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    A la demande de Kattelm,

    je ne fais que vous communiquer ici mes réflexions personnelles et par conséquent je réclame votre indulgence, et que les dieux (et les déesses) me pardonnent.

    J’ai également copié quelques textes sur divers sites qui sont cités dans mes sources, leurs connaissances étant bien supérieures aux miennes.

    Désolée pour la longueur du texte, je sais qu’il ne sera lu que par ceux qui sont intéressés.

    La Déesse Mère, l’origine des déesses.

    Aux origines de l’histoire de l’humanité, un culte était rendu dans toutes les civilisations préhistoriques à une Grande Déesse ou Déesse Mère, « mère universelle ».

    Ce culte, dans lequel la figure de la femme tenait la première place et revêtait une dimension sacrée, consistait essentiellement en une vénération de la Terre, de la fertilité et de la fécondité. La Déesse Mère était la divinité suprême d’une religion naturaliste, commune à toute l’humanité. Elle était la mère de toute créature vivante, elle nourrissait, protégeait et guérissait tous les maux.

    Les fouilles archéologiques ont révélé que dès le paléolithique, on voit apparaître des représentations stylisées, sous la forme de statuettes d’argile ou d’ivoire, de gravures dans la pierre ou les bois de cerfs, de figures féminines aux caractères sexuels hypertrophiés appelées Vénus paléolithiques, et ce dans un large nombre de cultures, (Vénus de Willendorf, de Laussel et autres).

     


    Les premiers hommes regardaient comme magique le pouvoir de procréation de la femme auquel ils se sentaient étrangers, elle était ainsi la manifestation de la Déesse, l’instrument de son pouvoir créateur dans le monde, symbole de l’abondance de la nourriture, du rythme des saisons allié au cycle de la lune qui rythmait leurs vies.

    La femme, et elle seule, pouvait créer la vie, et c’est sans doute ainsi que dans la conscience des enfants de la Terre la forme féminine fut parée du sens du sacré, car Nature et Femme appartenaient au même monde magique des forces de Vie, un monde qui échappait à la compréhension de l’homme mâle.

    Elle seule pouvait communiquer avec l’invisible, le sacré. Aussi la femme antique était elle chamane, guérisseuse et prêtresse.

     Le Féminin guérisseur, la femme chamane
    La Femme est Sorcière et Fée à la fois. Depuis la nuit des temps, elle contient, porte, berce, caresse, enveloppe, touche et guérit, utilisant la connaissance de la magie, celle de l’âme et de l’esprit.
    Elle est sensible aux flux énergétiques des corps qui la côtoient. Elle vibre à certaines fréquences, est perturbée par d’autres. Elle ressent, énergétiquement, émotionnellement. Dès les origines elle sait reconnaitre les plantes qui guérissent et les utilise pour soigner les membres de son clan, mais elle connait aussi celles qui tuent, ce qui ajoute encore à son aura magique.
    Cette conscience que la femme avait de l’invisible était un mystère pour les hommes.
    Source: le cercle des cercles wordpress.com

    La première religion du monde était donc un culte à la Déesse Mère, et les premières sociétés ont vécu paisiblement sous le régime du matriarcat, comme l’ont prouvé les recherches archéologiques de Marija Gimbutas, menées pendant 15 ans dans le sud-est de l’Europe méditerranéenne.
    Cette civilisation pré-indo-européenne qu'elle appelle « culture préhistorique de la déesse », et qui aurait existé de l'aurignacien (début du paléolithique supérieur) jusque vers 3000 av. J.-C., quand le patriarcat se serait peu à peu institué, Marija Gimbutas l’appelle « matrilocale », mot qu‘elle préfère à matriarcale, car un tel système ne se basait pas sur une discrimination sexuelle, mais sur l'importance accordée au féminin, la femme incarnant la reproduction de l’espèce et donc la transmission et la sauvegarde de la vie.

    En Grèce, comme en Asie mineure, aux Indes comme en Égypte, la femme fut divinisée avant l'homme, et les premières inventions des arts et des métiers, à l'exception du travail des métaux, sont attribuées à des déesses et non à des dieux.

    Ces sociétés, de nature pacifique, furent les premières à développer l'agriculture et à se sédentariser pour former les premiers bourgs, les premières cités il y a au moins - 10 000 ans, et dont l'archéologie à retrouvé les traces -dont çatal Huyuk est l'exemple le plus connu- dans toute l'Europe méridionale, de la péninsule ibérique aux Balkans et en Afrique du nord.

     

    Déesse Mère de Catal Huyuk

    Puis le patriarcat s'est ensuite répandu à travers le monde (invasions indo-aryennes) en écrasant, métissant et assimilant progressivement les civilisations matriarcales.

    Toutes furent détruites par le saccage et la violence vers -3 500 comme le prouvent les traces d'incendies et de violences diverses qui ont pu être mises en évidence par les fouilles. Des isolats ont ensuite perduré jusqu'à nous dans plusieurs régions du monde.

    Il est passionnant d’analyser les récits légendaires tout en tenant compte de la parenté. Dès lors, le renversement historique qui s’opère, à savoir le passage du droit du sang maternel au droit du sang paternel, conditionne ces récits et constitue même leur sujet principal. Ces derniers exposent notamment l’histoire des haines, des convoitises, des rivalités et des luttes qui éclatèrent entre parents et enfants et entre frères et sœurs, dès que les biens et le rang, au lieu d’être transmis par la mère, commencèrent à l’être par le père.
    Source: Matricien.org.

    L’avènement du panthéon patriarcal montre à travers les récits de Cécrops, Prométhée, Pandore, Arachné et Méduse la victoire du panthéon patriarcal des olympiens sur l’ordre ancien des déesses-mères.

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    Puis au fil du temps nous voyons la Déesse changer de forme et prendre de nouveaux noms selon les régions. Les hommes n’y sont sans doute pas étrangers.

    La Grande Déesse se démultiplie, devient plurielle et partage ses attributions entre ses différents avatars. Malgré tout elle demeurera sous la forme de Gaïa en Grèce, ainsi que sous celle de PachaMama et MachaMama chez les Amérindiens, et ce encore de nos jours.

    Au fil du mélange des peuples, les déesses s’exportent tout en changeant de nom et en se voyant attribuer d’autres fonctions, d’autres pouvoirs au gré de leurs adorateurs.

    Les formes de la grande déesse dans divers cultes anciens

    Égypte: Une divinité féminine est représentée entre deux lionnes dans les peintures les plus anciennes de la culture de Naqada dans la période prédynastique égyptienne. Puis, Isis, nourrissant son fils au sein, devient la représentation de la Déesse Mère.
    Peuples germaniques et cultes nordiques: Au Ie siècle av. J.-C., Tacite rapporte l'existence chez les peuples germaniques de rituels centrés sur une divinité féminine, Nerthus, qu'il appelle Terra Mater. 
    Hindouisme: la vénération des grandes déesses remonte à la période védique. Le Rig Veda nomme la puissance féminine Mahimata, un terme qui se traduit par « Terre Mère ».
    Le bassin méditerranéen: Durant l'antiquité diverses déesses ont été vénérées de manière plus prononcée que les autres, notamment via les cultes à mystères voués à Isis, Cybèle (ou Magna Mater), Déméter, Perséphone, Diane, ou encore la Gaïa grecque. Vénus était appelée Venus Gemetrix, « la mère Vénus », sous le règne de Jules César. Magna Dea, « la grande déesse », était l'expression latine désignant les déesses de l'empire romain.
    Peuple basque: Mari est la déesse principale de la mythologie basque qui représente la « nature ». Parmi les primitives déesse-mères européennes, Mari est la seule qui soit arrivée jusqu'à nous.
    Les Amérindiens: La Pachamama (Terre-Mère), étroitement liée à la fertilité dans la cosmogonie andine, est la déesse-terre dans certaines cultures correspondant à l'ancien empire inca. Elle constitue une déesse majeure de la culture pré-inca Tiwanaku en Bolivie.
    Les Amérindiens du Nord l’appellent MachaMama et vénèrent toujours autant la Terre Mère. La légende des Algonquins enseigne qu'« en dessous des nuages habite la Terre-Mère de qui est dérivée l'Eau de Vie, qui à son sein nourrit les plantes, les animaux et les hommes. 
    Grèce : Dans la mythologie grecque, Gaïa est une déesse primordiale identifiée à la Déesse mère. Elle est l'ancêtre maternelle des races divines, mais enfante aussi de nombreuses créatures.

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    La plupart des Déesses sont les mêmes dans les diverses cultures, sous d’autres noms et auxquelles on a pu ajouter quelques caractéristiques spécifiques aux modes de vie des peuples qui les ont adoptées. 

    Par exemple:

    Aphrodite/ Vénus- Astarté

    C’est Inanna à Summer, Ishtar à Babylone, devenue Astarté en Phénicie.
    Elle est Tanit, chez les Carthaginois, Turan en Etrurie.
    La déesse Sauska a, notamment, été assimilée à Ishtar à Ninive.

    Isthar/Astarté fut également assimilée en Assyrie à la déesse Mullissu.

    On retrouve la plupart des rites du culte d'Astarté dans celui de l'Aphrodite Ourania des Grecs dont le pendant romain est Vénus Caelestis.

    Astarté peut aussi être comparée à la déesse Anat en Egypte, divinité à l‘origine asiatique, mais celle-ci est également guerrière.

    On retrouve dans le culte d'Aphrodite les principaux traits de celui d'Astarté. Il est même probable que le nom d'Aphrodite (« Astoret », « Aphtoret », « Aphrodite ») ne soit qu’une altération du nom d'Astarté.

    Ainsi on peut assimiler:
    Dans les mythologies grecques, romaines, égyptiennes et nordiques:
    Aphrodite = Vénus = Hathor = Freyja
    Artémis = Diane = Bastet = Skadi
    Athéna = Minerve = Neith = Brigid
    Démeter = Céres = Isis = Nerthus, etc.

    Isis, la déesse magicienne dont le culte va se répandre dans toutes les civilisations antiques se déifie en Déméter, en Grèce; elle est déesse de la fécondité et de la maternité.

    Neith, la déesse de la guerre et de la chasse, la protectrice du sommeil et des morts est comparée à Athéna, elle est la déesse de la ville de Sais comme Athéna l’est d’Athènes, elle est aussi une déesse guerrière.

    Maat, la déesse de la Justice, de la Vérité, celle qui permet l'équilibre du Monde est assimilée à Thémis en Grèce.

    Chez les Nordiques:
    Skadi, est déesse de l’hiver et de la chasse: pour ce dernier attribut elle peut prendre les traits d’Artémis.
    Jord était la déesse de la Terre comme Gaia.
    Frija, déesse de l’amour conjugal est l’homonyme de notre Héra.

    La civilisation minoenne avait une déesse que les grecs appelaient Potnia Theron, « la maîtresse des animaux », dont la plupart des attributs furent plus tard transférés à Artémis.

    Les Amérindiens ont aussi une déesse assimilée à Vénus qu’ils nomment l’Etoile du matin.

    La mythologie celtique est différente, il semble qu’elle ait ses déesses bien à elle, plus empreintes de magie et de légendes féériques. Épona en Gaule a pour équivalent Rhiannon chez les Celtes du Pays de Galles et Macha chez ceux d'Irlande.
    Quoique les déesses gauloises sous influence romaine puissent avoir été comparées, comme Arduinna qui dans la mythologie celtique est une divinité de la faune. Elle est devenue une déesse gallo-romaine, de la chasse et des bois, protectrice de la forêt d'Ardenne parfois assimilée à Artémis/Diane sous le nom de Diana Arduinna.

    Ce n’est pas simple!

    Certaines sont des amantes, d’autres des mères, d’autres des guerrières, d’autres des protectrices...
    Plusieurs sont des magiciennes, Isis et Freyja se distinguant particulièrement en ce domaine.

    Mais la plupart sont ambivalentes, aimantes et protectrices mais se transformant en terribles guerrières quand le besoin se fait sentir.

    Les plus aimables peuvent devenir cruelles, mais n’est-ce pas une caractéristique de chaque femme de se transformer en tigresse quand il s’agit de défendre ses petits, son partenaire, son clan? Ces déesses ne sont-elles pas de belles allégories représentant toutes les facettes du féminin? Mais je concède que leurs façons d’agir peuvent nous sembler plutôt barbares, autres temps autres mœurs!

    Les déesses séductrices de l’amour charnel peuvent être aussi associées à la guerre ou à la mort.

    Bastet, une divinité au double visage, tantôt maléfique (la lionne Sekhmet), tantôt douce et amoureuse (la chatte). Bastet serait la correspondance égyptienne d’Artémis, elle est la déesse de l’Amour et de la fertilité. 

    Hathor, la vache céleste, déesse de l'amour charnel, de la joie est assimilée à Aphrodite, en tant que déesse du ciel et déesse nourricière associée à l’amour, à la naissance et à la fertilité; mais Hathor est aussi associée au royaume des morts. Elle est alors appelée « Déesse de la nécropole thébaine », ou « Déesse du sycomore » (arbre représentant le monde des défunts)

    Freyja est considérée comme une déesse de l'amour, de la beauté, de la terre et de la fertilité. Assimilée à Aphrodite, elle est aussi une déesse guerrière, elle est la première parmi les Valkyries. Elle est donc associée à la guerre, la bataille et la mort.

    Diane est très tôt devenue la déesse de la chasse dans la mythologie romaine, après son assimilation à la déesse Artémis du panthéon grec. Pourtant, son nom semble indiquer qu'elle n'était originellement que l'incarnation féminine de la lumière nocturne, et donc de Séléné, la Lune.

    Athéna est déesse de la guerre, de la pensée, des armes et de la sagesse.

    Il peut sembler étrange que la déesse de la sagesse naisse en armes et soit également la déesse du combat. Pourtant elle est Athéna / Prómakhos, celle qui combat au premier rang, ou encore Athéna / Níkê, déesse de la Victoire. 

    Hécate fait partie de la Triade Lunaire, avec Séléné et Artémis. Hécate présente deux aspects opposés: déesse protectrice liée aux cultes de la fertilité, accordant richesse matérielle et spirituelle, honneurs et sagesse, et conductrice des âmes emportées par la tempête; mais aussi déesse de l'ombre et des morts.

    On s’aperçoit aussi que la mythologie chinoise est en grande partie d’origine indo-européenne. Elle possède donc des ressemblances tout à fait frappantes avec la mythologie germanique, grecque ou celle des peuples slaves et scandinaves.

    Ainsi Xiwangmu, la Reine-Mère d’Occident, a toujours été associée aux territoires occidentaux, où vivaient les Tokhariens. C’était une déesse de la fécondité, à l’activité sexuelle intense. Elle régnait également sur les destinées humaines et sur l’ouest, qui était la terre des morts, et elle pouvait déclencher des épidémies.

    On peut la comparer à la déesse allemande Frija ou à la déesse scandinave Freyja.

     

    Toutes ne sont finalement que les «filles» de la Terre Mère, la Grande Déesse universelle.

     

      

     

    Sources: Wikipédia et http://fr.wikipedia.org/wiki/Marija_Gimbutas
    http://lecercledescercles.wordpress.com/2012/11/11/une-breve-histoire-du-temps-larbre-le-serpent-et-le-feminin/ - http://matricien.org/ - http://www.cosmovisions.com/$Mere.htm
     https://sites.google.com/site/communautesdumonde/culte-de-la-deesse-mere-ou-le-feminin-sacre -

     

     

     

     

     

     

     


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  • Légende du Lorialet

    La légende du Lorialet

    Je vous emmène sur un croissant de lune découvrir le Lorialet, fils de la lune...

    La légende du Lorialet évoque le fils de la lune, un enfant mi-humain mi-céleste. Cette légende est la source d'une histoire gitane.

    Les paroles mettent en scène une gitane qui, lasse de ne pas trouver l’amour, prie la Lune une nuit entière dans le but de se trouver un mari.
    La Lune lui propose un marché: elle exaucera sa prière, mais en échange la gitane sacrifiera à la Lune son premier enfant.
    La gitane accepte le pacte et un peu plus tard épouse un beau gitan.

    Ainsi quelques mois plus tard, l'enfant nait. Cependant, sa couleur de peau ne ressemble pas ni à celle de sa mère ni à celle de son père, elle est très blanche « tout comme une hermine » et de plus, ses yeux sont gris.
    Le gitan se sent alors trompé et déshonoré par cet enfant qu'il pense être celui d'un gadjo. Pris de rage, il tue la gitane et porte l'enfant en haut d'une colline pour l'abandonner, exécutant ainsi la condition qu'avait fixée la Lune, sans le savoir.

    La Lune élève alors l'enfant dans le ciel et le prend sous sa protection.

    Les soirs où l'enfant joue et rit, la lune s'arrondit et lorsque l'enfant pleure, elle forme un croissant pour lui offrir un berceau de lumière.
     

    Hijo de la Luna (légende)

    Tout au long de la chanson, le refrain explique que la Lune veut devenir une mère mais ne trouve pas d'amant qui fera d'elle une femme. La chanson fait aussi la critique de certaines mères en demandant combien pourraient aimer leur enfant, alors qu'elles seraient enclines à le sacrifier pour avoir un amant (« que quien su hijo inmola para no estar sola, poco le iba a querer »).

    La réaction du père est aussi propice à réflexion. Sa fierté et son impulsivité le poussent à tuer sa bien-aimée sans essayer de la comprendre.

    La chanson peut être interprétée comme étant un mythe ayant pour but d'expliquer le cycle lunaire (la forme de la Lune changeant ici selon l'humeur de l'enfant).

     

     

     

     

     

    Source Wikipédia

     

     


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  • Guan Yin

    Le nom de Guanyin est l'abréviation de Guanshiyin qui signifie: Celle qui écoute les pleurs du monde.
    Guan Yin est la Déesse de la compassion et fait l’objet d’une véritable dévotion dans toute l’Asie. Son histoire alimente bien des légendes.
    Cette déesse est très populaire en Chine où on voit son image affichée dans presque toutes les maisons, et les fêtes célébrant sa naissance et son illumination sont très suivies.
    Au Vietnam elle est particulièrement vénérée.

    Guan Yin est l'un boddhisattva les plus populaires de la religion bouddhiste, en particulier dans le courant Mahayana (Grand Véhicule). A l'exception de l'Inde son incarnation est de sexe féminin, une rareté dans le bouddhisme.
    Elle aide tous les êtres de la terre à atteindre l'illumination.

    Elle est aussi sous le nom de Kuan Yin l'aspect Chinois du Boddhisattva Chenrezig que l'on retrouve chez les Tibétains.
    Figure masculine à l'origine, elle a été définitivement féminisée au Japon et en Chine sous la dynastie Song par les croyances populaires.

    Selon la légende, Guan Yin était la fille du roi Miao Zhong, sous la dynastie Zhou.
    La jeune fille désirait entrer dans un couvent bouddhiste, mais son père était contre cette idée; il demanda à la mère supérieure du couvent de faire travailler sa fille nuit et jour pour la dégouter de la vie monacale mais des animaux vinrent l'aider pour mener à bien ses travaux. Voyant son échec le roi finalement la fit tuer.
    L'âme de Guan Yin descendit alors aux Enfers, où sa pureté transforma le funèbre séjour en paradis. Les dieux des Enfers s'en alarmèrent et demandèrent au Bouddha de la ramener sur terre. C'est ainsi que la vie lui fut rendue et elle réapparut sur une île où elle protégea les marins des tempêtes.

    Déesse de la miséricorde et protectrice des enfants, elle revêt plusieurs formes différentes, tantôt masculine, tantôt féminine.
    On la représente le plus souvent drapée dans une longue robe blanche qui la couvre de la tête aux pieds; debout sur un dragon ou un lotus, elle tient en main un vase de jade et une branche de saule; elle est coiffée d'un chignon et sa peau est aussi blanche que du lait.
    Parfois elle tient un enfant en bas âge car elle aidait les femmes à avoir des enfants.
    La représentation de Guan Yin varie: dans une enceinte bouddhiste, sa forme féminine est généralement peu marquée, au contraire de sa représentation par les croyances populaires, qui la décrivent comme une femme avec des traits proches des humains.

    Elle aussi représentée sous d’autres formes:

    - Celle d'un jeune prince de la Dynastie Song, assis et regardant vers le bas
    - Celle d'une jeune fille portant un panier plein de poissons (en rapport avec la légende où elle sauve le fils du Roi des dragons, transformé en poisson et vendu au marché)
    - Accompagnée d'un perroquet blanc, ou d'enfants, ou encore de deux guerriers
    nommés Guan Yu et Wei Tuo
    - Certaines formes laissent même entendre que Guan Yin serait à la fois male et femelle (jeune homme moustachu avec une poitrine généreuse...)

    Mais  elle est aussi représentée sous les traits d'un bodhisattva à mille bras et mille yeux.
    Une explication pour ce qui est de l'aspect à mille bras de Guan Yin est la légende Chinoise suivante extraite des "Légendes complètes de Guan Yin et des mers du sud":

     Dans cette légende, par compassion, Guan Yin fait vœu de ne plus se reposer tant que tout les êtres ne seront pas libérés du Samsara. Malgré tout ses efforts elle réalisa rapidement que de nombreux êtres restaient à libérer. Après s'être donné tant de mal à comprendre les désirs et besoins de tant d'êtres, sa tête éclate en 11 morceaux. Le Bouddha Amithaba, voyant sa peine, lui donna alors 11 têtes pour pouvoir mieux entendre et voir les misères du monde.
     En entendant ainsi tout les pleurs du monde, Guan Yin tenta d'aller les aider, mais rapidement ses bras tombèrent en morceaux. Voyant cela Amithaba vint de nouveau à son aide et lui donna alors 1000 bras avec lesquels aider la multitude.
     La même légende est racontée en parlant de Chenrezig...

    Guan Yin est la protectrice des humains en danger ou en peine. Elle répond à l'appel de son nom et protège ceux qui l'invoquent de la magie noire, des bêtes féroces ou monstres ainsi que d'autres dangers. Une femme qui souhaite enfanter peut lui demander son aide afin de tomber enceinte.
    Guan Yin vient en aide à ceux qui en ont besoin, notamment les personnes menacées par les eaux, les démons, le feu et l'épée. Elle est la protectrice des enfants et des pêcheurs.
    Guan Yin est réputée capable de libérer les prisonniers de leurs chaînes, de priver les serpents de leur venin, et d'arrêter la foudre. Elle sait guérir pratiquement toutes les maladies. Protectrice dans la vie quotidienne, elle assure aussi le bien être spirituel des morts et des âmes égarées.

    Guan Yin est aussi très liée par ses fidèles au végétarisme, il n'est pas rare que les temples dédiés à cette déesse offrent des repas végétariens aux fidèles, qui doivent seulement faire leur vaisselle et une petite offrande en échange de leur repas du jour. Mais l’origine de cette tradition est inconnue.

    Cette divinité est mentionnée pour la première fois dans le Sutra du Lotus, un texte populaire du Bouddhisme Mahayana.
    Plus qu'une figure bouddhiste, Guan Yin est devenue une divinité du peuple non exclusive à la religion de Bouddha, les Taoïstes la considérant par exemple parmi les Immortels.

    Pǔtuóshān dans le Zhejiang, est l'un des lieux les plus réputés pour son culte.
    A Taïwan également, elle est restée très populaire. Sur l'île, on compte 572 temples, dont la majorité n'est pas exclusivement vouée au Bouddhisme.

     

    Guan Yin

    Statue de Guan Yin à Sanya, Chine.

     

     

    Sources: http://magiedubouddha.com/p_thai-kwanhim1.php

    http://www.icilachine.com/spiritualites/bouddhisme/801-guanyin-deesse-chinoise.html

     

     


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