• Les Dieux Gaulois

    César ainsi que le poète latin Lucain nous parlent d’une triade dans la mythologie gauloise, et faute d’autres écrits, nous devons bien nous y fier.

    Les dieux les plus importants du panthéon gaulois sont d’après eux:

    Taranis, Toutatis (ou Teutatès) et Esus.

     

    Taranis

    Taranis est un dieu du Ciel de la foudre et du tonnerre de la mythologie celtique gauloise.

    D'essence royale, souvent assimilé au Jupiter romain, au Lugh celte, il est le père de Belenos, il est souvent accompagné d'un cheval, ou d'un cheval à tête humaine

    Dans la mesure où il porte très souvent une roue, si celle-ci est interprétée comme roue solaire, il pourrait être un dieu du Soleil comme Lugh. Mais cette roue peut aussi être interprétée comme roue cosmique, le ciel des étoiles tournant autour de l'axe polaire.

    Son culte est attesté en Grande-Bretagne, en Rhénanie, en Dalmatie, en Provence, en Auvergne, en Bretagne et en Hongrie. Ses premières représentations prennent forme peu avant la conquête romaine. Sous l'influence de ses voisins, la Gaule commence à représenter ses dieux sous formes de statues et leur élève des autels et des lieux de cultes plus importants que jadis.

    Il est présent à Tonnerre, Bourg-Saint-Andéol et Tournon sous le nom de Turnos.
    On le représente portant une roue enflammée.

    On a retrouvé sept autels consacrés à Taranis, tous portants des inscriptions en grec ou en latin, à travers l'Europe continentale.

    Il est également représenté sur le chaudron de Gundestrup (200 ou 100 avant Jésus-Christ) retrouvé au Danemark. Ce chaudron est une des plus belles pièces illustrant, entre autres, le grand Taranis.

    Ce dieu serait le plus souvent représenté comme un homme d'âge mûr, barbu et viril.

    On lui attribue de nombreux symboles:
    le tonnerre: des esses, des éclairs
    la roue: symbole de l’éternité en mouvement, elle est l’attribut de Taranis qui a mis en marche notre monde
    la massue: « qui tue lorsqu’il frappe par un bout et ressuscite quand il frappe par l’autre »
    tout comme: le Dagda, qui a également la roue pour attribut.
    la corne : trigaranos le taureau aux trois cornes
    un cheval à tête humaine qui l’accompagne
    le triskel, la spirale
    l’aigle
    le serpent

     

    Teutatès (Toutatis)

    Dieu protecteur d’une communauté et de son territoire avec une connotation guerrière.

    Dans la mythologie celtique, Teutatès est un théonyme gaulois que l’on ne connaît que par l’épopée La Pharsale de Lucain, un récit de la guerre civile qui opposa Jules César et Pompée; il est mentionné avec Ésus et Taranis.

    C’est une forme archaïque ou une variante de Toutatis, il provient de teutã qui a évolué en touta et totã. Le sens est «père de la tribu, de la nation.»
    Déformé, le mot teuta a donné leur nom aux Teutons, la tribu, ensemble de peuples germaniques habitant le nord de l'Allemagne actuelle. Le mot Teuton a lui-même donné le nom allemand de l'Allemagne, Deutschland, ainsi que le nom que les Anglo-Saxons donnent aux Néerlandais, Dutch et le mot ancien tudesque qui désigne les Allemands en langue d'oïl, ainsi que le nom de la partie germanophone de la Lorraine du Nord, la Lorraine Thioise.

    C’est la même notion que l’on retrouve dans la mythologie celtique irlandaise de tuath (la tribu), avec les Tuatha Dé Danann. Teutatès pourrait être également rapproché du Dagda.

    Souvent assimilé après la conquête romaine au Mercure ou au Mars romains, il est le dieu central de la mythologie gauloise, le dieu totémique de chaque tribu. Il représente la tribu au sens actuel de nation, l'union des hommes dans la paix (Mercure) comme dans la guerre (Mars).

    Cette dernière assimilation fut pratiquée sous le Haut-Empire romain, notamment dans l’île de Bretagne où l'on connaît des inscriptions dédiées à Mars Toutatis.

     Teutates est symbolisé par une tête de bélier et un corbeau, deux esses horizontales symétriques représentant le bélier, ou une accolade ou un V aux extrémités spiralées.

    Ce dieu est aussi connu par des inscriptions sous la forme « Totatus » retrouvées au sanctuaire de Beauclair, à Voingt (Puy-de-Dôme), en territoire arverne.

    Il est également représenté sur le chaudron de Gundestrup.

     

    Ésus

    Dieu gaulois, Esus est nommé le «Bûcheron» ou encore, l’«Ebrancheur». "Esus" signifie "le maître" ou "le seigneur". Il est l'un des trois dieux souverains des Gaulois avec ses frères Taranis et Teutatès, cités par l'auteur romain Lucain.

     Dieu défricheur de la forêt primordiale avec sa hache, il est aussi appelé Moccos, le dieu au sanglier, Erriapus ou encore Silvanus dans sa version gallo-romaine.

    Il est le dieu de la Terre et de la Végétation et est donc lié à l’élément végétal. Il préside aussi aux travaux des champs et des bois.

    Il apparaît comme l’une des principales divinités gauloises et n’est, par ailleurs, connu qu’en Gaule.

     Esus est associé à l'If, arbre primordial, sous les surnoms d'Ivérix, "le Roi If" ou d' Ivocatus, "le combattant de l'if", divinité tutélaire de la tribu des Eburons ("le peuple de l'if").

     Dieu charpentier, il peut avoir comme équivalent Luchtan , dieu irlandais qui fabrique des lances pour les dieux en seulement trois coups de hache. Il ressemble aussi au dieu gallois Math, maître des forêts capable d'animer les arbres et magicien dont le nom évoque l'ours, esprit de la forêt.

    On peut citer deux représentations connues du dieu Esus.

    Premièrement, celle de Trèves : sur un bas-relief, le dieu frappe un arbre sur lequel sont perchés trois oiseaux. On aperçoit, cachée dans les feuilles, une tête de taureau, ce qui semble renvoyer au Tarvos Trigaranos, soit le « Taureau aux Trois Grues » du Pilier des Nautes de Lutèce (Kruta).

    Esus serait en train d’abattre l’Arbre de Vie afin d’en libérer une Grande Déesse qui en serait prisonnière, mais rien ne semble recouper cette fable imaginée. Au registre des fables, il faut sans doute également ranger l’opposition entre Esus et Cernunnos, se partageant les faveurs de la Déesse-Mère au rythme des saisons (Picard).

    Autre représentation, celle du Pilier des Nautes des Parisii, conservé au musée de Cluny. Sur ce monument divisé en « dés » superposés, Esus, vêtu d’une courte tunique et tenant une serpe de la main droite, empoigne de la main gauche un arbre qu’il est en train d’ébrancher. Son nom figure clairement dans la bande au-dessus de la sculpture. Pour certains, il s’agit là de l’activité d’un charpentier, le Pilier des Nautes étant lié à la navigation, pour d’autres, l’activité du dieu le présente sous l’aspect d’une divinité de la troisième fonction productrice ou comme une divinité trifonctionnelle (sacerdotale, guerrière et productrice). La représentation d’Esus voisine directement avec celle du Tarvos Trigaranos ou « Taureau aux Trois Grues ». Ce thème semble renvoyer à la tête de taureau et aux trois oiseaux perchés qui apparaissent sur le bas-relief de Trèves (Kruta).

     


    Esus sur le Pilier des Nautes.

     Datant du Ier siècle, le Pilier des Nautes découvert au XVIIIe siècle sous la cathédrale Notre-Dame de Paris, est un offrande des bateliers de la Seine (les nautes) à l’empereur romain Tibère qui régnait alors sur la Gaule (province romaine).
    Cependant leur allégeance reste prudente, car le pilier, également nommé pierre de la dédicace, figure à la fois le panthéon celtique et celui des nouveaux gouvernants romains, rare exemple de syncrétisme.
    Consacré au maître du panthéon romain, le dieu Jupiter, le Pilier des Nautes évoque les colonnes de Jupiter, élevées plus tardivement en Gaule et en Germanie. Douze de ses faces illustrent les divinités majeures des panthéons celtique:Cernunnos, Smertrios, Esus et Tarvos Trigaranus, et romain: les Dioscures, Jupiter, Vulcain, Fortuna, Vénus, Mercure, Mars, selon un programme politique et religieux qui nous reste hélas hermétique.

    C'est le plus vieux monument de Paris et le plus ancien ensemble sculpté découvert en France et daté par une inscription impériale.

    Le pilier des Nautes est exposé dans la salle du frigidarium des thermes de Cluny.

     

     

     http://lagrangeducherchant.over-blog.com/article-esus-le-bon-maitre-61242746.html
    http://ganthor8.blogspot.fr/p/esus-le-dieu-bucheron.html
    http://www.histoiredumonde.net/Teutates-Toutatis.html
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pilier_des_Nautes


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  • Arès, Dieu de la Guerre


    Arès ou Mars chez les Romains

    Fils de Zeus et de Héra, Arès est le dieu la guerre, de la destruction, de la brutalité et du carnage.
    Arès était peu apprécié des Grecs, qui ne voyaient en lui que brutalité et vengeance. A cause de sa personnalité rustre et sanguinaire, les autres dieux détestent Arès, y compris ses parents. Zeus est répugné par les rêves de son fils qui sont uniquement de combats et de carnages et Héra désapprouve souvent les choix d'Arès, comme de soutenir les troyens pendant la Guerre de Troie par exemple.

    Arès est l’image masculine de la puissance physique, de l’intensité et de l’action immédiate.
    De stature colossale, il est armé d'une puissante lance et d'un bouclier de cuir, vêtu d'une armure d'airain et porte un casque à longue crinière. Malgré son imposante carrure, Arès est très rapide, bousculant et écrasant tout ce qui se trouve sur son passage.
    Arès va au combat et sème le carnage où il passe et il se réjouit du sang, habité d'une fureur guerrière. Son nom viendrait du mot grec anaïrês qui signifie «le tueur». Arès serait aussi la personnification de l'orage selon certains mythologues.
    C'est la seule divinité à aller sur les champs de batailles pour combattre. Il s'y rend avec ses enfants Deimos (la terreur) et Phobos (l’épouvante). Enyo la déesse des batailles, Eris sa sœur, la déesse de la Discorde se joignent souvent à eux notamment contre les centaures. Lors des guerres, les causes du conflit ne le touchent pas; il peut changer de camp sans aucun scrupule. Seuls, les combats et le sang qui coule l'intéressent.

    Arès a cependant une personne qui l'aime : Aphrodite, la déesse de l'Amour, mariée à Héphaïstos. Elle en fait son amant et lui donne Deimos et Phobos. Mais ils furent dénoncés par Hélios le soleil. Héphaïstos, le dieu trompé leur tendit un piège en les enfermant dans un filet invisible et indéchirable; puis il les exposa ensuite devant tous les autres dieux qui en rirent aux éclats. Après cela, Arès s'exila dans ses terres en Thrace.
    Aphrodite ne fut pas sa seule conquête, Arès ayant la même ardeur dans ses aventures que pour le combat. Parmi ses autres enfants, on peut citer les Amazones, les célèbres femmes guerrières et Alcippe qu'il eut avec Aglauros.

    Sa demi-soeur Athéna, en tant que déesse de la Guerre, partage le même domaine qu'Arès. Mais on oppose souvent sa sagesse à la force aveugle d'Arès. Alors qu'Athéna, très réfléchie, incarne les aspects positifs de la guerre, Arès en représente tous les aspects négatifs, souvent trop pressé de se battre. Bien qu'il soit le dieu des combats, il n'est pas celui de la victoire et connait plusieurs défaites, dont deux contre Héraclès en combat singulier, une contre Athéna qui l'assomma avec une pierre et une autre contre les Aloades qui l'enchainèrent à un pot de bronze, pour avoir voulu tuer Adonis. A plusieurs reprises, il fut emmené sur l'Olympe dans un triste état pour y être soigné. Bien que Zeus ne le porte pas dans son cœur, selon lui un dieu ne doit pas mourir et Arès fut donc sauvé à chaque fois.

    On le représente souvent avec son casque, son armure et muni d'un bouclier ainsi que d'une épée, notamment sur la statue du musée de la Villa près de Tivoli. Les animaux consacrés à Arès sont le vautour et le chien.

    Arès est assimilé à Mars chez les Romains. Bien que les Grecs n'aimaient pas Arès, les Romains quant à eux honoraient Mars.
    Peuple combattif et guerrier, les thraces vouent un grand culte au dieu, mais c'est principalement à Sparte qu'il est le plus vénéré. Les spartiates lui ont bâti l'Arès Théritas, un sanctuaire qui lui est dédié.

     

    Sources: http://dieux-grecs.fr/ares.htm
    http://www.dol-celeb.com/dieux/ares.html

     

     

     


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  • Manannan

     Dieu de la mythologie celtique irlandaise, Manannan Mac Lir, littéralement « le Mannois fils de Lir » , est le frère du Dagda et d’Oghma.
    (Lir étant un personnage emblématique, on traduit souvent son nom par mer ou flots, mais Lir, pour habiter des îles lointaines, n‘est aucunement le dieu de la navigation maritime.)
    Son équivalent Gallois est Manawyddan Fab Llyr. Il figure également dans la mythologie écossaise.

    Il appartient aux Tuatha dé Danann; c’est le dieu-guerrier souverain de l’Autre Monde celtique, le Sidh, là où demeurent les gens des tribus de Dana. Il en est le maître, il règne sur les eaux qui mènent au Sidh, les eaux étant les portes d’entrée de ce royaume souterrain.
    Le grand royaume des Tuatha dé Danann est un miroir et un doublet souterrain du royaume des Gaëls à la surface.

    Mais Manannan n'est pas une divinité marine comparable à Neptune: c'est parce qu'il est plus particulièrement le dieu de l'Autre Monde qu'il a une résidence maritime. Le Sidh est, en effet, localisé dans des îles mythiques au-delà de l'océan, ainsi que dans les collines et les tertres d‘Irlande. Pas plus Manannan que Manawydann ne sont des dieux de la mer, car l’Irlande païenne n’a pas de dieu marin (pas plus que de dieu laboureur). De plus les Gaëls semblent se désintéresser totalement de la mer, ils sont beaucoup plus attachés aux rivières et aux sources, donc aux eaux douces.

    Manannan apparaît souvent dans les récits irlandais comme originaires des îles lointaines, autrement dit la Terre de Promesse, sorte de paradis celtique parfois appelé Elmain Ablacb, l’île des pommes, autrement dit l’ile d’Avalon de la légende Arthurienne.

    Mananann Mac Lir, tire son nom de l'île de Man , (ou alors il aurait donné son nom à l'Île de Man) située dans la mer d'Irlande. Cétait un dieu magicien, guérisseur et psychopompe de l'Autre Monde. Au nombre de ses pouvoirs, il faut insister sur ses dons de métamorphose et d’ubiquité.

    Mananann Mac Lir était un beau et noble guerrier qui possédait un bateau (le balayeur de vague) qui se manœuvrait tout seul. Il suffisait de lui donner la destination voulue et il vous y conduisait.
    Dans d’autres versions c’est un cheval, Enbarr, qui galope aussi bien sur terre que sur mer. C’est sans doute la raison pour laquelle on a cru voir en lui un dieu marin, protecteur des navigateurs ou, au contraire, naufrageur de navires, mais sa puissance le place au rang de ses frères: le Dagda et Ogma.

    En tant que guerrier il possédait un casque de feu, et une épée nommée Fragarach qui ne manquait jamais sa cible. Elle constitue l'un des trésors des Tuatha dé Danann, le peuple de Dana avec Caladbolg, l‘épée magique de Fergus Mac Roeg, qui serait Caledfwlch, nom gallois d’Excalibur, l’épée du roi Arthur
    Il possède aussi un manteau d’invisibilité.
    Il donna quatre de ses objets à Lugh quand il partit aider Dana combattre les Fomoré: son manteau d'invisibilité, sa cuirasse que rien ne pouvait percer, son casque et son épée.

    Il a pour attribution de fournir des cochons biens dodus pour les banquets des dieux. Ces cochons se régénèrent chaque nuit pour être de nouveau mangés le lendemain.
    Sa femme lui a apporté de la Terre de Promesse sept vaches merveilleuses dont le lait inépuisable est une nourriture divine.

    Il figure dans de nombreux récits, par exemple c’est lui qui, dans le récit des « Aventures de Cormac », attire Cormac mac Airt, roi suprême d'Irlande, dans son palais de l'Autre Monde. Il l’avait tenté avec une branche magique de pommier alors qu’il se trouvait dans sa forteresse de Tara. Neuf pommes d'or étaient suspendues à cette branche, et quand on l’agitait, les pommes s'entre-choquant produisaient une musique étrange et douce. Personne ne pouvait l'entendre sans oublier à l'instant ses chagrins et ses maux. Puis tous, hommes, femmes et enfants, s'endormaient.
    Pour obtenir cette branche merveilleuse, Cormac, fasciné, accepta de l’échanger contre sa femme et ses enfants. Mais au bout d’un an Cormac regretta son acte et partit à la recherche de sa famille, qu’il retrouva chez Manannan déguisé en pauvre paysan, qu‘il finit par reconnaître à la nourriture qui lui fut servie, les cochons et le lait.
    Après lui avoir fait la leçon, Manannan lui demanda de raconter son histoire, en lui présentant la coupe de vérité qui se brisait en 4 morceaux devant un mensonge et se ressoudait devant la vérité.
    Cormac raconta comment il avait acquis la branche merveilleuse aux neuf pommes d'or et à la musique enchanteresse; comment il avait en même temps perdu sa femme, son fils et sa fille et les regrets qu‘il en avait, et la coupe ne se brisa pas. Manannan appela alors la femme et les enfants de Cornac pour souper avec eux.
    Après le repas, Cormac, sa femme et ses enfants allèrent se coucher. Quand ils se réveillèrent le lendemain, ils étaient dans le palais de Tara, capitale de l'Irlande, et Cormac y trouva près de lui la branche merveilleuse, la coupe enchantée, même la nappe qui couvrait la table sur laquelle il avait mangé la veille dans le palais du dieu Manannan.
    (Sources : H. d'Arbois de Jubainville, Cours de Littérature Celtique)

    Manannan eut aussi pour épouse Fand (« Hirondelle »), une magnifique déesse qu'on surnommait "perle de beauté",  qui tomba amoureuse de Cuchulainn , le héros de l'Ulster. Mais l'aventure tourna court et finalement Fand choisit de rester aux côtés de son mari. Mananann étendit alors son manteau de brume d'invisibilité entre elle et Cuchulainn pour être sûr qu'ils ne se rencontreraient plus jamais.

    Manannan a également été marié à Aife (Aiofe), qui avait été transformée en grue. Quand Aife fut tuée il utilisa sa peau pour fabriquer un sac pour ses objets magiques.
    Manannan était aussi l'amant ou le mari d'Aine, la déesse du soleil et de l'amour.

    Il avait des enfants divins et d'autres mortels, dont l'un Mongan , avait été conçu selon le même stratagème qu'Arthur: Dans un récit de la Légende de Mongan, Manannan se substitue au roi Fiachna dans le lit de la Reine, en empruntant les traits de son mari.
    Mongan possédait cependant quelques dons surnaturels, notamment la possibilité de changer de forme, et il devint un grand roi et un courageux guerrier .


    Statue à Binevengh, Irlande du Nord, créée par John Darren Sutton

     

    Sources: Wikipédia - mythologica.fr  et Jean Markale, les conquérants de l’île verte.
    http://www.universalis.fr/encyclopedie/manannan/

     

     


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  • Apophis


     En Egypte antique, le Soleil RË avait un ennemi acharné: APOPHIS.

    Apophis ou Apopis ou Apep " ou « serpent géant » est un Dieu des forces mauvaises et de la nuit, personnification du chaos, du mal, de l'obscurité, cherchant à anéantir la création divine.

     Fils de Neith, le serpent gigantesque Apophis est un dieu maléfique, il est l'ennemi du dieu solaire Rê-Atoum. Ennemi cosmique symbolisant le mal et l'ensemble des forces destructrices.
    Les croyances sur le Dieu nous disent qu'il s'attaque quotidiennement à la barque de Rê voguant sur le Noun (l’océan primordial) au cours de son voyage à travers le Douât (monde souterrain), afin de mettre fin au processus de la création, mais il est chaque fois vaincu.
    Pour renverser la barque solaire, Apophis avale l'eau qui l'entoure pour empêcher la renaissance de l’astre. Mais Rê, bien protégé par son escorte de dieux qui immobilisent le serpent, triomphe constamment de son ennemi.
    Chaque lever du soleil marquait ainsi la victoire de Rê sur Apophis.

    Les ondulations de son corps sont d'ailleurs assimilées aux buttes de sable que le Nil laissait apparaître au moment des hautes eaux et qui étaient susceptibles de faire chavirer les bateaux.

    Très peu de documents évoquent l'apparition du serpent Apophis. En fait, seul le temple d'Esna renferme une référence précise sur son origine. D'après cette référence, Apophis serait né d'un crachat du démiurge Neith que les dieux primordiaux auraient rejeté, le condamnant ainsi à une perpétuelle révolte.

    Selon la légende, Rê était aidé pour repousser Apophis par d'autres divinités: Seth était désigné par Rê pour défendre la barque divine à l'aide d'un harpon. Isis à l'avant de la barque, utilisait ses pouvoirs magiques pour priver Apophis de ses sens dans le but de le désorienter, ce qui permettait au chat de Rê, personnification de la Déesse Bastet, de décapiter le serpent.
    Selon la mythologie, après avoir été apprivoisé par les forces du bien, Apophis était enchaîné et transpercé avec un couteau. C'était le sang qui coulait de ses blessures qui donnait au ciel le matin ses teintes rouges.

    Si Apophis est toujours vaincu, il n'est jamais détruit, signe que les forces destructrices ne peuvent être supprimées mais seulement contenues, et qu'elles constituent une menace perpétuelle pour le monde organisé. Les dieux le tuent toutes les nuits, mais le serpent Apophis renait le soir venu pour accomplir son devoir qui est d'interrompre la course du disque solaire, et il s’y emploie du crépuscule à l’aurore.

    Dans la vie quotidienne, des rites d'envoûtement étaient destinés à repousser Apophis et les autres puissances hostiles. De petites figurines fabriquées à l'effigie d'une des formes animales adoptées par le serpent (hippopotame, tortue, oryx) sur lesquelles était gravé le non d'Apophis étaient lacérées et jetées au feu.

    Dans la plupart des représentation d'Apophis il est ligoté et transpercé de flèches afin de représenter le triomphe du bien.
    Une des représentations les plus courantes est celle que l'on peut trouver dans le Livre des Morts. Le chat de Rê, personnification de la Déesse Bastet, aussi appelé chat d'Héliopolis, tue et mutile le serpent avec un couteau. Dans l'Au-delà, les formules contenues dans les textes funéraires, dont notamment le chapitre XXXIX du Livre des Morts intitulé "Pour repousser le serpent Apophis" (Papyrus Bremmer-Rhind du IVe siècle conservé au British Museum) permettaient au défunt de contrer l'animal maléfique.

    Dans le grand temple d'Amon à Karnak, des Prêtres, à l'aide du Livre d'Apophis, pratiquaient un rituel spécial, répété plusieurs fois par jour, pour aider le Dieu du soleil à résister aux attaques d'Apophis. Les chapitres décrivaient un processus progressif de démantèlement et d'élimination : Cracher sur Apep ; Profaner Apep avec le pied gauche ; Prendre une lance pour frapper Apep ; Entraver Apep ; Prendre un couteau pour frapper Apep ; Incendier Apep. En plus des recommandations, il y avait dans ce guide des instructions pour faire en cire, ou en dessins, des représentations qui seraient mutilées et brûlées ou sur lesquelles on crachait, tandis que l'on récitait les sorts.


    Le serpent Apophis (registre du bas) tente chaque nuit de s'opposer à la course de Rê sur sa barque solaire (registre du haut). Mais le dieu du Soleil est protégé par un autre serpent (Méhen) qui l'entoure sur sa barque et ici le dieu Atoum combat Apophis.
    Livre des Portes. Tombe de Ramsès Ier

     

    Le serpent Apophis tente ici d'avaler l'eau du fleuve pour faire échouer la barque solaire. Mais le reptile malfaisant est maîtrisé par des déesses qui l'immobilisent avec des cordes.


    Ici, une divinité à tête de lion (Sekhmet, avatar de Bastet) découpe le serpent Apophis dont le corps est transpercé de nombreux couteaux.
    Papyrus d'Hérouben - XXI° dynastie - Vers 900 av.J.-C - Musée du Caire.

    Il n’y avait pas de culte d’Apophis, qui n’était pas adoré comme un dieu aimé de la population, mais tenu pour un démon dont il fallait protéger les mortels. Son existence menaçait l'ordre naturel de l'univers. On l'associait souvent à des événements catastrophiques comme les tremblements de terre, les tempêtes ou les éclipses. A ces moments, les Egyptiens pensaient qu'Apophis avait vaincu Seth. Quand le phénomène naturel prenait fin, ils en déduisaient que Rê avait vaincu son ennemi.

    On offrait des prières et des rituels au dieu solaire pour s'assurer qu'Apophis ne serait jamais victorieux. Chaque année, un rituel appelé le "banissement d'Apep" était accompli par les Egyptiens et les prêtres de Râ. On amenait dans les temples des effigies en cire d'Apophis, et les gens priaient pour que les forces mauvaises s'y concentrent. Puis on les détruisait et on les brûlait. Les Egyptiens étaient ainsi persuadés d'avoir jugulé le pouvoir d'Apophis pour l'année à venir.

     

    Apophis tué par le chat de Rê ( la Déesse Bastet)

     

     

    http://jfbradu.free.fr/egypte/LA%20RELIGION/LES%20DIEUX/apopis.php3
    http://www.guidegypte.com/dieux/apopis.php - http://www.egyptos.net/egyptos/dieux/apophis.php
    http://www.bubastis.be/religion/dieux/apopis.html-http://www.antikforever.com/Egypte/main_egypte.htm

     

     


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  • Poseïdon

    Poséidon

    Poséidon est le dieu de la mer, fils de Cronos et de Rhéa et frère de Zeus, Déméter, Héra,  Hestia et Hadès. Diodore de Sicile rapporte que Rhéa parvient à dissimuler sa naissance à Cronos (qui dévorait ses enfants)  et le confie secrètement à l'Océanide Caphira, fille d'Océan, et aux Telchines de l'île de Rhodes, qui veillent sur son enfance divine.
    Les Romains assimilèrent Poséidon à leur dieu de la Mer, Neptune.

    Lors de la Titanomachie (lutte contre les Titans), qu'il mena avec ses frères et les autres dieux, c'est lui qui referma sur les titans les portes d'airain du Tartare (l'enfer). Suite à cette victoire, les Dieux se partagèrent le monde. Il obtient la souveraineté sur les mers et les océans, Hadès sur les enfers et Zeus sur le ciel.

    Son pouvoir ne s’arrête pas aux océans. Il règne aussi sur les fleuves ce qui par association d’idées en fait le dieu de la fertilisation. Il peut en effet intervenir sur la météo et rendre ainsi les champs plus productifs.
    Comme beaucoup de dieux grecs, Poséidon a de nombreuses casquettes.
    Selon son humeur, il provoque des tempêtes ou au contraire les calme. Mais, il est également le dieu des tremblements de terre.

    Il bâtit son palais au fond de la mer au large d'Aégée en Heliké.
    Armé de son trident, il parcourt son domaine, sur un char d’or attelé a des chevaux aux couleurs d'algues et d'écume et aux sabots d‘airain. Sur son passage, les dauphins sautent de joie et la mer s'entrouvre.

    Poséidon est associé aux chevaux ainsi qu’aux taureaux. En effet, dans la mythologie, ce dieu a créé le premier cheval, baptisé Scyphios, grâce à son trident.
    Les Grecs lui sacrifiaient des chevaux et principalement des étalons, car Poséidon était réputé pour son extrême virilité.

    Poséidon était le mari d'Amphitrite, une des Néréides.
    Recherchant une épouse pour régner auprès de lui dans les profondeurs de la mer, Poséidon courtisa la Néréide Thétis comme son frère Zeus, mais Thémis ayant prophétisé que tout fils qui naîtrait d'elle serait plus grand que son père, prudents, ils cessèrent tous deux de la courtiser et lui permirent d'épouser un mortel du nom de Pélée. Amphitrite, autre Néréide qu'il rechercha ensuite, résista à ses avances et s'enfuit dans les montagnes de l'Atlas pour lui échapper, mais il envoya des messagers à sa poursuite, parmi lesquels un certain Delphinos qui plaida la cause de Poséidon d'une façon si charmante qu'elle céda et le pria d'organiser le mariage. Pour lui témoigner sa reconnaissance, Poséidon plaça l'image de Delphinos au milieu des étoiles, dans la constellation du Dauphin.
    Il est donc légitimement marié à Amphitrite dont il a trois enfants, Triton, Benthésicymé et Rhodé .
    Triton était mi-homme, mi-poisson. C'était le trompette du dieu de la mer qu'il précédait toujours, en annonçant son arrivée au son de sa conque recourbée.

    Poséidon eut de nombreuses unions, en particulier avec les nymphes des sources et des fontaines, et il fut le père de plusieurs enfants célèbres, comme le géant Orion et le Cyclope Polyphème.
    Poséidon et la Gorgone Méduse furent les parents de Pégase, le célèbre cheval ailé.
    Il est également le père de Nauplios qu'il eut avec Anémone, Eole et Béotos qu'il eut avec Arn, ainsi que le bélier de la Toison d'or ou le géant Antée, conçu avec sa grand-mère Gaïa.(!)

    Poséidon se mêle souvent des affaires des hommes. Rancunier et violent, il assouvit ses vengeances en créant les tremblements de terre grâce à son trident.
    Poséidon joue un grand rôle dans les mythes et les légendes grecs.
    Il fait sortir de la mer, à la demande de Minos, un taureau gigantesque. Mais, comme le roi de Crète refuse de lui sacrifier l'animal, il insuffle en Pasiphaé, femme de celui-ci, un amour coupable pour le taureau. De leur union naîtra le Minotaure.

    Un dieu querelleur:
    Comme tout dieu qui se respecte, Poséidon avait les dents longues. À l’origine, il possédait l’île de l’Atlantide. Cette île mythique ne lui suffisait pas; il entra en conflit avec plusieurs dieux pour conquérir de nouvelles terres, et il déclencha des catastrophes naturelles quand il n'obtenait pas ce qu'il voulait:
    Il inonda l'Attique suite à sa défaite contre sa nièce Athéna qui obtint cette cité après avoir offert un olivier à la ville alors que Poséidon avait offert une source d'eau salée.
    Il essaya de prendre à Aréna l'Argolide mais les juges auxquels le soumet Zeus eurent un jugement en faveur d'Aréna. De colère, Poséidon assécha les rivières de ses juges.
    Plus tard, il s’opposa également à Apollon pour la ville de Delphes. Là encore, il échoua contre cet éphèbe.
    Il se cassa également les dents face à Héra pour le contrôle d’Argos, à Dionysos pour le contrôle de Naxos.
    Le goût du pouvoir est indissociable de la mythologie grecque. Poséidon se met donc en tête de destituer son frère, Zeus, avec la complicité d’Héra.
    Il est vrai qu’Héra avait de bonnes raisons d’en vouloir à son volage mari. Mais n’est pas le dieu des Cieux qui veut et Zeus déjoue facilement le complot.
    Pour punir Poséidon, il l’envoie comme esclave construire les murs de Troie.
    Lorsqu'avec Apollon, dieu du Soleil, il fut trompé et privé de salaire après avoir aidé Laomédon, roi de Troie, à construire les murailles de sa cité, sa colère contre Troie n'eut pas de limite. Il envoya un monstre marin ravager le pays et aida les Grecs pendant la guerre de Troie.

    Dans l'art ancien, Poséidon est représenté barbu et dans une pose majestueuse, tenant un trident et souvent accompagné d'un dauphin.

    L'attribut par excellence de Poséidon est le trident qu'il a reçu des cyclopes pendant la Titanomachie. C'est avec lui qu'il soulève la mer et qu'il détruit des citadelles et remparts.
    Ses autres attributs sont le dauphin (animal cher à toutes les divinités de la mer), le taureau et le cheval (qu'il aurait crée ou domestiqué).
    Les marins et les pêcheurs adoraient Poséidon. De nombreuses villes côtières furent appelées Poséidonia en son honneur: Potidée en Chalcidique et Poseidonia/Paestum en Grande Grèce.

    Poséidon est un dieu important et ancien. Son nom est attesté depuis l'époque mycénienne sous la forme po-si-dai-jo. Les tablettes en linéaire B montrent qu'il est le principal dieu de Pylos, comme en atteste dans l'Odyssée le sacrifice offert par Nestor, roi de Pylos, à Poséidon.
    Tous les deux ans, on célébrait à Corinthe les jeux Isthmiens en son honneur, avec des courses de chevaux et des courses de chars.
    Poséidon Hippios, seigneur des chevaux, est vénéré en Arcadie à Mantinée, Phénéos, Méthydrion, Lykosoura et Thelpousa. Il préside des jeux équestres, les Hippokrateia, qui se tiennent à Pallantion.
     On lui rend également un culte à Olympie et Patras.

    Poseïdon
    (Copley: le retour de Neptune)

     


    Sources: Wikipédia - http://dieux-grecs.fr/poseidon.htm
    http://lesdieux.fr/dieu/poseidon.html - http://www.dinosoria.com/poseidon.htm

     

     


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