• Sadko au fond de l'océan par Ilya Yefimovich Repin

     

    Sadko


    Légende Russe présentée sous plusieurs versions, et même en opéra.


    Sadko était musicien, il vivait à Novgorod et jouait des gousslis de platane pour les riches marchands lors des somptueux banquets.

    Il n'a pour tout bien que ses gousslis; il gagne sa vie à jouer dans les festins. Or, un jour, on ne l'invite pas à la fête, ni le lendemain, ni le surlendemain.
    Il s'en va tristement sur le rivage du lac Ilmen, s'assit sur une pierre blanche qui luisait et se met à jouer de ses gousslis. Le premier jour, les eaux du lac commencent à s'agiter; Sadko prend peur et s'enfuit à Novgorod. Il y retrouve la misère et revient une seconde fois jouer sur le lac : une seconde fois les eaux s'agitent, et Sadko s'en retourne effrayé. Poussé encore par la misère chaque jour plus pressante, il vient s'asseoir sur les rochers blancs et recommence à jouer : les eaux s'agitent et à leur surface apparaît le dieu de l’onde.

    Il avait tant aimé la musique de Sadko qu'il lui demanda de venir jouer dans son royaume sous-marin, lui promettant une récompense confortable.

    Sadko n'avait pas encore dit oui qu'il se retrouva au fond de l'océan dans un palais de corail. Le dieu des mers, assis sur son trône de coquillages dans une grande salle, lui ordonna de jouer. Dès que Sadko entonna un air, le dieu se mit à danser. En surface, les eaux écumaient et des vagues hautes comme des collines déferlaient, faisant sombrer les bateaux dans les profondeurs marines. Sadko joua tout un jour, puis deux, puis trois…
    Beaucoup de vaisseaux furent démolis dans la mer bleue,
    Beaucoup de biens périrent,
    Beaucoup de braves gens furent noyés.

    Illustration Xénia Myagina

    Au bout d'un moment, Sadko était si fatigué qu'il ne pouvait jouer une note de plus. Il sentit une main se poser sur son épaule et, se retournant, vit un homme à barbe blanche.

    Le sage lui conseilla de casser les cordes de son instrument pour interrompre la danse. Le dieu des mers lui offrirait une fiancée en récompense. Mais il ne devra pas se hâter de choisir et laisser les trois cents premières, puis les trois cents suivantes et encore trois cents passer, et ne prendre que la toute dernière pour épouse.
    Le sage prévint Sadko, il ne devra pas toucher la jeune épousée sous peine de rester à jamais sous les eaux.

    Quand tu te choisiras une jeune beauté,
    Laisse passer d'abord trois cents filles,
    En second lieu, laisse passer trois cents filles,
    En troisième lieu, laisse passer trois cents filles,
    Derrière marchera une jeune beauté,
    La jeune beauté Tchernavouchka,
    Prends cette Tchernava en mariage.
    Quand tu te coucheras la première nuit,
    Ne fais pas avec ta femme l'amour dans la mer bleue :
    Car tu resterais éternellement dans la mer bleue;
    Mais si tu ne fais pas l'amour dans la mer bleue,
    Tu te coucheras auprès de la jeune beauté
    Et tu seras, Sadko, à Novgorod...


    Alors Sadko cassa ses cordes et la danse s'interrompit. Le dieu des mers protesta mais insista pour que Sadko ait sa récompense : il choisira sa fiancée parmi ses filles.
    Une procession de jeunes vierges apparut, chacune plus belle que la précédente. Sadko laisse passer les trois cents premières, puis les trois cents suivantes et encore trois cents. Arriva alors Tchernava, la plus belle de toutes. Et Sadko la prit pour épouse.

    Illustration Xénia Myagina

    Plus tard dans la nuit, quand Sadko resta seul avec sa femme, il se souvint de l'avertissement du vieil homme et se coucha sans la toucher. Au milieu de la nuit, cependant, alors qu'il dormait il se retourna et la frôla du pied. Elle était si froide qu'il s'éveilla en sursaut. Il se retrouva allongé sur les berges pentues du lac Ilmen, le pied gauche dans les eaux glacées. Il boitera de ce pied tout le restant de sa vie.

    Mais à ses côtés il y avait un sac d'or.
    Sarko acheta des bateaux et devint un homme très riche.
    Sadko n'alla plus sur la mer bleue,
    Sadko resta à vivre à Novgorod.

    Certains disaient que lorsqu'une tempête faisait rage sur une mer ou un lac, c'était en fait Sadko le ménestrel qui jouait des gousslis de platane pour le dieu de la mer qui dansait une gigue au fond des océans.

     

    Illustration Xénia Myagina

     

     

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sadko_(mythologie)

    http://allrus.me/russian-medieval-epic-sadko/

     

     

     

     


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  • Gauvain

    Gauvain par John Pettie


    Gauvain

    Fils légitime du roi Lot d'Orcanie et de la reine Morgause son épouse, Gauvain est le neveu du roi Arthur et malgré la rudesse de son caractère, il fut l'un des plus fidèles compagnons d'Arthur. Il fait partie des premiers chevaliers que le roi, aidé par Merlin, nomme à la Table Ronde.
    Il aide Arthur dans de nombreuses tâches, et fait preuve de sa loyauté envers lui, par exemple en affrontant le chevalier vert, un être étrange qui propose de se faire couper la tête...

    À la cour du roi Arthur, lors de la veillée du Nouvel An, le festin est interrompu par l'apparition du Chevalier vert, qui défie tout homme présent dans l'assemblée de lui trancher la tête. En retour, explique-t-il, il coupera lui-même la tête de son bourreau un an après exactement.
    Gauvain se porte volontaire pour relever le défi et donne un coup si puissant qu'il décapite le Chevalier vert. À la stupeur de tous, celui-ci se relève et va chercher sa tête tout en rappelant à Gauvain sa promesse, lui donnant rendez-vous dans un an et un jour à la Chapelle verte.

    Gauvain

    L'année s'écoule jusqu'au moment où Gauvain doit se mettre en route. Il quitte Camelot le jour de la Toussaint et parcourt une longue route dans des terres sauvages où les rigueurs du climat le disputent aux monstres qu'il doit affronter.
    Gauvain, monté sur son fidèle destrier Gringalet, se met en quête de la Chapelle verte. Le jour de Noël, alors que l'heure approche, il trouve sur sa route le château du seigneur Bertilak, qui l'invite à passer quelques jours en sa compagnie. Après quelques réticences, Bertilak lui assurant que la Chapelle Verte est toute proche, Gauvain accepte de se reposer au château.

    Le lendemain matin, Bertilak part chasser et propose un jeu à Gauvain : chacun d'eux s'engage à remettre à l'autre ce qu'il aura gagné durant la journée. Gauvain, qui reste se reposer au château, accepte.
    Après le départ de Bertilak, son épouse se glisse dans la chambre de Gauvain et entreprend de le séduire. Le chevalier résiste et n'accepte qu'un unique baiser de sa part. Le soir, Bertilak rentre de la chasse avec un magnifique cerf qu'il donne à Gauvain. Celui-ci lui offre son baiser, sans lui dire de qui il l'a reçu.

    L'histoire se répète le lendemain avec un sanglier et deux baisers. Le dernier jour, de plus en plus insistante, la jeune femme réussit à embrasser Gauvain à trois reprises, mais elle veut également lui offrir un gage de son amour. Gauvain refuse d'accepter une bague en or, mais il se laisse tenter lorsqu'elle lui propose une ceinture de soie verte et dorée capable, dit-elle, de protéger son porteur de toute blessure. Craignant d'être tué par le Chevalier vert le lendemain, Gauvain accepte la ceinture, mais ayant promis à la belle dame de n'en toucher mot au seigneur, il ne donne que les trois baisers à Bertilak, en échange d'un renard.

    Au jour dit, un guide conduit Gauvain vers la Chapelle verte. Dans la chapelle, le Chevalier Vert attend, sa hache déjà levée. Gauvain retire son heaume et s'agenouille devant son bourreau, qui lui assène trois coups légers, dont seul le troisième fait couler quelques gouttes de sang en lui égratignant le cou.
    À la grande stupéfaction de Gauvain, le chevalier explique qu'il n'est autre que Bertilak lui-même, transformé par Morgane la fée afin de tester la bravoure des chevaliers du roi Arthur. Les deux premiers coups de hache valent pour les deux soirs où Gauvain a remis à Bertilak les présents reçus dans la journée; le troisième a puni Gauvain de n’avoir pas parlé de la pièce d'étoffe donnée par la belle épouse. Les trois coups de la hache correspondent aux trois tentations de son épouse, qui constituaient la véritable mise à l'épreuve de Gauvain, et l'entaille est sa punition pour avoir accepté la ceinture verte en cachette le troisième jour.
    Dès lors, Gauvain fait serment de porter toujours sur lui la pièce d'étoffe afin de garder en mémoire ce moment de faiblesse.

    Outre les lois de la chevalerie, Gauvain doit également respecter les règles de l'amour courtois. Le code d'honneur des chevaliers leur impose d'obéir à la moindre requête d'une demoiselle. Ainsi, lors de la troisième journée, Gauvain doit accepter la ceinture que lui offre la femme de Bertilak, mais il doit également respecter la promesse faite à son hôte. En conservant la ceinture par-devers lui, il brise cette promesse, mais il honore la dame. Lorsqu'il découvre que le Chevalier vert n'est autre que son hôte, il comprend son échec à être vertueux, bien que sa quête soit achevée. Cette épreuve illustre le conflit entre l'honneur et les devoirs du chevalier : en brisant sa promesse, Gauvain estime avoir perdu tout honneur et échoué.

    Gauvain

    Gauvain vient de décapiter le chevalier vert. Enluminure du manuscrit Cotton Nero A.x.

    Il rentre à Camelot avec la ceinture verte comme souvenir de cette cuisante rencontre. Loin de lui faire des reproches, la cour d'Arthur rit de bon cœur de ses mésaventures, et les chevaliers de la Table ronde décident de porter dès lors une écharpe verte en souvenir de Gauvain.


    Le seul faux pas de Gauvain est d'accepter la ceinture de dame Bertilak, mais c'est une erreur qui rappelle l'humanité du personnage. Ce faux pas rend Gauvain plus réel et lui attire la sympathie du lecteur, sans pour autant altérer le reste de ses qualités chevaleresques. Gauvain est un exemple de conduite morale, inégalable mais admirable.

    Lorsque Lancelot sauve la Reine Guenièvre du bûcher, il tue les deux frères cadets de Gauvain : Gareth et Gaeris. Il jure alors de se venger et tue Lionel, le cousin de Lancelot. Quand il affronte ce dernier en combat singulier, il ne le tue pas, mais Gauvain en ressort le crâne brisé. Devenu fou, il tue Hector des Mares, autre cousin de Lancelot du Lac puis meurt de sa blessure, après avoir demandé à Arthur de lui transmettre finalement son pardon.
    On raconte aussi qu’il est apparu peu après sa mort à Arthur, pour le prévenir qu’il fallait se rallier à Lancelot s’il voulait vaincre Mordred.

    Gauvain est un héros solaire, dont la force croît et décroît avec la course de l’astre du jour. C’est donc à midi qu’il est le plus puissant. Il présente ainsi des affinités avec le dieu Oengus dont il partage le nom, mais la christianisation des romans rend difficile une analyse plus poussée de ce personnage.
    Il est notamment dit, que le roi Lot avait désiré que son fils aîné soit l’un des plus forts chevaliers de son temps. C’est pourquoi il alla voir une sorcière, alors que Gauvain n’était encore qu’un bébé, pour qu’elle lui octroie une particularité ou un don. Elle fit en sorte que sa force suivit la course du soleil : le matin Gauvain avait la force d’un homme, et plus le soleil montait dans le ciel, et plus il devenait fort, jusqu’à ce que le soleil ait atteint son zénith, puis sa force diminuait jusqu’au soir où il redevenait normal. Ce don faisait de Gauvain le plus fort chevalier de la cour d’Arthur et le plaçait comme l’un des plus redouté de toute la Table Ronde.

    De plus, Arthur fit lui aussi un don à Gauvain : le roi remporta suite à un combat (contre le duc Frolle d’Allemagne) une épée particulièrement solide et tranchante du nom de « Marmiadoise » qu’il donna à son neveu. Elle était considérée comme l’une des plus précieuses de ce temps, car il est dit que c’était celle qu’avait portée Hercule pour conquérir la toison d’or, et qu’elle brillait d’un éclat incroyable.

    Gauvain est un des moins connu des Chevaliers de la Table Ronde, vivant dans l’ombre de Lancelot et de Perceval. Toutefois, il a participé à de nombreuses expéditions dangereuses. Dans la Quête du Graal, il est le représentant le plus éloquent de cette couche guerrière sans Dieu et sans transcendance, alors qu’à l’opposé se retrouve Galaad, le chevalier élu, le chevalier parfait.
    Cependant, il passe dans le monde des morts en entrant dans le château des reines où il trouve sa mère décédée et est le premier à revenir de là. Accueilli en héros, il est, quand il arrive, le seul homme du château et parvient à faire sortir de ce lieu de mort les reines dont les terres ont été pillées. Il y rencontre également l’amour.
    Il tombe amoureux de la suivante de la Fée Laudine, Luned, qui montre un étrange savoir et une indépendance troublante. Luned séduit Gauvain par sa valeur et sa beauté, et le « Soleil de la chevalerie » s’unit à celle dont le nom célèbre l’astre de la nuit.

    Plus que tout autre chevalier de la Table Ronde, Gauvain représente l’autrefois mythique, païen, charnel de la légende. Son ascension et son déclin symbolisent ceux du monde Arthurien.

    Il est souvent représenté avec un bouclier orné d'un pentagramme. Le pentagramme dessiné sur l'écu de Gauvain que le poète nomme pentangle est couramment interprété comme le symbole de sa perfection et de sa victoire sur le mal. En ce qui concerne le chevalier chrétien, le Pentangle symbolise les cinq vertus chevaleresques : la générosité, la courtoisie, la chasteté, la chevalerie et la piété.

     

    Gauvain

     

     

     


    Sources : Wikipédia et https://heros.histourismo.fr/moyen-age/legende-arthurienne/gauvain-chevalier-du-soleil/ - https://mythologica.fr/medieval/gauvain.htm -  http://www.histoiredumonde.net/Gawain-Gauvain.html - http://le-roi-arthur.over-blog.fr/article-12849024.html

     

     

     

     


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  • Brigid

    Brigid

    Dans la mythologie de l'Irlande celtique, Brigid (ou Brigit) est une déesse multiple et protectrice. Son nom signifie "élevée" et "souveraine". On la célèbre le 1er février par la fête d'Imbolc.

    Elle est la déesse-mère, elle règne sur les arts, la guerre, la magie et la médecine. Elle est la patronne des druides, des bardes (poètes), des vates (divination et médecine) et des forgerons.
    En Irlande, Brigid est la fille du Dagda et donc une des Tuatha dé Dannan.
    Elle est associée à la fête d’Imbolc, la purification du 1er février, censée protéger les troupeaux et favoriser la fécondité. L’importance de son culte chez les Celtes a conduit les évangélisateurs chrétiens à lui substituer une sainte homonyme, sainte Brigitte.

    Sous le nom de Boand, elle est l'éponyme de la Boyne et la mère du dieu de la Jeunesse, Mac Oc ou Oengus, fruit de son adultère avec le Dagda.
    La légende raconte qu'après sa faute elle alla à la source magique de la Segais pour se purifier. Mais l'eau de cette source était si pure qu'elle brûlait comme le feu et nul ne pouvait en approcher sans l'accord de son propriétaire, Nechtan. Alors, Boand, par défi, fait le tour de la source dans le sens contraire de la marche du soleil. L'eau jaillit et la mutile, lui enlevant un œil, un bras et une jambe. Elle s'enfuit et, poursuivie par l'eau, provoque par sa course jusqu'à la mer le jaillissement de la Boyne.

    Elle est connue dans tout le monde celte, sa dénomination Brigid étant une des variantes irlandaises. On l’appelle aussi Brighid, Brigit, Bríd, Bride, Bridey, Briggidda, Brigantia dans le nord de l’Angleterre, Brigindo en Gaule… Brigantia se retrouve notamment dans le nom des peuples des Brigantes (actuels territoires du Yorkshire et du Northumberland) et des Brigantii (près du lac de Constance), dont la capitale Brigantion (Bregenz) est de même origine; idem pour Briançon. En Gaule, son avatar Épona lui confère un rôle psychopompe évident.

    Elle se marie avec Bres, un roi du peuple ennemi des dieux : les Fomoires. Grâce à ce mariage, elle est vue comme une incarnation de la paix et de la diplomatie, un des traits de caractère très souvent associé à cette déesse et que l’on retrouve chez la sainte irlandaise. De son mariage elle eut un fils, Ruadan, qui fut tué au combat par le dieu forgeron Goighniu.

    On peut se demander comment le porte-étendard de la paix et de la diplomatie peut être aussi une déesse de la forge. Il faut savoir que Brigid la déesse n’est jamais associée aux armes, contrairement au dieu Goighniu, qui est lui le forgeron des armes des dieux. La forge est pour elle l’endroit où l’on fabrique les fers à cheval, destinés à soulager les équidés, mais aussi à permettre aux hommes de voyager plus loin, et donc elle est aussi en quelque sorte une déesse des voyageurs.

    Elle est liée à l’élément feu et c’est sous cet aspect que l’on voit le plus le lien entre le feu et Brigid. En tant que déesse de la poésie, elle règne sur ce que les irlandais appellent en gaélique l’imbas, le « feu de l’esprit », c’est-à-dire l’inspiration. En tant que déesse de la guérison, elle domine les foyers et la sécurité qu’ils apportent. On constate que le feu est donc réel (la forge et ses flammes) ou spirituel (les étincelles de l’inspiration poétique).
    En tant que déesse de la poésie, elle était la protectrice des bardes et des devins. En effet, la poésie était considérée par les celtes comme une forme d’expression inspirée par l’autre monde, et les poètes étaient aussi considérés comme des devins. Les bardes et les poètes étaient les transmetteurs de la culture d’une génération à l’autre, tandis que les druides transmettaient le savoir. Brigid est donc parfois assimilée à une déesse de l’éducation et de la transmission.

    La déesse est particulièrement associée à la fête d’Imbolc, se déroulant le 1er février. Cette fête agricole célébrait la lactation des génisses, signe du retour prochain du printemps et de l’abondance. On raconte que Brigid, accompagnée de sa génisse, allait dans les rues lors de la nuit du 1er février, et bénissait tout vêtement laissé dehors à cette occasion. Les gens laissaient principalement des manteaux, afin qu’ils puissent gagner un peu du pouvoir guérisseur de la déesse. Si on laissait le même vêtement dehors sept années de suite, alors il acquérait toute la puissance de guérison possible.
    En Irlande, des croix faites en jonc ou en paille sont fabriquées le 1er février, ces croix sont supposées protéger les maisons des incendies et des maléfices.

    Brigid

    Mais Brigid n'est guère citée dans les textes mythologiques et épiques, parce qu'elle a été supplantée par sainte Brigitte, devenue patronne de l'Irlande à côté de saint Patrick.
    Cette fête a été christianisée sous le nom de Sainte Brigitte (le 1er février) en l'honneur de Sainte-Brigitte de Kildare (451/525). Elle avait fondé un monastère après avoir vécu dans une cellule sous un chêne à l'emplacement de la future ville de Kildare à une cinquantaine de kilomètres de Dublin.

    Brigid était honorée avec une flamme sacrée, maintenue par un groupe de vingt prêtresses et son sanctuaire situé à Kildare, en Irlande, est devenu plus tard la maison de la variante chrétienne de Brigid, Sainte Brigitte de Kildare. Kildare est aussi le lieu de plusieurs puits sacrés dans les régions celtiques, dont beaucoup sont consacrés à Brigid.
    On raconte que Brigitte, la Sainte, servit dans ce temple. Comme ses consœurs, bien que chrétienne, elle entretint la flamme avec la même révérence que ses aînées. Lorsqu’elle disparut, les nonnes continuèrent à surveiller le feu, sauf le vingtième jour, jour de garde de Brigid, qui veillait à son tour sur la flamme. On dit que jamais la flamme ne s’éteignit sous la garde de Brigid. De temps en temps, un évêque ou un archevêque ordonnait que la flamme soit éteinte, puisqu’elle était un lien évident aux anciennes croyances bien peu chrétiennes, mais les sœurs revenaient toujours l’allumer et reprenaient leur garde. Ce fut avec la Réforme de Henri VIII et la destruction du petit temple que la flamme s’éteignit pour de bon.

    Cependant, les gens n’ont cessé de rendre hommage à la déesse aux différents puits sacrés qui entourent la ville. Même aujourd'hui, il est assez ordinaire de voir des rubans et d'autres offrandes attachées aux arbres comme une demande à cette déesse protectrice. Plusieurs paroisses en Bretagne lui sont dédiées et plusieurs chapelles portent son nom dans cette région.

    Pour les Irlandais et les celtes en général, les puits sont des portes entre l’Autre Monde et le nôtre, et sont souvent associés à une divinité particulière, qu’elle soit connue seulement au niveau local ou, comme Brigid, par delà toutes les cultures celtiques.

    On remarquera que Brigitte de Kildare était contemporaine de Saint Patrick et donc de l'apparition du christianisme en Irlande. Elevée dans le druidisme et ensuite fondatrice d'une abbaye, Brigitte est un parfait symbole de la symbiose entre le paganisme et le christianisme en Irlande et plus généralement en Europe.

    Et c'est elle qui est désignée pour nous faire passer du vieil hiver au printemps neuf...

    Un exemple réussi d'une continuation du paganisme au sein du christianisme...

     

    Brigid

     

    Une représentation moderne de la déesse Brigid.
    Puits sacré à Kildare -  Brigid avec la flamme. Statue de Annette Mc Cormack

     

     


    Sources: http://wiccane.wordpress.com/2012/03/30/brigid/
    http://www.les-mondes-de-gwenn.fr/2010/10/08/brigid-de-la-deesse-a-la-sainte/

     

     

     

     


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  • Légende Aztèque des soleils

    Illustration Itiana 355


    Légende Aztèque des soleils

    La légende des soleils est un mythe cosmogonique mésoaméricain fondé sur la création puis la destruction de plusieurs mondes (ou soleils) successifs.
    Les dieux, selon les croyances aztèques ont successivement créé plusieurs mondes, chaque fois anéantis.
    Il existe plusieurs versions de ce mythe cosmogonique, que l'on retrouve ailleurs au Mexique central et, plus largement, en Mésoamérique. Chaque version diffère des autres sur certains points, mais le schéma général reste le même : avant le monde actuel, se sont succédé plusieurs âges ou « soleils », chacun d'entre eux possédant certaines caractéristiques et s'étant terminé par un certain type de catastrophes.

    Deux de ces versions sont pratiquement identiques (on les trouve dans les manuscrits connus sous le nom de Leyenda de los Soles et Historia de los Mexicanos por sus Pinturas) ; ils correspondent probablement à une sorte de version aztèque « officielle » de ce mythe.

    Les cinq soleils
    Chaque soleil porte un nom : Ocelotonatiuh ( Soleil Jaguar) ou Yoaltonatiuh (Soleil de nuit) ou encore Tlaltonatiuh (Soleil de terre) selon les versions (ces trois éléments étant très proches), Ehecatonatiuh (Soleil de Vent), Quiauhtonatiuh (Soleil de Pluie) et Atonatiuh (Soleil d'Eau). Chaque nom correspond à l'agent destructeur du soleil en question. Lorsqu'il existe un cinquième soleil, on l'appelle Ollintonatiuh (Soleil de mouvement).

    On rencontre également des noms calendaires qui proviennent du calendrier divinatoire, le tonalpohualli dans La Leyenda de los Soles.
    Ils contiennent tous le mot nahui (« quatre » en nahuatl), correspondant à la disparition de chaque soleil : Nahui Ocelotl (Quatre Jaguar), Nahui Ehecatl (Quatre Vent), Nahui Quiahuitl (Quatre Pluie) et Nahui Atl (Quatre Eau).

    Légende Aztèque des soleils

    Comme il a été dit plus haut, le nombre de soleils peut varier, 4 ou 5 selon les versions, mais également leur durée ainsi que l'ordre dans lequel ils ont été créés. Chaque soleil était associé à un type de nourriture.
    Les deux versions qui présentent le plus de points communs sont l’Historia de los Mexicanos por sus Pinturas et la Leyenda de los Soles. L'ordre des agents destructeurs est le même (terre-vent-feu-eau). Ce sont les mêmes éléments et les mêmes glyphes calendaires que l'on retrouve sur un célèbre monument aztèque : la Pierre du Soleil. Le nombre total d'années pour les quatre premiers soleils est le même : (2028 ans), mais la répartition est différente : (676-676-364-312) pour l’Historia de los Mexicanos et (676-364-312-676) pour la Leyenda de los soles. Il s'agit chaque fois de multiples de 52, c'est-à-dire le nombre d'années correspondant à un « siècle » aztèque.

     

    · L'Historia de los Mexicanos por sus pinturas

    1. Nahui Ocelotl (Quatre-jaguar). Le premier soleil, qui avait été créé par les quatre dieux primordiaux, était celui de Tezcatlipoca. Il dura « 13 fois 52 ans ». La terre était peuplée de géants qui arrachaient les arbres et se nourrissaient de glands. Tezcalipoca reçut un coup de bâton de Quetzalcoatl, tomba à l'eau, puis se transforma en jaguar et tua les géants.

    2. Nahui ehecatl (Quatre-vent). Le deuxième soleil était celui de Quetzalcoatl. Il dura lui aussi « 13 fois 52 ans ». À cettLégende Aztèque des soleilse époque vivaient les macehuales (gens du peuple en nahuatl) qui ne mangeaient que des pignons. Tezcalipoca, qui s'était transformé en jaguar, donna à Quetzalcoatl une ruade qui le fit tomber, provoquant un vent tellement fort qu'il emporta ce dernier et tous les macehuales. Il n'en resta que quelques-uns dans l'air, qui furent métamorphosés en singes.

    3. Nahui quiahuitl (Quatre-pluie). Le troisième soleil était celui de Tlalocatecutli, dieu de l'enfer. Il dura « 7 fois 52 ans ». Les macehuales ne mangeaient que de l’'acinctli, une plante qui ressemblait au blé et poussait dans l'eau. Quetzalcoatl chassa Tlalocatecutli sous une pluie de feu.

    4. Nahui atl (Quatre-eau). Le quatrième soleil était celui de Chalchiuhtlicue, l'épouse de Tlaloc. Il dura « 6 fois 52 ans ». Les macehuales ne mangeaient qu'une plante qui s'appelait cincocopi et qui ressemblait au maïs. Au cours de la dernière année de ce soleil, il plut tellement que les cieux s'effondrèrent. L'eau emporta tous les macehuales qui devinrent toutes les espèces de poissons qui existent.

    Légende Aztèque des soleils(Chalchiuhtlicue, Déesse de l'eau)

    L'eau couvrit la terre pendant 52 ans, soit un siècle aztèque. La Leyenda ajoute qu'un couple, Tata et Nene, furent sauvés. Titlacahuan leur enjoignit de se cacher dans un cyprès et de ne manger chacun qu'un épi de maïs. Mais lorsque l'eau se fut retirée, ils virent un beau poisson qu'ils cuisirent et mangèrent. Furieux à cause de la fumée qui parvenait jusqu'au ciel, le dieu les changea en chiens.
    L'humanité ne descend pas de ces rescapés du quatrième cataclysme : elle doit son existence à Quetzalcoatl. C'est en effet le Serpent à Plumes, sous la forme du dieu à tête de chien Xolotl, qui alla dérober aux enfers les ossements desséchés des morts et les arrosa de son propre sang pour leur redonner vie.

    Après la chute du ciel, selon la version de l’'Historia de los Mexicanos, les quatre dieux primordiaux ordonnèrent de creuser quatre chemins jusqu'au centre de la terre, afin de relever le ciel, prélude à la réanimation de la terre et à la création d'un nouveau soleil, le cinquième donc, au cours de la quatorzième année après le déluge.

    5. Nahui ollin (Quatre-mouvement) est le cinquième et dernier soleil et il doit s'effondrer dans des séismes. Les Tzitzimime, monstres squelettiques qui hantent à l'occident les marches de l'univers, anéantiront l'humanité.
    Cette catastrophe finale, pensait on , pouvait éclater à tout instant.

    Rien, pour les Mexicains, ne garantissait le retour du Soleil ni la marche des saisons… A la fin de chaque cycle de 52 ans, on redoutait que "la ligature d'années" ne pût s'accomplir. Le Feu nouveau ne s'allumerait pas, tout s'effondrerait dans le chaos.
    Tous les 52 ans, la fin du siècle aztèque est appelé "ligature d'années". A cette occasion avait lieu la Fête du Feu nouveau. La nuit de ce passage d'un siècle à l'autre est une nuit de prières et d'angoisse.
    À ce moment, tous les feux du territoire aztèque étaient éteints et tout le monde regardait vers le sommet de la montagne. Lorsque la constellation d'Orion s'élevait au-dessus de l'horizon, un homme était sacrifié au sommet de Huixachtlan et une grande torche semblable à un faisceau de bois en feu était plantée dans sa poitrine.
    Aux premières étincelles de feu, le nouveau cycle de calendrier était déclaré commencé et un immense feu de joie était embrasé. Des messagers parcouraient la ville pour rallumer tous les feux avec leurs torches.

    Légende Aztèque des soleils

    Codex Magliabe Chiano

    La mission de l'homme en général, et plus particulièrement celle de la tribu aztèque, peuple du Soleil, consistait à repousser infatigablement l'assaut du néant. A cette fin, il fallait fournir au Soleil, à la Terre, à toutes les divinités, "l'eau précieuse" sans laquelle la machinerie du monde cesserait de fonctionner : le sang humain. De cette notion fondamentale découlent la guerre sacrée et la pratique des sacrifices humains."

     Selon la mythologie aztèque, le sang humain (l'« eau précieuse ») était nécessaire au dieu soleil Huitzilopochtli pour pouvoir continuer à exister. Les sacrifices humains étaient donc courants. On sacrifiait également en l'honneur d'autres dieux. Certaines victimes étaient des prisonniers de guerre, d'autres des esclaves, d'autres, enfin, volontaires ou désignés par les prêtres étaient des "dieux", ornées, encensées, choyées pendant un an, elles devenaient l'image de la divinité. En effet, selon leur croyance, la vie qui les attendait dans l'autre monde dépendait non de leurs actions sur terre mais de leur trépas ; or, les deux morts considérées comme les plus glorieuses étaient le sacrifice et la mort au combat. Le cannibalisme rituel qui succédait à ces cérémonies prenait le sens d'une communion.
    Cependant, certains dieux comme Quetzalcoatl, s'opposaient au sacrifice des humains.

    Légende Aztèque des soleils

     

     La Pierre du Soleil est découverte en 1790 sous la Grand-Place de Mexico. Ce n'est pas un calendrier, mais un monument commémorant les cinq Soleils mythiques. Composée de lave basaltique, elle se trouve actuellement au musée d'Anthropologie de Mexico. C'est un disque de 360 cm de diamètre et d'un poids de 24 tonnes. Elle fut sculptée sous le règne de Moctezuma II. Son nom aztèque est Cuauhxicalli (réceptacle de l'Aigle).

     

     

    Sources: Wikipédia et
    http://objectif-cap-sizun-polynesie.over-blog.com/article-les-cinq-soleils-azteques-109459076.html

     

     

     

     

     
     

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  • Amulettes du Moyen Orient, 4° siècle avant J.C.

     

    Les Amulettes

     

    Les Amulettes sont de petits objets que l'on porte sur soi et auxquels on attribue certaines propriétés magiques. D'ailleurs, même les personnes ne s'intéressant pas au domaine de l'ésotérisme sont susceptibles d'en porter, et nomment les "gris-gris" ou "porte-bonheur" ou médailles bénies suivant les croyances.

    L'Amulette sert principalement de protection contre la malchance pour la personne qui la porte. Généralement, on dit que son action est passive et qu'elle est créée à base d'éléments naturels simplement récoltés dans la nature (petits cailloux, feuilles, petits fruits, champignons, mousse etc.) et enfermés dans un sachet. Bien entendu, elle peut également prendre d'autres formes, comme un petit objet que nous aimons particulièrement et auquel nous attribuons le qualificatif de: porte-bonheur
    Nous avons tous une médaille, un objet dont nous ne nous séparons jamais, c'est en quelque sorte une amulette, il suffit de lui attribuer une fonction de protection.
    Un objet possède la puissance que l’on veut bien lui donner, c’est le principe même de l’amulette.

    Déjà aux temps préhistoriques les hommes taillaient des pierres en forme d’animaux, peut-être pour prendre les qualités de l’animal en question, ou en forme de Déesse-Mère pour s’assurer sa protection.


    Ours néolithique en ambre

    Que les gemmes aient été muettes, inscrites ou gravées, dès leur origine, depuis les temps préhistoriques, elles précisèrent trois caractères distinctifs : ceux d'ornement, d’amulette et de cachet.
    Avant même qu'ait été connu le moyen de graver les pierres, elles étaient à elles seules des phylactères. Quand les graveurs les revêtirent d'images divines, ou même d'inscriptions qui étaient des prières, elles devinrent des amulettes investies de pouvoir.

    Les pierres gravées:
    La glyptique paraît avoir pris naissance chez les Égyptiens. Les plus anciennes pierres gravées sont les scarabées, insecte qui était sacré en Égypte : on y voit le plus souvent des hiéroglyphes gravés en creux, ou des images et attributs de divinités.
    Les Éthiopiens gravaient aussi des cachets. Le rational du grand-prêtre des Hébreux était orné de 12 pierres, sur lesquelles étaient gravés les noms des tribus. Comme monuments de la glyptique chez les Babyloniens, nous possédons un certain nombre de cylindres.

    Les amulettes égyptiennes:
    Déjà en Egypte, les momies étaient recouvertes d'amulettes d'or, de bronze, de pierres ou de faïence qui étaient censées représenter l'immortalité du défunt, tandis que les vivants s'en servaient pour se protéger des calamités de la vie terrestre et obtenir les faveurs célestes.
    Pour les égyptiens, les maladies sont souvent des mauvais démons, génies envoyer par la déesse Sekhmet. Les affections sont perçues comme un châtiment adressé par les dieux pour punir les mécréants. Afin d’éloigner les êtres néfastes et les divinités, les égyptiens recourent aux magiciens. Ces derniers récitent des prières et des incantations. Ils suspendent au cou de leurs patients des amulettes protectrices comme l'oeil Oudjat d'Horus ou le noeud d'Isis, les plus répandues avec la croix ansée, l’Ankh.

    On portait aussi de petites images d'animaux sacrés, de dieux et de génies : par exemple, le scarabée Khépri (qui représente la force du soleil du matin et la résurrection), la déesse hippopotame Thouéris et le petit monstre Bès (les protecteurs des femmes enceintes), des statuettes d'Isis et de Sekhmet (la terrible lionne qui sait soigner les maladies).
    Les Egyptiens possédaient aussi des statuettes qui représentaient des prisonniers, les bras ligotés dans le dos : ils symbolisaient les puissances du Mal neutralisées.
    Lors de la momification, plusieurs amulettes sont placées entre les bandelettes à différents endroits du corps. On plaçait sur les momies des amulettes représentant l'oeil Oudjat censé protéger le corps du défunt. On à trouvé jusqu'à 87 amulettes sur une seule momie.

     

     Amulette Egyptienne en cornaline

    Toutes ces amulettes étaient gravées sur cornaline, améthyste, émeraude, hématite, turquoise, lapis-lazuli ou feldspath. Mais l'emblème le plus répandu était le scarabée.
    Habiles lithoglyphes, les Égyptiens ne surent pourtant jamais tirer parti des couches diversement colorées des agates ; ils se contentèrent de graver avec une extrême dextérité les pierres fines monochromes, et les surfaces planes des revers de scarabées où figuraient en creux des scènes religieuses ou guerrières, les noms de leurs destinataires ou des formules magiques consacrées.

    Les amulettes tibétaines:
    Le peuple du Tibet a depuis toujours porté de nombreuses amulettes, pour certaines d'origine chamanique, pour d'autres en rapport avec la tradition Bön, et pour d'autres encore en rapport avec le Bouddhisme Vajrayana. Les amulettes Bouddhistes au Tibet trouvent souvent leur origine dans des Terma (ou trésors spirituels) cachés par Gourou Rinpoché et découverts des siècles plus tard par de Grands Maîtres de la tradition Nygmapa.

    De nos jours les Lamas ajoutent souvent une petite image de la déité invoquée ou du Maître ayant bénit l'amulette et placent parfois ces amulettes dans de petits reliquaires en plastique. En fonction du diagramme à l'intérieur de ces amulettes, l'effet sera très différent, même si l'aspect extérieur peut être strictement identique!

    Amulettes Tibétaines et Thaï

    Les Trungwa et Dta'Grol sont des amulettes composées d'un pentacle, de mantra et de diverses substances sacrées. Dans le cas des Dta'Grol la tradition assure que le simple fait de porter une de ces amulettes donne l'assurance au porteur d'atteindre l'Eveil à sa mort, à condition toutefois de faire brûler l'amulette en même temps que son corps!
    Les Togchag sont des amulettes composées de métal (parfois météoritique) et peuvent être aussi bien Bouddhistes que Bön. Les Togchag anciennes valent de très fortes sommes et sont littéralement introuvables .

    Amulettes amérindiennes:
    Les indiens d’Amérique confèrent à certains animaux ou éléments cosmiques une dimension magique protectrice.
    les fétiches sont une tradition ancestrale des indiens Zuñis et des tribus préhistoriques dont ils sont issus : leur pouvoir sur les hommes remonte à plusieurs millénaires. D'abord simple objet naturel dont l'apparence évoquait celle d'un animal, leurs traits furent progressivement affinés.
    L'apparition des outils de fer, puis des outillages modernes, a permis de leur donner des formes de plus en plus élaborées, de plus en plus proches de la réalité.
    Certains artistes conservent le style épuré de leurs ancêtres, d'autres vont très loin dans le détail.
    Ces représentations animales, longtemps hasards de l'érosion ou concrétions aux formes étranges, sont beaucoup plus pour les Zuñis que pour nous le trèfle à quatre feuilles : elles sont intimement liées à leur mythologie.
    Elles peuvent être en pierre, en corne, en bois, ou tout matériau dont l'artiste a su tirer parti.

    Les Zunis considèrent ces "choses" qui sont les moins bien comprises et les plus mystérieuses comme les plus sacrées et puissantes. Parce que les voies des animaux ne peuvent jamais vraiment être comprises par les humains, les animaux représentent des pouvoirs inconnus et mystiques pour les Zunis. Comme l'homme cherche constamment à saisir les forces invisibles et hors de sa portée, il contemple les esprits des animaux comme un pont vers les puissances les plus lointaines.
    Chaque tradition spirituelle possède ses amulettes personnelles, chaque animal a son propre pouvoir, sa propre puissance, en relation avec les forces de la nature.

    Au Moyen –âge, on avait la certitude que la force du talisman était multipliée par deux quand la pierre avait une forme déterminée, dont le pouvoir venait s’ajouter à celui de la pierre.
    Cette croyance fut héritée des Grecs et des Romains, qui pensaient qu’une pierre taillée était beaucoup plus puissante. On sculptait souvent des animaux, surtout des lions et des chiens ainsi que des images du Dieu Éros, qui veillait sur l’amour et la santé, d’Apollon pour éloigner les maléfices et beaucoup d’autres dieux et demi-dieux.
    Dans la magie cérémonielle, on gravait sur les agates des serpents ou des hommes à cheval sur des serpents. Porté comme une amulette, ce joyau magique préservait des morsures de serpent, de scorpion et des insectes.

    Amulettes Phéniciennes, Romaines et renaissance.

    Dans la magie de la renaissance, on portait des améthystes gravées avec l’image d’un ours comme amulette protectrices. A l’époque de la renaissance, la calcédoine était gravée avec l’image d’un homme ayant la main droite levée ; ainsi, elle était portée pour obtenir du succès lors de poursuites judiciaires, de même que pour assurer la santé et la sécurité.
    La chrysoprase était considérée comme une amulette magique de protection, on y gravait un taureau et on la portait.

     

    Les amulettes peuvent même être destinées à protéger un foyer, un immeuble ou même un village entier. Dans l'ancienne Babylone, on avait pour coutume de porter de minuscules cylindres d'argile incrustés de pierres précieuses pour tenir à distance les Mauvais Esprits. Les Romains, quant à eux, collectionnaient les statues de Priape, le dieu de la Chance et de la Fertilité, et de nombreux Américains, aujourd'hui encore, accrochent des fers à cheval au-dessus de leur porte pour se protéger de la malchance et des visiteurs indésirables.
    Dans les pays nordiques on suspend encore des Hühnergott, ces petites pierres trouées récoltées sur les plages, pour protéger maisons et troupeaux.

     

     

    Il ne faut pas confondre les amulettes avec les talismans. Ceux-ci ont pour but d'obtenir des pouvoirs magiques offensifs, contrairement aux amulettes, qui visent à se protéger.

    Définition
    Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le nom féminin amulette comme suit : «Petit objet porté sur soi par superstition et censé avoir des vertus de protection contre la maladie, le malheur, les sorts, les dangers.»
    Le même dictionnaire propose la définition suivante pour le nom masculin talisman : «Objet sur lequel sont gravés des signes consacrés, auquel on confère une action magique ou protectrice.»

     


    Sources : Universalis.fr
    Scott Cunningham et Ambrosia-Astro.

     

     

     

     

     


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