• Les Arbres sacrés


    L'idée selon laquelle les hommes descendent d'un arbre est tellement répandue dans toutes les mythologies indo-européennes, chez les Celtes avec l'If Eburo, le Chêne, le pommier, le Châtaignier, l'Orme et bien d'autres (il y en a 36 dans le calendrier décadaire dit ogamique), chez les Grecs avec entre autre le chêne de Zeus à Dodone et le Poirier Pira ou le noyer de Karya, chez les Hittites et chez les Germano-Scandivaves avec l'If, le Frêne, l'Orme, le tilleul Linde et le Pommier, qu'on peut en conclure à l'existence d'un concept unifiant beaucoup plus archaïque, donc indo-européen, mais pas seulement comme nous le verrons.

    Les Arbres sont considérés comme sacrés depuis la nuit des temps, depuis l'aube de l'Humanité. La plupart des religions et des mythologies font état d'arbres sacrés.
    En effet, la parenté entre l'Arbre de Vie et l'Homme est annoncée depuis sa création même dans l’anthropogonie nordique car on nous dit que : « le premier homme était issu du tronc d'Askr  le Frêne, et sa compagne du tronc d'Embla l’Orme, la déesse, la Grande Mère, la Terre, maîtresse de la végétation, source première de toute nourriture, figurée sous l’arbre, parée de fleurs et tenant ses seins gorgés de lait…

    Dans les cultures celtiques Arbre signifie Savoir.
    Dans les religions et les cultures anciennes, l’arbre était considéré comme un génie tutélaire, un sage, voire un dieu ou une déesse. Les Celtes vénéraient les chênes et y coupaient le Gui sacré avec leur serpe d’or. L’arbre était connu pour ses effets spirituels mais aussi thérapeutiques.
    Dans toutes les cultures anciennes il y a eu un arbre sacré. Le choix de celui-ci dépendait de la situation géographique du peuple, mais sa signification magique et spirituelle était la même « Toucher du bois » pour attirer la chance ou en signe d’espoir est l’ultime manifestation des croyances ou l’on communiquait avec les esprits des arbres.
    Chez les Celtes, les mois de l’année étaient liés au cycle lunaire. Les treize cycle de l’année étaient mesurés de la pleine lune à la pleine lune suivante, et portaient le nom d’un arbre sacré.
    Utilisés par les anciens dans certains rites, on retrouve les préférences pour quelques arbres notamment chez les druides qui appréciaient plus : L'if, le coudrier, le sorbier, le chêne, le bouleau, l’aulne , le saule,  le houx, le pommier, le noisetier.
    Les arbres sacrés et surtout l'If de Mugna sont des échos comparables à l'Arbre Cosmique Yggdrasil, dont la figure majestueuse domine toute la cosmogonie nordique.. .
    De nos jours existe encore une grande vénération pour deux chênes millénaires, appelés Gog et Magog, près de Glastonbury.

    L'une des raisons de ces Cultes pour les Arbres Sacrés est qu'aux temps anciens nos campagnes étaient couvertes de vastes forets, immenses, insondables, peuplées d'arbres vénérables. Les Germains que questionna César avaient voyagé pendant deux mois dans cette vieille forêt sans en atteindre la limite.
    Il est difficile à nos âges modernes de se faire une idée de ces forets qui couvraient la totalité du paysage. On ne s'étonnera pas que nos ancêtres aient peuplé ces forets profondes et mystérieuses de nombreuses divinités.
    L'arbre dans la culture celte est le lien principal entre les trois mondes : terrestre, céleste et souterrain. Il est la symbolique de l'univers.
    A chaque changement de saison, il signale la régénération continuelle de la nature, du Cosmos... Bref, l'arbre est tout simplement l'icone de la vie, donc l'arbre de vie.

    Les arbres sont importants parce qu'ils sont des ponts entre les royaumes de la terre et du ciel, et ils communiquent avec l'eau (mer) entre ces royaumes. Les royaumes de la terre, de la mer et du ciel s'unissent à l'intérieur de l'arbre. Tout à fait différentes de l'idée des quatre éléments grecs ( terre, air, feu, eau), les trois royaumes étaient une partie intégrale de l'idée celtique du monde.

    On admirait et vénérait autrefois les arbres pour leur énergie, leur puissance, et aussi pour leur longévité qui allait bien au-delà de la durée de Vie de plusieurs générations humaines.
    Les arbres étaient vénérés non pas à cause de leur forme même d'arbre, mais parce que nos anciens pensaient qu'une divinité habitait l'arbre. Ce que les païens adoraient dans un arbre n’était pas le végétal lui-même, mais l’esprit divin qui l’animait, et qu’ils pouvaient imaginer sous forme d’une Dryade (nymphe des arbres).

    Détruire un arbre sacré inspirait aux natifs gaulois, une terreur sans nom. Souvenons-nous de César soi-même maniant la hache pour abattre l'un des arbres d'une foret sacrée des gaulois. Il faisait face à un refus total de l'ensemble des soldats de ses légions. Les dieux gaulois hôtes des arbres sacrés inspiraient plus de crainte que la seule présence de César.

    Plus tard dans les premiers temps du christianisme, les évangélisateurs n’eurent de cesse de détruire les arbres sacrés. Par la suite ils ont trouvé plus simple de changer la destination des cultes en transformant le culte d'un dieu païen en culte soit de la Vierge, soit d’un Saint. Le lieu est resté le même mais le destinataire du culte a changé. Il semble établi que les colonnes des temples grecs et romains puis les colonnes des cathédrales et des cloîtres symbolisent les arbres de la foret.

    A l'origine les cultes des dieux antiques se faisaient en plein air dans des temples formés de clairières entourées d'arbres vénérables.

    La forêt, un temple magique (Les druides)
    Les druides celtes ont développé la plus grande et la plus complexe des cultures magiques autour des arbres. Ils créèrent notamment les oghams divinatoires, c'est-à-dire l’alphabet des arbres. Ils dressèrent un calendrier druidique se reposant sur le cycle des arbres. Un horoscope des arbres fut également créé pour cerner les différents types de personnalités.
    Ils interrogeaient le ciel dans les branches des chênes, taillaient les oghams du destin dans leur bois, soignaient différentes sortes de blessures et guérissaient les malades avec des décoctions de feuilles connues d’eux seuls...

    L'IF (Idho) : symbolise la vie et la mort, la renaissance et la réincarnation, ainsi que la royauté. Arbre très important. Il est considéré comme le plus ancien des arbres et surtout, il est le support de l'écriture oghamique. Il est en liaison avec l'Autre Monde.

    L'Epine Sacrée de Glastonbury. La légende dit que cet arbre aurait poussé à partir de la canne du Christ, qui aurait été plantée à cet endroit par Joseph d'Arimathie lors de l'établissement de la première église Chrétienne d'Europe sur l'Ile d'Avalon.
    L'arbre actuel est une bouture d'un antique arbre qui est cité dans un manuscrit du 16ème siècle comme étant miraculeux car fleurissant deux fois l'an : une fois au printemps et une fois en décembre, ce qui est exact!

    Dans les régions méditerranéennes, c’est l’olivier l’arbre le plus sacré:

    L'Olivier
    La richesse symbolique de cet arbre est abondante: récompense, purification, force, paix, victoire, fécondité. Consacré à la Déesse grecque Athéna, l'Olivier l'était également au Dieu romain Jupiter. Comme symbole de paix, il faut se rappeler que vers la fin du déluge, une colombe rapporta une branche d'Olivier vers l'arche de Noé. Dans le langage du Moyen-âge, cet arbre symbolisait l'or et l'amour.

    Ailleurs:

    Kishkanu noir (Mésopotamie)
    À Eridu, en Mésopotamie, se dressait le Kishkanu noir, l'arbre sacré dont les racines plongeaient jusqu'au centre du monde, dans les profondeurs du monde souterrain... Les premiers rédacteurs de la Bible s'inspirèrent de cet Arbre mythique et historique, que l'on retrouve dans la Genèse sous la forme de l'Arbre du bien et du mal, planté au centre du jardin d'Éden par Yahvé.

    L'arbre de bodhi (bouddhisme)
    C'est sous le figuier sacré que Gautama, après avoir médité durant 7 jours, eut l'illumination et devint Bouddha. Son cœur était resté paisible comme un lotus devant les filles de Mâra et les assauts de ce démon étaient restés vaines face à sa sagesse.

    Le chêne
    C'est auprès d'un Chêne qu'Abraham reçut les révélations de Yahvé.
    Son rôle axial en faisait un instrument de communication entre le Ciel et la Terre. Entendant la voix de Dieu dans un chêne, Abraham leva la tête et aperçut trois visages : la trinité divine venait de naître.
    Zeus parlait également à Ulysse depuis un chêne (par la suite, ce mythe fut repris par les romains avec Jupiter). Dans l'Odyssée, Ulysse va en effet consulter à deux reprises «le feuillage divin du grand chêne de Zeus».

    Le sycomore (Égypte)
    La légende raconte que le dieu Thot inscrivait le nom de chaque pharaon sur ses feuilles. C’est d’ailleurs le premier arbre cité dans les textes sacrés pour être considéré comme « un temple de méditation ».
    La princesse Nout engendrera également Osiris sous les branches d’un sycomore dont le corps fut par la suite enfermé dans son tronc, pour pouvoir enfin le ressusciter.
    Râ trônait au levant, tandis que la déesse Hathor, la vache sacrée, créatrice du monde, siégeait au couchant. Tous deux se tenaient sur un sycomore.

     


    Source: http://www.centrelauviah.com/celtique7.htm et Wikipédia
    http://cosmobranche.free.fr/MythesArbre.htm
    http://www.les-vegetaliseurs.com/article-80257-lesarbressacres....html


    11 commentaires
  • Les Mégalithes

    Les bâtisseurs de mégalithes  

     Dès le début du 5e millénaire, apparaissent un peu partout sur la façade atlantique des édifices imposants, érigés au moyen de blocs énormes de pierre. Ces constructions, témoins de la première architecture monumentale européenne, furent à ce qu’on prétend érigées pour le service des morts, à l’intérieur de ces caveaux gigantesques, des dizaines de squelettes jonchant parfois le sol ont été retrouvés. C’est un phénomène mondial, qui a connu un développement spectaculaire, notamment en France.

    Les dolmens
    Les dolmens sont des monuments de pierres formés de dalles de pierres horizontales soutenues par d’autres en position verticale. Les dalles de couverture méritent bien le terme de mégalithe, leur poids peut atteindre plusieurs dizaines de tonnes. Pendant longtemps, l’image traditionnelle du dolmen était une table de pierre formée d’une dalle et de deux montants, et devait être un autel de sacrifice utilisé par les Celtes. La vérité est différente, les dolmens sont des monuments plus complexes formés de plusieurs dalles, et plus anciens. Ils appartiennent à l’époque reculée du Néolithique (de 5000 à 2500 ans avant J.C.), donc bien avant l’arrivée des Celtes. Ils diffèrent selon les régions. Et comment faire un sacrifice sur un autel aussi élevé? Une variante de ces monuments est “l’allée couverte”.

    Les Cairns
    Les cairns sont des sépultures collectives datant du Néolithique (de —5000 à —2500 ans), période antérieure à l’âge du bronze. Le cairn est constitué de un ou plusieurs dolmens, recouverts d’une masse de pierres sèches (pierres, grossièrement de la taille d’une brique, détachées du sous-sol rocheux) bien calées entre elles. Des portiques constitués de trois pierres monumentales en U inversé forment l’entrée des dolmens. Des dalles de pierres en position verticale sont disposées sur le pourtour comme parement. Des variantes sont aussi visibles dans la conception architecturale de fond du cairn. Il y en a avec ou sans allée couverte, certains ont un dolmen sans couloir, d’autres ont un dolmen à double muraille. Ce type de dolmen présente en général une chambre principale ou une galerie munie d’un petit portique à l’ouest, et une autre chambre, plus petite, fermée à l’est.

     Et tout le monde connait les menhirs, pierres gigantesques dressées, tels que les allées de Carnac entre autres, dont on ignore toujours l’utilité ou la fonction. Un menhir « pierre longue » est un bloc dressé qui se présente isolé ou, plus rarement, disposé en alignement ou en cercle. Quand plusieurs menhirs sont disposés en cercles, on parle de « cromlechs ». Menhirs et dolmens ont des fonctions très différentes. Le dolmen est une sépulture et si, on trouve parfois des tombes au pied de menhirs, elles sont le plus souvent postérieures à leur construction.

    Répartitions des mégalithes
    Les mégalithes sont présents en Europe, Asie, Afrique et en Amérique du Sud. En Europe, ils sont présents de la Baltique à la Méditerranée. On en trouve en Suède, au Danemark, en Allemagne du Nord, en Hollande, en Irlande, en Grande-Bretagne, en France, en Espagne, au Portugal, en Suisse, en Corse, en Sardaigne, en Italie du Sud et à Malte. En Asie, ils sont présents autour de la Mer Noire, en Israël, en Arabie Saoudite, en Inde, en Asie centrale, en Malaisie, dans le Nord de Bornéo, en Corée et au Japon. En Afrique, on les retrouve au Sénégal, en Guinée, au Bénin, au Nigeria, au Cameroun, en Éthiopie et à Madagascar. En Amérique, ils ont été érigés en Colombie et à l'île de Pâques.

    Un des plus beaux dolmens et un des plus sacrés: Pentre Ifan

    Les MégalithesPentre Ifan est un site mégalithique de l’âge de bronze datant d'au moins 4000 ans avant JC. Il est probablement le plus beau des mégalithes. Il est dit avoir été construit à l'origine comme une chambre funéraire, mais elle a été dénudée de terre sur plusieurs milliers d'années.

    La magnifique pierre de faîte horizontale est toujours en place et est estimée peser 40 tonnes. Le site surplombe une colline, Fishguard Bay, et offre un cadre magnifique. La croyance des constructeurs a été que l'âme était plus proche du monde des esprits et aussi proche du Soleil, dont l'essence était adorée comme le donneur de vie, de chaleur et d'abondance.

    Il ya un passage intéressant sur Pentre Ifan écrit en 1911 par WY Evans Wentz, auteur du livre des morts tibétain, dans son livre The Fairy Faith dans les pays celtiques: «La région, la petite vallée dans laquelle se trouve le Pentre Ifan cromlech, le plus grand en Grande-Bretagne, est soupçonnée d'avoir été un lieu de prédilection pour les Druides anciens. Et dans les bosquets de chênes (Ty Canol Wood) qui existent encore là, la tradition dit qu’ il y avait autrefois une école florissante pour les néophytes, et que le cromlech au lieu d'être un lieu de sacrifices était à cette époque entièrement clos, formant comme une chambre obscure dans laquelle les novices étaient enfermés un certain nombre de jours pour leur initiation .... l'intérieur (de Pentre Ifan) étant appelé l'utérus ou le tribunal de Cerridwen. " Une tradition locale dit que parfois des fées sont vues ici: elles sont décrites comme des «petits enfants dans des vêtements comme des soldats, des vêtements et des bonnets rouges».

    L’origine des bâtisseurs de sites mégalithiques dans les pays celtiques est un sujet intéressant. Jusqu'à récemment, une théorie très joliment emballée, acceptée par la plupart des archéologues et des historiens, était que les constructeurs de mégalithes ont été des tribus assez sophistiquées dont les racines étaient dans les régions méditerranéennes de l'Est ou même plus à l'Est de l‘Europe. Progressivement, au cours d'une période de temps, ils ont migré à travers la Grèce, Malte, Espagne, Portugal, sud de la France, Bretagne, et enfin vers les îles britanniques et l'Irlande. Sur leur long voyage, ils ont laissé derrière eux de beaux exemples de chambres funéraires, tombes, dolmens et des temples mégalithiques, (qui même se trouvent en Grèce et Malte). Telle était la théorie de la tribu errante de l'Est.

    Récemment, cependant, l'invention de la radio-datation au carbone dans les années 1970 a fourni une méthode extrêmement précise de déterminer quand ces sites antiques ont été construits et utilisés. Deux exemples parmi de nombreux récemment datés sont Pentre Ifan, et les alignements de menhirs de Carnac, en Bretagne. Les deux émergent d'au moins 1000 ans de plus que leurs homologues méditerranéens, invalidant ainsi la théorie «migration» .

    «Un processus d'évolution continue des tribus indigènes» (pour citer un auteur récent sur le sujet), semble être la croyance maintenant acceptée.

    L’Église ne vit jamais d’un très bon œil ces pratiques païennes. Elle fut d’ailleurs à l’origine de beaucoup de destruction. Faute de pouvoir éliminer tous les sites, elle fit sculpter des croix sur les menhirs et fit construire des chapelles au-dessus des tumulus.

     

    Menhirs et dolmens

     

     

    Sources: http://viaterra.net/photopages/bzh/menhirs-dolmens.htm
    http://users.belgacom.net/Durbuy/Megalithes/ardennais.html
    http://www.simplystonecottages.com/pentreifan.html

     

     


    8 commentaires
  • Les sources sacrées

     Les sources et fontaines sacrées

    L’eau a inspiré de nombreuses légendes, contes ou croyances, dans le monde entier, qu’il s’agisse de sources, de lacs ou de cours d’eau. Un lieu où se trouve de l’eau a été assimilé à la résidence des esprits, des génies, des fées, des nymphes. Mais également des êtres surnaturels : le Drac, la Tarasque, la Garamaude, les ondines et combien d’autres étaient censés vivre sous les eaux d’un lac ou d’un fleuve. L’origine des fontaines tient souvent de la légende, elles furent découvertes sous le sabot d’un cheval ou d’un bœuf, ou bien par le fleurissement d’un roncier en hiver, ou sous le bâton d’un saint évêque, de multiples causes viennent là aussi de la tradition ancestrale, transmise de génération en génération.

    La source est considérée comme un don de dieu, elle a un caractère sacré et magique. L’eau sort des entrailles de la terre où, dans les anciennes religions, vivaient les dieux. Dans toutes les anciennes croyances, une divinité est présente “derrière” la source. La source est le lien entre la vie souterraine et le monde extérieur ou entre l’empire des morts et le monde des vivants.

    Chez l’homme préhistorique, lorsque le lien entre acte sexuel et fécondation n’est pas établi, on croit que l’eau qui arrive du domaine des morts est fécondante. Le premier culte de la fécondité consiste, pour les femmes, à boire l’eau d'une source. Cette eau va permettre à un mort de se réincarner. L’eau restera un symbole de fécondité, puisqu’elle fait naître la végétation. D’elle surgit la vie. L’eau qui sort de terre est pure, une source est le symbole de la pureté. “Retourner à la source”, c’est retrouver la pureté originelle. En s’y immergeant, on se ressource : on reprend les forces que donne la source.

    Passer de l’eau sur soi, se laver, c’est se régénérer, se purifier. On retrouvera dans les religions l’eau purificatrice, sous forme de bain rituel, de baptême, d’aspersion… La source est devenue dans les anciennes croyances le symbole de la naissance de l’homme et l’on retrouve le parallèle avec l’enfant : la pureté de la source, la pureté de l’enfant à la naissance. Le culte de l’eau est un culte rendu aux forces de la nature. Parce qu’elle est vitale, l’eau est considérée comme donnée par les dieux. Par contre, le tarissement d’une source ou l’assèchement d’un cours d’eau est vécu comme une malédiction, le fruit de la colère des dieux. Pour apaiser cette colère, comme chaque fois que la nature se déchaîne avec violence, on porte des offrandes et on a recours à des sacrifices.

    Le culte des eaux est très ancien et a existé dans toutes les régions du monde. Il a été particulièrement répandu dans toute la Gaule et les pays celtes. On a retrouvé, au bord des sources, des statues des différentes divinités associées au culte des eaux. Ces divinités, devenues familières, justifiaient des phénomènes naturels inexpliqués. C’est à la fois la naissance du polythéisme et des légendes. Une religion succédant à une autre, on aboutira à un mélange de croyances. Les lieux de cultes celtiques sont religieusement romanisés. Il s’est agi, en fait, d’une synthèse entre l’ancienne divinité et un dieu romain et il en sera de même plus tard lors de la christianisation. Devant la persistance de leurs succès, les prêtres n'eurent d'autres choix que de les christianiser en y associant une croix où une chapelle et surtout en leurs donnant un nom de saint. Paul Sébillot dans son livre Le Folklore de France, dit " Le culte des fontaines était solidement établi et très populaire dans les Gaules lorsque les apôtres commencèrent à y prêcher l'Evangile; ils essayèrent de le détruire en comblant les sources ou en démolissant les petits monuments que les païens avaient élevés dessus...Mais le clergé se ressaisit vite et s'efforça de donner aux fontaines un vernis chrétien en substituant à leurs noms anciens, qui étaient peut-être ceux des divinités topiques, les noms des apôtres de la Gaule et ceux des saints locaux célèbres par leurs miracles", et sans oublier la Vierge devenue très populaire pour remplacer les déesses.

    On attribue aux sources des effets thérapeutiques, des vertus magiques et beaucoup sont dites miraculeuses. Malades et pèlerins y viennent et on construit autour de certaines des monuments. Dans cette construction ont été déposés des ex-voto : statuettes de bois, bracelets de bronze, objets en terre cuite, lampes à huile, vases, pièces de monnaie, flacons en verre… Il s’agit d’offrandes à la divinité de la source. Les ex-voto ont deux rôles : une offrande pour intervenir auprès de la divinité ou un remerciement après une guérison. Il a été retrouvé aux sources de la Seine, un sanctuaire gallo-romain dédié à la déesse Sequana, le nom de la Seine, avec des centaines d’ex-voto de bois : des statuettes, des têtes, des parties de corps : tronc, bras, jambes… Apparemment, de véritables pèlerins venaient à ce sanctuaire pour prendre un bain rituel afin d’obtenir une guérison. Ils déposaient une offrande qui était souvent une représentation de leur mal : une jambe, un pied, une tête…

    Une découverte similaire a été faite à la fin des années 1960 à la source des Roches, à Chamalières (Puy-de-Dôme). Plusieurs milliers d’ex-voto en bois semblables à ceux des sources de la Seine ont été trouvés. Mais également des objets habituels et même des dés à jouer ou des noix. Dans la Fontaine de Vaucluse, des fouilles ont révélé des centaines de monnaies gallo-romaines. Les offrandes aux sources étaient très courantes. On les retrouve aujourd’hui, grâce au caractère sacré d’une source : on pensait que celui qui dérobe une offrande attire la malédiction. La crainte était qu’un vol ou une souillure entraîne une maladie ou la mort : l’esprit de la source allait donner à l’auteur du forfait ce qu’il avait enlevé à une autre personne. Ces rites, qui s’inscrivent dans une très longue tradition de médecine populaire, sont encore vivants dans les campagnes françaises, où ils forment même un réseau de traditions thérapeutiques.

    Il a été recensé environ 2000 sources et 1000 fontaines curatives en France régulièrement visitées. On y vient pour faire des dévotions, ou tous simplement remplir une bouteille de cette eau réputée salvatrice à des kilomètres à la ronde. Malgré les progrès de la médecines, ces pratiques prouvent la persistance des anciennes croyances qui s’expriment aujourd’hui au grand jour.

    Deux sources connues entre toutes:

    Les sources sacréesLa Fontaine de Barenton
    La fontaine de Barenton résume parfaitement la magie de Brocéliande: il faut, pour trouver cette fontaine, s'enfoncer au cœur de la forêt. Elle a un lourd passé ou histoire et légende se mêlent, on dit que ses eaux sont curatives et qu'elles ont le pouvoir de guérir les maladies chroniques. Elle fut un sanctuaire pour la religion celtique. Les druides y avaient installé une école et un hôpital et y célébraient leur culte voué au dieu solaire Bélénos, dieu de la foudre et des sources, grand dieu guérisseur. On dit aussi que c'est là que Merlin rencontra Viviane pour la première fois, et que naquit leur amour. C'est là aussi que Chrétien de Troyes situe l'action de son roman "le chevalier au lion". Enfin Barenton est, depuis Chrétien de Troyes et par les romanciers du XVI ème siècle, le site où l'eau puisée à la fontaine et versée sur la pierre appelée "le perron de Merlin", déclenche dans l'heure la tempête et les orages indescriptibles proche du cataclysme dernier. La légende se transforma en croyance populaire, amenant des générations successives à se rendre à des processions pour demander la pluie.

    Cette source de Barenton est très particulière, elle est en hauteur, dans la partie de la forêt appelée Haute-Forêt. Son eau claire reflète le ciel dans la clairière et qualité précieuse, elle est ni acide ni alcaline mais neutre. Sa température constante est plutôt fraîche comme celle de la nappe phréatique où elle s'alimente, mais elle semble bouillir parfois lorsque des bulles viennent à la surface, surtout par temps chaud. Cette fontaine est située sur une faille géologique, en effet on observe que le sol de la forêt est parsemé de grès schisteux rouge chargé en éléments ferreux comme dans de nombreux endroits en Brocéliande, tandis que l'eau émerge dans un lit de grès blanc. Cette géologie explique des particularités magnétiques à cet endroit...

    La Chapelle-aux-Chasses dans l'Allier
     Les sources sacrées Sainte Anne est la patronne de la commune et de l'église. Non loin de la place centrale se trouve la fontaine Sainte-Anne. Elle se déverse dans un bassin probablement d'époque gauloise. La statue de la sainte, dans sa niche, est de facture bien plus récente...

    Nous sommes en présence de l'ancien culte à la déesse Ana. L'eau de la fontaine est réputée pour guérir les maladies oculaires. Ana est non seulement une déesse de la fertilité, mais également une déesse de la mort, du monde souterrain et de l’au-delà, qui règne sur les marais (ana, en gaulois), considérés comme l’entrée des enfers. Déesse de la vie et de la mort, elle est à la fois, comme la terre elle-même, symbole de fécondité et de décomposition, tout naissant de la terre et retournant à la terre. Le culte de la déesse Ana s’est perpétué soit dans le culte de Marie, notamment en tant que «vierge noire», soit dans celui de sainte Anne, mère de Marie.

    Légende: Le dimanche de Pâques 776, le jour de la consécration de la cathédrale d’Apt, en présence de Charlemagne, fut retrouvé, dit-on, le corps d’Anne. Un aveugle, sourd et muet de naissance, commença à fouiller le sol comme s’il cherchait quelque chose. On creusa aussitôt à cet endroit, et l’on découvrit une chapelle souterraine, éclairée par une lampe. L’infirme fut miraculeusement guéri et l’on trouva dans la chapelle souterraine une châsse portant l’inscription : « Hic est corpus beatae Annae matris virginis Mariae » (Ici se trouve le corps de la bienheureuse Anne, mère de la Vierge Marie). C’est à partir de la cathédrale d’Apt où avaient été découvertes les reliques de la sainte que son culte a semblé se développer en Europe. Cependant, la dévotion à sainte Anne, très forte en Bretagne et très nettement identifiable en Suisse, est certainement plus ancienne que cette découverte. Souvenons-nous pour le comprendre qu’aucun des évangiles ne nomme les parents de Marie."

    Ana , également connues sous les noms d' Anna, Dana , Anu , Danu (ou encore Dôn au Pays de Galles), est la « Déesse-Mère » dans la mythologie celtique, elle qui donne son nom auxTuatha Dé Danann, les gens de la déesse Dana, dans la tradition irlandaise.

     

    Voir aussi: La fontaine de Saint Divy à Telgruc

    http://photosfrancecotesouest.eklablog.fr/photo-de-la-fontaine-de-saint-divy-a-telgruc-a93315861

     

    http://chantsdamour.canalblog.com/archives/2012/06/30/24608328.html  http://lieuxsacres.canalblog.com/archiv ... index.html
    http://www.lamarseillaise.fr/les-archives/item/8483-les-sources-sacrees  http://lieuxsacres.canalblog.com/albums/sources_sacrees/index.html#

     

     


    15 commentaires
  • Les montagnes sacrées

     Les montagnes sacrées

     Théâtre de toutes les cosmogonies et de tous les mythes,  la montagne sacrée est le lieu où se manifestent les divinités, le lien entre ciel, terre et enfer, la voie de tous les mystères et de toutes les promesses.
    L’ascension est un signe de la vocation spirituelle de l’homme, ce qui explique la variété et la multiplicité des symboles de la montagne: ziggurat, stûpa, obélisque, pyramide, sanctuaires et temples sur les hauteurs. Autant de constructions humaines reflétant la quête de l’au-delà, le dialogue toujours recommencé avec les dieux. C’est proche de la voûte céleste que l’homme entend le mieux la voix divine.

    Nombre de montagnes sacrées sont en tout premier lieu des endroits de puissance. La puissance est souvent considérée comme dangereuse, comme source de crainte que l'on doit traiter avec le plus grand soin et le plus grand respect.
    La puissance des montagnes peut prendre plusieurs aspects. Les cinq yüech ou principales montagnes sacrées de la Chine, en particulier le massif des Taï Shan, consacrent religieusement l'autorité politique de l'empereur permettant à ce dernier de régner sur les quatre régions de son empire, soutenu par le mandat du Ciel.
     Le mont Olympe était considéré par les Anciens grecs comme la demeure effrayante des divinités les plus puissantes. Le chemin qui conduisait à sa cime était gardé par des portes de nuages et d'obscurités ouvertes et fermées par les déesses du temps, à qui étaient confié la protection de la montagne sacrée. De fréquents orages transforment des pics déchiquetés de l'Olympe en une toile de fond dramatique où se déploie de façon éclatante la puissance de Zeus qui règne divinement sur les Dieux et Déesses du tonnerre et de la foudre.
    La lave en fusion du Kilaunea à Hawaï incarne, pour de nombreux hawaïens l'énergie ardente et créatrice autant que destructrice de la déesse du volcan Pele. La puissance d'une montagne sacrée peut être à la fois naturelle et surnaturelle.

    C'est une routine pour les femmes chamans au Japon et en Corée de gravir les montagnes sacrées et de s'y charger de puissances guérissantes et de se livrer à des rituels pour leurs patients. Le chef spirituel guérisseur de la tribu Winun, en Californie septentrionale sent qu'elle obtient son pouvoir de guérisseuse du mont Shasta, et en particulier d'une source située dans une prairie intacte et virginale. Les chanteurs traditionnels ou les hommes médecine s'en vont vers les quatre montagnes sacrées du territoire Navajo, au sud-ouest des Etats Unis pour obtenir des herbes médicinales et des galets ; ils invoquent aussi ces montagnes dans des rituels et des peintures sur le sable, destinés à rendre santé et équilibre à une personne malade.

    Un autre thème majeur est celui des montagnes en tant qu'ancêtres divins et séjour des morts, souvent évoqués dans les mythes originels.

    Le dernier thème à considérer est celui de la montagne en tant que lieu de révélation spirituelle et de transformation. Le mont Sinaï occupe une position particulièrement marquante dans l'ancien testament, comme étant le site impressionnant où Dieu révèle la Torah, enseignement de base du judaïsme et les dix commandements, qui sont la base de la loi et l'éthique de la civilisation occidentale. Dans le nouveau testament,  Jésus est transfiguré sur une montagne - généralement identifiée par le mont Tabor - et se révèle être ici le fils de Dieu.
    En Amérique du Nord, les Indiens des plaines de diverses tribus recherchent des endroits élevés, en quête de révélations qui leur donnent un pouvoir spirituel et déterminent la direction que doivent prendre leurs existences.

    Quelques montagnes sacrées

    MONT OLYMPE
    Le mont Olympe est la plus haute montagne de Grèce, avec un sommet à 2 917 mètres. Elle fait partie de la chaîne du même nom. L'Olympe est traditionnellement le domaine des dieux de la mythologie grecque.
    Puisque son sommet reste caché aux mortels par les nuages, l'Olympe est aussi un lieu de villégiature sur lequel les dieux grecs avaient élu domicile pour passer leur temps à festoyer (leur boisson favorite est le célèbre nectar et ils consomment l'ambroisie qui les rend immortels) et à contempler le monde.
    Homère décrit ce lieu comme un endroit idéal et paisible, isolé des intempéries telles que la pluie, la neige ou le vent, où les dieux pouvaient vivre dans un parfait bonheur.

    MONT FUJI
    Le mont Fuji est une montagne du centre du Japon qui se trouve sur la côte Sud de l'île de Honshu, au sud-ouest de l'agglomération de Tokyo. Avec 3 776 mètres d'altitude, il est le point culminant du Japon. Le mont Fuji est une montagne sacrée depuis le VIIe siècle. De nombreux synonymes japonais du mont Fuji rendent eux aussi compte de son caractère religieux. Selon la tradition, les divinités shintô Fuji-hime et Sakuya-hime y habiteraient tout comme Kono-banasakuya-hime, « La princesse qui fait fleurir les arbres » (en particulier les cerisiers). Le bouddhisme vénère quant à lui sa forme rappelant le bouton blanc et les huit pétales de la fleur de lotus. Toutes ces raisons font que son ascension est interdite aux femmes jusqu'en 1872 : une chapelle appelée Nyonin-do (« refuge des femmes ») leur permet d'attendre à l'abri leurs maris, fils ou frères.
    C'est à l'époque du décès de Jikigyo Miroku (1671-1733), mort en jeûnant au mont Fuji, que la foi s'est transformée en religion et que l'ascension est devenue rituelle, même si sa pensée a été mal interprétée.

    MONT EVEREST
    L’Everest, le sommet le plus haut du monde avec ses 8848 mètres, est situé dans la chaîne de l'Himalaya, à la frontière entre le Népal (Sagarmatha) et la Chine (Tibet). La montagne est considérée comme sacrée par les Sherpas (Tibétains qui ont traversé et se sont installés au Népal). En fait, pendant de nombreuses années il a été jugé hors limites pour les êtres humains, jusqu'à ce que les Occidentaux soient arrivés, désireux d'atteindre le «toit du monde». La plupart des expéditions d'aujourd'hui commencent par des cérémonies de prière bouddhistes, où les grimpeurs cherchent la bonne volonté des dieux et un retour en toute sécurité. Il ya aussi plusieurs pierres Mani (rochers ou pierres avec des inscriptions bouddhistes) . Un mythe populaire à propos de l’Everest est le Yeti ou l’abominable homme des neiges

    MONT KAILASH
    Le Kailash, ou Kailâsa, est une chaîne de montagnes du plateau tibétain ainsi que son plus haut sommet (6 714 mètres). C'est la plus haute montagne du Tibet en dehors de l'Himalaya. Cette montagne est le centre de l'univers bouddhiste (chaque bouddhiste aspire à en faire le tour), c'est aussi un endroit sacré pour les hindous, les jaïns et les bönpos depuis des siècles. Les abords de la montagne divine sont des lieux saints où « les pierres prient ».
    Le sommet du Kailâsa est considéré comme la demeure de Shiva et de sa shakti Pârvatî – littéralement fille de la montagne –, ce qui explique son caractère sacré pour les hindous qui le voient aussi comme un lingam accompagné du yoni symbolisé par le lac Manasarovar. Selon une légende, au cours d'une altercation avec un moine bön, le maître Milarepa, pour montrer sa supériorité, se serait transporté au sommet de la montagne sur un rayon de soleil.

    MONT SINAI
    Le mont Sinaï ou Djebel Moussa (« montagne de Moïse ») est une montagne d’Égypte située dans le Sinaï et culminant à 2 285 mètres d'altitude.
    Le mont est surtout célèbre dans la tradition biblique pour avoir été le lieu où Moïse reçut les Dix Commandements. Le mont Sinaï est un lieu saint qui prend une place importante dans les religions monothéistes méditerranéennes. C’est là que dans la religion hébraïque, Moïse reçut de Yahweh le décalogue (Les Dix commandements) également appelé les Tables de la Loi.
    Les israélites considéraient déjà le Sinaï comme une terre sainte, mais des peuplades sémitiques présentes bien avant les hébreux et les égyptiens vénéraient déjà les divinités présentes dans ces montagnes. Dans la littérature rabbinique classique, le mont Sinaï est devenu synonyme de sainteté ; en effet il est dit que : «Lorsque le messie des juifs viendra, Dieu joindra les monts Sinaï, Tabor et Carmel ensemble et rebâtira le Temple de Jérusalem».

    MONT SHASTA
    Le mont Shasta est un stratovolcan de Californie, à l'ouest des États-Unis. Son altitude de 4 317 mètres en fait le deuxième plus haut sommet de la Chaîne des Cascades et le plus haut sommet de Californie qui ne soit pas dans la Sierra Nevada. Le mont Shasta présente la particularité d'être à 3 000 mètres au-dessus de la plaine alentour.
    Les Amérindiens de la tribu Iore, qui habitaient la région, pensaient que le mont Shasta était habité par l'esprit du chef Skell, qui était descendu du paradis vers le sommet de la montagne. Depuis lors, de nombreux autres cultes ont été attirés par le Mont Shasta. Pour les Acumawis, une source de la montagne serait formée des larmes de tous les daims pour leur éviter de pleurer lorsqu'ils sont tués par un chasseur.
    Le mont Shasta est aussi le lieu d'un monastère bouddhiste, Shasta Abbey, fondé par Houn Jiyu-Kennett en 1971. De nombreuses légendes l’entourent et encore de nous jours s’y produisent bien des faits mystérieux.

    LES BLACK HILLS DES SIOUX LAKOTAS
    Les Black Hills est une chaîne de montagnes sacrée pour les indiens Lakotas, où l'on trouve notamment le célèbre Mont Rushmore et ses sculptures géantes de présidents américains., situé dans la partie ouest de l'Etat du Dakota du Sud,. C’est une montagne sacrée pour tous les Amérindiens.
    Les Sioux Lakotas et les Cheyennes revendiquaient leurs droits sur ces terres sacrées au 19e siècle, car représentant le centre du monde d'après leurs croyances. L'appellation "Black Hills" proviendrait à ce titre du langage Lakota, du fait de leur couverture arborée lorsqu'on les observe à une certaine distance.

    L'ETNA, BERCEAU DE LA MYTHOLOGIE
    Volcan le plus haut d'Europe, situé en Sicile (Italie), à proximité de la ville de Catane, l'Etna serait aussi le volcan le plus actif au monde. Selon les grecs, il aurait abrité la forge d'Héphaïstos, où il y aurait fabriqué les armes des dieux de l'Olympe comme le trident de Poséidon ou la foudre de Zeus. Les bruits sourds s'échappant du volcan correspondraient ainsi au martèlement des outils.
    Une autre légende grecque veut que le géant Encelade, puni par la déesse Athéna pour avoir déserté le champ de bataille contre les Titans, se soit retrouvé écrasé sous l'île de Sicile. Ainsi selon la légende, les coulées de lave du volcan correspondraient à son haleine de feu et les séismes correspondraient à ses tremblements.

      

    Source: Wikipédia et autres.

     


     

    .


    9 commentaires
  •  

     

    Le sanctuaire de Delphes

    Depuis l’aube des temps se trouve à Delphes un sanctuaire consacré autrefois à la déesse Terre, mère de l’Univers, Gê. Son fils Python, un serpent, vivait à Delphes : c’était le gardien des lieux. Le dieu Apollon, peu après sa naissance à Délos, tua Python à coups de flèches. Il dut s’exiler pendant huit ans pour expier son crime et se purifier, selon la loi de Zeus. A son retour il remplaça Python.

    Le sanctuaire panhellénique de Delphes, en Phocide, a eu un prodigieux rayonnement dans le monde antique, comme en témoignent les monuments qu'y accumulèrent les habitants du monde grec. Il dut ce prestige au site grandiose qui l'abritait, à la présence de l'oracle et aux compétitions sportives qui s'y déroulèrent.

    Le temple d'Apollon à Delphes en Grèce est au cœur de multiples légendes entre dieux, déesses et héros mythologiques. Dans les épopées d'Homère, Delphes était le centre du monde. C'était un oracle relié directement aux dieux.
     Au culte d’Apollon s’ajoutent ceux de Dionysos ( d’où la présence d’un théâtre dans le sanctuaire) et d’Athéna (voir le temple rond, la tholos, d’Athéna Pronaïa).

    Les ruines visibles aujourd’hui sont celles qui demeurent du temple édifié au milieu du IVe siècle av. J.­C. Deux autres constructions l’avaient précédé : la première a été incendiée en 548 av. J.­C., la seconde, détruite en 373 av. J.­C. par un tremblement de terre.

    Un site grandiose
    Encore aujourd'hui les Phédriades, gigantesques roches verticales sur les pentes sud du Parnasse, provoquent l'admiration et la crainte du visiteur. C'est sur ce site à la physionomie si impressionnante qu'a été fondé le plus grand centre religieux de la Grèce antique : les différents bâtiments s'étageaient le long de ces roches, formant une sorte de circuit que le voyageur empruntait pour se rendre jusqu'au sein des seins du sanctuaire : le temple de Delphes où se trouvait l'oracle. Tout en haut se trouvaient le théâtre et le stade, lieux de compétitions sportives et lyriques.

    LA PYTHIE
    Le dieu donnait ses oracles ambigus par l'intermédiaire d'une prêtresse (prophétesse) connue sous le nom de Pythie (Pythonisse) assise sur un trépied d’or recouvert par la peau du serpent Python.
    C’est la prêtresse du sanctuaire. Elle doit mener une vie irréprochable. Elle est chargée d’apporter aux pèlerins la réponse du dieu Apollon à leurs questions.
    « La Pythie, après avoir accompli des rites destinés à la mettre dans une disposition favorable pour recevoir le dieu, (elle mâche des feuilles de laurier, arbre d’Apollon) rend des oracles en vers ou en prose, et le dieu dit « je» par sa bouche ». Le sanctuaire était situé sur une crevasse d'où émanaient des vapeurs froides provoquant un état de transe. La Pythie s'asseyait sur un trépied d'or au-dessus du gouffre et inhalait les vapeurs pour prononcer des paroles énigmatiques recueillies par un prêtre et interprétées comme les révélations d'Apollon.
    Les pèlerins attendent dans une salle voisine. Ce sont les prêtres qui transmettent les questions à la Pythie. Elle entre en transes et les prêtres interprètent ses gestes et les sons qu’elle produits sous l’influence du dieu.

    L’ORACLE
    L'Oracle de Delphes, était le haut lieu de la prophétie, que l'on désignait comme "l'ombilic de la terre".
    Les consultants des oracles ou les arrêts d'Apollon venaient de toute la Grèce, de l'Europe et de l'Asie. L'oracle de Delphes, qui permettait d’interroger le dieu Apollon, était l’un des plus célèbres de l’Antiquité. Il a été consulté jusqu'au IIème siècle av. J.-C.
    La consultation de l’oracle de Delphes se déroulait selon un rituel précis et scrupuleusement respecté. Seuls les hommes pouvaient consulter le dieu individuellement ou collectivement (pour une cité, par exemple).
    Par ailleurs, on ne pouvait consulter la Pythie qu'un jour par mois. A l’origine, la consultation de l'oracle était annuelle et avait lieu le jour de la fête d'Apollon.
    Elle se déroulait ensuite le sept de chaque mois pendant les neuf mois où le dieu était censé occuper le site : ce jour était appelé polyphthoos ("jour des multiples questions").

    Selon les témoignages d’auteurs antiques dont Plutarque, la Pythie était cachée par un voile et l'on n'entendait que sa voix.

     

    http://www.ac-orleans-tours.fr/hist-geo-grece/delphes/oracle.htm
    http://www.gralon.net/articles/art-et-culture/litterature/article-l-oracle-de-delphes---presentation-et-origines

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique