• Les Sorcières

    Les Sorcières

    Mythes et légendes, les sorcières?
    Dans la réalité non, elles n’étaient que de braves femmes connaissant les plantes et s’en servant pour soulager leurs semblables, n’étant la plupart du temps que des guérisseuses, bien souvent bénévoles,
    Mais ce que l’ignorance, la superstition, la jalousie, la méchanceté, la bêtise humaine en ont fait, oui.

    Entrons donc dans le mythe:

    Un sorcier ou une sorcière est une personne qui jette des sorts, recourant à la magie. Le seul mot de sorcellerie fait peur à certains. Si l'image du sorcier et de la sorcière est très variable selon les cultures, la sorcière est dans le monde occidental principalement associée à la magie noire, aux sabbats, à sa capacité à voler sur un balai pour s’y rendre, et à sa connivence avec  le diable.

    On ne fait pas de différence de nos jours entre magicienne et sorcière, ce qui à mon sens est un tort. La mot sorcière à toujours une connotation négative.
    La sorcière, à travers les contes, les romans, les films et les masques des fêtes populaires, est représentée la plupart du temps vieille et laide, voire difforme.

    La sorcellerie est pratiquée depuis la plus haute antiquité, elle semble avoir toujours fait partie des croyances et de l’imaginaire humain. Beaucoup d'exemples peuvent en être trouvés déjà dans les textes anciens provenant d'Égypte et de Babylone.

    On en parle dans la Bible où elle est condamnée par Moïse, Pline l’Ancien rapporte son interdiction à Rome vers - 450, par la la Lex Cornelia ».
    La déesse Hécate présidait à la sorcellerie et aux enchantements. Certaines régions et certains lieux, considérés comme des points de passage vers le monde infernal, y étaient associés: marais, lacs, cimetières.
    Dans la Grèce antique, la Thessalie, plaine fertile aux multiples cours d'eaux, semble ainsi la région d'origine des sorciers en Grèce; Apulée la qualifie de « terre natale de l'art magique ».
     Pamphile est un personnage des Métamorphoses d'Apulée, et habite en Thessalie. Elle évoque les esprits des morts; elle s'éprend de tous les jeunes hommes qu'elle voit et les transforme en pierres ou en animaux s'ils lui résistent.
    Sextus Pompée, dans le livre de la Pharsale de Lucain, demande à la sorcière thessalienne Erictho de prédire le sort de la bataille de Pharsale, celle-ci fait alors parler un mort: « Elle vit au milieu des tombes et entend ce qui se passe aux Enfers; elle est maigre et laide, et « ses cheveux mêlés sur sa tête sont noués comme des serpents. » Elle ne sort que la nuit ou par temps d'orage.
    En Colchide, Médée connait les enchantements, les philtres et les rites d’Hécate, elle réussit à dompter un dragon, mais elle est qualifiée de magicienne et non pas de sorcière, tout comme Circé dans l’Odyssée d’Homère.

    Stéréotype de la sorcière:
    Elle a signé un pacte avec le démon:
    Le pacte avec le diable est une notion très ancienne et a une origine qui remonte avant le Moyen Âge. Par ce pacte, la sorcière était censée conclure un contrat obligeant le diable à fournir la richesse et des pouvoirs magiques à la sorcière en échange de sa soumission et son âme après sa mort.
    Les sorcières acceptaient alors de rejeter la foi chrétienne et d'être rebaptisées par le diable, qui appliquait une marque sur la sorcière.
    Paul Sébillot rapporte que l'on pouvait reconnaître une sorcière se rendant au sabbat parce qu'elle avait « un petit crapaud sur le blanc de l'œil contre la prunelle ou au pli de l'oreille. ».

    Elle se rend aux sabbats:
    Le sabbat dériverait du mot Sabazzia, les mystères dionysiaques de Thrace. Ces fêtes étaient organisées en l'honneur du « dieu cornu » de la fécondité et de la nature (incarné par Dionysos, Pan, Lug, Cernunnos). Ces fêtes s'accompagnaient de libations, de danses et d'orgies sexuelles afin de stimuler la fécondité des terres. Les lieux de sabbat étaient en général situés à l'écart des populations, sur un mont ou bien dans une forêt.
    C'est à partir du Moyen Âge, par réaction de l'Église catholique, que ce « dieu cornu » est devenu le Diable, nommé Satan ou Lucifer, et que les ecclésiastiques surnommaient Verbouc. C’était évidemment afin de lutter contre ces pratiques de la vieille religion, celle des Celtes et des Nordiques entre autres, qui faisait de l’ombre à la nouvelle qu’on avait bien du mal à imposer.
    La définition même du sabbat a été élaborée par les théologiens et inquisiteurs.

    Elle vole sur un balai:
    Les sorcières devaient se rendre rapidement vers les lieux de réunions qui se tenaient en général dans des endroits très isolés. La croyance était que les sorcières utilisaient un pouvoir du diable pour se déplacer rapidement. Soit les sorcières se déplaçaient en volant sans moyen particulier, soit transportées par une rafale de vent ou bien par la seule vertu de leurs pouvoirs magiques. Mais la croyance la plus répandue était que les sorcières utilisaient un balai pour se déplacer. Le balai est un attribut des activités féminines, et son utilisation dans la représentation des sorciers pourrait s'expliquer par la prépondérance des femmes qui en étaient accusées.
    La sorcière vole la nuit, généralement lors de la pleine lune. La sorcière et la lune vont de pair. Cette idée remonte à l'époque du culte de Diane. Les fidèles de Diane, la déesse romaine de la Lune, croyaient qu'elles pouvaient voler les nuits de pleine lune quand Diane était présente. Au cours de cette nuit, les sorcières enfourchaient leur balai, taillé dans du bois de genêt et enduit d'un onguent composé de plantes.

    Elle a des animaux maléfiques comme familiers:
    Les sorcières vivent entourées de leurs animaux favoris qui viennent leur apporter des aides magiques. Tous ces animaux (le chat noir, le corbeau, le crapaud, l'araignée, le rat, le lièvre ou la chouette) ont en commun avec leur maîtresse d'être redoutés et mal-aimés: ce sont autant de reflets d'elles-mêmes. Des milliers de chats ont été brûlés au Moyen Age pour cette seule raison.
    Aussi avaient-elles le pouvoir de se métamorphoser, ce qui leur permettait de commettre leurs méfaits sans être reconnues. Sous forme de lièvres, les sorcières avaient coutume de se réunir en congrès. La rapidité que leur offrait cette forme leur permettait d'échapper à leurs poursuivants. Les longues oreilles étaient une aide précieuse pour espionner sans être vues. La patte de lièvre est considérée comme un porte-bonheur, preuve qu'une sorcière avait été mutilée de sa main, et donc privée de ses pouvoirs. Le hibou a été associé à la sorcière car il est un animal nocturne, avec de grands yeux pour espionner, et un cri parfois effrayant et associé à un présage funeste.
    Les animaux servent de compagnie à la sorcière, qui vit seule et n'a pas de famille, ou encore d'ingrédients pour les potions, philtres…(poils de chat noir, bave de crapaud, fils d’araignée, plume de corbeau ou queue de rat...)

    Début des persécutions
    Au début du Moyen Âge, Clovis promulgue la Lex Salica condamnant les sorciers à payer de fortes amendes. Le code de Charlemagne prévoit également des emprisonnements pour les adeptes de sorcellerie. Parallèlement à ces répressions se développe toute une littérature inquisitoriale (près de deux mille œuvres) dénonçant les pouvoirs maléfiques des sorcières. Parmi ces œuvres, figurent Le Marteau des sorcières, premier livre de poche, De la démonomanie des sorciers de Jean Bodin, le Discours exécrable des sorciers d'Henry Boguet, des traités de démonologie comme le Malleus Maleficarum.

    Mais c'est en 1326, par une bulle pontificale du pape Jean XXII que commence la persécution des sorciers qui s'étale sur près de quatre siècles.
     Claude Seignolle précise que ces procès et exécutions concernèrent surtout les femmes: « Satan eut ses prêtres: ce furent les sorciers. Il eut surtout ses prêtresses: les sorcières; et c'est encore par une conséquence de la plus implacable logique que, les hommes étant seuls admis au service du Seigneur, les femmes, qui en étaient exclues, allèrent en plus grand nombre vers son rival obscur ».

    A ces époques, pour vous débarrasser d’une personne il vous suffisait de la dénoncer comme sorcière. Tout le monde connaît l’histoire des sorcières de Salem, épisode célèbre entre tous.
    Les exécutions des sorcières sont légitimées par les aveux que les inquisiteurs leur arrachent, souvent sous la torture ou les pressions psychologiques.
    En 1599, le roi Jacques Ier d'Angleterre démontre comment il est possible de prouver la culpabilité d'une sorcière:
    « Un moyen de savoir si une femme est une sorcière consiste à la jeter nue à l’eau, les mains et pieds attachés ensemble pour l’empêcher de surnager. Une sorcière étant — en théorie — plus légère que l’eau, si elle flotte, elle sera aussitôt repêchée et brûlée vive. Si elle se noie, c’est qu’elle était innocente".
    Il y a plusieurs textes et dessins démontrant que cette pratique a existé pendant plusieurs dizaines d’années au Moyen Âge.

    Les XVIe et XVIIe siècles ont connu les vagues de persécutions les plus horribles. A cette époque les procès en sorcellerie se tiennent presque exclusivement à l’encontre des femmes. Le paroxysme est atteint lorsque les tribunaux civils supplantent ce monopole d’Église.
    Historiens et chercheurs estiment aujourd’hui le nombre de leurs victimes entre 50 et 100 000 sur les deux siècles où tant les tribunaux de l’Inquisition que ceux de la Réforme les conduisent au bûcher.

    C'est seulement à partir de la fin du XVIIe siècle que l'on assiste au terme de ce phénomène.
    Si le terme « génocide » n’est apparemment pas le plus approprié, de nombreuses personnes définissent aujourd’hui cette traque à la sorcière comme un crime contre l'humanité.

    Depuis le milieu du XXe siècle, on assiste à un retour de la sorcellerie qui s'est développée en partie grâce à ceux qui pratiquent certaines religions païennes ou néo-païennes et se réclamant de la « vieille religion » la religion des anciens, telle que la Wicca.
    Tout sorcier ou sorcière n'est pas forcément wiccan. Certains sont simplement païens d'influence nordique ou celtique, d'autres n'ont pas de religion en particulier. Ils sont réunis par le culte de la nature, des éléments, des saisons, le culte des Déesses et des Dieux antiques qui sont les symboles des cycles de la nature et du temps, la personnification des principes primordiaux de l’Univers.

    « Maintenant très peu de gens croient encore aux sorcières et à leurs rituels magiques. Pourtant, la magie est une découverte de soi en rapport avec son environnement et son principe créateur. C'est une expérience personnelle qui pousse à l'introspection où tout demeure possible.
    La magie ou la vieille religion, telle que les anciens la définissait, ne vous indique pas comment changer le monde mais plutôt comment découvrir votre potentiel créateur à travers un héritage universel.

    Jadis, chaque sorcière avait sa spécialité. Il y avait des sorcières qui guérissaient, soulageaient l'âme aussi bien que le corps. D'autres étaient consultées pour connaître l'avenir, ou faire parler les défunts, on les appelle aujourd'hui "médium", "clairvoyante". Il existe plusieurs formes de magie (blanche, noire, draconienne, vaudou, etc.) Cependant universellement, la pratique de l'ancienne religion, qui n’utilise que la magie blanche, bénéfique, implique un art de vivre, une nouvelle façon de penser, d'agir, de mieux se comprendre, et donne une éthique de vie à chaque adepte. La pratique de l'ancienne religion est sans discrimination de race, d'âge, de condition sociale. En somme, elle n'a pas de préjugé».

    Chamane Michelle L Gerrior
    clan du Papillon Monarque , nation micmac

    La sorcière est montrée sous un jour favorable à travers de nombreuses œuvres de fiction, et le phénomène des sorcières s’est une nouvelle fois répandu, durant les dernières décennies, mais cette fois comme icônes plutôt sympathiques. Les films comme The Craft, Practical Magic, Le Projet Blair Witch, Harry Potter, ainsi que les séries télévisées Ma sorcière bien-aimée; Charmed; Sabrina, l'apprentie sorcière ont porté à l’écran et popularisé des enfants et jeunes sorcier(e)s. Tous ces stéréotypes ‘grand public’ n’ont cependant que peu de liens avec la vrai sorcellerie ni avec la perception chrétienne de la sorcellerie. La plupart de ces sorcières du petit et grand écran sont, de nos jours, des jeunes femmes attrayantes dotées de pouvoirs surnaturels. Ou pas!…

     

    Les Sorcières

    Sources Wikipédia et
    http://norja.net/esoterisme/html/les_sorcieres_existent_.html

     

     

    « Eos, ou AuroreHéra »

  • Commentaires

    1
    Mardi 1er Avril 2014 à 10:16

    Bonjour Triskèle, que c'est bon de remettre les pendules à l'heure. Dès l'intro, j'ai senti que j'aimerais te lire. Quel esprit de synthèse ! Merci, et que vive la sorcellerie, surtout à l'heure du transhumanisme !

    2
    Mardi 1er Avril 2014 à 10:34

    Merci Eric, je suppose que tu as reconnu la sorcière en moi? smile
    Passe une belle journée, amitiés.

    3
    Mardi 1er Avril 2014 à 12:00

    Bonjour à toi Queen-witch,

    Je suis réellement passionné par ton article, car une fois encore tes recherches sont basées sur du sérieux.

    Il  peut y avoir une relation certaine entre les sorcières d’antan et les guérisseuses modernes?( dans leur savoir faire)

    4
    Mardi 1er Avril 2014 à 12:01

    Oui, je te sens plus transe humaniste que transhumaniste :)

    5
    Mardi 1er Avril 2014 à 12:19

    Je la préfère sans balai, mais le chat noir ne me dérange pas ! wink2 Très intéressant ton article et bien documenté comme d'hab'. Bises de Béa

    6
    Mardi 1er Avril 2014 à 12:33

    Merci à vous mes amis. Loupzen, il est évident que les guérisseuses d'aujourd'hui sont les héritières d'une longue tradition de recettes de sorcières, celles-ci se transmettent par ce biais depuis la nuit des temps. Ce qui prouve bien leur efficacité. Dans la préhistoire déjà, les femmes connaissaient l'usage des plantes médicinales, elles étaient les guérisseuses de leur clan; d'où leur venait ce savoir? Leurs déesses le leur murmurait à l'oreille sans doute, il me plait de le penser. De par sa nature, la femme est toujours connectée à la Lune, donc à Hécate, Diane et autres déesses lunaires.

    7
    Mardi 1er Avril 2014 à 13:28

    hello triskele, les sorcieres, toute leurs legendes me fascinent,

     mais en meme temps, m'effraie un peu.mais j'aime lire leurs histoires

     te dire que le poeme que j'ai mis est celui de ma petite fille, qui est originaire de Saigon.

     elle a eu le premier de l'emotion, dans sa classe..c'est une adorable enfant..

     passe une belle journee  bises  "V"

    8
    Mardi 1er Avril 2014 à 15:04

    Alors tu peux  être très fière de ta petite fille Valéria,  pouvoir écrire ce genre de choses à cet âge dénote une belle âme, son poème est magnifique et plein d'émotion en effet, et je dirais de symbiose avec ces enfants, une compréhension dont certains adultes feraient bien de s'inspirer. Bises à toi.

    9
    Mercredi 2 Avril 2014 à 10:21

    La sorcellerie est vielle comme l'humanité et on la confond trop souvent avec le chamanisme. C'est pour tordre le cou au chamanisme que le christianisme a déclaré la guerre à la sorcellerie, et le mot de sorcière est devenu encore plus péjoratif que celui de sorcier. Merci de remettre les pendules à l'heure, aujourd'hui nous devrions pouvoir faire la part des choses, mais avec tout le ramassis véhiculé par une imagerie et tout un imaginaire pas toujours bien maîtrisé, c'est un archétype qui domine encore. Bonne journée à toi, le soleil semble au rendez-vous.

    10
    Mercredi 2 Avril 2014 à 11:03

    Chamanisme ou ancienne religion, vivant en accord avec la nature, les animaux, les éléments, peu de différence pour moi, une véritable spiritualité de toutes façons, qu'il fallait supplanter comme tu dis.
    Belle journée à toi aussi Fardoise, ici soleil voilé mais soleil tout de même.

    11
    Jeudi 3 Avril 2014 à 11:40

    L'ignorance et l'inconnu ont toujours été les ferments de l’imbécillité !

    Excellent article qui, comme le dit Eric E, remet les pendules à l'heure !

    12
    Jeudi 3 Avril 2014 à 11:45

    Absolument Coyotte,  l'inconnu fait peur, alors l'intelligence serait d'essayer de le comprendre plutôt que de le diaboliser. Merci de ta visite, amitiés.

    13
    Vendredi 4 Avril 2014 à 12:42

    Ton article est passionnant et très bien construit, j'adore.

    J'ai été passionnée par les sorcières (et les sorciers), j'avais des grands parents auvergnats qui me racontaient des tas d'histoires sur elles mais je pense qu'ils faisaient l'amalgame entre les sorcières (les vilaines qui jettent des sorts) et les sorcières qui guérissent. Ce qui fait qu'en moi n'est resté que le bon ! Ben oui, j'aime les sorcières. J'en avais même transmis la passion à ma petite fille qui les collectionnait.

    Bon week-end à toi. bises

    14
    Vendredi 4 Avril 2014 à 12:57

    Ah oui, les sorciers jeteurs de mauvais sorts des campagnes! Il font partie du folklore. Le fait que tu n'aies gardé que le bon côté de ces histoires t'honore, ça montre ton ouverture d'esprit.
    Bon week-end à toi aussi Pivoine, bises.

    15
    brian
    Mercredi 17 Juin 2015 à 14:28

    bonjour je me presente je suis brian et je suis wiccan et wiccan signifit sorcier pagan 

      • Daabteps
        Mardi 17 Mars 2020 à 00:15
        Bonjour Brian. J’ai vue que tu étais Wiccan, tu aurais un réseau social pour qu’on puisse discuter de tout ça ? C’est très important !! Urgent ⚠️⚠️⚠️
    16
    Mercredi 17 Juin 2015 à 14:38

    Bonjour Brian, merci de ta visite.

    17
    Ashana
    Dimanche 10 Janvier 2016 à 00:47

    Bonjour Triskèle,

    je me permets de vous laisser un commentaire, puisque j'ai une question sur les sorcières pour vous.

    Je recherchais des infos sur un "type" de sorcière en particulier, et je suis tombée sur cette page de votre site. J'ai apprécié la lecture de cet article, merci.

    Depuis toute petite je suis fascinée par la nature et ses forces, ses mythes et ses mystères. Et en matière de sorcellerie, j'ai entendu parlé de la sorcière de lune. Il n'y en aurait qu'une par génération. Elle serait au sommet de la hiérarchie des sorcières, et surtout, elle œuvrerait pour les ténèbres. Elle assurerait sa succession en choisissant un enfant en bas âge, voire au berceau.

    Je vous accorde que dit comme ça, ça fait très conte de "bonne femme", et je me demandais si vous en aviez déjà entendu parler ? Je ne trouve pas d'info dessus. Pas même justement, un vieux conte qui trainerait quelque part. Quoique l'on puisse aisément comprendre que si ces sorcières existent, elle ne le crient pas sur les toits... sarcastic

    Est-ce que ce morceau d'histoire vous dit quelque chose ?

    Cordialement,

    Ashana

     

      • Dimanche 10 Janvier 2016 à 08:02

        Bonjour Ashana, et merci d'avoir apprécié cet article.

        En toute franchise je ne connais pas la "sorcière de lune" dont tu parles, mais ça me semble être plus un personnage de jeu comme on en trouve beaucoup actuellement non? C'est ma supposition.

        Cette histoire d'enfant au berceau pourrait être issue des légendes de changeling que tu pourras lire ici:

        http://www.vivre-en-irlande.fr/culture-irlandaise/changeling-fee-legende

        Désolée de ne pouvoir t'éclairer davantage, bonne journée et merci de ton passage, amitiés.

    18
    Ashana
    Dimanche 10 Janvier 2016 à 15:08

    Merci pour votre réponse rapide Triskèle.

    J'en ai plutôt entendu parler comme d'une personne réelle, non tirée d'un jeu ça j'en suis sûre, et pas dans un folklore particulier il me semble. Qui sait si au fil du temps l'histoire ne s'est pas perdue ?

    Je vais jeter un coup d’œil sur le lien que vous m'avez donné ^^ Merci !

    19
    Lokygothicwitch
    Dimanche 18 Mars 2018 à 03:08
    Bonjour.

    Je sais que j'arrive 3 ans après mais, la magie étant bien réelle, je suis contente d'être là. Je suis une sorcière en pleine apprentissage et je souhaite te remercier de mettre notre histoire à jour (si je puis dire). J'ai peur que encore de nos jours, ils y ai encore des "chasseurs de sorcières". En tout cas, ton article est vraiment très intéréssant. Je penses que je vais le transcrire dans notre alphabet (si tu me l'autorise bien sur).

    Bonne journée et longue vie à la créatrise de réalité.
    Gros bisous.
      • Dimanche 18 Mars 2018 à 08:22

        Bonjour et merci de ton approbation petite sorcière. Il est vrai que ce mot est encore mal interprété de nos jours. Bien sûr tu peux transcrire cet article si tu le souhaites.

        Bon dimanche, bien amicalement.

    20
    Mercredi 29 Août 2018 à 12:56

     

    LA SORCIÈRE

     

    La sublime Prêtresse qui chantait le cantique de la Nature, l'inspiratrice des hommes, la grande consolatrice, Celle qui était la promesse et la miséricorde, Celle qui était la science et guérissait toutes les blessures, a été chassée du temple.

    L'ignorance a pris sa place et s'est faite orthodoxie. Alors, que va-t-elle devenir ?... Qu'elle le veuille ou non, la voilà destinée à l'œuvre sourde des conspirations.

    « Humiliée dans les petites occupations, elle qui avait vu par-dessus nos fronts, dit Jules Bois, elle fut enfoncée dans les détails obscurs. La sibylle qu'elle porte en elle fait semblant de dormir, mais s'éveille parfois.

    « La femme est en tête de l'hérésie. Chassée du temple, elle devint la sorcière. Elle paya cette révolte du plus riche et du plus précieux de son sang. Les Albigeois et les Gnostiques la glorifièrent. La sainte Sophia était pour eux la Déesse invisible. C'est dans le massacre que fut noyée cette résurrection mystique de la femme. Plus tard, quand les Bohémiens arrivent à Paris, ils disent obéir à la sublime maîtresse du feu et du métal, prêtresse d'Isis, qui dans le dernier de leurs chariots penche un front couronné de sequins sur les livres antiques. Mais la pauvre sorcière du moyen âge est encore la plus dolente. On l'extermine par hécatombes. »

    Mais il faut un prétexte pour l'exterminer.

    On l'accuse d'exercer un pouvoir magique, occulte et tout-puissant, pour nuire à l'homme.

    Le synode de Paderborn, en son 6ème Canon, confirmé par un édit de Charlemagne, reprit la question des masques anthropophages en ces termes : « Quiconque, aveuglé par le Diable, croit, à la manière des païens, qu'une femme est sorcière et dévore des hommes, et brûle pour cela cette femme et fait manger sa chair par d'autres, doit être puni. »

    Donc, on mangeait des femmes !... et on accusait les païens de cette invention, pour les noircir !

    Et c'est parce qu'on mangeait des femmes qu'on accuse les sorcières de manger des hommes !...

    Le synode de Riesbach et Freisingen, en 799, dit dans son 5ème Canon que « les magiciens et magiciennes devront être emprisonnés, mais que, dans aucun cas, il ne pourra être attenté à leur vie ».

    Voilà des documents qui nous font connaître les mœurs qui existaient en ces temps.

    La puissance donnée aux femmes sorcières était immense. Une d'elles, du pays de Constance, qui n'avait pas été invitée aux noces de son village, à cause de sa supériorité, se fit, dit-on, porter par le Diable sur une haute montagne, y creusa une fosse dans laquelle elle répandit sa sécrétion urinaire, puis prononça quelques mots magiques, et, aussitôt, un formidable orage éclata qui dispersa la noce, les ménétriers et les danseurs. Tout cela prouve que le mal qui arrivait lui était attribué : c'était sa vengeance qu'elle exerçait, l'ancienne vengeance divine à laquelle on croyait toujours, quoiqu'elle ne fût plus Déesse. Elle était devenue au moyen âge la Stryge, celle qui s'envolait par les cheminées, se précipitait du haut des montagnes, devenait une chatte, etc.

    Et cependant, malgré la persécution, elle travaille, elle écrit, son esprit toujours actif se manifeste sous l'impulsion de sa plus brillante faculté, l'intuition ; c'est ce qui fait dire à Jules Bois, dans Le Satanisme et la Magie (p. 43) : « Elle se relève la nuit, écrit d'étranges pages, qui semblent ne jaillir ni de ses souvenirs, ni de ses lectures, ni de ses conversations. D'où alors ? Autour d'elle, on s'inquiète : comment croire à des fraudes ? On se récrie, on résiste, puis d'épouvante on accepte tout. C'est que l'invisible devient visible de plus en plus, il commande, il conseille, il investit la maison de sa présence outrecuidante, utile cependant. Il gère les affaires, prophétise, allonge dans la famille moderne l'ombre des vieux Dieux. »

    La Fée Mélusine, la femme savante et bonne, n'était-elle pas représentée dans un corps qui finit en serpent par le Catholique qui la maudit ?

    Après ce massacre de la Femme, qu'allait-il rester de la société humaine ?

    « La Femme universelle, toujours refoulée par l'Eglise, la Mère étouffée par la Vierge, la Femme vraie, sans fausse honte de sa nature et de ses dons » (Jules Bois). En effet, il restait la Nature avec ses éternelles lois. Il restait la Femme !.. Déesse sans autels, Reine sans royaume, qui n'ose avouer sa royauté,... mais la prend quand même !

    Mais toutes n'étaient pas des femmes fortes, des sorcières. Il y avait aussi les femmes faibles et amoureuses de l'homme perverti. Celles-là vont au prêtre, et ce sont les riches, les joyeuses, les heureuses, celles qui plaisent aux séducteurs par leurs complaisances ; elles lui apportent leurs amours et leur or. Qui oserait critiquer la sainteté de leurs intentions ? Aussi les maris se taisaient.

    Ces bons Pères ! on les comblait vraiment, on les traitait comme des dieux ; il n'y avait pas assez de belles dentelles pour leurs surplis, pas assez d'or pour leurs ornements, pas d'étoffe assez belle pour les vêtir,... les saints hommes !

    Des mains princières travaillaient pour eux, filaient le fin lin de leur robe... Et tout cela couvrait si bien leur boue, qu'on ne la voyait plus.

    Mais les femmes fortes allaient à l'homme maudit, à celui que, par un paradoxe fréquent, le prêtre appelait « Satan », c'est-à-dire à l'homme vrai, grand et droit. Elles allaient donc au diable, elles se donnaient au diable, modeste, pauvre, déshérité comme elles.

    Répondre

    21
    Mardi 30 Octobre 2018 à 10:13

    Bonjour

    bonne periode pour parler de sorcieres on est en plein Halloween en cette fin d'octobre

    merci de nous eclairer du mieux possible sur ce theme,

    oui au depart elles etaient des soigneuses les braves dames

     

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