ayant appris les nouvelles, Arthur retourne en Bretagne, confronte Mordred à Camlann et le tue, mais lui même est mortellement blessé.

    Lancelot retraverse la Manche pour venger le roi.
    Mais le royaume est anéanti, et Guenièvre, retirée dans un monastère.
    Les jeunes amants ne se reverront qu'une seule fois avant de se séparer définitivement.
    Guenièvre décide de se retirer dans les ordres. Quant à Lancelot, il abandonne la vie de guerrier et se fait ermite.
    Cet amour blessa un grand roi, brisa une belle amitié et rompit à jamais le cercle des chevaliers de la table ronde.

    GuenièvreLes enlèvements de Guenièvre
    Le thème de l’appropriation de Guenièvre, par enlèvement ou séduction, apparaît déjà dans les sources galloises.
    En tout état de cause, Guenièvre est souvent enlevée ou séduite. Outre les interprétations psychologiques, morales ou courtoises de son infidélité, des spécialistes ont proposé qu’elle ferait originellement partie des reines symboles de souveraineté : les enlever revient à s’emparer du royaume de leur mari.

    Guenièvre est quelquefois décrite comme dévote dans la nouvelle religion du Christ, et donc en conflit avec les  prêtresses d’Avalon qui protègent Arthur. Ce conflit de religion pourrait avoir un grand rôle dans la déchéance d’Arthur  et la dégradation du royaume de Camelot. Ce sera la fin du monde magique.

    La romance entre Lancelot et la reine Guenièvre devint la cause principale de la chute du monde arthurien.

     


    Sources: Wikipédia et mythologica.fr
    http://www.mythofrancaise.asso.fr/mythes/figures/LANrecit.htm
    http://www.auray.org/legendes/legende-arthur.html

     

     

     


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  • Orphée et Eurydice

    Orphée ramenant Eurydice des enfers
    Camille Corot, 1861- Huston, Musée des beaux-arts

     

    Orphée et Eurydice


    Orphée était le fils d'Oeagre, roi de Thrace, et de Calliope, la Muse de l’éloquence et de la poésie épique.
     
    Orphée fut le poète et le citharède le plus célèbre qui n'ait jamais vécu dans l'Antiquité; il fut le fondateur de l'orphisme.
    Dès son enfance, en digne fils de sa mère, il montra de si grandes dispositions pour la poésie et la musique qu' Apollon lui fit don d'une lyre à sept cordes qu'avait conçue Hermès dans son jeune âge. Les Muses lui apprirent à en jouer et en leur honneur il rajouta deux cordes à sa lyre, pour rendre hommage aux muses au nombre de 9 dont faisait partie sa mère. Il passe pour être l'inventeur de la cithare.

    Par sa musique, non seulement il attendrissait les bêtes féroces mais il charmait aussi les arbres et les rochers au point qu'ils se déplaçaient pour le suivre et l'écouter.
    Bien sûr, aucune jeune fille ne pouvait résister aux notes tendres et apaisantes que faisait naître Orphée, mais aucune ne trouvait grâce à ses yeux, jusqu'au jour où il rencontra l'envoûtante Eurydice.
    Leur amour était si profond et si pur qu'ils décidèrent très rapidement de se marier.
    On sait peu de chose sur Eurydice hormis qu’elle est une dryade, c’est-à-dire une nymphe très timide sortant des arbres. Elle est belle telle la musique d’Orphée selon le mythe.

    Mais Jason, sur le conseil de Chiron, demanda à Orphée de se joindre aux Argonautes. Il s'embarqua sur l'Argo pour la Colchide et sa musique et ses chants les aidèrent à vaincre de nombreuses difficultés qui se présentèrent au cours de leur expédition.

    A son retour, il épousa la très belle dryade Eurydice et il s'installa en Thrace pour régner sur le peuple des sauvages Cicones. Le couple vécut très heureux et selon Diodore de Sicile, il eut un enfant appelé Musée qui devint le premier prêtre de Déméter à Eleusis.

    Mais ce bonheur idyllique et cet amour parfait allait être troublé par un drame atroce.
    Un jour, près de Tempé, dans la vallée du fleuve Pénée, Eurydice refusa les avances d’un dieu champêtre nommé Aristée qui se mit à la pourchasser, ou bien selon une autre version dansait-elle simplement avec des Nymphes, toujours est-il qu'elle posa malencontreusement son pied nu sur un serpent venimeux caché dans l'herbe drue qui la mordit à la cheville. Terrassée par le poison foudroyant la malheureuse Eurydice s'écroula sur l'herbe tendre.
    En vain Orphée employa le suc bienfaisant des plantes pour détruire l'effet du poison mais rien n'y fit et Eurydice mourut.

    Alors Orphée, inconsolable, vit que tout était perdu il prit la décision d'aller chercher Eurydice dans le royaume d'Hadès d‘où peu sont revenus vivants. Il se rendit à Ténare en Laconie où se situe l'entrée des Enfers et descendit courageusement au Tartare dans l'espoir de ramener son épouse. A son arrivée, utilisant sa lyre, non seulement il charma le passeur Charon, le chien Cerbère et les trois Juges des Morts par sa musique, mais il interrompit momentanément les supplices des damnés.
    Il entra sans peur et se présenta devant Hadès qui était accompagné de Perséphone son épouse.
    « Que viens-tu faire ici ? » demanda Hadès de sa voix forte. Alors, pour toute réponse, Orphée entonna un chant incroyablement triste. Les notes de sa lyre emplissaient toutes les salles du palais, d'abord douces et mélancoliques, puis fortes et vibrantes, semblables à la douleur du poète. L'ensemble, bien sûr, était si enchanteur que les divinités infernales s'apaisèrent…

    Hadès et Perséphone consentirent à laisser partir Eurydice. Mais ils y mirent une condition : Orphée ne devait pas se retourner jusqu'à ce qu'Eurydice soit revenue sous la lumière du soleil.
    Le jeune homme acquiesça avec joie et se mit en marche, suivi de sa jeune épouse.
    Eurydice suivit Orphée dans le sombre passage, guidée par la musique de sa lyre.
    Mais arrivé à la fin du voyage, alors qu’Orphée est sous la lumière du soleil, il se retourne avec hâte pour admirer sa bien aimée: celle-ci hélas n’avait pas encore franchi le seuil des Enfers. Il la vit à son grand malheur repartir pour toujours dans le royaume des morts.

     Orphée avait vu Eurydice pour la dernière fois ! Le pauvre garçon en fut désespéré. Il tenta à nouveau de convaincre Hadès de lui rendre son aimée. Mais il n'eut pas de seconde chance; le dieu resta insensible à ses supplications.
    Le poète se retira alors dans un lieu isolé où il chanta sa peine. Et nulle jeune fille ne put jamais le consoler.

    De nombreuses traditions circulent sur sa mort. La version la plus courante est que les Bacchantes ou Ménades éprouvèrent un vif dépit de le voir rester fidèle à Eurydice et le déchiquetèrent.
    Sa tête, jetée dans le fleuve Euros, vint se déposer sur les rivages de l'île de Lesbos, terre de la Poésie. Les Muses, éplorées, recueillirent les membres pour les enterrer au pied du mont Olympe, à Leibèthres, en Thessalie. On prétendait que sa tête continuait parfois à chanter dans son tombeau, symbole de la survie posthume du poète par son chant.

    D'après Ovide, Apollon affligé de la perte du Chantre, attacha au sol, par de tortueuses racines, toutes les Bacchantes présentes à la mort d'Orphée. Celles-ci ne purent plus bouger, et, attachées aux racines, elles ne pouvaient se débattre. Les racines commencèrent à grimper le long de leur corps, et le bois prit possession d'elles. Elles furent métamorphosées en arbres.

     

    Orphée et Eurydice

    Sur intervention d'Apollon et des Muses, la lyre figura comme constellation dans le ciel.

     

     

     

     

    http://www.iletaitunehistoire.com/genres/contes-legendes/lire/orphee-et-eurydice-biblidcon_076
     http://mythologica.fr/grec/orphee2.htm#sthash.cwzxdqyx.dpuf
    http://esoterophilie.com/lamour-jusquaux-enfers-le-mythe-dorphee-et-deurydice/

     

     


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  • Le Fairy Flag de Dunvegan
    (Le drapeau féérique de Dunvegan - Ecosse)
    Protecteur magique du Clan Mac Leod

     

    Le clan MacLeod est l’un des plus vieux et plus puissants clan d’Écosse. Depuis toujours, ils habitent dans le château de Dunvegan situé sur l’Ile de Skye, près du Lac Dunvegan.
    Ce château possède une relique d’origine féérique qui protégerait le clan depuis des centaines d’années: le fragment d’un lambeau de soie jaune connu sous le nom de « Fairy Flag of Dunvegan» (le Drapeau Féérique de Dunvegan).
    Il existe deux versions de cette légende, les voici :

    Première version :
    Le Fairy Flag aurait été donné au Clan MacLeod par la femme du quatrième chef du clan : Iain. Elle était la fille d’un Roi du pays des fées. Après leurs noces dans le pays au-delà du voile séparant les deux mondes, le couple retourna dans le royaume du roi Iain  pour veiller sur le clan. Cependant il était convenu qu’après sept années elle retournerait dans son propre monde. C’est la loi du monde des fées lorsqu’elles épousent un mortel.

    Le temps passa et la fin des sept années arriva. La femme de Iain, remplie de tristesse, dut se résoudre à faire ses adieux à son mari et au bébé qu’elle venait juste de mettre au monde. Alors qu’ils se trouvaient sur le pont féérique, elle fit promettre à son mari de ne jamais laisser l’enfant seul car la seule chose qu’elle ne pourrait pas supporter était de l’entendre pleurer, alors elle devrait revenir au mépris des lois de son peuple, et de ce fait ne pourrait jamais plus revoir son mari.
    La même nuit, afin de changer les idées du Roi, un grand festin fut organisé et, pris dans la fête, Iain oublia complètement la promesse qu’il avait faite à sa bien aimée. Malheureusement pour lui la nanny qui avait en charge de s’occuper de l’enfant quitta furtivement la nursery pour écouter les chants et la cornemuse qui s’échappaient du hall.

    Le pauvre bébé, livré à lui-même, se mit à pleurer et quand Iain aperçut la nanny dans le hall, il se souvint de son serment et courut à la nursery. Là, il vit sa femme qui était revenue dans le monde des mortels, alertée par les pleurs de son enfant; elle était en train de le bercer en lui chantant ce qui est maintenant connu comme étant la berceuse des Dunvegan. Mais au moment où il entra dans la pièce, elle disparut pour toujours, en laissant une couverture de soie dans le berceau du bébé, le Fairy Flag.

    On raconte que ce Fairy Flag est capable de protéger le clan des dangers, mais il ne peut être invoqué que trois fois, après quoi le morceau de tissu et celui qui le porte disparaitrait. Jusqu’à maintenant il n’a été utilisé que deux fois et, ce qui n’est pas surprenant, personne n’a encore osé de s’en servir une troisième fois car à chaque utilisation sa surface diminue et on craint sa disparition outre celle de son porteur.
    Dame Flora MacLeod avait vaillamment proposé de s’en servir depuis les falaises blanches de Douvres durant la 2ème Guerre Mondiale alors que l’invasion semblait imminente. Les pilotes du clan en garderaient aussi un morceau avec eux en guise de protection.

    Le Fairy Flag tel qu’il est actuellement.

    Deuxième version :
    Il y a très longtemps, le chef du clan MacLeod, un certain Malcolm, épousât une fée qui lui donna un fils. Mais après plusieurs années passées dans le royaume des mortels, elle commença à se languir de son royaume féérique. Comme Malcolm avait beaucoup d’amour pour sa femme et que ça le rendait triste de la voir mélancolique, ils traversèrent alors le Loch et marchèrent ensemble vers le passage pour rejoindre Annwm, la terre où les fées disent au revoir à  leurs enfants qui héritent des terres de Dunvegan avant de retourner dans le monde au-delà du voile. Malcolm retourna ensuite dans son château, le cœur empli de tristesse même si il savait qu’un festin l’attendait la nuit même car c’était l’anniversaire de son fils.
    Le festin fut grandiose avec de la viande de chevreuil, de canard et du bœuf. Le joueur de cornemuse de Clan MacCrimmon vint même pour jouer, tout le monde dansait et la bière coulait à flot. Pendant ce temps là, le fils de Malcolm dormait paisiblement sous l’œil attentif d’une nanny. Cependant quand cette dernière entendit que la fête battait son plein, elle jeta un œil pour vérifier que l’enfant dormait et alla rejoindre la fête. Alors qu’elle arrivait dans le hall pour rejoindre les réjouissances, Malcolm l’aperçut de loin et cru qu’elle avait abandonné son enfant. Le petit commença à pleurer mais il n’y avait personne avec lui. Sa maman entendit son chagrin depuis le monde des fées et prit la forme d’un esprit pour pouvoir le réconforter. Cependant comme elle ne pouvait pas le tenir dans ses bras en tant qu‘esprit, elle laissa une couverture de soie dans son berceau et le bébé se rendormit paisiblement.

    La nanny retourna dans la chambre et, soulagée de le voir sain et sauf, elle décida d’aller le rendre au chef de clan. Alors qu’elle marchait en direction du hall, elle entendit une douce musique qui l’a suivait et qui devint plus forte quand elle entra dans le hall. Les joueurs de cornemuse s’arrêtèrent de jouer pour l’écouter. Puis des voies féériques commencèrent à chanter en expliquant le cadeau qui avait été fait à l’enfant. Elles racontèrent que la couverture était magique et qu’elle avait le pouvoir de protéger le Clan MacLeod dans l’hypothèse où il serait en grand danger. Les membres du clan n’auraient qu’à la brandir tel un drapeau pour être sortis d’affaire. Seulement, la magie n’opérerait que trois fois; et dans l’hypothèse où un MacLeod s’en servirait pour des raisons légères, un drame s’abattrait sur le clan. Puis sur ces mots, la musique s’arrêta.
    Malcolm ordonna que la couverture soit placée dans une boite en fer dont seuls les chefs de clan successifs posséderaient la clef. Malcolm n’eut jamais besoin de s’en servir, ni son fils, une fois devenu grand.

    Les générations passèrent et aucune d’elles n’eut jamais besoin du Fairy Flag jusqu’au jour ou le Clan MacLeod fut attaqué par le Clan MacDonald. Les deux étaient de vieux ennemis. Ceux du Clan MacDonald étaient plus nombreux que leurs adversaires et à l’occasion d’une bataille à Trumpan, les MacLeod perdirent. C’est à ce moment que le chef de clan se souvint de la légende du « Fairy Flag » et décida alors de l’utiliser. Il brandit la couverture à la manière d’un drapeau et le secoua, puis dans les minutes qui suivirent le Clan MacDonald commença à perdre de l’énergie et de la force. Les MacLeod reprirent le dessus et gagnèrent la bataille.

    Plusieurs années plus tard, une épidémie toucha les troupeaux du clan et sans le bétail, il n’y aurait plus eu assez de nourriture pour tout le monde. Alors que tout semblait perdu, le chef de clan brandit la couverture et la secoua à travers les terres espérant que cela fonctionne. Peu de temps après, les vaches malades retrouvèrent la santé et la famine arrêta de se répandre dans le Clan MacLeod.
    De nombreuses années après cet épisode, en 1799, un homme employé par les MacLeod entendit parler du « Fairy Flag » et comme il n’y croyait pas, il décida de prouver que cette histoire n’existait pas. Il profita de l’absence du chef de clan pour s’emparer de la couverture. Évidemment, des désastres s’abattirent sur le Clan : dans un premier temps, un héritier de la famille fut tué dans une explosion à bord du HMS Charlotte. Puis dans un second temps les MacLeod durent vendre une partie de leur terrain aux Campell car leur finances étaient au plus bas. Nul ne sait ce qu’est devenu l’employé.

    Ce morceau de tissu reste un mystère: selon le point de vue d’un historien écossais, il aurait peut être été donné au clan MacLeod par Godred Crovan, le dernier Roi de l’Ile de Man. Donc ce morceau de tissu aurait plutôt des origines autres que féériques comme par exemple, un morceau de bannière de guerre.

    Mais qui sait?

     

    http://uklegacies.blogspot.fr/2010/08/chateau-dunvegan-ecosse.html
    http://messagesdelanature.ek.la/le-drapeau-feerique-de-dunvegan-p360760

     

     


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  • Inanna / Ishtar

    Inanna / Ishtar
    une seule et même déesse.


    Inanna, la déesse sumérienne
    Inanna ou Inana est une déesse originaire de Sumer en Mésopotamie, depuis le quatrième millénaire avant Jésus-Christ au moins, et fut appelée Ishtar par les Assyriens, les Babyloniens et les Akkadiens. Elle devint ensuite Astarté pour les Phéniciens, puis les Egyptiens qui l‘adopteront. Plus tard, elle fut assimilée à Aphrodite et à Vénus. Bien d’autres noms lui seront encore donnés par des peuples différents.

    Inanna est la déesse tutélaire d’Uruk, épouse du berger Dumuzi qui deviendra  par elle souverain de la cité. Au 3ème millénaire avant l'ère chrétienne se produit la fusion entre Inanna et Ishtar. En sumérien, Inanna signifierait la "maîtresse du ciel". Dans une autre explication étymologique, on a fait d'Inanna l' "essence divine présente dans les silos à grain". Le symbole de l'Inanna du pays de Sumer est une hampe de roseaux terminée par une boucle.
    Elle est aussi représentée par une étoile à huit branches, l'Étoile du soir et l'Étoile du matin, encore appelée l'Étoile du berger qui n'est autre que la planète Venus.

    Elle doit sa renommée à son activité culturelle et mythologique jamais égalée par une autre déesse du Moyen-Orient. À son apogée, elle était déesse de l’amour physique et de la guerre, régissait la vie et la mort.
    Inanna est considérée comme la fille du dieu ciel An ou Anu en Akkadien. Inanna ou « la bien-aimée d'Anu » est  la jumelle de Shamash le soleil. Mais on la dit aussi quelquefois fille de Nanna / Sin, le dieu Lune, ses origines sont  très mystérieuses.

    La déesse Inanna apparaît dans la majorité des tablettes sumériennes, on lui a dédié d’innombrables hommages dont la simple variété des noms montre l’ingéniosité dont ont fait preuve les sumériens pour honorer leur grande déesse: chants ‘ulila’ à Inana,  chants à la ‘Dame de tous les pouvoirs divins’,hymnes à la ‘Maîtresse au grand cœur’.

    Les textes sont étrangement muets sur la conception d’Inanna alors qu’ils sont presque exagérément précis sur la filiation entre An et ses fils Enki et Enlil.
    Donc, notre mystérieuse Inana émerge un beau jour du désert portant « la couronne du désert sur sa tête « ! La seule description que nous ayons de son arrivée se trouve sur des tablettes endommagées qui disent : «Elle [...] du désert » qui débute la série de textes qui décrivent ses relations affectueuses et conflictuelles avec le dieu Enki.
    Inanna va s’évertuer à séduire le dieu Enki afin qu’il lui donne, ou selon certaines versions lui restitue ses pouvoirs. En effet, dans la religion de la Déesse-Mère, ces pouvoirs lui sont naturellement conférés.

    Elle dépasse son père et devient la déesse importante d'Uruk. Le sanctuaire d’Inanna à Uruk s’appelle l’Eanna. Elle se présente comme une femme fatale et on lui prête plusieurs aventures amoureuses. Son physique était celui de la femme par excellence. Elle était représentée jeune, belle et sensuelle. Cependant, son caractère était loin d’être charmant. En effet, elle était perfide, colérique et capricieuse, comme en témoignent ses actions dans les récits mythologiques.
    Elle voulut faire de Gilgamesh son amant mais celui-ci refusa assez vertement. Furieuse, elle demanda à son père Anu d'envoyer le taureau céleste pour tuer Gilgamesh et son ami Enkidu. Mais ils réussirent à tuer le taureau céleste et jetèrent la dépouille à ses pieds. Alors elle se vengea en faisant mourir Enkidu.

    Lorsqu’on consulte les textes akkadiens, Ishtar, la déesse qui succède à Inana, a perdu cet aspect terrifiant qui est devenu l’apanage des dieux ou des rois, bien qu’elle soit toujours déesse de la guerre ainsi que de l’amour et de la fertilité.

    Inanna / Ishtar a souvent un aspect hermaphrodite, peut-être volontaire afin de montrer qu’elle est l’égale des hommes en tout.
    "Femme, elle était aussi mâle et elle est occasionnellement représentée avec une barbe. En assumant un caractère androgyne, elle était comme la planète Vénus, qui était féminine en tant qu'Étoile du soir mais mâle, en tant qu'Étoile du matin, et elle possédait le pouvoir de changer les femmes en hommes et les hommes en femmes." "Elle est souvent représentée debout sur un lion ou une panthère et est dénommée "la lionne" ou "la vache sauvage qui donne un coup de corne à l'ennemi".

    EnmerkarInanna / Ishtar
    Enmerkar fut l’époux d’Inanna et un roi mythique d’Uruk, selon les textes mythologiques sumériens. Il aurait régné 420 ans! Une épopée lui fut consacrée, dans laquelle il affronte le seigneur d’Aratta, dans l’Est de l’Iran.
    Dumuzi
    Les mythes font d'un berger, Dumuzi, le mari d'Inanna "par un très ancien rite de mariage sacré (hiérogamie)." Un berger, qu'elle rendra roi, tout en faisant figure de remplaçant. Cet aspect du mythe sert de justification (s'il en est besoin...) à l'hiérogamie.
    Chez les peuples sémites, et en particulier chez les Akkadiens, l’époux d’Ishtar se nommait Tammuz et fut associé à la constellation d’Orion. Son nom fut utilisé pour désigner un mois d’été. Aujourd’hui encore, Tammuz est le nom d’un mois en arabe.

     Mariage sacré.
    Chaque année au nouvel an, le souverain était tenu « d’épouser » l’une des prêtresses d’Inanna, afin d’assurer la fertilité des terres et la fécondité des femelles. Ce fut sûrement tout d’abord un rite propre à Uruk, qui s’est ensuite généralisé vers la fin du IIIe millénaire.
    Le roi remplace le dieu Dumuzi du mythe, et l’union avec la prêtresse (hiérodule), représentante de la déesse, a lieu dans l’Eanna. Les festivités étaient très joyeuses et se déroulaient dans l’allégresse.

    Ce mythe sumérien est le plus fameux récit mettant en scène Inanna:
    Inanna, déjà déesse et reine du Ciel, a décidé de se rendre maîtresse des Enfers, où réside sa sœur et ennemie jurée Ereshkigal. Elle décide pour cela de s'y rendre, mais prend quelques précautions avant. Elle avertit son conseiller Ninshubur de ses intentions, et lui dit que si elle n'est pas de retour après trois jours et trois nuits, il doit aller prévenir Enlil, puis, si ce dernier n'accorde aucune aide, Nanna, et, enfin, en dernier recours, Enki.
    Une fois cela fait, elle se rend aux Enfers. Elle invente un prétexte pour pouvoir rencontrer sa sœur. Mais celle-ci, avertie par son portier, pressent le danger. Aussi, elle feint d'accepter et fait pénétrer Inanna dans son royaume, en lui faisant passer sept portes. À chacune d'elles, on lui enlève un bijou ou un vêtement, de sorte qu'elle se présente nue devant Ereshkigal. Celle-ci appelle alors les Anunnaki, les Sept Juges des Enfers, qui lui jettent le « regard de mort », qui tue Inanna. Puis elle fait pendre le cadavre de cette dernière à un clou.

    La disparition d'Inanna provoque un arrêt de la fécondité sur terre.
    Ne la voyant pas revenir, Ninshubur se rend chez Enlil à Nippur. Mais ce dernier refuse d'aider Inanna, obligeant le vizir de celle-ci à se rendre à Ur, chez Nanna, qui a la même attitude. Ninshubur se rend donc comme dit à Eridu, chez Enki, qui lui accorde son aide pour sa sœur.
    Le monde supérieur (le monde des vivants), en son absence, perd sa force fertile ; donc l'intervention du seigneur des dieux (Enki) est indispensable pour lui rendre la vie et l'extraire du monde des morts.
    Il confectionne deux êtres asexués, le kurgarru, auquel il confie la « nourriture de vie », et le kalaturru, auquel il confie le « breuvage de vie ». Il les envoie aux Enfers, où ils se disent chargé de ramener le corps d'Inanna au Ciel. Ereshkigal accepte, et ces derniers ramènent la déesse à la vie avec la nourriture et la boisson confiées par Enki. Mais, si cette dernière veut sortir des Enfers, elle doit trouver quelqu'un pour la remplacer.
    Inanna remonte donc sur Terre, accompagnée de démons envoyés par les dieux des Enfers pour la surveiller et pour trouver une victime de substitution. Elle se rend d'abord à Umma et à Bad-Tibira, dont les divinités tutélaires se prosternent devant elle, échappant ainsi à la mort. Elle visite ensuite Kullab, où réside son époux Dumuzi, qui lui l'accueille sur son trône, dans ses plus beaux vêtements. Inanna, furieuse de le voir aussi peu respectueux, dit aux démons de s'emparer de lui, et de l'emmener aux Enfers à sa place. Il est donc envoyé au pays sans-retour. Explication bien « humaine » qui cache un mystère de la mort rituelle du roi pour assurer la fertilité universelle.

    Regrettant plus tard la perte de son époux Tammuz, puis devant ses pleurs et les suppliques de Geshtinanna (la sœur de Tammuz), elle réclame sa libération.
    Ereshkigal ne cède qu'à la condition qu'il passe une moitié de l'année sur Terre auprès de son amante, afin de redonner à la vie sa puissance fertile, Geshtinanna le remplaçant aux Enfers, avant de retourner dans l'Autre Monde le reste de l'année.

    Ce mythe permettait d'expliquer aux humains la succession des saisons et les différentes modifications de la nature au cours du déroulement d'une année: à l'automne et à l'hiver, Tammuz est absent parmi les vivants, et à son retour (le printemps et l'été) la vie réapparaît sur terre.
    (Tout comme Perséphone en Grèce)

     

     

    Sources;  Wikipédia et http://suite101.fr/article/inanna-la-deesse-sumerienne-a23489
    http://hridayartha.blogspot.fr/2013/08/ishtar-la-deesse-assistante-de-dieux.html
    http://lecercledescercles.wordpress.com/2012/07/10/textes-sumeriens-relatifs-a-inana/

     

     


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  • Pour déroger à mes habitudes, une fois n'est pas coutume, j'ai envie de poster un poème que j'affectionne particulièrement:

    Pour faire le portrait d'un oiseau


    Peindre d'abord une cage
    avec une porte ouverte
    peindre ensuite
    quelque chose de joli
    quelque chose de simple
    quelque chose de beau
    quelque chose d'utile
    pour l'oiseau
    placer ensuite la toile contre un arbre
    dans un jardin
    dans un bois
    ou dans une forêt
    se cacher derrière l'arbre
    sans rien dire
    sans bouger ...
    Parfois l'oiseau arrive vite
    mais il peut aussi bien mettre de longues années
    avant de se décider
    Ne pas se décourager
    attendre
    attendre s'il le faut pendant des années
    la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
    n'ayant aucun rapport
    avec la réussite du tableau
    Quand l'oiseau arrive
    s'il arrive
    observer le plus profond silence
    attendre que l'oiseau entre dans la cage
    et quand il est entré
    fermer doucement la porte avec le pinceau
    puis
    effacer un à un tous les barreaux
    en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau
    Faire ensuite le portrait de l'arbre
    en choisissant la plus belle de ses branches
    pour l'oiseau
    peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
    la poussière du soleil
    et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
    et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
    Si l'oiseau ne chante pas
    c'est mauvais signe
    signe que le tableau est mauvais
    mais s'il chante c'est bon signe
    signe que vous pouvez signer
    Alors vous arrachez tout doucement
    une des plumes de l'oiseau
    et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.

    Jacques Prévert

     


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