•  La légende de l'Homme Vert

    Présent dans toutes les mythologies, l'origine de cet esprit de la nature est inconnue.

     À travers le monde, sur les cinq continents, nombre de folklores et de légendes évoquent ce mythique Homme vert. En Europe, des cérémonies et des fêtes païennes (comme celle du 1er mai, Beltane, qui célèbre l'arrivée du printemps et la renaissance de la terre) mettent en scène un homme vêtu de feuillage qui est rituellement mis à mort, afin de susciter la régénération.

    Ce type de coutume folklorique implique un personnage central : un homme symboliquement uni à la Nature, à l'instar du légendaire Jack-in-The-Green, en Grande -Bretagne.

    L'homme vert est un symbole qu'on trouve dans des sculptures et des dessins. Le motif de l'homme vert consiste en un visage d'homme, formé ou entouré de feuilles et possiblement aussi de branches et de vignes qui peuvent sortir de la bouche, des oreilles ou des narines. Ces pousses peuvent porter des fleurs et des fruits.

    Le symbole de l'homme vert est d'origine et de signification incertaine, bien que probablement païenne, de par sa longue histoire et ses connotations de divinité masculine liée à la nature. Il est bien difficile de remonter aux origines du mythe de l’Homme vert tant ce personnage légendaire appartient à l’inconscient collectif. On le retrouve dans les traditions de cultures anciennes.

    Mais le Green Man semble avoir voyagé beaucoup plus loin…

    En sanskrit, l'homme vert est relié au ganaKirthimukha qui est relié à un lila de Shiva et Rahu. Le Kirthimukha se rencontre souvent dans l'art et l'iconographie thangka du bouddhisme vajrayāna, dans lequel il couronne souvent la roue de l'existence karmique.

    Dans A. Little Book of The Green Man, Mike Harding donne des exemples de figures semblables à Bornéo, au Népal et en Inde ; il a retrouvé ses traces au Liban et en Irak, au IIe siècle ; puis au VIIIe siècle, au Rajasthan ; et au XIe siècle à Jérusalem.

    Tom Cheetham, une autorité sur le mysticisme islamique, le soufisme ésotérique, identifie, quant à lui, l'homme vert au Khidr (figure ambiguë et énigmatique de l'islam.)

    Quelques légendes assimilent Osiris, le Dieu des morts, à l’Homme vert : en Égypte, Osiris était communément représenté avec un visage vert représentant la végétation, la renaissance et la résurrection.

    Green Man garantit le cycle de la renaissance. C’est un symbole de régénération; il est associé à la fertilité et au début du printemps.

    En Europe, la figure du Green Man est un symbole pré-chrétien des Celtes païens dans la forêt de Bretagne qui remonte à 400 avant J.-C. L'homme vert symbolise la fin de l'hiver et le début du printemps ainsi que la renaissance de la vie en été. Une grande partie de la Grande-Bretagne préhistorique était couverte d'arbres : les Celtes considéraient les arbres comme des divinités.

    Dans la légende arthurienne, Sir Gauvain accepte le défi lancé par le Chevalier vert, un mystérieux guerrier entièrement vert. Cet énigmatique Chevalier Vert permet à tous de le frapper avec sa hache, mais en échange, celui qui l’aura frappé doit accepter de subir le même coup un an et un jour plus tard. Gauvain accepte et le décapite d’un seul coup, mais le Chevalier se relève, prend sa tête et rappelle à Gauvain sa promesse. Les aventures que vit Gauvain sur le chemin menant à ce rendez-vous permettent de classer cette œuvre dans les légendes arthuriennes impliquant chevalerie et loyauté.

    En France, l’homme vert se retrouve dans la littérature orale et populaire, toujours en lien avec la nature. Il figure à plusieurs reprises dans les Contes de Gascogne recueillis par Jean-François Bladé, notamment dans un conte qui porte ce titre : ''L’homme vert'', où il est décrit comme le maître des oiseaux et de toutes les bêtes volantes, il apparaît rarement aux humains et se comporte avec eux comme les divinités de type sylvain, neutre tant qu’on lui marque du respect. L'Homme Vert est le plus puissant esprit de la nature ; il représente la force vitale de celle-ci, pouvant la façonner selon sa volonté. En plus d'en être le jardinier il en est aussi le protecteur, pouvant chasser les menaces trop importantes envers elle. C'est dans ces rares moments que l'on peut l'observer, car il est très discret. On ne peut l'apercevoir que s'il le décide; l'Homme Vert se montre, mais ne se trouve pas.

    Dans d’autres contes, la couleur verte de la peau, parfois associée à un œil de cyclope, est une particularité qui ne s’explique pas…

    On trouve généralement l'homme vert sur des gravures dans des églises ou d'autres bâtiments ecclésiastiques. En Grande-Bretagne, c'est un motif courant qui orne autant des églises que des enseignes de pubs.

    Cet être étrange dans plusieurs récits. Tout d'abord, on le rencontre chez Robert Jordan, où dans la Roue du Temps, l'Homme Vert est le gardien de l'Oeil du Monde, la source même de la magie. On le retrouve aussi dans le mythique Princesse Mononoké de Myazaki, où d'apparence moins humaine que chez Jordan, il est tout à fait dans l'esprit du mythe.

    Pour finir, l'Homme Vert est celui qui inspira le Géant Vert que l'on retrouve sur bon nombre de boîtes de conserves. Comme quoi la fantasy n'est jamais bien loin...

    Son retour dans les contes populaires et les folklores au XXème Siècle est sans doute lié à la prise de conscience écologique.

     

    sources: http://www.dol-celeb.com/dieux/homme-vert.html
    et sur besoindesavoir.com et Wikipédia

     


    11 commentaires
  • Tir Na Nög

    Tir Na Nög  

     

    Tír Na Nög, désigne en gaélique « la Terre de l'éternelle jeunesse », l'un des plus connus des « autres mondes » de la mythologie celtique irlandaise, connu notamment par le mythe de Oisín et Niamh aux Cheveux d'Or. C'est l'un des noms du sidh, où les Tuatha Dé Danann s'installent lorsqu'ils sont battus par les Milésiens.

    Tír Na Nög est une île située très loin à l'Ouest. Elle est accessible quelquefois après un voyage long et périlleux, ou suite à l'invitation d'une « messagère des dieux », une bansidh. Le royaume de Tír Na Nög est le décor du conte d'Oisín et Niamh. Pour l'atteindre, l'aventurier a besoin d'un guide : dans le cas d'Oisin, c'est Niamh le guide. Une jeune fille aux cheveux roux montant un cheval blanc est le symbole de cette histoire, qui ne cesse de fasciner de génération en génération.

    Cet Autre Monde est un endroit où la maladie et la mort n'existent pas car le temps y est aboli. Là, on rit, on danse, on s‘aime, on est toujours heureux, jeune et beau. La joie dure pour toujours, et personne n'a faim ni soif. Le climat n'est ni trop chaud ni trop froid, et les fleurs ne fanent jamais, c’est un printemps éternel.

    L'île est visitée par plusieurs héros irlandais et des moines dans les contes de l'echtrae (Aventure) et l'immram (la Traversée), populaire au Moyen Âge. Au XXe siècle, Giraldus Cambrensis a écrit l'histoire d'une île qui était apparue soudainement au large des côtes irlandaises, mais qui disparaissait dès que quelqu'un voulait l'approcher.

    En réalité, cette histoire a eu lieu il y a bien longtemps, sur les côtes ouest de l'Irlande, où vivait un jeune homme nommé Oisin.

    Le chef des légendaires guerriers Fianas, en Irlande, avait un fils, Oisin. Un jour que les Fianas étaient à la chasse, une très belle dame s'approcha d'eux : une belle jeune femme aux longs cheveux roux montant une jument blanche. C'était Niamh aux Cheveux d'Or, la fille de Manannan. Parmi les chasseurs, elle vit Oisin. Les yeux d'Oisin ont rencontré ceux de Niamh, et ils sont tombés amoureux. "Viens avec moi à Tir Na Nög", lui dit-elle. L'invitant à monter sur la croupe de son destrier; elle gagna la mer et chevaucha ensuite sur les crêtes des vagues vers l'île enchantée de Tir Na Nög, "la plus merveilleuse contrée et la mieux prisée qui soit sous le soleil".  C'est ainsi qu'ensemble, ils ont traversé la mer jusqu'à l'île, et qu'ils ont construit leur vie ensemble.

    Ils atteignirent bientôt le Pays de la Jeunesse Eternelle où Oisin vécut avec celle qui était devenue sa femme, pendant près de trois siècles, mais il semblait à Oisin que ce n'était qu'un seul jour. Personne à Tir Na Nög ne vieillissait ou ne tombait malade. Ils vivaient des moments de jeunesse remplis de bonheur. En dépit de la beauté de la terre et de l'amour profond que Niamh et Oisin partageaient l'un pour l'autre, celui-ci se sentait seul. Il avait le mal du pays et souhaitait retourner dans sa terre natale. Il dit  alors à Niamh son désir de retourner en Irlande pour voir sa famille.

    Mais des centaines d'années ont passé depuis en Irlande. Il ne peut plus quitter Tír Na Nög car il en mourrait. Niamh, désolée, lui donna alors un cheval magique, sa jument blanche, lui précisant bien qu'à aucun prix, il ne devait quitter ce cheval, s‘il met pied à terre il mourra. Oisin jura d'y prendre garde et s'élança vers l'Irlande.

    La fin de l'éternelle jeunesse
    Mais une fois rendu, il s'aperçut que rien n'était comme dans son souvenir: les Fianas n'étaient plus qu'une légende et saint Patrick avait converti le pays. Même les hommes lui semblaient différents, plus petits, plus rustres et presque nains comparés à ceux qu'il avait connu. Sa famille et ses amis avaient disparu depuis longtemps. Oisin éprouvait tant de douleur qu'il oublia de prendre soin du beau cheval blanc.

    Au moment de repartir vers Tir Na Nög, la jument a trébuché, Oisin a perdu l'équilibre et il est tombé à terre. Quelques instants plus tard, il était âgé de 300 ans. Alors, une grande lassitude l'a envahi et il a fermé les yeux pour partir dans le sommeil éternel et son corps est tombé en poussière. On dit que Oisin est tombé dans la région d'Elphin, dans le comté de Roscommon.

    Aujourd'hui, les pêcheurs et les gardiens de phare racontent encore cette histoire lorsque la lune est pleine, et ils voient un cheval blanc qui scintille dans les vagues le long des côtes de l'Irlande. Certains disent que la jeune fille aux cheveux roux cherche encore Oisin.

    Tir Na Nög, l’autre monde, l’île de l’éternelle jeunesse, l’un des aspects les plus fascinants de la mythologie irlandaise, reste de nos jours une source d’inspiration pour les artistes. En 1980, Alan Stivell en avait fait le sous-titre de sa Symphonie celtique. Quelques années plus tard, le compositeur Jean-Jo Roux, originaire de Loire-Atlantique, avait donné son nom à un oratorio sur un livret du Nantais René Queffelec. Tír Na nög est le nom d'un groupe de rock celtique de Saint-Malo.

     

    Source: Marie Villacèque (www.lepetitjournal.com/Dublin) et Wikipédia
    http://tir-na-nog.e-monsite.com/pages/presentation-du-groupe/la-legende-de-tir-na-nog-racontee.html

     

     


    7 commentaires
  • Morgane

    Morgane la Fée

    La fée Morgane est un personnage du cycle arthurien, dans lequel elle est la demi-sœur magicienne du roi Arthur.
    Chez Geoffroy de Monmouth, c’est la principale des neuf enchanteresses qui accueillent Arthur à Avalon après la bataille de Camlann ; chez Chrétien de Troyes, elle est présentée comme une sœur d’Arthur, magicienne et guérisseuse coopérant avec son frère.
    Dans le Lancelot-Graal, Morgane change de personnalité et devient une opposante à Arthur et à la Table ronde. Elle n'est plus le personnage magique qui sauve Arthur mais une figure néfaste qui emprisonne les chevaliers infidèles à leur dame dans le Val sans retour, situé à Brocéliande, (Lancelot mit fin à l’enchantement bravant les terreurs imaginaires et libera ceux qui subissaient le joug de Morgane) et qui essaie de briser l'amour de Lancelot et de la reine Guenièvre.

    C'est une figure emblématique des légendes celtes, magicienne au double visage, l'un bon, l'autre mauvais (les 2 faces de la Lune?...)
    A la fois femme et savante, fée sylvestre, nymphe des vagues, sorcière et enchanteresse, c’est l’une des figures les plus riches et attachante de la famille des fées.
    Experte des 7 arts, « grande clergesse » d’astronomie, grande savante en toute formes de magie et de médecine, connaissant les plantes, elle possède des baumes pour toutes les blessures excepté pour celles de son propre cœur.
    On la dit capable de changer de forme et d'aller d'un lieu à l'autre en volant, Morgane maîtrise l’art de la métamorphose et se transforme comme il lui plaît. Ce pouvoir la relierait, selon Jill Marie Hebert, à Morrigan.
    Pour cette maîtrise en clergie on l'appela Morgane la Fée.

    Morgane est la fille d’Ygraine (Ygerne ou Igerne en ancien français) et de Gorlois, sœur d’Elaine et de Morgause, demi-sœur, par sa mère, d’Arthur.
    Envoyée dans un couvent lorsqu’Uther Pendragon tue son père et épouse sa mère, elle reçoit une éducation complète puis est acceptée par Merlin comme élève dans les arts magiques. Elle aurait été élevée sur l’île d’Avalon  par la grande prétresse Viviane.
    Uther lui fait épouser le roi Urien de Gorre avec qui elle ne s’entend pas et dont elle a un fils, Yvain.

    Femme luxurieuse, elle tombe amoureuse, à Camelot, d'un chevalier, Guyomard, cousin de la reine Guenièvre. Celle-ci rompt leur relation et, dès lors, Morgane déteste son frère et Guenièvre. Cette haine s'accentue après que Lancelot rejette ses avances.
    Morgane, éperdument amoureuse du beau chevalier Guyomard, décide alors de se venger quand elle découvre son infidélité. Elle suit les deux amants et leur jette un sortilège attachant magiquement Guyomard et la demoiselle à quelques pas l’un de l’autre, les condamnant à se voir sans cesse sans pouvoir se rejoindre.
    Elle utilisait ses pouvoirs à des fins maléfiques et obtenait ce qu’elle voulait des hommes grâce à sa beauté.
    Dans certains contes Morgane chercher à se venger de Guenièvre, en la prenant en défaut, par exemple en portant à la cour une coupe magique qui révèle l’infidélité.

    Durant "les feux de Beltane", rite de "l'ancienne religion", Morgane sera poussée dans les bras de son demi-frère. Ce rite de fertilité dont le culte était voué à La Déesse-mère (représentée par la Lune), consistait à réunir la Déesse Mère et le Dieu Cornu par le biais de 2 jeunes gens représentant chacun la Divinité. Morgane représente alors la jeune vierge offerte au dieu Cornu qui n'est autre qu'Arthur sans qu'aucun des deux ne le sache. Ils le découvriront le lendemain matin. Le fruit de cette union sera Mordred.
    Morgane deviendra prêtresse de cette religion païenne, dont la "base" est située sur l'Île d'Avalon.

    La Fée Morgane, reine d'Avalon, l'île aux Pommes de l'autre monde, porte une branche de pommier, symbole celtique de la paix et de l'abondance. Habile sorcière, elle joue souvent un rôle obscur, s'opposant à Arthur et manipulant les héros. Plus symboliquement, elle est une déesse hivernale des ténèbres et de la mort, par opposition à Arthur, seigneur de l'Été. Elle révèle l'aspect rédempteur de son personnage lorsqu'elle se fait la reine guérisseuse d'Avalon, gardant le corps d'Arthur dans la mort.

    C’est Morgane qui aurait brodé le fourreau magique d’Excalibur qui protège Arthur de toute blessure fatale au combat. Elle cherchera par la suite à lui reprendre cet objet sacré car, en ne restant pas fidèle à l’ancienne religion, il a trahi son serment et ses origines celtes. Le fils de Morgane et Arthur devra reprendre le pouvoir (d’où leur duel mortel) pour rétablir l’ancienne religion. Le combat final les opposant se déroulera à Camlan. C’est là où le Jeune Dieu Cornu (Mordred) affrontera le Vieux Dieu Cornu (Arthur). Les deux personnages mourront après s’être entretués, et Excalibur retournera dans le lac de Viviane, portée pour la dernière fois par Merlin.
     La légende veut que Morgane ait transporté la dépouille du Roi Arthur dans l’île d’Avalon, et qu’il réapparaîtra en des temps troublés.

    Morgane

    Morgane est guérisseuse et Magicienne, fidèle au monde merveilleux d'Avalon qu'elle abandonnera un temps pour tenter de répandre ses principes dans le monde réel qui découvre le Christ et ses lois, cette nouvelle religion où la Déesse Mère est remplacée par une vierge et où tous les rites célébrants la nature et la fécondité sont écrasés et remplacés par des rites chrétiens rendant gloires à des principes masculins.
    Morgane tentera de lutter contre l'oubli que l'on veut imposer à sa culture et à la tolérance qui la caractérise. Elle cherche à protéger la Bretagne de l’influence grandissante du catholicisme, notamment de l’influence de la reine Guenièvre, de nature très pieuse. Elle voulait défendre auprès du roi Arthur les anciennes croyances, qui étaient à la base de ses pouvoirs magiques, ainsi que de ceux de Merlin, dit l’Enchanteur.

    La christianisation a diabolisé Morgane. Elle l’a christianisée en sainte Marguerite,
    Morgane a perdurée sous le nom de fée Margot et l’on trouve un peu partout en France des « Caves à Margot », des « chambres de la fée Margot », des « fuseaux de Margot », des « Roche Margot » .

     

    http://www.histoiredumonde.net/Fee-Morgane.html
    http://lunamoon.free.fr/morgane_la_fee.htm
    http://surlestracesdemerlin.over-blog.com/article-1006890.html

     

     


    7 commentaires
  • La Banshee

    La Banshee

    La banshee (mot provenant de l’irlandais bean sidhe, ou bean sí , prononcé [bann-shii] et signifiant “femme du sídh”) est un esprit féminin de la mythologie irlandaise, présage de mort et messagère de l’Autre Monde.

    La Banshee est avant tout décrite comme une femme blafarde, habillée d’une longue robe blanche fantomatique. Ses cheveux seraient alors coiffés en bataille, et ses cris (appelés keenings) seraient si déchirants qu’ils transperceraient toutes les âmes humaines.  Cependant la banshee peut apparaître sous deux formes : celle d'une jolie jeune fille en pleurs, ou d'une vieille femme décharnée et échevelée. En Irlande, elle est vêtue d'une robe verte ou grise et d'un long châle brun ; tandis qu'en Ecosse elle porte un suaire ou les couleurs du tartan de ceux qui vont mourir. Elle peut exceptionnellement se manifester avec l'apparence d'un animal (corbeau, belette, lièvre...).

    Dans les légendes irlandaises, la banshee est une fée qui se met à pleurer et hurler lorsque quelqu’un est sur le point de mourir, ou frappe à la porte du moribond trois terribles coups, en guise d'avertissement. Le cri de la banshee (nommé keening en anglais, caoinne en gaélique), bien que possédant des variantes suivant les régions d'Irlande et les légendes, est décrit comme le plus effrayant et le plus triste que l'on puisse imaginer ; il est si intense qu'il réveille même les personnes endormies, et il est toujours audible même entendu au milieu d'une tempête. Ces hurlements seraient d’ailleurs d’une telle intensité, qu’ils blanchiraient les cheveux de celui qui les entend. Aussi, la Banshee est par définition un être en douleur, qui manifeste sa souffrance par de véritables cris inhumains. La légende raconte que ces hurlements annonceraient alors pour celui qui l’entend, la mort d’un proche, ou de quelqu’un d’important.

    Bien que les Irlandais soient à l'origine du terme « Banshee », des êtres semblables font également partie du folklore légendaire en Écosse, au Pays de Galles (où elle se nomme Cyhyraeth ou Gwrach-y-Rhibyn,« la sorcière de la brume »), ainsi que dans les pays nordiques et américains. Il est intéressant de noter que l'île de Man possède une forme particulière de banshee, moins macabre, nommée Leanan Sidh ("la maîtresse de l'autre monde"). Selon la tradition, celle-ci prédisait les morts mais également les naissances, et telle une muse elle apportait l'inspiration aux musiciens et aux poètes.

    Certains disent l'avoir vu sur des champs de bataille nettoyant et/ou suçant le sang sur les vêtements et les armures des cadavres. Ayant le don de clairvoyance, les banshee pouvaient chanter le décès d'une personne même lorsque celle-ci était loin de son foyer (car partie sur un champ de bataille éloigné, ou allée gagner sa vie dans une autre contrée). Les cris de la banshee permettaient ainsi à la famille restée sur place de savoir qu'il était arrivé un malheur à leur proche. Avec le temps, le don de clairvoyance de la banshee est progressivement devenu un talent prophétique : la banshee pouvait annoncer à l'avance un malheur comme la mort prochaine d'un membre du clan, une défaite à une bataille ou l'arrivée d'une épidémie. Quand la catastrophe à venir était de grande ampleur ou que la personne qui allait mourir était quelqu'un de particulièrement important, plusieurs banshees pouvaient se réunir pour crier ensemble.

    La légende voudrait également que les grandes familles irlandaises possèdent leur propre Banshee. Celle-ci n’annoncerait ainsi que les morts à venir des membres de la famille, et en aucun cas celle d’étrangers à ce cercle familial.

    La Banshee de la famille O'Brien: L'un des contes d'Irlande les plus significatifs est celui de la hantise par une Banshee de la famille O'Brien. Les O'Brien gouvernaient le Royaume irlandais du Munster, une Banshee nommée Aibhill leur était "attachée". Aibhill est une Banshee particulièrement puissante : certaines légendes lui attribuent le contrôle de plus de 25 autres banshees, œuvrant à son service La nuit avant la sanglante bataille de Clontarf, Aibhill gémit : le roi savait qu'il ne reviendrait pas la bataille en vie. Il avait raison - Aibhill avait prédit sa mort...Il périt lors du combat. Sur plusieurs générations, Aibhill continua de prédire la mort des O'Brien. À ce jour, les descendants des O'Brien et Aibhill ont encore des liens extrêmement forts : la Banshee fait en quelque sorte partie de la famille...

    La banshee restait fidèle à la famille à laquelle elle était rattachée, et certaines auraient même traversé l'Atlantique avec les colons irlandais lors de la Grande Famine du XIXème siècle.

    Les déformations culturelles auraient au fil du temps placé la légende de la Banshee au rang des mythes comme ceux des fées, des sorcières ou encore des leprechauns. Contrairement à la croyance populaire, les Banshees ne causent pas la mort et ne sont pas responsables de la mort de ceux qu'elles préviennent, mais peuvent tout simplement la prédire. Parfois, les Banshee gémissent pendant plusieurs jours, avec ses bruits de plus en plus forts lorsque la mort approche.

    Différentes hypothèses ont été proposées pour expliquer l'origine du mythe de la banshee. Certains y voient un avatar moderne des bansidh, les femmes-fées de l'autre monde dans l'ancienne mythologie celtique, qui servaient d'intermédiaires entre les dieux Tuatha Dé Danann et les mortels ; ou de la déesse celtique Morrigane, qui recueillait et guidait les âmes des soldats tombés sur le champ de bataille.

     

    http://www.besoindesavoir.com/article/887167/banshee-quand-mort-annonce http://www.guide-irlande.com/culture-irlandaise/mythologie-et-folklore-irlandais/banshee/ http://www.paranormal-encyclopedie.com/wiki/Articles/Banshee

     

     


    14 commentaires
  •  

    Le Roi Arthur

    Le roi Arthur, ou Arthur Pendragon, est un personnage important de la mythologie bretonne. Il est le personnage central de la matière de Bretagne. Il n’est pas sûr qu’il ait réellement existé, ce qui est toutefois sûr c’est que l’on retrouve plusieurs rois prénommés Arzur, Arthus, Artus, Arthur dont le synchrétisme a probablement conduit au mythe du roi Arthur Pendragon. De plus, les textes médiévaux en gallois ne lui donnent jamais le titre de roi, mais l’appellent amerauder (« empereur »).
    Le nom lui-même viendrait de la racine celtique Arz signifiant « ours », symbole de force, de stabilité et de protection, caractères bien présents dans sa légende : c’était un homme réputé fort, posé, et en tant que roi, garant de la sécurité de ses sujets. Dans la civilisation celtique, l’ours est avant tout l’animal emblématique de la royauté. On rapproche son nom avec celui de la déesse ourse Artio.
    Le terme « Pendragon » lui vient de son père Uther Pendragon et signifie « tête de dragon ».

    Arthur est le fils du roi Uther Pendragon et de la duchesse Ygraine de Cornouailles.
    Sa mère avait été mariée une première fois à Gorlois, duc de Cornouailles et vassal d'Uther. Mais un soir, grâce à un sortilège de Merlin, Uther prend l'apparence du duc et partage la couche d'Ygraine. Pendant cette même nuit le duc meurt dans une escarmouche hors de son château. Uther épouse alors Ygraine.
    Il y a ensuite deux version:
    - soit Arthur est confié dès sa naissance à Merlin, qui va l'élever comme un chevalier mais dans l'ignorance de ses origines
    - soit à Ectorius et Flavilla, vassaux loyaux et justes, qui l'élèvent alors avec leur fils Keu (Key).

    A la mort d'Uther, la succession se révèle un problème épineux et douloureux car il n'a pas de fils légitime.
    Mais à la sortie de la messe, après l'enterrement, on découvre sur le parvis de la cathédrale une épée enfoncée dans une enclume et un roc (ou alors ce rocher apparait de façon mystérieuse sur une place). On peut y lire une inscription selon laquelle seul le roi légitime pourra arracher l'épée de la pierre. De nombreux chevaliers tentent l'épreuve, mais l'épée reste à sa place. Ce n'est que plusieurs années après qu'un adolescent parvient à l'extraire : c'est Arthur.

    A cet endroit se dessinent encore deux versions :
    - Selon la première, les barons refusent de reconnaître l'autorité de cet adolescent. Finalement, Merlin intervient pour révéler qu'Arthur est le fils d'Uter et d'Ygerne, donc l'héritier légitime du trône.
    - Selon la seconde, Arthur arrive volontairement pour obtenir ce qui lui revient de droit. Et c'est lui-même qui révèle, devant un parterre de chevaliers ébahis, ses origines, confirmées par Ygerne et Merlin, présents à cette scène.

    D'autres divergences ont lieu quand à l'acceptation du nouveau roi, parfois la bataille est rude et Arthur doit y prouver sa valeur, d'autres fois, il est accueilli dans la joie, comme un libérateur. Il se fait couronner roi et revient avec son armée dans son château de Camelot.

    La pacification du royaume :
    Alors que de nombreux barons guerroient contre Arthur, refusant de lui prêter serment, les envahisseurs Saxons profitent de la situation pour pénétrer dans le royaume. Les barons révoltés se rendent alors compte du danger qu'ils font courir au royaume et se réconcilient avec Arthur. Le jeune roi s'avère être un général avisé et un chevalier hors pair. En outre la jeune génération, les fils des barons, avaient déjà rejoint le parti du jeune roi. Les barons font leur soumission à Arthur et écrasent avec son aide les saxons.

    C'est pendant cette période mouvementée qu'Arthur rencontre Guenièvre. Il se porte au secours du roi de Carmelide que menaçaient des géants et des Saxons (là encore, il y a de nombreuses variations). Guenièvre est la fille de ce roi vassal. Arthur l'épouse et cela entérine la fin de l'épopée guerrière et sanctionne l'ouverture d'une époque de paix et de prospérité. C'est le signe final de sa légitimité en tant que souverain.
    D'autres textes racontent que le roi Arthur, au début de son règne, avait aidé le roi d'Écosse Leodagran contre les Irlandais, et que celui-ci, pour le remercier, lui a offert sa fille Guenièvre en mariage.
    Mais Arthur ayant envoyé Lancelot, son meilleur chevalier et meilleur ami, pour chercher sa promise, les deux jeunes gens tombent follement amoureux l’un de l’autre.

    La Table Ronde :
    Viennent ensuite douze années de paix où se placent les aventures des Chevaliers de la Table Ronde. Arthur cesse d'être le héros central des récits, il est entouré d'un certain nombre de personnages :
    Keu le sénéchal, Gauvain, Agravain, Gaheriet, Guerrehet, Sagramor, Lancelot du Lac, Perceval le Gallois, Bohort, Lionnel, Galaad, Mordred...
    (les noms des personnages diffèrent aussi d’un récit à l’autre).

    Mordred est le fils d'Arthur, qu'il a eu avec Morgane, sa demi-soeur (au cours d’un rituel des Prêtresses d’Avalon alors qu’ils ignoraient tous deux le nom de leur partenaire).
    Pour appuyer sa souveraineté, Arthur possède Excalibur, l'épée magique d'Avalon qui lui a été remise officiellement par la Dame du Lac, la Reine des Fées, après qu‘il l‘ait retirée du rocher. Elle lui confère aussi un pouvoir non négligeable : tant qu'il combat avec elle, il est invincible.
    Ces chevaliers sont unis par des sentiments de fraternité indissolubles. La rupture de cette solidarité mènera à la bataille finale.

    La quête du Graal :
    Le Graal, selon la légende, est le calice dans lequel le Christ aurait bu lors du dernier repas avec les apôtres. Ce calice aurait contenu son sang après la crucifixion.
    Le Saint Graal apparaît une fois aux chevaliers de la Table Ronde, recouvert d'un tissu blanc au milieu d'une lumière éblouissante. Lorsque les chevaliers voient cette lumière, ils restent tous sans voix.
    Suite à cette apparition, Merlin intervient et explique à toute l'assemblée que cette coupe est un élément essentiel à l'harmonie entre les hommes, qu'il faut que l'un des chevaliers de la Table Ronde le trouve et regarde ce qu'il contient pour que le monde continue à fonctionner.
    La quête du Saint Graal est la plus difficile et la plus grande des quêtes de l'époque du Roi Arthur, plusieurs chevalier en sont revenus les mains vides. Le roi Arthur se disait que la loyauté et la noblesse de ses chevaliers ne serait plus jamais la même sans l'illustre relique du Saint Graal et il ne se trompait pas : plusieurs d'entre eux sont morts avant que Galaad, fils de Lancelot, réussisse à regarder dans le calice et ramener la paix à Camelot.

    La mort du roi :
    Le roi Arthur se rend avec son armée sur le continent. Là encore il l y a 2 versions à cet événement :
    La plus ancienne indique qu'il marche sur Rome qui avait osé réclamé le tribut de la Grande-Bretagne à l'Empire.
    Pendant son absence Mordred s'empare du royaume avec l'aide des Saxons. Il se fait couronner roi. Arthur et son armée reviennent. C'est alors le combat final entre les armées d'Arthur et de Mordred sur la plaine de Salisbury.

    La seconde version est plus romanesque : Lancelot est surpris avec Guenièvre. Arthur, bafoué et trahi par les deux êtres qu'il aime le plus au monde, ordonne que l'on tue Lancelot et que Guenièvre soit brûlée vive. Il poursuit alors son rival, venu sauver la reine le jour de l'exécution, jusqu'en Bretagne, fief de Lancelot, où une gigantesque bataille se développe, opposant les Chevaliers de la Table Ronde entre eux.
    Quoi qu'il en soit, tous les personnages de la légende trouvent la mort au cours du combat. C'est Cador, duc de Cornouailles, qui devient roi de Grande-Bretagne. Guenièvre quant à elle prend le voile à Amesbury.
     Morgane emportera le corps du roi Arthur à Avalon.

    Le Roi Arthur a-t-il existé ?

    En 1191, des moines de l’abbaye de Glastonbury annoncèrent avoir découvert la tombe d’Arthur et de Guenièvre. Le lieu s’accorde avec la légende qui fait de Glastonbury l’île d’Avalon.
    Ces tombes furent visitées par beaucoup de personnes, et déplacées vers une nouvelle sépulture en 1278. Celle-ci fut détruite pendant la Réforme protestante du XVIe siècle.
    La tombe était protégée par deux pyramides de pierre.
     L’antiquaire John Leland rapporte qu’il en a trouvé la croix parmi les débris, et traduit son inscription :
    « Hic jacet sepultus inclutvs rex arturius in insula avalonia, Ici git le célèbre roi Arthur en son île d’Avalon. »


    Sources: Wikipédia et http://users.belgacom.net/renedec/pagehis6.html
    http://www.histoiredumonde.net/Roi-Arthur.html

     

     


    8 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique