• Hanami


    Au Japon, on célèbre chaque année Hanami, la « Fête du Cerisier en Fleurs ».

    Le hanami (littéralement, « regarder les fleurs ») est la coutume traditionnelle japonaise d'apprécier la beauté des fleurs, principalement les fleurs de cerisier (sakura), lorsqu'à partir de fin mars ou début avril, elles entrent en pleine floraison.

    Le terme de "Sakura" renvoie à tous les cerisiers d'ornement au Japon. On dénombre plus de 300 espèces de cerisier sur l'archipel. Il est possible de les regrouper en 2 grandes catégories. Les cerisiers des villages (satozakura) avec plus de 200 variétés et les cerisiers des montagnes (yamazakura) avec une centaine d'essences différentes.

    La floraison des cerisiers au début du printemps est un moment très attendu et très prisé, donnant lieu à d'importantes réjouissances.

    Hanami


    Légende:

    Hakimaha était l'une des plus jolies princesses du royaume des mers.
    Sa beauté était connue de tous et partout, au-delà de tous les horizons.

    Vive, espiègle, rieuse, ne pensant qu'à s'amuser avec les dauphins, les marsouins, il lui arrivait d'emprunter le char de son oncle, le dieu de la mer.

    Un jour, le dieu des vents, jaloux de Hakimaha qui avait repoussé ses avances, se déchaîna pour lui être désagréable. La princesse perdit le contrôle de l'attelage et le char s'abîma sur les rochers du Japon.

    Le dieu des mers ne fut pas content. Il devait punir Hakimaha qui avait désobéi. Mais il aimait cette princesse jolie et souriante. Il pensa la transformer en île, en rocher mais se dit qu'une île, qu'un rocher ne souriaient pas.

    Alors il pensa la transformer en montagne dans cet archipel du Japon où elle avait commis sa faute. Mais, si une montagne sourit avec sa couronne de neige, et ses garnitures végétales, elle ne connaît pas cette douceur des marées qu’aime le peuple des mers.

    Le dieu des mers réfléchit et, enfin, un sourire illumina son visage. Il transforma Hakimaha en cerisier pour qu'elle puisse continuer de sourire, chaque année au retour du printemps et pour qu'elle ressente toujours la douceur perpétuelle des caresses de la brise marine.

    De ce jour, Hakimaha s'est appelée Fleur de Cerisier et le cerisier a fleuri sur la terre du Japon !


    Tiré de " l'influence de la lune sur les cultures, par Robert frédéricks,

     

    La symbolique du cerisier.

    La fleur de cerisier est partout au Japon. Elle est particulièrement usitée dans les arts et l'artisanat japonais (kimono, chanson, estampe,...). On la retrouve aussi sur les insignes militaires, policiers et certaines distinctions officielles. Sa représentation apparaît sur les pièces de 100 yens et le nom même de Sakura est devenu un prénom féminin.

    Cette fleur puise sa charge symbolique dans l'univers guerrier que sont les Samouraï et les Bushi de l'ère Heian (794 à 1185 ap. J.-C.). L'espérance de vie peut s'avérer fort courte à cette époque pour ces guerriers. Beaucoup d'entre eux adoptent alors la fleur de cerisier comme emblème.
    La légende veut par ailleurs que la couleur rose pâle des fleurs de sakura soit due à l’habitude ancestrale d’enterrer les samourai au pied de ces arbres qui seraient, pour cette raison, teints du sang de ces guerriers.
    Le bouddhisme l'adopte aussi comme un symbole de l'impermanence de toute chose.

    Symbole de l'éphémère
    Le caractère transitoire de la floraison du sakura est utilisé depuis des siècles dans la culture nippone comme métaphore afin de souligner le caractère éphémère de la beauté mais aussi de la vie.

    Si l’on pense savoir que la coutume aurait commencé dans la période Nara (710 – 784), il est indubitable que cette tradition a été durablement instaurée par l’Empereur Saga un demi-siècle plus tard. Il en fit une fête où l’on célébrait avec des mets et des boissons l’arrivée du printemps dans les jardins de son palais impérial de Kyôto.

    La coutume a toujours survécu et aujourd’hui, les Japonais partent en famille ou en groupes pique-niquer sous les arbres, discuter, boire et chanter, échappant pour quelques heures à l’ambiance oppressive du Japon moderne où règne la loi du marché et l’addiction au travail .

    Pour les Japonais, cet antique rituel de contemplation permet à l’homme moderne de méditer sur le cycle de la vie, de concevoir comment la nature procède par cycles et comment chaque mort n’est jamais une fin en soi mais seulement une transformation.


    De Fragonard à Berdoues, en passant par L’Occitane et Durance, de nombreuses maisons de parfums du Midi de la France rendent hommage par des fragrances poétiques à ces « Fleurs de cerisiers ».

     

     

     

    Sources: http://www.clickjapan.org/Climat_faunes_flore/sakura.htm
    http://auroraweblog-acte-2.hautetfort.com/archive/2013/03/28/hanami-ou-la-fete-du-cerisier-en-fleur-sur-des-photographies.html
    http://www.maite-infos2-over-blog.com/article-legende-niponne-printemps-et-cerisier-123506744.html

     

     

     

     


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  • Mythologie des Dogons

    Sirius, étoile mythique des Dogons

     

    Dans la mythologie des Dogons, il est dit que l’humanité fut crée par les Nommos, une race d’êtres amphibiens provenant d’une planète progressant en orbite autour de Sirius. Selon la légende, « ils descendirent du ciel à bord de vaisseaux dans le feu et le tonnerre » et enseignèrent aux humains toutes leurs connaissances.
    Après leur arrivée, ils déversèrent un immense réservoir d’eau sur terre, créant les mers puis y plongèrent. Cela fait références à la tradition orale, aux peintures et aux tablettes représentant des êtres à l’apparence humaine mais affichant une peau de poisson. Les Nommos avaient davantage de caractéristiques des poissons et devaient vivre dans l’eau. Ils étaient des sauveurs et des gardiens spirituels. Ils apprirent tous les principes de vie aux hommes.
    « Le Nommo fut sacrifié et ressuscita. Dans le futur, il visitera à nouveau la Terre mais sous l’apparence humaine. »

    Mythologie des Dogons

    Tradition Orale:

    Pour les Dogons du Mali, la connaissance secrète est transmise de bouche à oreille par des initiés que l'on nomme les Ouloubarou. Les Dogons affirment que le Monde a été créé par Amma, dieu unique se trouvant à la base de toute chose.
    Amma, maître de l'univers, avait lancé des morceaux de « terre » dans le cosmos pour donner forme aux étoiles, au soleil et à la lune. La Terre avait été créée en dernier .

    Ensuite, étaient nés les Nommos.
    Ils avaient l'apparence de l'homme et du serpent, le corps lisse de couleur verte ; leurs yeux étaient rouges. Leur langue était fourchue, leur torse identique au torse humain, le bas du corps adoptait la forme du serpent ; les bras étaient souples et terminés par des mains palmées.
    Fils d'Amma et de la Terre, les Nommos sont considérés comme les intermédiaires entre les hommes et les cieux.

    Mythologie des Dogons

    C’est à eux que revenaient dorénavant les décisions concernant l’humanité qui vivait alors dans les cieux (sur une autre planète). Certes, ils avaient bien voulu faire progresser les humains mais ne pouvaient ni leur parler ni avoir avec eux de contacts directs.
    Alors le Premier Ancêtre avait décidé de construire une Arche pour descendre sur Terre. L'Arche avait la forme d'un panier tressé à base carrée et était pourvue d'un escalier sur chacun des quatre côtés.
    Chaque escalier portait ce qui devait peupler le monde: - l'escalier Nord, les hommes et les poissons; - l'escalier Sud, les animaux domestiques; - l'escalier Est, les oiseaux; - l'escalier Ouest, les animaux sauvages, les plantes et les insectes.

    Pour compléter son équipage, l'ancêtre avait aménagé sur la plate-forme tout un matériel de forge: masse, enclume et soufflet. C’est sans doute pour cela que les Dogons disent que les forgerons portent le secret des Dieux et que lorsqu’ils battent de l’enclume, ils font aussi entendre sa parole.
    L’Ancêtre avait aussi transmis aux hommes la parole qui organise le monde.

    Avant de quitter les terres célestes, l’Ancêtre avait pris des braises de soleil et des morceaux de fer, puis, dressé sur la plate-forme, il avait fait descendre son vaisseau le long d'un arc-en-ciel, mais lorsque l'Arche avait touché la terre, le choc avait ét si violent que cela avait dispersé son contenu dans toutes les directions. Ce qui s’était avéré plutôt bien: ainsi la vie s’était également répartie sur la Terre, dans les océans et dans les airs : les hommes avaient pu se livrer aux travaux agricoles, les animaux courraient dans les plaines, les semences donnaient d'excellentes récoles.

    Mythologie des Dogons


    Un des grands mystères du monde Dogon, c'est Sigui, cette grande fête qu’ils organisent tous les cinquante ans, depuis la nuit des temps. À cette occasion, ils arborent le masque Kanaga qui lie les hommes et les divinités, et ils en profitent pour adresser leurs prières au dieu Amma.
    Au cœur des croyances des Dogons est la révélation précise de l’existence d’une étoile totalement invisible à l’œil nu et si difficile à observer au télescope qu’on ne put en obtenir des photographies qu’en 1970.

    Or, le cycle de 50 ans correspond aux rotations de cette étoile, que les Dogons appellent Pô Tolo, qui tourne autour de l’étoile la plus brillante du ciel, Sirius.
    Chose surprenante, les astronomes n’ont découvert cette étoile qu’au XXème siècle qu’ils ont appelée Sirius B, et celle-ci tourne autour de Sirius suivant une orbite d’environ 50 ans…, la fête de Sigui !

    Les Dogons disent que cette connaissance leur fut transmise par des êtres venus d’un autre système stellaire.
    En occident on n’en soupçonna l’existence qu’en 1844. On sait aujourd’hui que cette étoile est une naine blanche, les plus petites des étoiles visibles et d’une telle densité qu’elle peut exercer une influence sur Sirius.

    Dans le nom qui lui est donné par les Dogons: Tolo signifie étoile, et Pö la plus minuscule des graines qu’ils connaissent. Ils expriment ainsi que cette étoile est la plus petite qui soit, et ils affirment aussi qu’elle est l’étoile la plus lourde; ils savent également qu’elle est blanche et lui attribuent donc ses trois caractéristiques de naine blanche: densité, petitesse et blancheur.
    Ils savent en outre que son orbite est elliptique, que sa période orbitale est de 50 ans et enfin qu’elle tourne sur son axe.

    Les Dogons affirment également l’existence d’une troisième étoile, Emma Ya, et des astronomes ont confirmé au milieu des années 1990 l’existence d’une troisième étoile, Sirius C.

    Mais encore plus curieusement, les Dogons disent qu’autour de cette troisième étoile graviterait une planète d’où serait venu le premier Ancêtre à bord de son arche !

    Les Dogons savent aussi que Saturne a des anneaux et Jupiter 4 satellites. Ils ont quatre calendriers: pour le Soleil, la Lune, Sirius et Vénus, et enfin ils savent depuis longtemps que les planètes tournent autour du Soleil.

    Ils prétendent tenir leur science astronomique des Nommos, êtres amphibies envoyés sur la terre pour le bien de l’humanité.

    Des créatures similaires sont décrites dans d’autres civilisations anciennes : Oannes (Babylone), Ea (Acadie), Enki (Sumer)…)

    Alors, mythe ou réalité?

     


    En savoir plus ici:

    http://www.dinosoria.com/dogons.htm

     

     

    Source: http://touslescontes.com/biblio/conte.php?iDconte=674

     

     

     

     


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  • Johann Heinrich Füssli

    Les Changelings


    Dans le folklore européen, un changeling ou changelin est un leurre laissé par les fées, trolls, elfes (ou autres créatures du Petit peuple) à la place d'un nouveau-né humain qu'elles enlèvent.
    On trouve l'évocation des changelings dans plusieurs nations. Les motivations présidant à l'enlèvement des enfants humains sont variables, selon les sources.
    Il peut s'agir :

    - de la fascination des fées pour les bébés humains (dans le cas où les fées ne peuvent se reproduire elles-mêmes) ;
    - du paiement d'une dette contractée par les parents ;
    - de simple malice de la part des fées.

    En Irlande, les fées ont toujours été traitées avec respect. Mais malgré cette entente entre les deux mondes, de nombreuses accusations leur sont faites. La plus courante prétend que ces dernières viennent de temps en temps dans le monde des humains pour leur enlever un beau bébé et le remplacer par un être féérique, le changeling !

    Le changeling en lui-même peut être de différentes natures, qui varient au fil des contes. Il peut s'agir :

    - d'un enfant fée non désiré (dans le cas où le folklore admet la reproduction des fées) ;
    - d'une fée âgée qui par magie prend l‘apparence d‘un bébé ;
    - d'un simple bout de bois dont on a dissimulé la nature par le biais de magie féerique.

    Plusieurs légendes existent autour des Changelings (ou Changelins).
    Mais la principale raconte que les fées sont souvent victimes d’accouchement douloureux, pendant lesquels l’enfant ressort difforme. Toujours habituées à vivre dans un monde de beauté absolue, les fées ne peuvent supporter de garder auprès d’elles un être difforme. C’est pourquoi elles prirent l’habitude de se rendre dans le monde des mortels pour échanger leur vilain bébé contre un enfant humain heureux et en pleine santé.

    Les parents dont l'enfant était ainsi victime de substitution pouvaient reconnaître le changeling suivant différentes méthodes.
    Il est dit que l’on peut reconnaître un changeling à son apparence, souvent hideuse, et à ses grands yeux sombres emplis d’une grande sagesse.  De plus, la totalité de leurs dents poussent en seulement quelques semaines et leurs bras et jambes sont réputés être très maigres. 
    Les changelings sont également connus pour avoir des émotions bien à eux, très différentes de celle d’un bébé humain. Souvent de mauvaise humeur, ils ne seront heureux que lorsque le malheur s’abattra sur le foyer.
    Une coutume irlandaise veut qu'on puisse pousser un changeling à se dévoiler en faisant bouillir ou en brassant des coquilles d'œufs et ce dernier, surpris, avouera son âge et son origine. (?)

    Dans le folklore scandinave, on dit que ces créatures ont généralement peur du fer, c’est pourquoi les parents de ces pays avaient souvent coutume de placer un objet en fer comme une paire de ciseaux ou un couteau au-dessus du berceau d'un enfant non baptisé.

    Martino di Bartoloméo


    Ces croyances ont été à la source de nombreuses atrocités et se sont poursuivies au Moyen Age chrétien en remplaçant les fées par le diable.
    Bien des mères ayant mis au monde un enfant difforme ont prétendu, par honte ou par réelle conviction, que cet enfant était un changeling et l’ont maltraité en conséquence.

    On croyait que si, en dépit de ces précautions, un enfant humain était pris, les parents pouvaient forcer le départ du changeling et le retour de leur enfant en traitant cruellement le changeling, et ils utilisaient des méthodes comme des coups de fouet ou même mettaient le changeling dans un four chauffé. Dans un cas au moins, une femme a été poursuivie en justice pour avoir tué son enfant dans un four.
    Dans certains villages anglais, les changelings étaient également réputés brûler comme du bois si on les mettait au feu, ce qui a conduit à des massacres d'enfants, probablement non désirés ou frappés de diverses tares physiques, sous le prétexte qu'ils auraient été des changelings et non des enfants humains. On pouvait aussi les jeter à l‘eau pour voir si ils flottaient.
    Au XIXe siècle encore, on parle d'enfants maltraités parce qu'on les regardait comme des changelings issus du diable.

    Pourtant il est conseillé aux parents de bien traiter le changeling mais de tout faire pour ne pas le garder avec eux car il porte malchance à la famille.
    Ils devront quand même en prendre très grand soin et l’aimer le plus possible, ou sinon ils n’auront plus aucune chance de revoir leur enfant ! De plus, si le changelin est blessé ou maltraité, on raconte que les fées feront subir le même sort à l’enfant humain.

    On disposait de quelques techniques pour retrouver un enfant échangé avec un changeling: 

    - Le moyen le plus sûr et le plus fiable est sans doute de prendre le plus grand soin du changeling. En effet, à la base faible et malheureux, si celui-ci retrouve bonne santé et devient heureux, sa mère fée voudra à coup sûr venir rechercher son enfant naturel et rendra l’enfant humain.

    - Les fées ne sortent de chez elles qu’une seule fois par an. C’est alors l’occasion rêvée pour effectuer un nouvel échange de bébé. Mais cela demande de la patience et l’application de rituels bien spécifiques !

    - la plus horrible: dans certaines régions d’Irlande, les fées sont considérées comme des démons. On pense alors que le changelin n’est pas un nouveau bébé, mais tout simplement un bébé possédé par les fées (sans doute dans le cas où l‘on est persuadé que le changeling est une fée âgée) . Celui-ci peut alors être exorcisé en étant battu et torturé. La fée ne supporte alors plus la vie au sein du corps et quitte son hôte. 

    Si malgré tout cela les parents ne parviennent pas à retrouver leur enfant, le changelin grandira alors auprès d’eux et deviendra au fil des années un faible d’esprit. Il sera alors surnommé le « lourdaud » ou le « nigaud ». 
    Mais les parents pourront toujours se consoler en se disant que leur enfant de son côté a pu vivre très heureux dans le monde des fées, jouissant d’une longue vie remplie de bonheur, de musique et de danse irlandaise!

     

    Alan Lee

     


    Sources: Wikipédia et http://www.vivre-en-irlande.fr/culture-irlandaise/changeling-fee-legende

     

     

     

     


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  • Les amants papillons

     
    Légende Chinoise


    La légende de Liang Shanbo et Zhu Yingtai, parfois traduite par « Les amants papillons, » est une légende chinoise qui raconte une histoire d’amour impossible à l’époque.

    Cette légende se déroule dans la Chine ancienne, sous la dynastie orientale des Jin. Elle reflète bien la force de l'amour mais surtout la position sociale de la femme chinoise, obligée de se soumettre à la volonté des hommes, notamment du père, des frères mais aussi du mari. En effet, cette légende puise ses origines dans le sud de la Chine de l'époque où, et ce, pendant des millénaires, la tradition interdisait aux filles l'accès aux Savoir et aux études, l'école étant exclusivement réservée aux garçons.

    Zhu Yingtai est née dans une riche famille de Shangyu. Elle a huit grands frères qui vont tous à l'école. Zhu Yingtai est intelligente, elle aimerait elle aussi s'instruire, connaître le monde, mais, à cette époque, la tradition le lui interdit.

    Alors Zhu Yingtai réfléchit et décide de se cacher sous des vêtements de garçon, et elle obtient, non sans mal, l’accord de son père.
    C'est donc ainsi déguisée qu'elle parvient à conquérir le droit de franchir la porte de l'école, sans éveiller les soupçons. Zhu Yingtai prend sa place au milieu des garçons et découvre le Savoir.

    Puis un jour Zhu Yingtai rencontre Liang Shanbo et dès les premières paroles échangées, ils ressentent une forte affinité l’un envers l’autre.
    Pendant les trois ans qui suivent, ils étudient ensemble dans la même école. Ils sont tous deux bons élèves, bien que Liang consacre beaucoup plus de temps à étudier que Zhu. La jeune femme est peu à peu tombée amoureuse de Liang qui, obnubilé par ses études, ne s'aperçoit pas que Zhu grandit et devient manifestement une femme.

    Le jour arrive où Zhu reçoit une lettre de son père qui lui demande de revenir au plus vite. Elle n'a alors d'autre choix que de se préparer en hâte et de prier Liang de lui faire ses adieux. Cependant, au fond de son coeur, elle s'est déjà avoué un éternel amour pour Liang.

    Liang décide d'accompagner Zhu sur le chemin qui les mène vers leur séparation. Zhu tente diverses allusions afin que Liang se rende compte qu'elle est bien une femme cachée sous un déguisement d'homme. Entre autres, elle compare leur relation à un couple de canards mandarins (symbole du couple amoureux dans la culture chinoise) mais Liang n'entend rien à ses indices et n'a même pas le plus petit soupçon.
    Avant de s‘éloigner, Zhu insiste pour qu'il lui rende visite chez elle un jour en espérant qu'il pourra lui proposer une demande en mariage. Liang et Zhu se séparent à regret.

    Quelques mois plus tard, quand Liang rend visite à Zhu, il découvre bel et bien une femme et prend conscience avec déception qu'il a perdu du temps. Enfin, leur amour peut s'exprimer ouvertement. Ils sont passionnément voués l'un à l'autre, ils font alors le vœu de s'aimer jusqu'à ce que la mort les sépare.
    La joie de leurs retrouvailles et l'espoir de leur union prochaine ne durera pas longtemps : au moment où Liang demande la main de Zhu, il apprend que ses parents ont déjà arrangé un mariage avec un homme d'origine noble nommé Ma Wencai. Liang, le cœur brisé, se laisse mourir et s'éteint bientôt.

    Le jour du mariage, Zhu, le cœur gros, se rend en bateau chez son futur époux, mais, au moment où l'embarcation passe aux abords de la berge où repose Liang, une mystérieuse tempête éclate, empêchant la procession de poursuivre sa route. Lorsque Zhu apprend qu'il s'agit de la tombe de Liang, elle s'effondre de désespoir et supplie que la sépulture s'ouvre. Soudain, le sol se déchire dans un fracas de tonnerre. Sans plus d'hésitation, Zhu se jette dans le trou béant pour rejoindre Liang.

    C’est alors que les porteurs du palanquin et les participants à la procession nuptiale voient surgir de la sépulture deux papillons qui s’envolent ensemble, pour ne plus jamais être séparés.

     

    Adaptations
    Cette histoire est probablement l'une des légendes chinoises les plus connues dans le monde. Cela explique pourquoi elle fit l'objet de plusieurs adaptations cinématographiques.

    La version la plus réussie et la plus fidèle est sans aucun doute, celle de Li Han-hsiang, dans « The Love Eterne ». Ce film qui combine opéra et 7ème art, réunit tous les ingrédients d'un classique chinois: décor hauts en couleur, airs entraînants, paroles poétiques, paysages magnifiques. Cette production de la Shan Brothers parut en 1963, fut saluée par les critiques, notamment pour la performance des deux actrices qui ont joué les deux rôles principaux : Ivy Ling Po en Liang Shanbo et Betty Loh Ti en Zhu Yingtai.

    Les versions les plus récentes sont celle de Tsui Hark avec Charlie Yeung et Nicky Wu dans « The Lovers » en 1994 ou encore »The Butterfly Lovers » de Jingle Ma avec Wu Chun et Charlène Choi en 2008. L'opéra, le théâtre et même la télévision ont aussi adapté cette légende.

    Cette légende est un tel monument de la mythologie et de la culture chinoise qu'en 2006 elle a été présentée au classement de l'UNESCO dans l'objectif d'entrer à son répertoire du patrimoine oral et immatériel.

     

     

     

     


    Sources: http://www.chine-informations.com/guide/les-amants-papillons-legende_4279.html
    http://cinemachinois.unblog.fr/2011/01/26/la-romance-de-liang-shanbo-et-zhu-yingtai-de-sang-hu-28-janvier-a-paris-diderot-2/

     

     

     

     


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  • Le Leprechaun


    C’est la Saint Patrick, fête nationale Irlandaise, alors nous allons parler du Leprechaun pour rendre hommage à l’Irlande.

    Le leprechaun fait partie des icônes du folklore irlandais, que l’on retrouve essentiellement à l’occasion de la Saint Patrick. Nombreuses sont les légendes et histoires le concernant. Ce petit bonhomme malicieux qui cache jalousement son chaudron d’or suscite toujours l’intérêt des petits et grands…

    Le nom leprechaun est certainement un dérivé du gaélique leath bhrogan qui signifie le faiseur de chaussures, bien qu’une autre proposition ai été faite le rapprochant du gaélique luacharma’n qui se traduit par le mot pygmée.

    Le Leprechaun est un petit homme qui ne dépasse pas 90cm de haut, peut-être est-il une branche du petit peuple des nains, mais il vit exclusivement en Irlande. On le trouve partout sur l’île d’Emeraude, mais il serait né sur le mont Ben Bulben, en Sligo, au Nord-Ouest de l’Irlande. Il construit des demeures souterraines et confortables à l’abri des haies, des pierres levées et des talus plantés d’arbres dont les racines lui servent de charpente.
    La légende raconte que leur naissance serait en vérité le fait de l’union d’un humain et d’un esprit, bien que le Leprechaun soit rejeté par ces deux mondes.

    Le Leprechaun, une petite créature au mauvais caractère.
    Le Leprechaun est d’un caractère farceur, mais assez bougon, qui abuse souvent du dudeens (une liqueur de leur fabrication) et de sa pipe qui lui permet de fumer on ne sait quelle herbe nauséabonde.
    On pourrait dire que le Leprechaun est un être solitaire, et asocial, dont la mauvaise humeur caractéristique ne le rend pas toujours sympathique. C’est une créature atypique dont il n’existe pas de version féminine, il n’y a que des Leprechauns mâles.
    Il est trapu, court sur pattes, vêtu de vert et d’un tablier de cordonnier (leigh bhrogan en gaélique irlandais).
    C’est un cordonnier hors pair. Mais ne lui confiez pas vos chaussures abîmées : incapable de terminer le travail qu’on lui demande, il n’en réparera qu’une seule par paire ! Il gagne son or en fabriquant des chaussons de danse aux fées.

    C’est un gourmand, qui n’aime pas beaucoup la cuisine irlandaise, principalement composée de pommes de terre. Il adore par contre leur pain-soda, qu’il prépare à merveille en le parfumant aux herbes.

    Si vous parvenez à le surprendre avant qu’il ne vous remarque, il se montrera serviable, acceptera de vous raconter une histoire ou de vous chanter une chanson. Son répertoire de contes et de chants est inépuisable ! Il sera même sans doute assez gentil pour vous montrer directement l’emplacement de l’un de ses trésors. Si par contre, c’est lui qui vous trouve, alors attention !
    Farceur, moqueur, voire cruel, il n’hésitera pas à vous jouer un tour ! Pour s’attirer ses faveurs, rien de mieux qu’un peu de lait, du tabac à priser ou du bon whiskey (pas du whisky, qui est la version écossaise de cette boisson !). Il n’hésite pas à se moquer des avares et des voleurs, qu’il attire dans des pièges dont ils auront beaucoup de mal à sortir.

    Il est aussi un excellent violoniste, et il aurait initié les grands musiciens irlandais au maniement de l’archet de leur fiddle. Il est aussi un excellent joueur de hurling, le sport national irlandais, mais s’il triche, il vaut mieux éviter de le lui faire remarquer. Tout est affaire de tact et de politesse lorsqu’on a affaire à un Leprechaun !

    Il serait également le gardien de chaudrons pleins de pièces d’or car en plus de cordonnier, il aurait le rôle de banquier du petit monde. On dit que c’est lui qui a la surveillance des trésors enfouis des Tuatha de Danann et du Petit Peuple. On dit aussi qu’il se sert des arcs-en-ciel pour indiquer aux hommes qui le méritent (rarement) l’emplacement des chaudrons d’or qu’il a enterrés.

    Il se veut donc méfiant envers les humains qu’il sait cupides et imbéciles, car il craint pour ses trésors. Son espace de vie se cantonne aux buissons depuis lesquels il bondit vers d’autres ravines.
    Il est rapide et si malgré tout vous l’attrapez, alors n’écoutez pas ses promesses de fortune en échange de sa liberté, il vous filerait entre les doigts.

    Une promesse de fortune pour les audacieux !
    Pour mettre la main sur le fameux chaudron, il vous faudra tout d’abord trouver un leprechaun. La tâche est loin d’être aisée, car ces derniers sont de petites créatures malicieuses qui ne se laissent pas attraper facilement !
    D’après la légende, le bienheureux qui a aurait eu la chance d’en trouver un se doit de ne jamais le quitter des yeux. Un seul clignement d’oeil suffirait au leprechaun à disparaître comme par magie, et ce quelque soit la force avec laquelle vous le serreriez entre vos doigts !
    Il faut ensuite lui extorquer l’information cruciale : «où est son précieux chaudron ?». Ce dernier devrait alors vous mener vers lui…
    Il se dit que le chaudron ressemblerait d’avantage à une marmite en cuivre qu’à un récipient plus noble. Il déborderait de richesses et assurerait la prospérité éternelle à celui qui le découvre !

    Où trouver des leprechauns ?
    Le Leprechauns est une créature vraiment difficile à trouver, et les rares personnes qui ont pu en apercevoir les ont perdus au premier clignement d’œil ! Pourtant, une équipe a été chargée de battre les forêts irlandaises à leur recherche et une webcam « secrète » filme en live divers lieux où ces petits êtres auraient été aperçus ! Plusieurs vidéos témoignent de leurs rapides passages, alors ouvrez bien les yeux.

    Webcam

    Vous pouvez également visiter le Musée du Leprechaun dédié aux mythologies irlandaises. Situé à Dublin, vous pourrez y entendre de merveilleuses légendes sur des rencontres fortunées menant à des chaudrons remplis d’or!

    http://www.guide-irlande.com/sites-touristiques/national-leprechaun-museum/

    Les Leprechauns sont plein de malice, ne leur accordez pas trop rapidement votre confiance. S’ils ne cherchent pas forcément à mal, ils savent ruser pour se sortir des mauvais pas. N’acceptez jamais une pièce de leur part car elles ont tendance à revenir comme par magie dans leur bourse !

    Les leprechauns sont des êtres farceurs, qui jouent parfois de très mauvaises blagues.
    Ainsi, un leprechaun dévoila un jour à un paysan que sous une certaine touffe de séneçon se trouvant dans son champ, il trouverait un fabuleux trésor. Le paysan n’avait rien pour creuser sous la main, alors il rentra chez lui chercher un outil. Prévoyant, il pensa quand même à marquer d’abord le bon plan de séneçon en lui attachant un ruban rouge. Lorsqu’il revint avec ses outils, il vit que tous ses plans portaient un ruban rouge, et que le Leprechaun avait disparu.


    Quant à la fête de la Saint Patrick:
    Elle est célébrée le 17 mars et c’est jour de fête nationale en Irlande. C’est une journée particulièrement festive où des parades sont organisées et la bière coule à flot. Les gens s’habillent de vert (couleur traditionnelle de l’Irlande), un trèfle à la boutonnière, et se déguisent en Leprechauns.

    La légende et les symboles de St. Patrick.
    De son vrai nom Maewyn Succat, il fut enlevé à l’âge de 16 ans par des pirates irlandais et vendu comme esclave à un druide. Durant 6 années consécutives il sera berger et, sans religion avant, deviendra rapidement un chrétien pratiquant (on se demande comment, vivant chez un druide?)
    Il parvient ensuite à s’échapper, après que Dieu lui ait demandé dans un de ses rêves, de rejoindre le rivage et d’embarquer sur un bateau. Il rejoint son Angleterre natale et devient prêtre. Il reviendra évangéliser l’Irlande avec un trèfle comme symbole de la trinité (le père, le fils et le St. Esprit).
    Une légende dit que Saint Patrick aurait chassé tous les serpents d’Irlande, ils auraient été engloutis dans l’océan. L’origine de cette légende est trouble et le serpent étant un symbole païen, elle pourrait être une métaphore symbolisant le fait que St. Patrick a chassé les païens hors d’Irlande.

     

     

    Sources: http://www.vivre-en-irlande.fr/culture-irlandaise/legende-celtique-leprechaun -
    http://www.les-mondes-de-gwenn.fr/2011/01/05/le-leprechaun-symbole-irlandais/ -
    http://www.guide-irlande.com/culture/leprechaun/

     

     

     


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