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Par Triskèle le 23 Janvier 2014 à 09:44
Le diable du pont Valentré
Il fallait un pont à Cahors, un bon grand pont bien solide pour traverser le Lot car les barques n’étaient pas très commodes.
Mais l'entreprise s’avérait difficile car la rivière fougueuse et capricieuse résistait aux hommes et aucune construction n’avait encore été possible jusque là.Légende :
Un beau jour un maître maçon qui terminait son tour de France arriva dans la ville; conscient du problème que posait cette absence de pont, il se présenta aux Consuls en proposant de le construire. Les travaux purent ainsi commencer rapidement.
Seulement, malgré la bonne volonté et le courage des ouvriers qui mettaient beaucoup de cœur à l’ouvrage, un maléfice faisait que chaque matin on découvrait que tout le travail de la veille avait été détruit.Les consuls mécontents menacèrent le pauvre Maître maçon de le prendre s’il ne pouvait terminer l’ouvrage dans les délais prévus!
Désespéré, le maître maçon se lamentait auprès de sa femme en ne sachant comment s‘en sortir, alors cette dernière comprenant qu’un esprit malin était à l’œuvre se mit à le racherche d’une bonne fée pour leur venir en aide.La Fée qu’elle rencontre lui apprend alors, que c'est un petit diablotin, pas vraiment méchant, un "dracounet" facétieux qui défait chaque nuit l'ouvrage de la journée, elle connait bien ce genre de créature et sait comment le neutraliser.
La fée explique à la femme du maître maçon que le diablotin, créature nocturne, craint la lumière du jour et lui indique tout bas ce qu'il faudra faire. Elle remercie la bonne fée et rentre rassurer son mari.Le lendemain, avant que le jour ne se lève, la femme du maître maçon est postée derrière une des piles du pont avec son coq qu'elle a amené avec elle sur les conseils de la Fée.
Elle découvre le diablotin en train de poursuivre ses destructions et c'est alors que, comme l’aube pointe à peine le bout de son nez, le coq se met à chanter. Le "dracounet" surpris est aussitôt changé en statue de pierre.
Ainsi le Maître maçon et ses ouvriers purent terminer leur pont, et la statue du dracounet sera scellée dans l'angle supérieur de la tour centrale du pont.
Voyez si vous passez par là, elle y est toujours!
Une autre interprétation contradictoire:
La construction de ce pont fut une entreprise qui s’avéra si difficile et longue qu’on supposât que seul un accord entre le Maître d’œuvre et le diable avait pu en venir à bout. L’architecte aurait signé un pacte avec le démon lui proposant son âme en échange de l’achèvement du pont.
Mais le maître d’œuvre n’ayant aucunement l’intention d’honorer ce pacte aurait mis comme dernière condition que le diable aille chercher de l’eau pour tous les ouvriers à la fin des travaux. Ce qu’il lui demanda, mais pour ce faire lui confia un tamis!
Le diable, vexé, se serait vengé en faisant tomber chaque nuit la dernière pierre de la tour centrale, afin que les travaux ne soient jamais terminés.Paul Gout, en clin d’œil à la légende, a fait sculpter par Cyprien-Antoine Calmon, une pierre représentant le Diable tentant d’arracher la pierre.
Sources: http://www.quercy.net/contes/conte11.html
http://aurorartandsoul.fr/2012/08/01/le-diable-batisseur-lexemple-du-pont-valentre/
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Par Triskèle le 14 Décembre 2013 à 15:54
La Vouivre
De toutes les créatures qui hantent le Jura, la Vouivre en est sans conteste la reine. Depuis la nuit des temps, la Wivre comme la nommaient déjà les celtes, sillonne notre ciel. Elle a été retenue par tous les auteurs de recueils de contes et légendes; elle n’a cessé d’inspirer les romanciers, les poètes et les artistes.
Ses origines
Il est une interprétation qui ferait remonter la légende de la Vouivre à une croyance celtique. les Celtes croyaient que les serpents, au moment du frai, fabriquaient un œuf qui possédait un pouvoir magique et servait de talisman à celui qui avait eu la chance de s’en emparer sans succomber sous les morsures.
Vouivre est le nom gaulois du serpent, bien qu’on le dise issu du latin: vipera, la vipère.
La Vouivre, trop de témoins l'on vue, trop de personnes l'ont étudiée pour que nous osions en nier l'existence.
La vouivre est une figure comtoise, sans doute un des souvenirs les plus importants qu'ait laissé en France la tradition celtique. Elle est la survivante de ces divinités des sources qu'adoraient les gaulois et qui se comptaient par milliers, elle a transporté à travers les âges, l'une des croyances les plus populaires de la Gaule antique. Cette croyance fort répandue à son époque, où la conquête romaine était toute récente, Pline l'Ancien la rapporte en ces termes :
"En outre, il est une espèce d'oeuf en grand renom dans les Gaules et dont les Grecs n'ont pas parlé. En été, des myriades de serpents se rassemblent et s'enlacent collés les uns aux autres par leur bave et par l'écume qui transpire de leur corps, ils façonnent une boule appelée oeuf de serpent. Les druides disent que cet oeuf est soutenu en l'air par les sifflements des reptiles et qu'il faut le recevoir dans un manteau avant qu'il ait touché terre. En outre le ravisseur doit s'enfuit à cheval car les serpents le poursuivent jusqu'à ce qu'il ait mis une rivière entre eux et lui. Cet oeuf est reconnaissable à ce qu'il flotte sur l'eau même attaché à un morceau d'or ...J'ai vu moi-même un de ces oeufs, qui était de la grosseur d'une pomme moyenne ..."Quant à savoir, enfin, pourquoi la légende de la Vouivre s’était localisée surtout dans le Jura, le problème reste entier. A-t-elle mieux résisté qu’ailleurs à cause de l’isolement des populations de la “montagne”, touchées plus tardivement par le monde moderne ? Le paysage jurassien en particulier, avec ses reculées et ses murailles calcaires, ses éboulis rocheux et ses gouffres, ses résurgences, ses cours d’eau aux rives verdoyantes, ses sombres et humides forêts, s’est-il mieux prêté que d’autres à la fixation de la légende ? On ne sait trop.
C’est Désiré Monnier qui, en 1818, dans son Essai sur l’origine de la Séquanie, mentionne semble-t-il pour la première fois la croyance populaire en la Vouivre. qu’il avait été amené à connaître. Il présente la Vouivre sous sa forme la plus pure : serpent ailé, elle traverse la nuit comme un trait de feu et porte au front une escarboucle qu’elle dépose sur la rive quand elle va boire ou se baigner ; celui qui pourrait alors s’emparer du joyau serait à jamais riche et heureux.
Animal fantastique et légendaire , la Vouivre est insaisissable, aussi changeante dans sa forme et dans ses mœurs que l’inconscient des peuples et l’imagination des conteurs sans lesquels elle n’a pas d’existence. On peut cependant retenir quelques traits caractéristiques, permanents, qui forment comme le noyau de la légende.
Description
La Vouivre, conformément à l’étymologie du mot, est un serpent. Sa taille est variable: de quelques dizaines de centimètres à plusieurs mètres de longueur. Rarement pourvue de pattes, elle possède toujours deux grandes ailes de chauve-souris qui lui permettent de voler. Mais ce qui la caractérise surtout, c’est qu’elle porte au front, soit dans une cavité du crâne, soit à l’extrémité d’une sorte d’antenne griffue, une énorme pierre précieuse d’une valeur inestimable, le plus souvent un rubis, appelé “escarboucle”, parfois un diamant, et d’un éclat tel que lorsque la Vouivre vole, la nuit, elle laisse derrière elle comme une traînée de feu. Elle dépose cette escarboucle sur la rive, qu’elle cache dans la mousse, une touffe d’herbe, ou sous une pierre, avant de boire ou de se baigner ; c’est à ce moment-là seulement qu’on a des chances de s’en emparer : alors la fortune de l’audacieux est faite. Mais si la Vouivre surprend le voleur, sa vengeance est terrible.La Vouivre passe la plus grande partie de son temps sous terre. Son repaire peut être un trou qui s’ouvre à même le sol, une caverne au flanc d’une falaise, ou le souterrain d’un château en ruines. Mais elle fréquente aussi les milieux aquatiques : rivière tranquille miroitant sous les feuillages, étang paisible au milieu d’un bois, source courant sous la mousse ou s’étalant dans un bassin de pierre, parfois même fontaine en plein cœur d’un village. C’est là qu’elle va boire ou se baigner. La vouivre apprécie les lieux peu habités comme les marais, les grottes.
La Vouivre n’est pas un animal vagabond. Elle a ses habitudes. Ses déplacements se limitent le plus souvent à se rendre de son repaire au lieu propice à ses ébats aquatiques. Parfois, elle vole d’un donjon ruiné à un autre, ou tournoie au-dessus d’un clocher, ou se laisse aller un temps au fil de l’eau. Ses sorties sont régulières. C’est tous les soirs qu’elle surgit, à heure fixe, pour aller se désaltérer. Exceptionnellement, le cycle peut être plus long. Ainsi, à Avoudrey, c’est chaque année, à Noël seulement, qu’on a des chances de l’apercevoir ; à Mouthier, c’est plus précisément encore, ce soir-là, au onzième coup de minuit.
Tant qu’on ne la provoque pas, la Vouivre n’est pas un animal dangereux. Obéissant, comme une belle mécanique, aux impulsions de sa nature, elle reste indifférente au monde des humains. Mais si l’on tente de s’emparer de son escarboucle, la bête devient soudain furieuse, fond sur l’imprudent et s’acharne sur lui avec une telle férocité qu’il est bientôt mis en pièces.
Si, dans la plupart des traditions la Vouivre reste conforme au modèle que nous venons de décrire, il n’en est pas de même des récits qu’elles rapportent, et qui diffèrent sur les moyens utilisés pour s’emparer de l’escarboucle ou la façon dont la Vouivre s’est vengée : c’est la Marguerite, de Mouthier, qui crut tenir l’escarboucle mais ne serrait dans son tablier qu’un “tro d’chou” ; c’est le jeune Dole qui ne dut la vie sauve qu’à sa fuite précipitée et à une prière à Notre Dame; c’est le paysan de Vannoz devenu “bossu des reins” depuis que la Vouivre l’avait écrasé sous le cuvier où il s’était dissimulé; c’est le vigneron de Mouthier qui, plus malin, avait hérissé son cuvier de pointes de fer contre lesquelles la Vouivre vint se déchirer; c’est aussi cet homme de Mouthe qui, étant parvenu à ravir l’escarboucle, n’eut plus dans les mains que du crottin de cheval ou des feuilles sèches, et en mourut de désespoir; c’est enfin le pauvre Nicolas, qu’on retrouva au matin réduit en cendres.
Chaque commune de la région à sa propre vouivre et ses propres histoires, simple couleuvre ou bête monstrueuse, quelquefois mi femme mi serpente.Un bon expert du village de Bans apportait son propre témoignage à Charles Beauquier, vers la fin du XIXe siècle. "Je ne vous raconterai pas, avec les bonnes femmes, qu'on a vu la vouivre se baigner dans la rivière de la Cuisance, mais pour l'avoir aperçue dans les airs, c'est un fait positif. Une nuit, mes yeux furent frappés d'une grande lumière, je les levai vers le ciel et je distinguai clairement le serpent de flamme. Vous l'eussiez pris volontiers pour une étoile filante, un météore".
Certaines traditions sont beaucoup moins pures, et la Vouivre s’y présente sous des formes diverses. C’est qu’elles ont été contaminées par d’autres croyances comme les dragons.
Ainsi, la Vouivre d’Avoudrey, qui porte en plus de l’escarboucle une couronne de perles et de diamants, ressemble à nombre de “serpentes volantes” d’autres régions de France ; elle paraît aussi avoir subi l’influence iconographique de la “guivre” qui, sur les blasons, se trouve souvent représentée avec une couronne sur la tête.
La vouivre de Valempoulières, qui passait pour garder un trésor fabuleux, reprend tout simplement le motif mythologique bien connu du dragon gardien de trésor.
La vouivre de Cubry, quant à elle, n’est plus que l’avatar d’un autre dragon, celui que terrasse Saint Georges dans l’iconographie chrétienne.
Il est d’autres traditions encore où la Vouivre n’est plus seulement une bête monstrueuse, mais où elle s’humanise, soit en se présentant comme une créature mi-femme, mi-serpent, soit en ayant été femme dans une existence antérieure.
Ainsi, la Vouivre de Vadans n’est, dans certaines versions, qu’une copie de Mélusine ; dans d’autres, c’était une princesse punie de son égoïsme.
De même, la Vouivre de Vaugrenans, qui aurait été la propre mère de Saint Georges, était devenue dragon à cause de sa méchanceté.
Quant à la Vouivre de Cicon, elle dut sa transformation à l’immense chagrin qui l’accabla à la mort de son fiancé, et qui la rendit folle et acariâtre.Bonaventure Abry, d'Arcier rapporte ceux de quelques vieillards : "Elle mesurait 12 à 15 pouces ; elle n'était point malfaisante et avait la gueule trop petite pour pouvoir mordre. Sa tête était pourvue d'oreilles; elle manquait de pattes, mais elle possédait des ailes semblables à celles de la chauve-souris. Elle se nourrissait d'insectes et de reptiles et n'avait jamais touché aux fruits des vergers ou des vignes. Elle sortait rarement et seulement pendant les nuits d'été très obscures. On l'apercevait alors très facilement, car l'extrémité de sa queue était lumineuse comme celle d'un vers luisant, et de son vol rapide elle laissait derrière elle comme une traînée de lumière. Les habitants ne la redoutaient pas; lorsqu'ils la voyaient, ils considéraient la chose comme un présage heureux, et celui qui était sur le point d'entreprendre une affaire de quelconque importance, attendait souvent qu'elle se montrât pour se mettre à l'œuvre. Il paraît que, vers 1720, un soldat lui ayant tiré un coup de fusil, elle disparut pour toujours".
A côté de ces monstres, on trouve d'autres fausses vouivres que l'on va jusqu'à appeler fées, puis sirènes, femmes serpents, et même Mélusine comme à Vadans les Arbois. Cette Mélusine est à considérer tout à fait à part; cette princesse d'Albanie condamnée pour parricide à l'état de demi-femme et de demi-poisson, est à l'origine de la maison des Poitiers par son mariage avec le sire de Lusignan, ou avec Raimondin, fils du comte de Forez.
Enfin, la Vouivre passe pour dévorer les petits enfants. Peut-être y a-t-il eu là l’influence du motif héraldique de la “Guivre” avalant un enfant. À moins tout simplement qu’il s’agisse d’une invention de grand-mère, bien commode pour calmer les petits polissons ou interdire aux enfants de s’approcher de la rivière ou d’une tour qui menace ruine.
http://crdp.ac-besancon.fr/vouivre/intro.htm
http://monjura.actifforum.com/t75-la-legende-de-la-vouivre
http://jeanmichel.guyon.free.fr/monsite/histoire/metiers/vouivre.htm
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Par Triskèle le 18 Novembre 2013 à 09:00
La Légende de Mélusine
Princesse d'Albanie
Au royaume d'Albanie, ancêtre du comté d'Albany (Ecosse), le roi Elinas chassait dans la forêt et rencontra à une fontaine une magnifique jeune femme qu'il salua bien humblement. A son souhait de la prendre pour épouse, celle-ci lui répondit de jurer à ne jamais chercher à la voir au temps de ses couches. La fée Persine (ou Presine) épousa Elinas et ils eurent trois filles, toutes aussi belles que leur mère. L'aînée s'appelait Mélusine, la deuxième Mélior et la dernière Palestine.Mataquas, fils du premier lit d'Elinas, jaloux du bonheur de sa belle-mère, poussa son père dans la chambre où Persine baignait ses filles. Alors celle-ci s'exila avec ses trois filles au sud, sur l'île magique d'Avalon, où elles montaient chaque matin sur la colline d'Elénos, la montagne fleurie, d'où elles pouvaient apercevoir la lointaine Albanie. La fée Persine leur dit qu'elles y étaient nées et que la fausseté de leur père les avait réduites à une misère sans fin. Chaque fois elle répétait son malheur, si bien que l'aînée, Mélusine, poussa ses sœurs à enfermer le père en la merveilleuse montagne de Northumberland, appelée Brumblerio, d'où il ne sortirait plus jamais.
Leur mère s'en montra fort courroucée et condamna Mélusine, l'aînée, à devenir serpente au-dessous du nombril chaque samedi. Si toutefois elle trouve un homme qui veuille l'épouser à la condition de ne jamais la voir le samedi, elle vivra le cours naturel d'une vie de femme et mourra naturellement, enfantant une noble et très grande lignée qui accomplira de belles et hautes prouesses. Mais si jamais elle se sépare de son mari, elle retournera au tourment d'auparavant. Mélior fut condamnée à garder un épervier merveilleux dans un château en Arménie. Quant à Palestine, elle fut enfermée dans le mont Canigou avec le trésor de son père jusqu'à ce qu'un preux chevalier la délivre.
La maison de Lusignan
Légende de Raymondin: Mélusine erre dans les forêts et les bocages, puis traverse l'Atlantique. Raymond ou Raymondin (en poitevin) de Lusignan, neveu du comte Aymar de Poitiers et fils du comte de Forez, tue accidentellement son oncle en forçant un sanglier féroce. Aveuglé par la douleur et pourchassé pour meurtre, il chevauche dans la forêt de Coulombiers et, à minuit, rencontre à la fontaine de Soif (ou "fontaine faée", ou "font-de-Cé", ou "Soif-Jolie", ou "font-de-Sef") trois femmes dont Mélusine. Elle le réconforte et lui propose de l'aider, de le faire innocenter, et de faire de lui un très puissant seigneur, à condition de l'épouser. De plus, elle lui fait jurer de ne jamais chercher à la voir le samedi. En gage, elle lui offre deux verges d'or qui « ont moult grande vertu ». Heureux, ils s'épousent en grande noblesse et font des Lusignan l'une des plus grandes familles de France. Elle enfanta 10 fils, tous beaux et bien bâtis, (malgré quelques détails), mais tous devinrent grands et puissants. La noble et glorieuse lignée prédite par Persine venait d'être fondée.Une bâtisseuse
Pendant que Raymondin parcourt la Bretagne, Mélusine se fait bâtisseuse. La légende veut que Mélusine soit à l'origine de la construction de nombreux bâtiments médiévaux. Elle fonde les villes de Parthenay, Tiffauges, Talmont, édifie les murailles de La Rochelle et fait construire nombre d'églises (comme celle de Saint-Paul-en-Gâtine ou de Clussais-la-Pommeraie) et d'abbayes. « Quelques dornées de pierres et une goulée d'Eve » lui étaient nécessaires à l'élévation des plus imposantes forteresses. Si quelqu'un la surprenait dans son ouvrage, qui avait lieu généralement la nuit, elle cessait immédiatement ses travaux. C'est ainsi qu'il manque une fenêtre à Ménigoute, la dernière pierre de la flèche de Niort et de l'église de Parthenay. Selon la légende, la fée Mélusine aurait construit en une nuit le château de Lusignan (86) à l'époque sur les terres du comte de Poitiers. Elle obtient pour son mari Raymondin le lopin de terres que pourra délimiter une peau de cerf. Rusée, elle fait découper la peau de cerf en fines lanières et obtient auprès d'un comte de Poitiers le domaine de Lusignan où a été construit sans doute le plus grand château-fort de France.La traîtrise
Comme il lui avait promis, Raymondin ne la vit jamais le samedi, mais son frère, le comte de Forez, jaloux de la puissance de son cadet, médit alors que sa femme fornique avec un autre tous les samedi. A ces mots, Raymondin est furieux et se précipite à la porte interdite, regardant par la serrure la pièce, en s'aidant d'une dague grâce à laquelle il réussit à percer un petit trou. Il voit sa femme dans une cuve de 15 pieds de tour, en haut du nombril femme se peignant les cheveux. Mais à partir du nombril elle a une énorme queue de serpent, grosse comme un tonneau, terriblement longue. Avec cette queue elle bat l’eau qui gicle jusqu'au plafond.A partir de là, deux versions existent. Dans l'une, Raymondin s'exclame : « Je viens mon amour de vous trahir à cause de la fourbe exhortation de mon frère », ou bien il ne dit rien et tente de garder le secret de sa trahison. Mais un jour, que son fils Geoffroy est accusé d'avoir détruit l'abbaye de Maillezais et d'avoir tué son frère Fromont par accident, Raymondin s'emporte en jetant la responsabilité du comportement étrange de son fils sur Mélusine. Il la traite en public de « Très fausse serpente... ». Ces deux versions ont la même fin : Mélusine se jette alors par une fenêtre aussi légèrement que si elle avait eu des ailes en poussant un cri de désespoir.
Mélusine, dont la nature est dévoilée, doit quitter le château. Après des adieux émouvants et des recommandations prophétiques (don d'anneaux), elle s'envole par la fenêtre, se mue en serpente et va survoler la tour poitevine de Lusignan en poussant des cris déchirants. Elle reviendra pour s'occuper de ses enfants nuitamment et à l'insu de tout le monde (excepté les nourrices) et pour annoncer, trois jours avant, la mort d'un des siens. Désespéré, Raymondin se fait ermite à Montserrat. Quant à Geoffroy, il rebâtit Maillezais après s'être confessé au pape.
Raymondin découvrant le secret de Mélusine. Illustration du Livre de Mélusine de Jean d'Arras (1478)
Dame de la noblesse
Le dragon volant Mélusine est représenté avec le château de Lusignan dans Les Très Riches Heures du duc de Berry L'hypothétique existence de Mélusine comme dame du Moyen Âge fut revendiquée par de nombreuses familles, autres que les Lusignan. On en trouve des traces dans les seigneuries vendéennes, le long de la Loire, et en Gironde. En Belgique également, Mélusine se fait présente en tant que protectrice de la maison de Gavre. De nombreux lieux et châteaux se rattachent à la présence de Mélusine comme dame locale, notamment à Mervent, Vouvant, Saint-Maixent, Talmont ou encore Parthenay. Certains écrivains soutiennent l'appartenance du personnage de Mélusine à une véritable identité dont l'histoire aurait été romancée. Des historiens y voient la reine Sybille de Jérusalem, en rapport avec une certaine Mélusine de Hierges. D'autres, comme Michelet, y voient Aliénor d'Aquitaine. Le prince Raymondin est parfois apparenté à Hugues VII de Lusignan, dont la femme sarrasine ramenée des croisades, habillée de voile comme une fée et prenant de long bains bouillant de vapeur préfigure bien Mélusine. Les comtes de Toulouse et les Plantagenêts se disent aussi descendre de Mélusine. tout comme la famille de Saint-Gelais, dont l'un des descendants, poète du XVIe siècle, portait le prénom de Mellin, en hommage aux revendications de sa famille.Source: Wikipédia et Extrait de La Fée Mélusine au Moyen Age, Françoise Clier-Colombani, édition Léopard d'Or, 1991
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Par Triskèle le 16 Novembre 2013 à 10:14
Le Dolmen de la Pierre de la Fée
(Draguignan, Var, France)La pierre de la fée ( péiro de la fado ) : le dolmen de Draguignan
Situé sur la route de Montferrat, le dolmen de la Pierre de la Fée, classé "monument historique", est une sépulture collective datant de la fin du néolithique (2500/2000 avant J-C.).
Ce dolmen est le plus important mégalithe de Provence.
Il est constitué par trois dalles verticales de 2,20 à 2,40 mètres de haut, soutenant une table de plus de 5 mètres de longueur pour un poids total avoisinant les 60 tonnes. Une dalle de soutien supplémentaire existait au siècle dernier et encore en 1996. Les dalles en place sont en calcaire local. Par ses dimensions imposantes, il est considéré comme l'un des plus beaux spécimens connus.
Un chêne, un micocoulier et un if lui servent d'ombrage. Les dalles qui subsistent, supportent une "table supérieure" pesant plus de 20 tonnes.Le mégalithe est cité par Jehan de Nostredame, frère de Michel de Nostredame (Nostradamus) dans sa légende de saint Hermentaire (1540) et par Frédéric Mistral dans Calendal (1886).
Le dolmen doit son nom à trois légendes de fées:
D’après le poète Raymond Féraud, la légende de la fée Esterelle en fait un lieu de fécondité, elle donnait rendez-vous aux femmes désireuses d'enfants sous cette pierre pour leur donner des remèdes de fertilité.Le Docteur Cavalier écrit qu'à Fréjus vivait le comte Armand, père de Rosilde qui fut séduite par l'un des ses pages, Vilfrid. Tous deux s'enfuirent à Draguignan où ils passèrent la nuit par un orage épouvantable. Une fée, émue par la détresse du couple, d'un coup de baguette construisit le dolmen pour les abriter.
Mais la plus usitée est celle contée par l'archéologue François Perrot :
LA LEGENDE:
« Il était une fois une fée qui aimait à se déguiser en bergère. Ainsi travestie, elle s'en allait, sous les bosquets d'orangers et de grenadiers, et jouait de la mandoline.
La fausse bergère, grâce à sa beauté et, peut-être, à quelque mélodie magique, parvint à inspirer une grande passion à un jeune génie du voisinage qui finit par lui demander sa main.
La fée consentit à la lui accorder, s'il acceptait, de son côté, que le mariage fût célébré sur une table formée de trois pierres dont elle lui fit un portrait minutieux.
Le jeune homme reconnut dans la description de sa bien-aimée les pierres qui, depuis dix siècles avaient dévalé la montagne de Fréjus pour s'entasser au bas de la gorge voisine. Réunissant toutes ses forces physiques et surnaturelles, il parvint à dresser les deux premières pierres, mais fut incapable de déplacer la troisième. Accablé, il crut avoir perdu la main de la bergère.
Mais la fée, à qui il n'était pas indifférent le prit de pitié. La nuit suivante, elle s'approcha de la pierre récalcitrante et traça autour d'elle un cercle magique. Sur le champ, une immense flamme s'éleva et la lourde dalle fut transportée sur les deux autres.
A l'aube, la bergère magicienne surveilla son amant pour partager sa joie au moment où il découvrait le prodige. Mais le jeune homme comprit seulement qu'il était un bien modeste génie et qu'il était condamné à mourir parce qu'il aimait une fée plus habile que lui. Il mourut donc, bientôt suivi par la fée folle de désespoir. »Beau mais triste non?
http://www.transenprovence.org/article-17642771.html
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Par Triskèle le 14 Novembre 2013 à 08:48
Yan' Dargent, Les Lavandières de la nuit, 1861, huile sur toile, 75 x 150 cm
Les Lavandières de la nuit
Les Lavandières de la nuit…
Ces âmes errantes hantent de nombreuses cultures. La Bretagne, Terre de Légendes, se l’est tout naturellement appropriée. La naissance de cette légende est ancrée dans les lavoirs et fontaines, près de son voisin l’Ankou, dans le Yeun Ellez (Monts d’Arrée). C’est dans cette région sauvage des Monts-d’Arrée (Finistère) que l’on risque le plus souvent de rencontrer les "Kannerezed noz" ("lavandières de la nuit"). Leur apparition est toujours un funeste présage.Mais qui sont ces lavandières ? Les lavandières de la nuit sont des âmes damnées, des « anaon » qui hantent les campagnes. Tout au long de la nuit elles travaillent à laver, essorer et faire sécher des suaires dans l’attente d’être libérées.
Une légende rapporte qu’en 1727 une vieille mendiante demanda un jour l’aumône à des lavandières. Celles-ci la chassèrent en l’outrageant et lâchèrent un chien sur elle. Alors l’étrangère se transforma en Vierge Marie et leur dit : "Femmes inhumaines, vous êtes sans pitié. Je vous condamne vous et votre postérité à aboyer comme ce chien que vous avez lancé contre moi". On raconte que ces lavandières ont été punies jusqu’au jugement dernier.
Selon une autre tradition, il s'agit de lavandières qui étaient chargées de laver le linge des pauvres. Par cupidité, elles remplaçaient le savon par des cailloux avec lesquels elles frottaient le linge. Non seulement celui-ci ne pouvait redevenir vraiment propre, mais il était terriblement abimé par ce traitement. Pour les punir de ce forfait, elles ont été condamnées à laver éternellement des linges qui restent sales lors de nuits sans lune et sans étoiles, dans ces mêmes lavoirs où elles avaient jadis travaillé.
Légende du Val sans Retour
La nuit de Brocéliande accueille la procession des redoutables Lavandières de la nuit, les Kannerez Noz, que l’on rencontre plus fréquemment en Basse Bretagne. Elles ont élu domicile au bord du Rauco, qui parcourt le Val sans Retour de son flot intermittent, que le fer rend parfois si roux. La nuit de la Toussaint leur est réservée, et malheur à qui les dérange dans leur royaume nocturne. Elles se souviennent qu’avant le temps du dieu unique, elles étaient reines et déesses et que nul ne leur manquait de respect. Les contes des derniers siècles racontent comment le passant, assez imprudent pour tordre le linceul qu’elles battaient dans la nuit, était retrouvé noyé au petit matin.On retrouve dans les différentes cultures quelques divergences : elles seraient les lavandières préposées à laver les défunts et leurs vêtements, ne trouvant pas le repos éternel ; ou encore de mauvaises mères condamnées à laver les langes de bébés morts sans avoir été baptisés.
Selon une tradition bretonne, il s'agit de défuntes qui ont été ensevelies dans un linceul sale: Quen na zui kristen salver - Jusqu'à ce que vienne un chrétien sauveur Rede goëlc'hi hou licer - Il nous faut, blanchir notre linceul Didan an earc'h ag an aër - Sous la neige et le vent.
Pour d'autre, il s'agirait de lavandières qui auraient transgressé la règle religieuse du repos dominical et, de ce fait, seraient condamnées à travailler pour l'éternité (on retrouve des éléments proches dans les légendes de naroues, naroves ou naroua de certaines vallées savoyardes.
Pour se venger, elles interpellent les passants, les entraînant à les aider à essorer et étendre le linge. La seule façon de ne pas finir les membres brisés et étouffés dans les linceuls est de tourner toujours les suaires dans le même sens. Ainsi, la lavandière, voyant que son travail n’en finit pas, se lasse et laisse sa victime libre.
Ces créatures, qui ont l’apparence de vieilles femmes, mais qui sont très grandes, peuvent se rencontrer aux alentours des étangs et des fontaines, mais ce n’est qu’aux abords des lavoirs que leur présence a été signalée. Elles n’apparaissent qu’aux hommes, en particulier les ivrognes qui rentrent de la taverne à la nuit tombée en suivant le chemin - ô combien déconseillé ! - qui longe la rivière ou le lavoir. Gare au malheureux qui, reconnaissant une parente défunte accède à la demande : s'il ne prend garde à tourner dans le même sens que la femme pour éviter de tordre le suaire, c'est son propre corps qu'il tordra dans le linceul. Il s'effondrera, vidé de son sang...
C’est l’histoire de Job Postic… - Il y a bien longtemps, Job Postic, la veille du jour des morts, était allé (trop !) boire; la nuit venue, il se met en chemin ; il rencontre l’Ankou, reçoit plusieurs avertissements, mais continue sa route et croise les lavandières. Dès qu'elles aperçurent le joyeux compagnon, toutes accoururent avec de grands cris en lui présentant leurs suaires et lui criant de les tordre pour en faire sortir l'eau. " Un petit service ne se refuse pas entre amis, dit il gaiement, mais chacune son tour mes belles lavandières, un homme n'a que deux mains, pour tordre comme pour embrasser ". Il déposa son bâton de marche à terre et pris le bout du drap que lui présentait l'une des mortes, en ayant soin de tordre du même côté qu'elle car il avait appris des anciens que c'était le seul moyen de ne pas être brisé.
Mais pendant que le linceul tournait ainsi, d'autres lavandières entourèrent Job, qui reconnut là sa tante et ses soeurs, sa mère et sa femme. Toutes criaient : " Mille malheurs à qui laissent brûler les siens dans l'enfer ! Mille malheurs!" Et elles secouaient leurs cheveux épars, levant leurs battoirs blancs, et criant " Mille malheurs!" Job sentit ses cheveux se dresser sur sa tête ; dans son trouble, il oublia la précaution prise jusqu'à lors et se mit à tordre de l'autre côté. A l'instant même, le linceul serra ses mains comme un étau, et il tomba broyé par les bras de fer de la lavandière...
- Loeiz Pabic était content: il avait bien vendu sa vache à la foire de Guémené et prit la route de Melrand de fort bonne humeur. Aussi s'arrêta-t-il à la "tavarn" de Talvern pour boire une bonne bolée de cidre. Quand il arriva du côté de la chapelle du Guellouit, la nuit était sombre et bien avancée. Du côté de la rivière , il entendit distinctement: tap! tap! tap!. Intrigué, il s'avança et vit une lavandière qui battait son linge. - Que faites vous donc à laver si tard en cet endroit? - Je lave le linceul de Loeiz Pabic qui sera en terre dans les trois jours. Elle tourna sa tête vers lui et il vit alors son horrible face de spectre...Terrifié, les cheveux droits sur la tête, il prit ses jambes à son cou jusqu'à sa ferme de Melrand et raconta les faits à Maijosep sa femme. Elle se moqua de lui en disant qu'il n'aurait pas dû s'arrêter à Talvern boire du cidre. Il mangea quand même sa soupe, se coucha et dormit fort mal. Au matin, Maijosep voulut le réveiller. Il était raide mort.
- Un soir de veillée au coin du feu à Keramborgne, on parlait de revenants, d'esprits, de fantômes et d'apparitions de toutes sortes. Laouic Mihiac disait avoir vu la lavandière de la nuit lavant un linceul au clair de lune, attendant le voyageur attardé pour l'aider à le tordre et à l'égoutter. « Malheur à l'imprudent qui l'écoute! Car il ne sait pas qu'Il faut alors impérativement le tordre dans le même sens qu'elles pour qu'elles se lassent et abandonnent. Malheur à celui qui se trompe, il a les bras happés et brisés par le linge qui finit par l'entourer jusqu'à l'étouffer. S'il refuse de les aider elles l'enroulent dans les linges et le noient dans le lavoir, tout en le frappant avec leurs battoirs. Elle lui tord les bras, puis tout le corps. Le lendemain, on le trouve mort près du doué. » C'est ce qui arriva au malheureux Tanic Kloarec de Pont-ar-goazan une nuit qu'il s'était attardé à boire au bourg de Plouaret.
Emile Souvestre (écrivain breton, né à Morlaix en 1806) les évoque dans Conte de Bretagne dans un récit intitulé Les Lavandières de la nuit.
Selon George Sand, dans Les Laveuses de nuit ou lavandières, les lavandières de nuit sont des mères qui sont maudites pour avoir tué leurs enfants: « Les véritables lavandières sont les âmes des mères infanticides. Elles battent et tordent incessamment quelque objet qui ressemble à du linge mouillé, mais qui, vu de près, n’est qu’un cadavre d’enfant. Chacune a le sien ou les siens, si elle a été plusieurs fois criminelle. Il faut se garder de les observer ou de les déranger ; car, eussiez-vous six pieds de haut et des muscles en proportion, elles vous saisiraient, vous battraient dans l’eau et vous tordraient ni plus ni moins qu’une paire de bas. »
Le musée des Beaux-Arts de Quimper renferme le fabuleux chef-d’œuvre du peintre Yan Dargent, Les Lavandières de la nuit, à propos duquel Théophile Gautier fit un article élogieux. (Illustration de ce texte)
En fait le mythe des lavandières de nuit est présent dans de nombreuses régions, sous des noms divers : Angleterre : Night washerwoman, Bretagne : Kannerez-noz (breton), Écosse : Bean nighe, Île de Man : Ben niaghyn, Irlande : Bean niochain, Pays Basque : Lamina, Portugal : Lavandeira Da Noite, Suisse romande : Gollières à noz.
Selon les légendes des Corbières occidentales en Languedoc, les fées lavandières peuplent les grottes et les endroits ténébreux, sortent la nuit et vont laver leur linge avec des battoirs d'or dans le Lauquet (rivière affluant de l'Aude) ou les ruisseaux voisins. Elles sont terrifiantes d'aspect et peuvent avoir deux têtes. On les trouve largement représentées dans toutes les Corbières occidentales et le Limouxin (Rennes-les-Bains, Sougraigne, Fourtou, Laroque-de-Fa, Ginoles, Couiza, Limoux, Brugairolles, Malviès, etc...
Les lavandières nocturnes appartiennent à la grande famille des dames blanches. Si la raison de leur présence connait de nombreuses variantes, elles ont pour l'essentiel des caractéristiques communes : -Elles ne se manifestent que la nuit, et plutôt les nuits de pleine lune ou de la Toussaint. -Elles n'apparaissent qu'aux hommes seuls. -Elles sont un mauvais présage et sont dangereuses si on les approche. -Elles sont souvent âgées, d'un aspect pitoyable, mais restent robustes. -Elles sont les fantômes de femmes mortes qui reviennent pour expier une faute dont l'origine varie.
On dit, que ces lavandières d'un genre particulier on une apparence de vielle femme, mais que leurs tailles est bien plus grande que celle d'un grand gaillard. Elles traversent les étendues d'eau comme les étendues de joncs ou de ronces. Pour les faire disparaître il faut gagner rapidement une étendue de terre fraîchement labourée car elles s'y enfoncent et s'évaporent. Ces créatures fantomatiques qui n’apparaissent qu’aux hommes, hantent les campagnes entre le coucher et le lever du soleil.
Dans La civilisation celtique, Françoise Le Roux et Christian-Joseph Guyonvarc'h font quant à eux le rapprochement avec le mythe de la déesse celte Morrigan, qui annonce la mort du héros Cúchulainn en lavant ses vêtements ensanglantés dans une rivière.Sources; Wikipédia et http://culturebreizh.free.fr/bretagne.php?lang=fr&pageid=210
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/sombres-legendes-des-lavandieres-40677
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