•  
    Mythes sur Le Soleil

    Dès que l’homme a su regarder le ciel et interpréter les phénomènes visibles, il a pris conscience que le Soleil était l’élément nécessaire, qui lui apportait lumière, chaleur, et subsistance – la vie. De là à l’adorer comme un dieu il n’y avait qu’un pas.
    Le soleil a toujours tenu une importance prédominante dans les diverses civilisations de la Terre, de nombreux cultes ont été transmis pour le vénérer.

     Au moins 15 000 ans avant notre ère, des graveurs anonymes ont tracé en Asie centrale, des figures qui indiquent l'importance qu'avait déjà pour eux le Soleil. Ce n'était encore qu'une image primitive, un cercle entouré de rayons, mais sa représentation fréquente avait valeur de symbole. Ainsi au Kazakhstan, en Suède, ou en France, des pierres gravées représentent le Soleil.

    Des constructions très anciennes, surtout dans les régions peuplées par les Celtes, ont été également édifiées en fonction de l’apparition ou de la disparition du Soleil: le tunnel du cairn de Gavrinis, dans le Morbihan, ou celui de Newgrange en Irlande, ne laissent entrer le Soleil qu’une fois par an, au moment du solstice d’hiver. Le site de Stonehenge, en Angleterre, a servi pendant plusieurs millénaires, d’observatoire primitif des mouvements du Soleil.

    Plus près de nous, nous avons Omraam Mikhaël Ivanov qui lui portait un culte particulier, allant le matin sur le rocher du Bonfin pour capter ses vibrations et  attirant pour la première fois l’attention de l’humanité sur la nécessité de s’unir pour réaliser sur la Terre une grande Fraternité planétaire, fondée sur une religion solaire.

    Miguel Ruiz nous parle de ce lien particulier que nous tenons avec le soleil:
    "Chaque être humain possède une fréquence de lumière qui existe continuellement dans le soleil. Celle-ci est constamment reliée à la Terre, comme une rivière."

    Le sol invinctus des romains
    L’empereur Aurélien instaura un culte solaire, le Soleil étant censé être universel, le culte de Sol Invictus, le Soleil Invaincu. Aurélien lui fit édifier à Rome un temple sur le Champ de Mars, créa un collège de Pontifes du Soleil et fit du culte de Sol Invictus une sorte de religion de l'État (et non une religion d'État), se substituant au culte impérial tombé en désuétude.

    Yoga: A la suite, on ne peut s' empêcher de penser aux salutations au soleil faites par les yogis:
    'Il est un rite traditionnel auquel s' adonnent les pratiquants en yoga, toutes obédiences confondues : la salutation au soleil. Depuis des temps immémoriaux, les yogis considèrent qu'il s'agit du plus bel hommage à présenter à l'énergie de la nature. Composée de douze postures formant un enchaînement au cours duquel l'élève éprouve ses aptitudes à l'effort, à l'adaptation et à l'évolution, la salutation au soleil est une prière adressée à la vie.


     Mythe Sumérien
    Utu -  un oeil étincelant, témoin et juge
    Son symbole est un disque orné d'une étoile à quatre branches séparées par des faisceaux de rayons ondulés. Il est caractérisé sur des monuments par des flammes qui s'élèvent au-dessus de ses épaules.

     Mythe Babylonien
    Shamash  - Un regard omniscient sur le monde
    Après avoir tué sa mère Tiamat, Mardouk coupa son corps en deux afin de créer un nouveau monde. Avec l'une des moitiés il forma la Terre, et avec l'autre il conçut la voûte céleste sur laquelle il plaça les astres.

     Mythe Perse
    Mithra  - « Lève-toi, Soleil, aux chevaux rapides »
    Monté sur son char attelé à des chevaux blancs, Mithra est associé au Soleil et apparaît comme l'esprit du bien et l'ordonnateur du monde. Son parcours annuel était considéré comme une illustration cosmique de la destinée humaine: naissance, vie, mort et résurrection.
     
    Mythe Grec
    Hélios
    L'astre diurne est représenté par le Dieu Hélios. Fils des Titans Hypérion et Théia, il est également le frère de Séléné, Déesse de la Lune. Chaque jour, Hélios traversait les Cieux dans un char doré, tiré par quatre chevaux. Précédé par Éos, l’Aurore, il procurait la lumière aux dieux et aux mortels.

     Mythe Hindou
     Surya  -  « l’œil du ciel, qui veille sur le monde »
    Surya est le dieu brahmanique du soleil, fils d'Aditî et de Kashyapa. Il est le Dieu Soleil, source d'énergie et de lumière qui enveloppe et pénètre la Terre. Il est également le père de Manu, le premier homme de l'humanité.
     
    Mythe Égyptien
    " Il apparaît le matin, dans sa barque divine, et prend le nom de Khepri, le scarabée. Ce qui contribua à faire de cet animal le symbole de la vie, renaissant toujours comme le Soleil levant. Au zénith, il est vraiment RÂ, puis il descend à l'horizon, se couche et devient ATOUM "
    Concernant l’Egypte, il est bien connu que le pharaon Aménophis IV (1375-1358 av. J.C.) tenta d’introduire une religion monothéiste en déclarant le dieu soleil Aton comme seul dieu, pendant qu’il se renommait lui-même Akhenaton

     Mythe Chinois
     les 10 soleils
    Au commencement du monde se trouvaient 10 soleils (fils de Jun, Dieu du Ciel et de Xihe, Déesse du Soleil) qui vivaient ensemble dans les branches d'un arbre géant, le Fu Sang. Chaque jour, un des soleils était autorisé à se lever et à grimper jusqu’au sommet de l’arbre.
    Il partait ensuite dans un char tiré par six dragon pour accomplir sa ronde dans le ciel. Il rejoignait ensuite ses frères au pied de l'arbre géant, et l’obscurité retombait sur la Terre.
    Les astres se levaient ainsi à tour de rôle, et il n’y en avait jamais plus d’un par jour dans le ciel. Jusqu’au jour où ils décidèrent de partir en même temps, infligeant aux hommes une chaleur intolérable. La Terre fut grillée, des monstres sortirent de nulle part, et les Hommes faillirent mourir de soif et de faim. Jun eut alors pitié des hommes et envoya son meilleur archer Yi. Ce dernier régla le compte aux dix frères rebelles, sauf à un seul qu'il décida finalement d'épargner.

     Mythe Aztèque
    Les « cinq soleils »
    Les Aztèques croyaient que 4 mondes avaient précédé le nôtre et s’étaient effondrés lors de cataclysmes: ce sont les « quatre soleils ». Actuellement, nous vivons le cinquième, né du combat entre les dieux : Quetzalcoatl - le serpent à plumes, et Tezcatlipoca - le miroir fumant.
    Tonatiuh
    Le dieu Soleil Tonatiuh symbolise la cinquième ère actuelle. Il est souvent représenté la langue pendante, réclamant les offrandes de sang humain. Le sacrifice humain chez les Aztèques n’était inspiré ni par la cruauté, ni par la haine, mais par un devoir sacré envers le Soleil. Messager envoyé aux dieux, le sacrifié était ainsi investi d’une mission mystique, et était honoré comme tel.
     
    Mythe Celtique
    Belenos   "Le brillant"  -  "Le resplendissant"
    Belenos est le Dieu du Soleil - fils de Dagda, dieu des Druides et père de tous les Dieux. Jeune et beau comme l'éclat du soleil, Belenos est le symbole de l'harmonie et de la beauté. Il réchauffe l'âme et le corps. Il provoque l'illumination spirituelle et sait guérir tous les maux.
    Le Soleil
    Les dieux Lug et Bélénos, dans leur fonction solaire, représentaient les pouvoirs actifs et constructeurs de la lumière, du feu et de la chaleur. L’astre du jour était considéré pour les Celtes, comme la source de tout feu céleste, de toute lumière. On pense, qu’à l’instar des Aryens védiques, les Celtes plaçaient dans le Soleil le principe mental de l’intellect et de la clairvoyance.

    Mythe  Japonais
    Amaterasu  -  "La grande déesse qui illumine le ciel"
    Le Dieu Izanagi fit sortir de son oeil gauche la déesse Soleil Amaterasu, et de son oeil droit le dieu Lune Tsukiyomi. Amaterasu était si brillante que ses parents l'envoyèrent au ciel dans les hautes plaines célestes, où elle règne désormais en tant que protectrice des Hommes.

     

    http://kathy.dauthuille.free.fr/Article02.htm
    http://cosmobranche.free.fr/MythesSoleil.htm
    http://www.venusvoyance.com/soleil-lune-culte-superstition-lug-belenos/ 

     

     


    13 commentaires
  • Sémiramis


    Sémiramis, tout le monde connait son nom mais peu savent qui elle était vraiment.
    Elle était une séductrice tout autant qu’une guerrière.

    Beaucoup se l’imaginent comme sur l’image ci-contre 

    Peut-être l’était-elle quelquefois, mais bien souvent elle ressemblait plus à cette image-ci:  Sémiramis

     

    Sémiramis est une reine légendaire de Babylone et de Ninive dont l'histoire nous est principalement rapportée par Ctésias de Cnide et Diodore de Sicile, l'une des femmes les plus célèbres de l'histoire, et en même temps celle dont le caractère historique est le plus difficile à établir.

    Sammuramat
    On pense que la légende de Sémiramis s'est développée à partir d'un personnage historique, la reine assyrienne Sammuramat, qui assura la régence de 810 à 806 av. J.-C. Elle est demeurée célèbre pour avoir ordonné une expédition contre les Mèdes ainsi que d'autres. C'est sans doute à cette reine qu'Hérodote fait allusion.
    Hérodote parle d'une reine, nommée Sémiramis, qui aurait vécu vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. En effet, les textes cunéiformes connaissent une reine du nom de Sammuramat, épouse du roi de Ninive, Adas-mirar (858-29), mais il est très douteux qu'une seule des légendes concernant Sémiramis puisse être attribuée à cette reine dont on ne connaît que le nom.
     Bérose mentionne une reine Sémiramis, vivant vers le milieu du XIVe siècle, et c'est sans doute à celle-ci que remontent les mythes relatifs à la grande reine.

    Légende
    Elle est la fille de Dercéto, une déesse mi-femme mi-poisson qui vivait dans un lac voisin d'Ascalon, et de Caÿstros, le fils présumé d'Achille et de Penthésilée, la reine des Amazones.  Après la naissance de Sémiramis, Dercéto assassine Caÿstros et se réfugie au fond de son lac en abandonnant sa fille.

    Elle est alors élevée par des colombes qui volent aux agriculteurs et aux bergers de la région le lait et le fromage indispensables à sa nourriture. Découverte par les bergers intrigués par ce manège, elle est recueillie par leur chef Simas qui lui donne le nom de Sémiramis (qui vient des colombes en langue syrienne).

    Devenue jeune fille, remarquée de tous pour sa beauté, elle est épousée par Onnès, qui gouvernait la Syrie pour Ninus, roi de l'empire ninivite dont elle a deux fils. Elle conseille son mari de façon si habile qu'il réussit dans la totalité de ses entreprises.
    Onnès l'emmena avec lui dans une expédition contre la Bactriane au cours de laquelle elle manifesta une bravoure et un sens stratégique qui la firent remarquer du roi Ninus lui-même. Intrépide, véritable amazone, Sémiramis ne se contenta pas de braver les dangers du voyage, elle alla bien plus loin et s’empara, par ruse,  de la citadelle de Bactres et de ses trésors.

    Dès qu’il la vit, Ninus en tomba fou amoureux et se débarrassa, fort peu civilement, du mari encombrant, en le contraignant au suicide. Le roi épousa alors la belle sans difficulté et l‘associa au trône. Ils auront un fils, Ninyas.

    Peu de temps après, Ninus meurt et Sémiramis lui succède pour un règne de 42 ans. À la mort de son mari, elle lui fait ériger un tombeau d'une hauteur de 1 620 mètres. Sémiramis resta seule maîtresse de son immense empire qu'elle ne cessa d'agrandir encore et d'organiser. Mais la belle Sémiramis, déjà deux fois veuve, et ravie de l’être, va s’occuper de son royaume, de ses armées, qu’elle dirigeait volontiers, et aussi des beaux soldats qui finissaient invariablement leur nuit d’amour avec la souveraine… la gorge tranchée !

    Au sommet de sa gloire, elle est, selon la légende, la fondatrice d'une nouvelle cité qui frappe par son ampleur et ses dimensions : Babylone. Elle y aménage, dans le palais d'occident, les fameux « jardins suspendus » dont Diodore nous livre une fabuleuse description.
    Elle détourne l'Euphrate et entoure la future cité de 70 km de remparts. Tour à tour architecte et urbaniste, elle édifie une muraille extraordinaire, des ponts, des aqueducs même !
    Elle conçoit un réseau de palais qui lui permet de se rendre de l'un à l'autre sans franchir le fleuve. Nous savons néanmoins que ces constructions, ainsi que celles des digues et des temples, ont pour auteurs des monarques d'un caractère historique.
    D'autres cités encore, telles qu'Ecbatane en Médie, Sémiramocarta sur le lac de Van, Tarse en Cilicie, lui durent leur existence. Elle ouvrit partout des routes, irrigua les terres stériles.

    Sémiramis voyait grand ! Aussi, une fois les temples dotés de coupes pesant trois mille kilos d’or, les palais construits, les canaux et les ponts installés, la souveraine, qui avait, sans doute, la nostalgie de ses jeunes années repartit conquérir de nouveaux territoires. À la tête d’armées gigantesques, la fougueuse reine Sémiramis multiplie les hauts faits. Reine guerrière, elle s'empare dit-on de l'Arménie, la Médie,  de l'Égypte et l'Éthiopie, et tenta de s’emparer de l’Inde; mais elle fut arrêtée et vaincue sur l'Indus par les éléphants du roi Stratobatès.
    Pour la première fois, le destin ne souriait pas à la reine, qui dut rebrousser chemin.

    Sa fin est entourée d’un profond mystère.

    Voyant dans sa défaite un signe sans équivoque des dieux,  elle consulte l'oracle d'Ammon qui lui affirme qu'elle serait enlevée du nombre des vivants quand son fils Ninyas conspirerait contre elle. De retour après son expédition en Inde, elle apprend que son fils conspire avec les eunuques du palais. Fatiguée, elle lui remet alors le pouvoir et disparaît.

    La légende prétend qu'elle s’enferma dans sa chambre et, alors qu’une envolée de pigeons passait par là, Sémiramis les rejoignit, elle-même transformée en oiseau et emportée au ciel afin d'y être divinisée.

    Sémiramis est devenue le type même de la femme belle et puissante, guerrière et conquérante, reine séductrice et dominatrice fondant et administrant des villes et conquérant des empires lointains.

     

     

    Sources: Wikipédia et http://www.cosmovisions.com/Semiramis.htm
    http://www.historia-nostra.com/index.php?option=com_content&task=view&id=102&Itemid=37

     


    17 commentaires

  • Le Ciel des Giziga


    (Légende du Cameroun)


    Le peuple des Giziga vit dans l'extrême nord du Cameroun, et les colonisateurs les ont d'abord
    appelés les « Kirdi », les païens, terme péjoratif dérivé de « Kurdes », appellation utilisée par les Peul musulmans méprisant leurs voisins animistes.

    Ces « païens » ont un dieu, un seul, et c'est le ciel.
    Jadis le ciel vivait parmi les hommes, dont il était si proche que les humains ne pouvaient marcher que le dos courbé.
    Cela n'avait pas que des désavantages. Pour se nourrir, il suffisait de tendre la main, d'arracher un morceau du dieu ciel et de le manger. Très facile, cette pratique était universellement utilisée par les Giziga des origines.
    Jusqu'au jour où une fille de chef s'en mêla. Au lieu de regarder le ciel et d'en arracher des morceaux pour s'alimenter, elle baissa les yeux et vit, sur la terre, des graines.

    C'était le genre de fille mukuwan, un mot qui signifie « la méchante qui fait tout à l'envers ».
    Elle commença par se faire un mortier et un pilon pour écraser les graines. Seulement voilà, il fallait se mettre à genoux et, chaque fois qu'elle levait son pilon, il cognait contre le ciel et contre Dieu.

    La mukuwan, qui ne manquait pas de toupet, dit au ciel : « Dis donc, ciel, est-ce que tu pourrais
    t'éloigner un peu ? »
    Le ciel s'éloigna un peu et la jeune fille se redressa. Elle put se tenir debout et continua à piler ses graines. Mais, comme elle était debout, le pilon cognait toujours contre le ciel.
    « Encore un peu plus loin, s'il te plaît ! » demanda la mukuwan.
    Le ciel obtempéra.
    Alors cette méchante fille qui faisait tout à l'envers lança son pilon en l'air contre le ciel, en lui demandant de reculer.

    Outragé, le ciel partit très loin.
    Depuis ce temps-là, les humains marchent, se tiennent debout sur leurs deux pieds, et ne peuvent plus se nourrir de morceaux du ciel. Ils doivent cultiver le mil, et c'est dur.

    Et le ciel ne vient plus jamais comme autrefois, lorsque, tous les soirs, il réglait leurs palabres.
    Résultat : les humains sont seuls avec leurs palabres, et c'est la guerre.

     

    Extrait du livre: Dictionnaire amoureux des Dieux et des Déesses, de Catherine Clément.


    19 commentaires
  • Le Saule du Samouraï

    Pour Marco

    Les bouddhistes Japonais placent une âme dans certains arbres; notamment dans les saules pleureurs. Cette âme a de mystérieux pouvoirs pour le mal comme pour le bien.

    La légende
    Le samouraï Matsudeira possède, dans son jardin, un saule pleureur magnifique aux feuilles argentées.
    Voici qu'un jour, sans aucune raison apparente, sa femme tombe gravement malade et meurt. Peu de temps après, son fils se casse la jambe. Matsudeira se demande si le saule n'est pas à l'origine de ces accidents. Plutôt que de l'abattre, il le propose à son voisin, Inabata, qui accepte immédiatement.

    Un matin, ce dernier a la surprise de voir une femme d'une merveilleuse beauté appuyée contre le tronc du saule.
    Inabata est veuf et sans enfant. Il propose à la ravissante créature de le suivre en sa modeste demeure. Quelque temps après, conquis, il lui demande sa main. L'année suivante naît un délicieux petit garçon qu'on nomme Yanagi, le saule.
    La famille vit dans le bonheur pendant cinq ans.

    Mais voici qu'un jour in des piliers soutenant le temple de Sanjusangendo s'effondre. Le daimyo consulte les prêtres. Ces derniers lui expliquent qu'il faudrait faire la réparation à l'aide du tronc provenant d'un saule. Il faut un grand et large saule pour tenir le temple. On lui signale que dans le jardin de son vassal Inabata, pousse un tel arbre. Il décide d'abattre le végétal et de le faire transporter au temple.

    En apprenant cela, Inabata va trouver sa femme pour lui raconter son souci. Alors celle-ci lui dit: "J'ai un aveu à vous faire mon cher ami. Vous ne m'avez jamais demandé comment je suis venue à vous...Je suis l'âme du saule. Quand vous m'avez accueillie chez vous, j'ai ressenti une immense gratitude envers vous. Nous nous sommes mariés. Nous avons eu un enfant. Maintenant je sais qu'il me faut mourir car vous ne pouvez pas désobéir à votre Seigneur...Adieu".
    La femme avance vers l'arbre et disparait dans le feuillage.

    Les bûcherons arrivent; abattent l'arbre sans prêter attention aux supplications du malheureux Inabata. Maintenant, le saule gît sur le sol. Il ne reste plus qu'à le transporter. On tente de le soulever sans succès. L'arbre résiste comme soudé au sol. Les bûcherons vont chercher du renfort; rien à faire,. L'arbre ne bouge pas. Trois cents hommes sont appelés à la rescousse. Le saule ne bouge toujours pas d'un centimètre.
    Alors le petit Yanagi s'approche à son tour du saule, en caresse les feuilles argentées et lui murmure simplement: "Viens". Il saisit une branche. Tiré par la main minuscule, l'arbre cède à la douce prière et suit l'enfant jusqu'à la cour du temple.


    Symboles /mythes/légendes

    Il n’est pas surprenant la l’âme du saule se présente sous la forme d’une jolie femme, car le Saule est l’arbre de la Lune, de la Femme, et de l’Eau.
    Le saule est l'arbre le plus associé à la lune, l'eau, la Déesse et tout ce qui est féminin. C'est l'arbre du rêve, de l'intuition et les émotions profondes, capables de resurgir brusquement à la surface, semblables aux énergies du printemps.
    Dans l'alphabet Ogham, le saule est Saille qui est devenu anglicisé en "Sally", qui signifie une explosion soudaine d'émotions, d'action ou d'expression. L'ancien français "Saille" signifie également se précipiter tout à coup et le latin «salire» signifie bondir. C'est l'énergie sous-jacente du saule, et la clé pour comprendre l'esprit puissant de ce bel arbre.
    Le lien entre le saule et la lune est puissant et se fait sentir un peu partout sur la Terre, dans différente cultures, au travers du temps. Il reste des légendes, des croyance et des contes pour en témoigner.

    Pour les Grecs anciens, il est l’Arbre auquel était suspendu le berceau de Zeus sous la surveillance de sa nourrice Itéa (Itéa signifie "le Saule").
    Il est également associé à Hécate la sorcière, Circé la magicienne, Héra et Perséphone, toutes représentantes de la mort de la triple déesse Lune.
    En Lituanie, Blinda, déesse de la fécondité, fut métamorphosée en Saule.
    En Extrême Orient, directement lié au fait qu’un rameau de Saule planté en terre renaît à la vie, il est le symbole de l’immortalité.
    La cité des Saules, le Mou-yang-tchen, en Chine, est le lieu même de l’immortalité.
    A Lhassa, au Tibet, le sanctuaire principal est au milieu d’une plantation de Saules. Cet arbre est l’Arbre de Vie ou l’Arbre central. On sait que Lao Tseu méditait à l’ombre de son feuillage où il fonda le Taoïsme et y rencontra Confucius, au Ve siècle av. J.C.
    Le Saule est l’arbre de Yahvé pour les Juifs; lors de la fête des Tabernacles, ils vivent sous des tentes du feuillage de cet arbre.
    En anglais deux mots désignent le Saule : Willow ou Withe, alors que l’osier se dit Wicker. La même racine se retrouve dans le mot Witch, la sorcière. C’est avec un brin d’osier que les sorcières nouaient les ramilles de Bouleau de leur balai au manche de Frêne.
    Le Saule pleureur était, pour les romantiques, l’Arbre de la mélancolie et du souvenir nostalgique.

     

     

    Sources: Contes et légendes du Japon, F. Challaye, Collection des contes et légendes de tous les pays, Fernand Nathan 1963
    http://www.arfe.fr/mythes/mythes_arbres_europe.htm#SAULE
    http://portraitsdelunes.blogspot.fr/2010/05/le-saule-et-la-lune.html

     


    27 commentaires
  •  Les Amants des Volcans


    Dans la mythologie aztèque, il est dit qu’il y a bien longtemps, lorsque les Aztèques dominaient la vallée de Mexico, d'autres pays devaient leur rendre hommage. Mais un jour, las de l'oppression, un vassal, Tlaxcala, décida de se battre pour libérer son peuple et alors débuta une terrible guerre entre les Aztèques et Tlaxcala.

    La jolie princesse nommée Iztaccihuatl, fille du cacique de Tlaxcala et un jeune homme Popocatépetl étaient très amoureux l‘un de l‘autre. Mais Popocatépetl était un simple guerrier du père de la princesse.

    Prenant son courage à deux mains, Popocatépetl demanda tout de même la main de la Princesse au cacique qui, pensant qu’il ne reviendrait jamais, la lui promit à condition qu’il parte au combat contre leurs ennemis et en revienne victorieux, ayant ainsi gagné le noble titre de Chevalier-Aigle.

    Mais Iztaccihuatl était courtisée également par de nombreux nobles, parmi lesquels un nommé Axooxco, un homme cruel et sanguinaire qui réclamait sa main.
    Par jalousie, celui-ci raconta partout que Popocatépetl était mort au combat.
    La princesse fut effondrée  dès qu'elle apprit la mort de son bien-aimé et elle mourut de chagrin.

    Pendant ce temps, Popocatépetl gagna toutes les batailles et rentra en triomphant vers son peuple.
    Mais à son arrivée, il apprit la terrible nouvelle. La princesse, la fille du chef Tlaxcala pour qui il avait fait tout ça, était morte.
    Popocatépetl se demanda alors à quoi allaient lui servir toutes les richesses qu'il avait accumulées, ainsi que son titre de noblesse.

    Accablé de douleur, Popocatépetl prit le corps de la princesse dans ses bras et partit le déposer sur le sommet de la montagne.
    Le jeune homme embrassa une dernière fois sa bien-aimée et s’allongea à ses côtés, attendant le sommeil éternel.
    Popocatépetl rejoint Iztaccihuatl dans la mort et la neige recouvrit leurs corps.

    Les Dieux, affectés par cet amour profond et tragique, les changèrent en montagnes.


    Popocatépetl et l’Iztaccihuátl étaient le siège des temples de Tláloc, le dieu de la pluie, et de Chalchiuhtlicue, déesse de l’eau des lacs, des fleuves et de la mer.
    Depuis lors les volcans IZTACCÍHUATL (femme endormie), et le POPOCATÉPETL (montagne qui fume) sont des compagnons inséparables qui s’érigent dominant la ville de Mexico et forment à l’horizon l’image des deux amants entrelacés et réunis à jamais pour l’éternité.

    En ce qui concerne le traître qui a inventé la mort de Popocatépetl, celui qui a déclenché cette tragédie, il a succombé à son tour et il est également devenu une montagne: Pico de Orizaba. Il est aussi recouvert de neige. Les mexicains l'ont nommé Citlatépetl ou colline de l'Etoile. Ainsi il est condamné à voir de loin pour l’éternité que les deux amants ne seront jamais séparés.

    Lorsqu'on regarde le volcan, on devine la forme de Iztaccihuatl, une princesse endormie, recouverte d'un linceul.

     

    Sources:http://beatricea.unblog.fr/category/contes-et-legendes/
    http://quilaztli.over-blog.com/article-mythologie-la-legende-de-popocatepetl-et-iztaccihuatl-113967155.html


    15 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique