•  Les neuf vies du Chat

     

    Légende hindouiste: Les neuf vies du chat

    Un vieux matou, mathématicien émérite mais fort distrait et incroyablement paresseux, somnolait à l’entrée d’un temple. De temps à autre, il entrouvrait un œil pour compter les mouches du voisinage et replongeait presque aussitôt dans sa douce léthargie.

    Shiva vient à passer par là. Emerveillée par la grâce naturelle, toute féline, que l’animal avait conservée, malgré un embonpoint considérable dû à son oisiveté, le Seigneur des Mondes lui demanda :

    -qui es tu et que sais tu faire ?

    L’autre, sans même entrebâiller ses paupières, marmonna :

    - je suis un vieux chat très savant, et je sais parfaitement compter.

    - magnifique ! Et jusqu’où peux tu compter ?

    - mais voyons, je peux compter jusqu’à l’infini !

    - dans ce cas, fais-moi plaisir. Compte pour moi, l’ami, compte…

    Le chat s’étira, bailla profondément, puis, avec une petite moue de dédain amusée, se mit à réciter :

    - un… deux… trois… quatre…

    Chaque chiffre était prononcé d’une voix plus murmurante et vague. A sept, le chat était à moitié endormi. A neuf, il ronflait carrément, abimé dans un sommeil béat.

    - puisque tu sais seulement compter jusqu’à neuf, décréta le grand Shiva, souverain des Sphères, je t’accorde neuf vies.

    C’est ainsi que les chats disposèrent de neuf existences.

    Mais Shiva, qui était aussi un subtil philosophe, médita longuement. Le matou lui avait assuré qu’il pouvait compter jusqu’à l’infini. Certes, il s’était arrêté au chiffre neuf, puis s’était endormi. Or, le sommeil, sans nom, sans forme, sans pensée, n’est-il pas une fidèle préfiguration de l’infini ?

    Alors Shiva compléta son décret : au bout de ses neuf vies le chat accéderait directement à la félicité suprême.

     Les neuf vies du Chat , extrait de la sagesse des chats, Julia Deuley

     


    6 commentaires
  •  

     Le Chat Noir

     

    Le Chat Noir

    Adoré par les anciens puis objet de haine au Moyen Âge, le chat, qui n’a laissé indifférent aucune grande civilisation, occupe une place tout à fait singulière dans les superstitions. Les présages funestes qui lui sont attachés, notamment en France et en Belgique, ont la vie dure : aujourd’hui encore, cet animal suscite parfois une répulsion irraisonnée, sans parler de la crainte du matou noir, diabolique par excellence, et symbole des ténèbres et de la mort.

    De tout temps, le chat noir a su faire parler de lui. Fidèle compagnon de la sorcière, annonciateur de malheur selon les uns, porte bonheur selon les autres, il laisse rarement indifférent. Au cœur de toutes les superstitions, aujourd'hui encore, les avis sont partagés quant à lui, d'autant que son statut varie souvent d'une croyance à l'autre...

    Pourtant il n’en a pas toujours été ainsi : le chat, emblème de fécondité, fut particulièrement vénéré par les anciens Egyptiens, comme en témoigne un hymne inscrit sur une colonne du IVe siècle avant notre ère et adressé à Râ d’Héliopolis : « Ô chat sacré ! Ta tête est la tête du dieu soleil. Ton nez est le nez de Thoth, du seigneur trois fois grand d’Hermopolis. Tes oreilles sont celles d’Osiris qui entend la voix de tous ceux qui l’invoquent. Ta bouche est la bouche du dieu Atmou, le seigneur de la Vie, qui t’a préservé de toute souillure. Ton cœur est le cœur de Phtah ».
    Tout d'abord avatar du dieu Rê en tant que pourfendeur du serpent Apophis, il connaîtra le sommet de son influence en tant qu'incarnation de la déesse Bastet, d'ailleurs souvent représentée par un chat noir.
    Des chats, considérés comme de véritables dieux vivants, vivaient dans la cour du temple de la déesse bienfaitrice et protectrice Bastet, femme à tête de chat, honorée à Bubastis. Les enfants de cette ville portaient autour du cou un médaillon représentant une tête de chat, qui les mettaient à l’abri de tous les maux. Dans toute l’Egypte, quand le chat de maison mourait, la famille prenait le deuil (en se rasant la tête ou les sourcils) et, qu’elle fût riche ou non, l’embaumait.

    Le culte du chat en Egypte ne s’éteignit qu’au Ive siècle de notre ère. Ces félins appelés « mangeurs de chagrin », passaient pour absorber les mauvaises influences et pour posséder le don de dédoublement. On leur attribuait neuf vies.


    Le rapport entre chat noir et sorcellerie trouve sa source aux racines du Moyen-Âge et même avant. Selon la légende, avant la création du Monde se trouvait Diane (Diana). Par elle naquireent les Ténèbres ainsi que la Lumière primordiale, représentée par son frère et fils, Lucifer. Alors qu'elle représentait les Ténèbres, et désireuse de recevoir à nouveau la lumière, elle s'éprit d'amour pour Lucifer qui finit par la fuir en chutant sur la Terre. Diane chuta à son tour, désireuse de retrouver son frère. C'est à ce moment qu'elle enseigna aux Hommes la Magie et la Sorcellerie. On dit que, une fois devenue mortelle, elle se transforma en chat, prenant la place du familier pour lequel Lucifer s'était pris d'affection, et qui dormait chaque nuit dans son lit. (extrait et résumé d'Aradia ou l'Evangile des Sorcières, par Charles Godfrey Leland, 1899)

    A l'époque de l'Inquisition et de la lutte contre la sorcellerie, on a vu se développer l'image du chat démoniaque, symbolisant un fort rapport avec le diable, et qui éloignait le bon chrétien du droit chemin. Ainsi, on le soupçonnait des pires méfaits, dont celui de participer à de mystérieux Sabbats avec les Sorcières, en compagnie du Diable.
    Au XIIIe siècle, toute personne accueillant un chat noir sous son toit risquait donc le bûcher... à moins que le chat “noir” ait au jabot une petite touffe de poils blancs appelée “marque de l'ange” ou “doigt de Dieu”, alors chat et propriétaire étaient éventuellement épargnés. Dans l'esprit populaire, les dents du chat noir étaient venimeuses, sa chair empoisonnée et ses poils mortels si vous en avaliez quelques uns. Et que dire de ses yeux “chargés d'étincelles” que le plus malin des hommes ne parvient pas à sonder ? Il faut dire que l'activité nocturne du chat renforce les suspicions... Outre les supplices affreux infligés à nos pauvres petites bêtes, on leur a causé bien d'autres misères. Entre autres, on a longtemps ferré les chats pour éviter qu'ils surprennent dans la nuit. N'est-ce pas que rencontrer un chat noir à minuit, c'est Satan en personne qui vient vous acheter votre âme ! Et lors de funérailles, la rencontre avec un chat noir était encore plus néfaste puisqu'elle présageait la mort imminente d'une personne du cortège. Pour contrer la malédiction, le cortège changeait d'itinéraire pour se rendre au cimetière.

    Le chat noir, mystérieux et doté de pouvoirs étranges, doit également son malheur à ses vertus de guérisseur. Lorsqu'on n’accusait pas le chat d'avoir la chair empoisonnée, on en vantait ses mérites contre les rhumatismes. Et pour se remettre d'une mauvaise chute, un seul remède : trancher la queue d'un chat noir et en sucer le sang ! Malgré les différents rôles que le chat a joué dans les traditions populaires, son aspect maléfique est retenu. Encore aujourd'hui, n'est-il pas associé à l'Halloween et aux sorcières des livres de contes ?

    En général, la présence d’un chat, qu’il soit noir ou non, purifie la maison et repousse les mauvaises influences. Il attire à lui les maladies et les fluides négatifs de son maître. Le chat éloigne les lutins et les esprits qui provoquent les cauchemars et repère les endroits maléfiques.

     


    Sources : mysticlagoon.unblog
    http://choura2001.free.fr/chatsnoirs/chatsnoirs.html

      


    45 commentaires
  • Mu, ou la Lémurie

    Bien avant l’Atlantide, il y a eu un grand continent dans l’Océan Pacifique:

    MU ou la Lémurie

     

    La Création du Monde selon la Tradition Originelle

    Au commencement, la terre n'était qu'un morceau de roches gelées se déplaçant dans l'espace, comme une comète. Elle finit par être attirée dans l'orbite de notre soleil et se satellisa. Ce faisant, elle prit sa forme ronde, mais était couverte totalement d'une couche épaisse de glace, telle une boule de neige, et se réchauffa petit à petit, jusqu'à laisser apparaître une masse de terrain entourée d'eau, tout en conservant longtemps des glaciers très étendus depuis les pôles. Ainsi les eaux et la terre furent séparés, puis les nuages se dissipant le soleil fut visible, ainsi que les étoiles.

     A l'origine sur terre, il n'y avait qu'un seul continent, le Gondwana. Par suite des secousses telluriques et éruptions volcaniques formant le relief, les fleuves etc... Certains blocs se détachèrent et dérivèrent lentement. Certains morceaux s'affaissèrent sous les eaux, pour resurgir quelques ères plus tard. L'activité tellurique se calmant, la vie, puis l'homme purent apparaître.

     Le premier continent habité sur la terre était MU, occupant la plus grande partie du Pacifique actuel, connu aussi sous le nom de Lémurie. C'est là qu'apparut la première civilisation dont le souvenir est demeuré, il y a 200 000 ans.

     Les êtres vivants apparurent sur le continent appelé MU, ou la Lémurie, sur lequel furent créées les 4 races humaines, blanche, noire, rouge et jaune. Mu était sans aucun doute ce qu’on appelle le Paradis Terrestre, comportant une végétation luxuriante où tout poussait sans effort et des animaux étranges dévoués aux humains.

    Ces humains disposaient de facultés que nous appelons aujourd’hui paranormales, parce que nous avons perdu la capacité de les utiliser. Ils avaient au centre du front un organe développé dont il ne nous reste que des bribes et que nous appelons le 3ème œil qui correspond à notre glande pituitaire. Ce troisième œil leur permettait de communiquer par télépathie, de sentir approcher les évènements à l’avance, ils parlaient avec les animaux de la même façon et tous leur obéissaient.

    Les hommes apprirent à lire le passé et l'avenir, à contrôler la pesanteur, (d'où les constructions cyclopéennes incompréhensibles même à notre époque,) à utiliser les forces de la nature, etc... Ils pouvaient voir, entendre ou sentir quelque chose qui se passait à une grande distance.

     L'énergie était fournie par le soleil, certains cristaux et par des minéraux possédant des propriétés inconnues. Un de ces minéraux fixés derrière un bateau le faisait avancer très rapidement.

     La terre commença à se morceler, subissant tremblements de terre et raz-de-marée.

     Un groupe gagna une autre partie de la terre devenue à ce moment habitable, sans doute l'Amérique, puis de là l'Atlantide qui surgissait au moment ou Mu commençait à s'enfoncer dans les eaux. L’Australie serait le plus grand vestige de Mu (d’où des animaux qu’on ne trouve nulle part ailleurs) avec les autres iles du Pacifique.

    Le cycle de Mu était terminé. Quand le continent commença à s'enfoncer par morceaux, ses côtes s'étant rapprochées de l'Amérique, les derniers habitants émigrèrent sur ce continent. Les Indiens d'Amérique du Nord sont les descendants de ces Lémuriens à la peau rouge; tandis que les Mayas, Toltèques, Olmèques, Aztèques ou Incas sont le résultat de ces Lémuriens croisés avec les Atlantes lorsqu'ils vinrent établirent des colonies sur ces terres. Une partie de Mu s'est soudée à l'Amérique du Nord durant les bouleversements créés par son engloutissement, créant les Montagnes rocheuses et la Californie, (terre d'Eden par ses fruits, ses fleurs et son or) dont le mystérieux Mont Shasta où un peuple inconnu est aperçu de temps à autre et qui serait un très grand centre de spiritualité. Une autre partie de Mu se groupa à l'Amérique du Sud et créa les Andes, au pied desquelles dans l'océan des plongeurs ont retrouvé des constructions cyclopéennes.

     Sgt Williard Wannal, l'un des principaux responsable de la recherche sur la Lémurie à Hawaï, a rapporté que des ruines d'une ville du continent englouti ont été découvertes entre Maui et Oahu. Projet qui est resté Top Secret par la "Naval Intelligence" en 1972.

     Les habitants de Mu étaient concentrés sur la méditation et le développement de capacités personnelles. La Lémurie manifestait peu d'intérêt pour la technologie et préférait faire l'expérience des énergies psychiques, bien que les lémuriens connaissaient l'énergie solaire, l'énergie du cristal ainsi que le pouvoir des sons et des sonorités de haute fréquence pour téléporter des objets ou des matériaux. Ils travaillaient en harmonie avec la nature et la terre, n’utilisant pas la technologie scientifique.

     James Churchward - Mu, le continent perdu, 1931

    Le colonel Churchward a consacré vie à la recherche de Mu. Selon lui la superficie du continent de MU était de 5000 km de longueur à 3000 km de largeur. Un paradis tropical semblable au Jardin d'Eden. Jusqu'au jours où 64 millions d'habitants périrent dans un terrible engloutissement (il y a environ 50 000 ans d‘après lui). Des détails précis des continents engloutis de Mu et de l'Atlantide ont été trouvé sur des tablettes de pierre Pré-Inca du Pérou par le Dr. Javier Cabrera, d’autres tablettes présentant une écriture identique ont été trouvées en Inde, et d’autres encore il y a peu à proximité du Japon, où certains situent à présent la Lémurie… 

      


    Sources: http://unpeudebonheur.centerblog.net/rub-coup-de-coeur--civilisation-ancienne;-L-atlantide.html -

    Et mes sources personnelles.

     

     


    4 commentaires
  • Le Lethé, les fleuves des Enfers

    Le Léthé

    Dans la mythologie grecque, les Enfers (au pluriel) désignent le royaume des morts. C’est un lieu souterrain où règne le dieu Hadès, raison pour laquelle on parle souvent de royaume d’Hadès, ou de l’Hadès tout court.

    Le royaume d’Hadès est l’endroit où toutes les âmes vont pour être jugées après la mort. Les Enfers sont gardés par un chien à trois têtes : Cerbère.

    Le Lethé est dans la mythologie grecque, le fleuve de l'oubli parmi les 5 fleuves coulant dans les enfers:

    Le Styx: Le fleuve le plus connu des Enfers qui donne l’invulnérabilité, là où Achille, héros de la guerre de Troie, fut plongé par sa mère Thétis. Le Styx est aussi le fleuve de la haine mortelle.

    L'Achéron: On devait le traverser, sur la barque de Charon, afin d’accéder aux Enfers. Charon, le passeur, le fait traverser dans sa barque, moyennant une obole symbolique (cela explique la coutume mortuaire qui voulait que l’on glisse une pièce dans la bouche des morts). L’Achéron, profond et noir fleuve de la douleur, dont les eaux coulent en partie à la surface, empoisonne les mortels qui voudraient boire son eau.

    Le Cocyte: Le Cocyte est un affluent de l’Achéron. C’est sur ses rives que doivent attendre les âmes privées de sépulture avant de comparaître devant les juges qui statueront sur leur sort définitif. C’est un fleuve impétueux qui entoure le Tartare de ses eaux, et on dit que son cours est formé par les abondantes larmes versées par les âmes mauvaises en repentir.

    Le Phlégéthon: Le Phlégéthon, tout comme le Cocyte, est un des affluents de l’Achéron. Ce fleuve auquel on attribue les qualités les plus nuisibles est constitué de flammes et entoure la Prison des Mauvais. Il est assez long et coule dans le sens inverse à celui du Cocyte.

    Le Léthé

    Le Léthé est aussi appelé « Fleuve de l’Oubli ».De là viendrait le fait que nous avons tout oublié de nos vies antérieures, l’oubli nous étant indispensable.

    Après un grand nombre de siècles passés dans les Enfers (Hadès), les âmes des justes et celles des méchants qui avaient expié leurs fautes aspiraient à une vie nouvelle, et obtenaient la faveur de revenir sur la terre habiter un corps et s'associer à sa destinée. Mais avant de sortir des demeures infernales, elles devaient perdre le souvenir de leur vie antérieure, et à cet effet boire les eaux du Léthé, qui provoquaient l'amnésie.
    Les morts soucieux d'oublier leur vie terrestre, s'y abreuvaient, tandis que (Selon Platon) les âmes en passe de renaître s'y immergeaient pour effacer ce qui avait été vu dans le monde souterrain.
    Là, les âmes pures, subtiles et légères, buvaient avec avidité ces eaux dont la propriété était d'effacer de la mémoire toute trace du passé, ou de n'y laisser du moins que de vagues et obscures réminiscences. Devenues aptes a rentrer dans la vie et a en supporter les épreuves, elles étaient appelées par les dieux à leur nouvelle incarnation.
    Vierges de toute mémoire, ces âmes pouvaient alors renaître.......

    Le Léthé coulait avec lenteur et silence : c'était, disent les poètes, le fleuve d'huile dont le cours paisible ne faisait entendre aucun murmure. Il séparait les Enfers de ce monde extérieur du côté de la Vie, de même que le Styx et l'Achéron les en séparaient du côté de la Mort. La porte du Tartare qui ouvrait sur ce fleuve était opposée à celle qui donnait sur le Cocyte.

    Il est ordinairement représenté sous la figure d'un vieillard qui d'une main tient une urne, et de l'autre la coupe de l'Oubli.

    J’ai trop vu, trop senti, trop aimé dans ma vie ;
    Je viens chercher vivant le calme du Léthé. — (Alphonse de Lamartine, Le Vallon, dans Méditations poétiques, 1820)

    Il n’a su réchauffer ce cadavre hébété
    Où coule au lieu de sang l’eau verte du Léthé. — (Charles Baudelaire, Spleen, dans Les Fleurs du mal, 1868)

    Léthé
    Dans la mythologie grecque, Léthé fille d’Éris (la Discorde), est la personnification de l'Oubli. Elle est souvent confondue avec le fleuve Léthé.

    Source Wikipédia

     


    7 commentaires
  •  

    MAÂT

     

    MAÂT

     Fille de Rê (ou d'Atoum) et épouse de Thot, Maât est une divinité primordiale dans la mythologie égyptienne, elle permet l'équilibre du monde établi par le créateur. C'est Maât qui assure le bon déroulement des jours, des saisons, de la crue du Nil etc...  La loi de Mâat gouvernait l’Egypte, la loi de l’ordre et de la justice.

    La déesse Maât représente le monde structuré et l'ordre universel et cosmique. Maât est le contraire de tout ce qui est désorganisé ou sauvage, injuste ou destructeur. Pharaon devait maintenir la Maât ou la loi de Maât dans toute l'Égypte, c'est à dire qu'il devait maintenir l'ordre dans l'Etat égyptien et dans l'univers.

    Ainsi comme ses sujets, le pharaon obéissait à Maât et parfois les reliefs de temples le représentaient offrant aux dieux une petite statue à son effigie.

    Le premier devoir du pharaon est de faire respecter la loi de Maât, chaque matin, il fait une offrande à Maât pour montrer qu'il se conforme à sa règle.

    A partir de la XVIIIème dynastie, le couple royal est identifié à Rê et à Mâat, leur union est la garantie du juste et bon fonctionnement de l'univers.

    Maât incarne aussi la Justice, la Vérité, l'ordre, la paix. Là encore, il incombe au pharaon de faire respecter dans son gouvernement ces principes d'équité. Maât tient également une place primordiale dans le temple.

     Ses représentations et symboles

    Au niveau de ses représentations, contrairement aux autres Dieux, celles de Maât ne laissent place à aucune fantaisie. Ainsi Maât est-elle toujours anthropomorphe, sous les traits d'une femme et sa peau est ocre jaune. Car il est de règle en Égypte de représenter humainement, de personnifier en quelque sorte, les concepts.

    De même Maât ne prend jamais l'aspect d'une autre Déesse comme ce fut le cas de plusieurs autres divinités. Elle est souvent représentée accroupie, assise sur ses talons, ou plus souvent recroquevillée. Quelquefois la déesse Maât est représentée agenouillée étendant ses bras ailés dans un geste de protection. Atoum proclame qu'elle n'est autre que la fille vivante de Tefnout selon les textes des sarcophages.

    Elle est coiffée avec une plume d’autruche droite sur sa tête (hiéroglyphe qui sert aussi à écrire son nom). Elle est vêtue de la longue robe moulante des Déesses et porte des bijoux. Elle tient la croix de vie ânkh sur ses genoux. Ses images sont présentes sur de nombreux sarcophages comme un symbole de protection pour l'âme des morts. Des représentations de Maât comme une Déesse sont enregistrées à partir du milieu de l’ancien empire: (2647-2150).
    Aucun animal ne lui était consacré. Sa couleur était l'ocre jaune, qui est la couleur de sa peau . Son élément était l'air.
    Aucune fête particulière ne lui était consacrée.

     Le culte de Maât

    Si le culte rendu à Maât fut plus que restreint, le respect qu'elle suscita fut en revanche sans bornes. Car la maât (la justice) fut toujours une pierre angulaire de l'équilibre social. Le respect des hommes entre eux, notamment, assurait en quelque sorte une part du salut. Un salut que Maât saura estimer lors du jugement final rendu par Osiris. Parler selon Maât" signifiait dire la vérité.

    Maât est également présente dans l'au-delà : elle est associée au jugement d'Osiris dans la pesée de l'âme. La plume posée sur le plateau de la balance qui sert à peser le cœur du défunt permet de déterminer si son âme est "conforme à Maât". La salle du jugement dernier est appelée "salle des deux Mâat" en référence à la dualité égyptienne et du fait que Mâat est à la fois la déesse de la sagesse et de la justice.

    Au jugement dernier le cœur parlait selon Maât et ne pouvait mentir. La mort venue, aucun défunt ne pouvait éviter l'épreuve du jugement dernier. Là, était calculé le poids du bon et du mauvais accumulés dans le cœur de chaque homme. Ainsi le défunt qui aura vécu avec justice et bonté sera-t-il assuré de voir son cœur comparé à Maât avec avantage pour lui.

    Maât joue un rôle essentiel dans le rituel de la pesée de l'âme, elle est représentée comme la plume qui sert de contrepoids dans la balance, le cœur du défunt doit être plus léger ou égal au poids de la plume Maât. Lors de la pesée de l'âme, Anubis met dans la balance le cœur du défunt, le contrepoids étant la fameuse plume de Maât. Si le poids du cœur est supérieur à celui de la plume de Maât, il sera dévoré, si le cœur est plus léger, le défunt pourra continuer ses épreuves divines pour accéder à la vie éternelle.

    Maât comme un principe fut créé pour répondre aux besoins complexes de l'état émergent Égyptien qui embrassa divers peuples ayant des intérêts contradictoires. L'élaboration de telles règles a cherché à éviter le chaos et Maât devint la base de la législation Égyptienne.  

     

    MAÂT

     

     Sources: http://www.antikforever.com/Egypte/main_egypte.htm  - 
     http://www.guidegypte.com/dieux/maat.php  -
     http://jfbradu.free.fr/egypte/LA%20RELIGION/LES%20DIEUX/maat.php3?r1=5&r2=2&r3=0  

     


    6 commentaires