• La Dame Blanche

    La Dame Blanche

    La légende de la Dame Blanche est une transposition du mythe Irlandais de la Banshee, annonciatrice d’une mort prochaine. Cette légende elle-même faisait suite à celle de Mélusine, attachée à la Maison des Lusignan et dont l’apparition sur une des tours du château annonçait la mort d’un des membres de la famille dans les trois jours.

    Cette appellation fut ensuite donnée à des apparitions diverses, entités surnaturelles ou fantômes.
    Les légendes des dames blanches se retrouvent un peu partout en Europe et aux États-Unis.

    La plupart du temps, elles apparaissent dans des châteaux dans lesquels sont survenus des évènements tragiques mettant en scène une jeune femme.
    Elles sont attachées principalement à des familles aristocratiques ou princières, de nombreuses grandes familles avaient leur Dame Blanche attitrée.
    Mais leurs apparitions peuvent être aussi bien maléfiques que bénéfiques, selon les contrées.
    Plus discrètes que leurs ancêtres Banshees, elles ne hurlent pas et peuvent même parfois se montrer protectrices.

    Telle que la « dame blanche de Krumlov », attachée à la puissante famille Rosenberg de Bohème qui apparut plusieurs fois en 1539 auprès de l’héritier nouveau-né.
    La dame blanche attachée à la maison germanique des Neuhaus est ambivalente, elle annonce une mort si elle porte des gants noirs, mais aussi un heureux présage si ses gants sont blancs.
    On trouve des dames blanches attachées aux Habsbourg, aux Hohenzollern, aux Brunswick, aux Brandebourg, aux Bade, aux Pernstein.

    Une dame blanche serait aussi apparue à l’empereur Charles Quint en 1558, la veille de sa mort, au monastère de Yuste où il s’était retiré.
     
    La double apparition d’une dame blanche au prince Louis-Ferdinand de Prusse, la veille et le jour de sa mort tragique sur le champ de bataille de Saalfeld, eut pour témoin le comte Grégoire Nortiz. Le comte  rédigea, quelques heures après l’évènement survenu au château du duc de Schwarzbourg-Rudolstadt le 9 octobre 1806 vers minuit, un récit qui est conservé dans les archives de la Maison des Hohenzollern».

    En juillet 1832, c'est à l'Aiglon, fils de Napoléon Ier, qu'elle serait apparue la veille de sa mort.

    En novembre 1835, alors que le prince de Montfort résidait à Stuttgart auprès de son oncle le roi Guillaume Ier de Wurtemberg, une dame blanche serait apparue dans une galerie du vieux château, annonçant par sa présence l'imminence d'un décès. Le présage, rapporté par des sentinelles, aurait été pris au sérieux par le roi, qui s'inquiéta pour sa sœur, la princesse Catherine de Wurtemberg, mère du prince de Montfort. Celle-ci mourut effectivement à Lausanne le 29 novembre 1835.
    Cette même dame blanche, que la tradition présentait comme le spectre d'une folle infanticide, serait déjà apparue en 1819 à la veille de la mort de Catherine Pavlovna de Russie, seconde épouse du roi Guillaume.

    En 1889 un domestique aurait vu une dame blanche roder dans le parc de Mayerling la nuit du célèbre drame.
    Pendant son séjour à Caux, près de Montreux, l'impératrice Sissi prétendit, le 30 août 1898, avoir vu distinctement la dame blanche la nuit, soit 11 jours avant son assassinat à Genève.

    Dans le légendaire pyrénéen, on trouve des dames blanches, assimilables à des personnes de sang royal ou princier (ou à leurs spectres), qui jouent un rôle protecteur. C’est le cas en Andorre, où une dame blanche apparaissait près de la cascade d’Auvinyà. Elle habitait une tour voisine et est apparue à plusieurs reprises pour défendre le territoire andorran contre les visées d’un évêque d’Urgel, puis contre les attaques d’un loup monstrueux qui n’était autre que cet évêque métamorphosé.
    (Historique donné par Wikipédia)

    En France, une Dame Blanche errerait dans le château de Pouancé, Château datant du XII siècle et situé dans le Maine et Loire. Elle serait le fantôme d’une femme, qu’un mari jaloux aurait emmurée vivante au château, en l’attachant sur une chaise devant une table où étaient posés des couverts d’argent. D’ailleurs le marquis de Preaulx qui y vivait à la fin du XVIIIème siècle, nota dans ses chroniques, que l’on avait retrouvé dans une pièce, le squelette d’une femme: tout y était, la table, la chaise et les couverts d’argent.

    Le château de Trécesson, près de la commune de Paimpont serait hanté par le fantôme d'une femme qui fut enterrée vivante en 1750. Ce château fut bâti à la fin du 15ème siècle par Jean de Trecesson.
    En 1750, un braconnier aurait vu, pendant la nuit, des jeunes gens masqués descendre d'un carrosse avec une femme vêtue de blanc et l'enterrer vivante dans une fosse à proximité du château. Le braconnier qui ne s'était pas manifesté se présenta le lendemain au château prévenir Monsieur de Trecesson.
    Ce dernier fît ouvrir la fosse et apparut une forme humaine. La dame qui vivait encore se leva et poussa un hurlement. Puis, elle rendit le dernier souffle. Son identité restera un mystère pour l'éternité.
    Ainsi, depuis plus de deux siècles, une dame blanche hante régulièrement les landes qui entourent le château de Trécesson.

    Une dame blanche hanterait les chutes Montmorency, non loin de la ville de Québec.
    La légende relate l'histoire de deux amoureux, Mathilde et Louis. En 1759, ils furent séparés lors d'une attaque anglaise, repoussée par les habitants. Louis, étant parti au combat, ne revint pas avec les autres combattants. Mathilde le chercha, et revint dans sa ferme, où elle prit la robe blanche qu'elle devait mettre le jour de son mariage.
    Elle le retrouva enfin, sans vie, près de la grande chute de la rivière. Folle de douleur, elle se jeta dans la chute, vêtue de sa robe de mariée.
    Les habitants prétendent qu'elle hante encore, les soirs d'automne, les abords de la chute, cherchant le corps de son bien-aimé. La robe de mariée serait maintenant accrochée à un arbre situé entre la rivière et la route.

    De nos jours, les dames blanches semblent avoir cessé d’annoncer les décès aristocratiques, mais elles restent très présentes en tant que fantômes de lieux, essentiellement dans des châteaux ou des abbayes.

    On a depuis quelque temps transformé cette légende en légende urbaine, mettant en scène des auto-stoppeuses fantômes.
     Dans le scénario le plus courant, une jeune femme habillée en blanc fait de l’autostop la nuit et, après être montée dans un véhicule sans rien dire, disparaît brusquement à l’approche d’un passage dangereux en poussant un cri d’alarme.
    Contrairement aux dames blanches « fées » ou « messagères » qui sont des entités, les auto-stoppeuses fantômes semblent être toujours le fantôme d’une personne contemporaine décédée accidentellement.

     

     


    Sources: http://fr.wikipedia.org/wiki/Dame_blanche_(l%C3%A9gende)
    http://www.paranormal-info.fr/la-legende-de-la-dame-blanche-a42.html
    http://www.abastrologie.com/astro.php?id_astro=34


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  • La fontaine de Jouvence

    Le mythe d'une "Fontaine de Jouvence" est aussi ancien que l'histoire de l'humanité. De nombreux rites, légendes et contes en parlent, de cet élixir apportant éternelle jeunesse et bienfaits dont le monde rêve.

    Alchimie magique recherchée par les initiés et scientifiques, en quête d'immortalité, la fontaine de jouvence ou fontaine d’immortalité ou fontaine de vie, est une fontaine mythique de laquelle coule une eau qui régénère le corps et l’âme, guérit de tous les maux et rend immortel.
    « Jouvence » vient du latin juventus, signifiant la jeunesse.

    Cette légende a probablement des origines anciennes liée à la fascination de l'homme pour l'eau et à son importance pour sa survie.

    Elle pourrait dériver d'autres mythes liés à des liquides considérés comme sources d'immortalité à certaines époques (ambroisie, soma, hydromel sacrés), qui veut que quiconque boit de son eau ou s'y baigne est guéri de ses maladies, rajeunit ou ne vieillit plus.

    Une de ses origines pourrait se trouver dans la mythologie celtique irlandaise, parlant d’une fontaine miraculeuse où les Tuatha Dé Danann (les gens de la Déesse Dana) trempaient les blessés. Dans cette fontaine, le Dieu Diancecht avait répandu de nombreuses plantes médicinales d’Irlande, qui redonnaient immédiatement la santé et la vigueur aux combattants.

    Il y a également dans la mythologie nordique la fontaine de Mimir, s’écoulant au pied du frêne Yggdrasil, l’arbre mythique autour duquel s’articulent les neuf mondes. Elle conférait la connaissance universelle, et pour pouvoir en boire, le Dieu Odin a consenti à perdre un œil.

    Une de ses origines pourrait être selon certains l'histoire biblique du jardin d'Éden, cette fontaine pouvant être la source d'eau émergeant aux pieds de l'arbre de la connaissance, au centre du paradis, réputée alimenter les quatre fleuves coulant vers les points cardinaux.

    Dans la mythologie romaine, la nymphe Jouvence, métamorphosée en fontaine par Jupiter, avait la vertu de rajeunir ou d'arrêter la marche des années. La déesse Junon s'y baignait tous les ans pour retrouver sa virginité.

    Au Moyen Orient on évoque aussi une « fontaine de vie », qui aurait été trouvée dans les régions hyperboréennes: un des emplacements supposé du paradis à certaines époques. Alexandre le Grand l’aurait cherché, sans pouvoir la trouver, par manque de patience.


    C'est Khizr (l'Homme vert, Khwaja Khadir, ou Al-Khadir), qui aurait trouvé sans chercher, ce qu'Alexandre le Grand a cherché sans trouver.
    Cette image présente Alexandre le Grand (à gauche), dans un autre monde (car il est mort à 33 ans) assis en face de Khizr. Il est émerveillé de voir revenir à la vie des poissons séchés et salés trempés dans l’eau de la fontaine de vie.
    (Sikandar Nâma, romance perse d'Alexandre, LXIX.75).

    Plus tard, c'est l'élixir de longue vie alchimique qui sera censé conférer l'immortalité (symboliquement ou réellement selon les interprétations qu'on en a fait).

    Selon une légende populaire, l'explorateur espagnol Juan Ponce de León, qui fit le voyage vers le Nouveau Monde avec Christophe Colomb, découvrit la Floride par hasard alors qu'il était à la recherche de la fontaine de Jouvence, afin de pallier à ses problèmes de virilité.

    Les constructions romaines, arabes et arabo-andalouses faites en carré autour d'une fontaine ou d'un bassin pourraient rappeler la légende ou la fontaine du paradis perdu.
    La persistance du mythe pourrait se retrouver dans les nombreuses sources sacrées vénérées au cours des âges, auxquelles on a attribué de nombreuses vertus miraculeuses.

    Certains peuvent voir aussi cette fontaine mythique en France, dans la très célèbre forêt de Brocéliande, là où le grand Merlin officiait...
    La fontaine dite de Jouvence est un modeste trou d’eau situé près du tombeau de Merlin.
    Autrefois, lorsque les croyances populaires étaient fortement liées aux rythmes des saisons et à la nature, le recensement des enfants nés pendant l’année se faisait proche des fontaines.
    À la date du solstice d’été (21 juin), ces enfants étaient présentés aux prêtres afin qu’ils puissent être purifiés dans la fontaine et inscrits sur le "marith" (registre). Les enfants qui n’avaient pu être présentés au recensement de l’année étaient ramenés l’année suivante et inscrits comme nouveau-nés de la nouvelle année, de sorte qu’ils se retrouvaient rajeunis d’un an sur le marith.
     Ceci est peut-être à l’origine de l’appellation "fontaine de jouvence".

    La légende raconte que lorsqu'on s'y baigne, on rajeunit d'une année comme les enfants qui y étaient présentés.

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    Une petite légende Japonaise nous montrant « qu’en toute chose il faut mesure garder ».

    Fontaine de jouvence (conte japonais)

    Il était une fois un très vieux bûcheron nommé Yoshida qui vivait auprès de sa très vieille femme, Fumi. Ils vivaient tous deux, pleinement heureux, dans l'île sacrée de Miyajima, couverte de pins et d'érables, un des plus beaux paysages du Japon.
    Ils avaient connu de grandes joies lors de la naissance de leurs trois enfants. De grandes peines aussi. Mais la solitude et la vieillesse les avaient gagnés, ils étaient ridés et secs comme ces vieux troncs que l'on rencontre dans la forêt.
    Un jour, par un clair soleil d'automne, Yoshida se dirigea vers la forêt et se promena dans ce lieu qu'il avait tant fréquenté autrefois. Etrangement il n'avait jamais prêté attention à la fontaine qui s’y trouvait et puisant un peu de son eau limpide, il la porta à ses lèvres.

    Miracle ! voici que ses cheveux redevinrent noirs, que son visage perdit ses rides, que les forces passées lui revinrent. Yoshida reconnut dans le miroir de l’eau le solide jeune homme qu'il avait été. Il avait bu, sans le savoir, l'eau de la Fontaine de Jouvence.
    Il se hâta vers sa maison où l'attendait Fumi. Lorsqu'elle vit entrer ce beau jeune homme, elle reconnut l‘amour de sa jeunesse et poussa un cri de surprise. Yoshida la rassura et lui expliqua son aventure. C'était décidé, elle irait aussi boire l'eau de la Fontaine de Jouvence, ainsi il pourraient recommencer une nouvelle vie ensemble.

    Le lendemain, tôt le matin, elle se dirigea vers la source, pendant que Yoshida gardait la maison. Le temps passa., et passa, et passa…Yoshida commença à s'inquiéter. Au bout d'un certain temps, il partit à sa recherche. Arrivé à la source, personne! De plus en plus inquiet, il s’apprêta à rentrer lorsqu'un bruit lui fit tourner la tête, comme une vague plainte. Yoshida s'approcha de l'endroit d'où venait le bruit. Caché par les hautes herbes qui entouraient la source, il aperçut un tout petit enfant à peine âgé de quelques mois. Trop jeune pour pouvoir parler, le bébé tendit ses bras vers Yoshida d'un air désespéré. Dans ses yeux, le bûcheron reconnut le regard de celle qu'il avait tant aimée. Oui, ce petit enfant était Fumi, Fumi qui, dans sa soif d'éternelle jeunesse, avait tant bu l'eau de la source qu'elle était devenue un nourrisson.
    Yoshida attacha la fillette sur son dos comme le faisaient les Japonaises de cette époque et rentra chez lui avec la pensée qu'il devrait, dorénavant, protéger et éduquer celle qui fut jadis sa compagne.

      


    Sources: https://fr.wikipedia.org/wiki/Fontaine_de_jouvence
    http://www.weblettres.net/blogs/article.php?w=ARTSBUFFON&e_id=66879

     

     


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  • Les Sorcières

    Mythes et légendes, les sorcières?
    Dans la réalité non, elles n’étaient que de braves femmes connaissant les plantes et s’en servant pour soulager leurs semblables, n’étant la plupart du temps que des guérisseuses, bien souvent bénévoles,
    Mais ce que l’ignorance, la superstition, la jalousie, la méchanceté, la bêtise humaine en ont fait, oui.

    Entrons donc dans le mythe:

    Un sorcier ou une sorcière est une personne qui jette des sorts, recourant à la magie. Le seul mot de sorcellerie fait peur à certains. Si l'image du sorcier et de la sorcière est très variable selon les cultures, la sorcière est dans le monde occidental principalement associée à la magie noire, aux sabbats, à sa capacité à voler sur un balai pour s’y rendre, et à sa connivence avec  le diable.

    On ne fait pas de différence de nos jours entre magicienne et sorcière, ce qui à mon sens est un tort. La mot sorcière à toujours une connotation négative.
    La sorcière, à travers les contes, les romans, les films et les masques des fêtes populaires, est représentée la plupart du temps vieille et laide, voire difforme.

    La sorcellerie est pratiquée depuis la plus haute antiquité, elle semble avoir toujours fait partie des croyances et de l’imaginaire humain. Beaucoup d'exemples peuvent en être trouvés déjà dans les textes anciens provenant d'Égypte et de Babylone.

    On en parle dans la Bible où elle est condamnée par Moïse, Pline l’Ancien rapporte son interdiction à Rome vers - 450, par la la Lex Cornelia ».
    La déesse Hécate présidait à la sorcellerie et aux enchantements. Certaines régions et certains lieux, considérés comme des points de passage vers le monde infernal, y étaient associés: marais, lacs, cimetières.
    Dans la Grèce antique, la Thessalie, plaine fertile aux multiples cours d'eaux, semble ainsi la région d'origine des sorciers en Grèce; Apulée la qualifie de « terre natale de l'art magique ».
     Pamphile est un personnage des Métamorphoses d'Apulée, et habite en Thessalie. Elle évoque les esprits des morts; elle s'éprend de tous les jeunes hommes qu'elle voit et les transforme en pierres ou en animaux s'ils lui résistent.
    Sextus Pompée, dans le livre de la Pharsale de Lucain, demande à la sorcière thessalienne Erictho de prédire le sort de la bataille de Pharsale, celle-ci fait alors parler un mort: « Elle vit au milieu des tombes et entend ce qui se passe aux Enfers; elle est maigre et laide, et « ses cheveux mêlés sur sa tête sont noués comme des serpents. » Elle ne sort que la nuit ou par temps d'orage.
    En Colchide, Médée connait les enchantements, les philtres et les rites d’Hécate, elle réussit à dompter un dragon, mais elle est qualifiée de magicienne et non pas de sorcière, tout comme Circé dans l’Odyssée d’Homère.

    Stéréotype de la sorcière:
    Elle a signé un pacte avec le démon:
    Le pacte avec le diable est une notion très ancienne et a une origine qui remonte avant le Moyen Âge. Par ce pacte, la sorcière était censée conclure un contrat obligeant le diable à fournir la richesse et des pouvoirs magiques à la sorcière en échange de sa soumission et son âme après sa mort.
    Les sorcières acceptaient alors de rejeter la foi chrétienne et d'être rebaptisées par le diable, qui appliquait une marque sur la sorcière.
    Paul Sébillot rapporte que l'on pouvait reconnaître une sorcière se rendant au sabbat parce qu'elle avait « un petit crapaud sur le blanc de l'œil contre la prunelle ou au pli de l'oreille. ».

    Elle se rend aux sabbats:
    Le sabbat dériverait du mot Sabazzia, les mystères dionysiaques de Thrace. Ces fêtes étaient organisées en l'honneur du « dieu cornu » de la fécondité et de la nature (incarné par Dionysos, Pan, Lug, Cernunnos). Ces fêtes s'accompagnaient de libations, de danses et d'orgies sexuelles afin de stimuler la fécondité des terres. Les lieux de sabbat étaient en général situés à l'écart des populations, sur un mont ou bien dans une forêt.
    C'est à partir du Moyen Âge, par réaction de l'Église catholique, que ce « dieu cornu » est devenu le Diable, nommé Satan ou Lucifer, et que les ecclésiastiques surnommaient Verbouc. C’était évidemment afin de lutter contre ces pratiques de la vieille religion, celle des Celtes et des Nordiques entre autres, qui faisait de l’ombre à la nouvelle qu’on avait bien du mal à imposer.
    La définition même du sabbat a été élaborée par les théologiens et inquisiteurs.

    Elle vole sur un balai:
    Les sorcières devaient se rendre rapidement vers les lieux de réunions qui se tenaient en général dans des endroits très isolés. La croyance était que les sorcières utilisaient un pouvoir du diable pour se déplacer rapidement. Soit les sorcières se déplaçaient en volant sans moyen particulier, soit transportées par une rafale de vent ou bien par la seule vertu de leurs pouvoirs magiques. Mais la croyance la plus répandue était que les sorcières utilisaient un balai pour se déplacer. Le balai est un attribut des activités féminines, et son utilisation dans la représentation des sorciers pourrait s'expliquer par la prépondérance des femmes qui en étaient accusées.
    La sorcière vole la nuit, généralement lors de la pleine lune. La sorcière et la lune vont de pair. Cette idée remonte à l'époque du culte de Diane. Les fidèles de Diane, la déesse romaine de la Lune, croyaient qu'elles pouvaient voler les nuits de pleine lune quand Diane était présente. Au cours de cette nuit, les sorcières enfourchaient leur balai, taillé dans du bois de genêt et enduit d'un onguent composé de plantes.

    Elle a des animaux maléfiques comme familiers:
    Les sorcières vivent entourées de leurs animaux favoris qui viennent leur apporter des aides magiques. Tous ces animaux (le chat noir, le corbeau, le crapaud, l'araignée, le rat, le lièvre ou la chouette) ont en commun avec leur maîtresse d'être redoutés et mal-aimés: ce sont autant de reflets d'elles-mêmes. Des milliers de chats ont été brûlés au Moyen Age pour cette seule raison.
    Aussi avaient-elles le pouvoir de se métamorphoser, ce qui leur permettait de commettre leurs méfaits sans être reconnues. Sous forme de lièvres, les sorcières avaient coutume de se réunir en congrès. La rapidité que leur offrait cette forme leur permettait d'échapper à leurs poursuivants. Les longues oreilles étaient une aide précieuse pour espionner sans être vues. La patte de lièvre est considérée comme un porte-bonheur, preuve qu'une sorcière avait été mutilée de sa main, et donc privée de ses pouvoirs. Le hibou a été associé à la sorcière car il est un animal nocturne, avec de grands yeux pour espionner, et un cri parfois effrayant et associé à un présage funeste.
    Les animaux servent de compagnie à la sorcière, qui vit seule et n'a pas de famille, ou encore d'ingrédients pour les potions, philtres…(poils de chat noir, bave de crapaud, fils d’araignée, plume de corbeau ou queue de rat...)

    Début des persécutions
    Au début du Moyen Âge, Clovis promulgue la Lex Salica condamnant les sorciers à payer de fortes amendes. Le code de Charlemagne prévoit également des emprisonnements pour les adeptes de sorcellerie. Parallèlement à ces répressions se développe toute une littérature inquisitoriale (près de deux mille œuvres) dénonçant les pouvoirs maléfiques des sorcières. Parmi ces œuvres, figurent Le Marteau des sorcières, premier livre de poche, De la démonomanie des sorciers de Jean Bodin, le Discours exécrable des sorciers d'Henry Boguet, des traités de démonologie comme le Malleus Maleficarum.

    Mais c'est en 1326, par une bulle pontificale du pape Jean XXII que commence la persécution des sorciers qui s'étale sur près de quatre siècles.
     Claude Seignolle précise que ces procès et exécutions concernèrent surtout les femmes: « Satan eut ses prêtres: ce furent les sorciers. Il eut surtout ses prêtresses: les sorcières; et c'est encore par une conséquence de la plus implacable logique que, les hommes étant seuls admis au service du Seigneur, les femmes, qui en étaient exclues, allèrent en plus grand nombre vers son rival obscur ».

    A ces époques, pour vous débarrasser d’une personne il vous suffisait de la dénoncer comme sorcière. Tout le monde connaît l’histoire des sorcières de Salem, épisode célèbre entre tous.
    Les exécutions des sorcières sont légitimées par les aveux que les inquisiteurs leur arrachent, souvent sous la torture ou les pressions psychologiques.
    En 1599, le roi Jacques Ier d'Angleterre démontre comment il est possible de prouver la culpabilité d'une sorcière:
    « Un moyen de savoir si une femme est une sorcière consiste à la jeter nue à l’eau, les mains et pieds attachés ensemble pour l’empêcher de surnager. Une sorcière étant — en théorie — plus légère que l’eau, si elle flotte, elle sera aussitôt repêchée et brûlée vive. Si elle se noie, c’est qu’elle était innocente".
    Il y a plusieurs textes et dessins démontrant que cette pratique a existé pendant plusieurs dizaines d’années au Moyen Âge.

    Les XVIe et XVIIe siècles ont connu les vagues de persécutions les plus horribles. A cette époque les procès en sorcellerie se tiennent presque exclusivement à l’encontre des femmes. Le paroxysme est atteint lorsque les tribunaux civils supplantent ce monopole d’Église.
    Historiens et chercheurs estiment aujourd’hui le nombre de leurs victimes entre 50 et 100 000 sur les deux siècles où tant les tribunaux de l’Inquisition que ceux de la Réforme les conduisent au bûcher.

    C'est seulement à partir de la fin du XVIIe siècle que l'on assiste au terme de ce phénomène.
    Si le terme « génocide » n’est apparemment pas le plus approprié, de nombreuses personnes définissent aujourd’hui cette traque à la sorcière comme un crime contre l'humanité.

    Depuis le milieu du XXe siècle, on assiste à un retour de la sorcellerie qui s'est développée en partie grâce à ceux qui pratiquent certaines religions païennes ou néo-païennes et se réclamant de la « vieille religion » la religion des anciens, telle que la Wicca.
    Tout sorcier ou sorcière n'est pas forcément wiccan. Certains sont simplement païens d'influence nordique ou celtique, d'autres n'ont pas de religion en particulier. Ils sont réunis par le culte de la nature, des éléments, des saisons, le culte des Déesses et des Dieux antiques qui sont les symboles des cycles de la nature et du temps, la personnification des principes primordiaux de l’Univers.

    « Maintenant très peu de gens croient encore aux sorcières et à leurs rituels magiques. Pourtant, la magie est une découverte de soi en rapport avec son environnement et son principe créateur. C'est une expérience personnelle qui pousse à l'introspection où tout demeure possible.
    La magie ou la vieille religion, telle que les anciens la définissait, ne vous indique pas comment changer le monde mais plutôt comment découvrir votre potentiel créateur à travers un héritage universel.

    Jadis, chaque sorcière avait sa spécialité. Il y avait des sorcières qui guérissaient, soulageaient l'âme aussi bien que le corps. D'autres étaient consultées pour connaître l'avenir, ou faire parler les défunts, on les appelle aujourd'hui "médium", "clairvoyante". Il existe plusieurs formes de magie (blanche, noire, draconienne, vaudou, etc.) Cependant universellement, la pratique de l'ancienne religion, qui n’utilise que la magie blanche, bénéfique, implique un art de vivre, une nouvelle façon de penser, d'agir, de mieux se comprendre, et donne une éthique de vie à chaque adepte. La pratique de l'ancienne religion est sans discrimination de race, d'âge, de condition sociale. En somme, elle n'a pas de préjugé».

    Chamane Michelle L Gerrior
    clan du Papillon Monarque , nation micmac

    La sorcière est montrée sous un jour favorable à travers de nombreuses œuvres de fiction, et le phénomène des sorcières s’est une nouvelle fois répandu, durant les dernières décennies, mais cette fois comme icônes plutôt sympathiques. Les films comme The Craft, Practical Magic, Le Projet Blair Witch, Harry Potter, ainsi que les séries télévisées Ma sorcière bien-aimée; Charmed; Sabrina, l'apprentie sorcière ont porté à l’écran et popularisé des enfants et jeunes sorcier(e)s. Tous ces stéréotypes ‘grand public’ n’ont cependant que peu de liens avec la vrai sorcellerie ni avec la perception chrétienne de la sorcellerie. La plupart de ces sorcières du petit et grand écran sont, de nos jours, des jeunes femmes attrayantes dotées de pouvoirs surnaturels. Ou pas!…

     

    Les Sorcières

    Sources Wikipédia et
    http://norja.net/esoterisme/html/les_sorcieres_existent_.html

     

     


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  • Les êtres Fabuleux dans l’histoire

    L’antiquité ne doutait nullement de l’existence de monstres moitié homme, moitié bête. Les sculptures et peintures sauvées des naufrages du temps, nous donnent une représentation fidèle et variée d’êtres imaginaires, tels que:

    Satyres, Faunes, Égypans, Sylvains, Tytires, Centaures, Sphinx, etc.

    Nous pensons aujourd’hui que ces formes agréables ou hideuses cachaient un sens allégorique; cela est possible; mais les historiens de ces époques étaient loin de penser de même. Ainsi, Hérodote place une nation entière de Faunes dans les épaisses forêts de la Scythie; Pline, Elien l’assurent également.

    Le bon Plutarque rapporte que, du temps de Sylla, un Faune, très bien proportionné, fut surpris à Nymphée, près d’Apollonie, et amené à Rome: les curieux virent ce dieu des forêts, attestèrent qu’il n’avait aucun langage, et que sa voix tenait le milieu entre le hennissement d’un étalon furieux et le gémissement du bouc. Ce Faune, qu’on promenait dans différents cercles de l’aristocratie romaine, montrait peu d’affection pour la société des hommes ; pour celle des femmes, c’était tout le contraire. Le beau sexe produisait sur ce demi-dieu à pieds fourchus une impression si violente, et tout son corps entrait dans une exaltation telle, qu’on était obligé de le lier, dans la crainte d’accidents.

    Philostrate raconte qu’on prit, en Ethiopie, un Égypan très musculeux et très habile à la course. Doué d’un naturel fort doux, on parvint facilement à le civiliser; il aimait beaucoup les enfants et recherchait leur société; ne pouvant les amuser par des contes, puisqu’il était privé de la faculté de parler, il les divertissait par des gambades, des sauts périlleux et mille cabrioles très risibles.

    Les prêtres égyptiens ont soutenu qu’une famille de sphinx très versée dans la botanique, avait autrefois existé près des sources du Nil: Les hommes furent assez méchants pour l’exterminer tout entière, sous un prétexte frivole.

    Il est très probable que les anciens ont pris les grands singes pour une espèce d’hommes; la tradition qui altère toujours les narrations de témoins oculaires, et l’imagination des poètes qui s’égare toujours dans les régions du merveilleux, en auront fait des Égypans.

    Jérôme dit positivement, dans la Vie d’Antoine, que ce pieux ermite trouva dans le désert, non seulement des démons, sous la forme de Centaures, mais de beaux et bon Satyres, qui, fort heureusement, n’eurent contre lui aucun projet hostile. Au contraire, un de ces Satyres, après avoir déjeuné avec Antoine, lui demanda en grâce de prier pour lui, ce qu’Antoine lui promit de bon cœur. Jérôme fait les réflexions suivantes : que l’existence des Satyres est suffisamment démontrée pour lui, et que parmi eux il s’en trouve qui feraient d’excellents moines. 

    Devant une profession de foi aussi claire, que répondre ? Faut-il croire ou douter ?

     


    Source : « Histoire naturelle de l’homme et de la femme » de A. Debay

     


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  • Lady Godiva

    (Tableau de John Collier, 1898)

    Lady Godiva

    Légende médiévale

    Lady Godiva (1010 - 1067) était une dame anglo-saxonne de sang noble, épouse de Léoric de Mercie (968-1057),, comte de Chester  et seigneur de Coventry. Sa vie est mal connue., mais son nom est associé à une légende apparue plus d'un siècle après sa mort.

    La comtesse était une pieuse bienfaitrice qui fit édifier deux monastères: un à Coventry et un second à Stow. L'histoire ne nous révèle pas si la légende de la cavalière est vraie ou non.

    La légende raconte que les habitants de la ville de Coventry menaient une existence difficile et souffraient sous l'imposition accablante du comte.
    Sa jeune épouse, Lady Godiva, eut pitié de ces gens et  à plusieurs reprises, implora son mari de diminuer les taxes, mais celui-ci refusait obstinément. Enfin, las, il prétendit accéder à sa demande si elle montait à cheval nue dans les rues de la ville, certain que jamais elle n‘oserait!
    Dame Godiva le prit au mot, et traversa la ville nue sur son cheval, vêtue seulement de ses longs cheveux. Son mari tint parole et supprima les impôts.

    La légende de Lady Godiva nous est parvenu principalement par la chronique de Roger of Wendover (Flores Historium -1230).
    La forme la plus ancienne de la légende raconte la traversée du marché de Coventry par Godiva, accompagnée par deux chevaliers, alors que le peuple était rassemblé. Cette version est narrée dans Flores Historiarum de Roger de Wendover (mort en 1236), qui citait lui-même un autre auteur plus ancien.

    Une des variantes de la légende veut que les habitants de Coventry, pour montrer leur reconnaissance envers leur Dame, se soient tous enfermés chez eux pendant son passage. Seul un curieux, nommé Tom, aurait osé enfreindre la consigne et aurait jeté un coup d'œil à la dérobée; mais en punition, il devint sur-le-champ aveugle.

     Selon certaines sources, cette légende serait née en 1586 : on aurait demandé au peintre Adam van Noort de représenter l'épisode et il aurait montré Léofric en train de regarder sa femme par la fenêtre pour constater qu'elle exécutait effectivement sa promesse. Le public aurait mal interprété ce détail, prenant le comte pour un simple indiscret.

    Réalité
    Il est certain qu'une dame de ce nom a existé au XIe siècle, comme le démontrent plusieurs documents anciens, comme la charte de Stow, la charte de Spalding, et l'enquête de Domesday,. Il apparaîtrait dans les chroniques d'Ely (Liber Eliensis), à la fin du XIIe siècle, qu'elle était veuve quand Léofric l'épousa en 1040. Elle a aidé à la fondation d'un monastère à Stow, Lincolnshire. En 1043, elle persuade son mari de construire un monastère bénédictin à Coventry. Sa devise, « di Ego Godiva Comitissa diu istud desideravi », a été trouvée sur la charte donnée par son frère, Thorold de Bucknall, shérif de Lincolnshire, au monastère bénédictin de Spalding; et elle est commémorée comme bienfaitrice dans d'autres monastères, à Leominster, Chester, Wenlock, Worcester, et Evesham. Son nom est mentionné dans l'enquête de Domesday de 1085, comme une des quelques Anglo-Saxons à défendre leurs terres après sa conquête, et la seule femme mentionnée en tant que détentrice d'un fief.
    Ce qui prouverait le pouvoir et l'indépendance d'une épouse anglo-saxonne de la classe aristocratique.

    Elle est probablement morte quelques années plus tard et a été enterrée sous un des porches de l'église de l'abbaye. Dugdale (1656) affirma qu'une veuve, avec des représentations de Leofric et Godiva, a été placée dans l'église de la Trinité, à Coventry, pendant le règne de Richard II.

    Au XIIIe siècle le roi Édouard Ier a voulu savoir exactement ce qu'il en était de cette légende. L'étude des annales de Coventry a bien confirmé qu'à partir de 1057 l'impôt n'a effectivement plus été perçu, mais on n'a trouvé aucune preuve que ce fût dû à l'événement qu'on raconte.

    Quoi qu'il en soit, la légende de Lady Godiva donne lieu chaque année depuis 1678 à un festival annuel au cours duquel une jeune femme personnifiant la jeune comtesse parcourt sur un cheval blanc les rues de la ville de Coventry.
    Une statue représentant Lady Godiva à également été élevée près de la place du marché de Coventry afin de rappeler l'événement.

    Le cortège de Godiva, commémoration du tour légendaire institué le 31 mai 1678, en tant qu'élément de la foire de Coventry, a été célébré régulièrement jusqu'en 1826. De 1848 à 1887 il a été rétabli, et continue encore aujourd'hui. Les participants s'habillent en costumes du XIe siècle. Le défilé commence à partir des ruines de l'ancienne cathédrale et emprunte l'itinéraire suivi autrefois par la courageuse lady, passant bien sûr près de son monument. On joue des musiques d'époque et divers concours sont organisés, dont le plus populaire celui de la meilleure lady Godiva. Il faut préciser que seules des femmes y participent, vêtues de costumes du XIe siècle; la seule condition, absolue, est d'avoir des cheveux longs et dorés.

    Bien que dépourvue de tout fondement historique, la chevauchée de Lady Godiva a inspiré de nombreux artistes.

     

    Lady Godiva

     
    Sources: Wikipédia et http://pages.videotron.com/chimere/contes/godiva.html

     

     


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