• Histoire de Loup Blanc

    Histoire de Loup Blanc

    En ces temps là, les loups vivaient nombreux, ils formaient des clans très hiérarchisés, intelligents, forts et courageux, ils n'avaient d'autres ennemis que les hommes. Les hommes quant à eux nourrissaient une haine profonde envers les loups et lorsqu'ils se trouvaient face à face, il était rare que tous deux survivent à cette rencontre. A peine l'enfant des hommes marchait, qu'il avait appris à haïr le loup.

    Chaque décennie écoulée, les loups entreprenaient le grand voyage. De toutes les régions du Nord de l'hémisphère, ils convergeaient en un même lieu, une vaste clairière au centre d'une forêt profonde et noire, quelque part dans un pays dont on ignore le nom. Certains venaient de très loin, c'était le grand rassemblement au cours duquel les loups mâles et femelles encore solitaires allaient sceller une nouvelle alliance, ils venaient là trouver le compagnon ou la compagne d'une vie. Les chefs partageaient leur savoir et les jeunes bâtissaient leur descendance.

    Cette année là, Loupblanc, chef de clan encore solitaire venait pour y trouver une compagne, chemin faisant il pensait au lourd secret qui était le sien. Quelques mois plus tôt, au cours d'une chasse, il avait découvert une jeune femme évanouie dans la neige fraîche. Il s'était approché d'elle doucement, avec méfiance comme on lui avait toujours appris, de longues minutes s'étaient écoulées ainsi, quand soudainement la jeune femme bougea, elle entrouvrit les yeux et loin d'être terrifiée par la vue du loup, elle lui sourit. Elle tendit une main et caressa la fourrure de l'animal, celui-ci accueillit cette marque d'affection d'abord avec surprise puis bientôt avec plaisir. Sans savoir qu'il pouvait la comprendre, elle lui expliqua sa peur lorsqu'elle s'était vue égarée dans la forêt, en entendant du bruit, elle s'était mise à courir sans voir une grosse branche qui barrait le chemin, elle avait trébuché lourdement et s'était évanouie. Tout en lui parlant elle n'avait cessé de le caresser. Elle le regarda droit dans les yeux et lui demanda de l'emmener jusqu'au village, seule dit-elle, je ne retrouverai jamais ma route. Il s'exécuta, il la reconduisit jusqu'à l'entrée du village et longtemps il resta là, à la regarder partir, même lorsqu'il ne pouvait plus la voir. De retour dans la tanière du clan, il comprit qu'il ne serait plus jamais le même, jamais plus il ne verrait les hommes de la même manière. Il se prit même à revenir guetter l'entrée du village dans l'espoir de l'apercevoir.

    A de nombreux kilomètres de là, une louve et son frère cheminaient au côté d'un chef de clan, ils faisaient eux aussi route vers le grand rassemblement. La louve Calypsone venait y faire alliance, elle l'espérait depuis longtemps mais depuis l'été dernier, elle était habitée par la peur, son chemin avait croisé celui d'un gentilhomme blessé, et au lieu de le dénoncer à la meute comme il se doit elle l'avait caché, recouvert de feuilles et de branchages et l'avait nourri jusqu'à ce qu'il puisse se débrouiller seul. L'homme n'avait jamais manifesté la moindre crainte face à la louve, au contraire il aimait à lui parler, à la caresser, il lui faisait des confidences comme il l'aurait fait à un des ses semblables. Il rêvait d'un monde où les hommes et les loups feraient la paix, un monde où la haine de l'autre n'existerait plus. Un soir alors que Calypsone venait le retrouver, il était parti en laissant sur le sol son écharpe, un peu de son odeur qu'elle prit plaisir à renifler. Souvent, depuis lors, elle venait s'allonger au pied de l'arbre qui avait été le témoin de leur amitié.

    Histoire de Loup Blanc

    La clairière sacrée était prête, tous les participants s'étaient rassemblés en plusieurs cercles, au milieu se trouvaient les solitaires; il était de coutume de s'observer et lorsqu'un loup mâle trouvait une louve à sa convenance, il s'avançait au milieu du cercle, puis de là en rampant il se dirigeait vers l'élue. Ce soir sacré, lorsque Calypsone aperçu Loupblanc, elle reconnut immédiatement le compagnon qui habitait ses rêves, celui qu'elle avait toujours attendu. Aussi, bousculant toutes les règles, elle s'avança vers lui, sans crainte, le regardant au fond de ses prunelles dorées. Loublanc, comme s'il avait toujours su ce qui allait arriver, accepta Calypsone comme compagne sans se formaliser de la façon cavalière qu'elle avait utilisée pour arriver à ses fins. La nuit même leur union fût scellée. Le grand sage donna son accord après avoir vérifié qu'ils n'appartenaient pas au même clan et que leurs deux statures s'harmonisaient entre elles. La louve fit ses adieux au clan qui l'avait vu grandir et se prépara au voyage de retour. Leur périple fût sans histoire. Inconsciemment ou pas, Loupblanc construisit leur gîte non loin de l'endroit où il avait découvert la jeune femme l'hiver dernier.

    Au printemps de l'année qui suivit, Calypsone donna naissance à deux louveteaux, un mâle et une femelle. Avant de mettre bas, elle avait avoué à Loupblanc le parjure qu'elle avait fait à sa race en cachant et en nourrissant un humain. Loupblanc lui avait à son tour confié son secret et depuis lors ils ne formaient plus qu'un. Une nuit, ils furent réveillés par des cris qui les firent sortir de leur tanière, ils aperçurent au loin une fumée épaisse, un incendie embrasait le ciel. Les cris durèrent longtemps et au petit jour une odeur âcre parvint jusqu'à eux. La magie des loups en ces temps là était grande et leur haine des humains encore plus grande, plusieurs clans s'étaient unis pour détruire un village qui avait tué plusieurs des leurs. Ceux qui n'avaient pas péri dans l'incendie, furent dévorés pas les loups. Loupblanc rassembla sa compagne et ses petits et décida de s'éloigner à tout jamais de ces contrées barbares, il voulait un monde différent pour sa descendance.

    Au même moment, un homme et une femme, seuls survivants du massacre fuyaient eux aussi l'horreur de la nuit. La légende dit que la route des loups croisa celle des humains, que Loupblanc reconnut la jeune femme qu'il avait secourue de même que Calypsone reconnut l'homme comme étant celui qu'elle avait caché dans les bois. On dit aussi qu'ils firent chemin ensemble jusqu'à une grande clairière. Uniquement avec leur courage, ils bâtirent un monde nouveau où tous ceux qui vivaient sans haine furent les bienvenus. Les humains comme les loups...

    " Loup blanc fût à l'origine d'une nouvelle race de loups, plus proche de l'homme et qui bien des années plus tard donnera naissance à cette race de loup civilisé que l'on appellera le Chien ".

     

    Belle légende que j’ai copiée sur:  http://www.medecinedemereterre.com/pages/philosophie-amerindienne/legendes-amerindienne/legende-du-loup-blanc.html

     

     


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  • Le Wendigo

    Le Wendigo

    Les premières histoires sur le mythe de Wendigo ont été rapportées par des explorateurs et des missionnaires et elles remontent au 17ème siècle. Ils le décrivent plutôt comme un loup-garou, un diable, ou cannibale. Le Wendigo est habituellement supposé avoir été humain autrefois.

    Le wendigo (pluriel : wendigowak / wendigos) est une créature surnaturelle, maléfique et cannibale, issue de la mythologie des Amérindiens algonquiens du Canada, qui s'est étendue à tout le folklore d'Amérique du Nord. Cette légende est partagée par plusieurs tribus amérindiennes et peut désigner la transformation physique d'un humain après la consommation de viande humaine comme une possession spirituelle. Le wendigo a aussi renforcé le tabou autour de la pratique du cannibalisme chez ces peuples. Les wendigowak (wendigos) vivent dans les profondeurs de la forêt et apparaissent dans des contes où le surnaturel côtoie des choses inhumaines et atroces. Parmi les histoires qui circulent, ils sont solidement ancrés dans les légendes amérindiennes où ils tiennent une place importante.

    Mythologie des Algonquins
    Le wendigo est issu des croyances traditionnelles de tribus parlant une langue algonquienne, au nord des États-Unis et au Canada, plus particulièrement les Saulteux/Ojibwa, les Cris et les Innus. Bien que les descriptions varient quelque peu, toutes ces cultures ont en commun la description des wendigowak comme malveillants et cannibales, et comme êtres surnaturels (manitous) possédant une grande force spirituelle, qui vivent de préférence dans la forêt. Ils sont associées à l'hiver, au nord et aux frimas ainsi qu'à la famine.

    Il est souvent décrit comme un géant de glace squelettique (ou plus simplement un géant squelettique qui a juste un cœur de glace) ou comme une bête monstrueuse mi-homme mi-animal un peu semblable à un loup-garou. Son corps est squelettique et déformé, sans lèvres, ni orteils. On le caractérise par son extrême cruauté envers ses victimes et son goût pour la chair humaine.

    Une version Sioux (probablement tirée du Wendigo Canadien) le décrit comme un esprit malfaisant qui déchiquette et dévore tout ce qui vit. Son haleine répand des maladies et il se transforme parfois en ouragan.

    Les Wendigowak ont plusieurs points communs avec les loups garous européens. Ils ont d'une part une forme humaine, dans laquelle ils ne peuvent être démasqués qu'à cause de leurs yeux rouges. D'autre part, ils ont une forme monstrueuse souvent décrite comme semi-animale. En outre, ils peuvent prendre « une forme d'ombre ».

    Basil Johnston, un ojibwa enseignant et chercheur de l'Ontario, donne une description du wendigo dans les légendes des algonquins. « Le Wendigo était émacié à un point extrême, sa peau desséchée tirée et tendue sur ses os. Avec ses os poussant contre sa peau, elle même de la couleur des cendres grises de la mort, et ses yeux repoussés au plus profond de leurs orbites, le Wendigo ressemblait à un squelette récemment déterré de sa tombe. Ses lèvres, étaient en lambeaux […] souillé de sang et de souffrance et de suppurations de la chair, le Wendigo dégageait une odeur étrange et inquiétante de dégradation et de décomposition, de mort et de corruption. »

    Le wendigo est associé aux pêchés de gourmandise, de cupidité ou d'excès en tout genre. Il n'est jamais satisfait après avoir tué une personne pour la dévorer, et se met constamment à la recherche de nouvelles victimes. Dans certaines traditions, l'homme qui est dominé par la cupidité pourrait se transformer en wendigo, le mythe devenant ainsi une façon de prôner la coopération et la modération. Parmi les ojibwés et les innus, les wendigowak sont décrits comme des géants plusieurs fois plus grands que les êtres humains, une caractéristique absente du mythe algonquin dans les autres cultures. Chaque fois qu'un wendigo mange une autre personne, il grossit en proportion de ce qu'il vient d'avaler et ressent à nouveau la faim, de sorte qu'il n'est jamais rassasié, les Wendigowak sont donc constamment à la fois gavés et en état de famine.

    Comment devenir wendigo ?
    Les légendes changent dans les détails, mais leur contour est resté le même. La cause la plus fréquente d'une transformation en wendigo est le recours au cannibalisme, soit la consommation du corps d'une personne humaine. Des chasseurs ou des personnes perdues qui sont restées trop longtemps en état de famine (particulièrement en hiver) se tournent vers cette pratique en dernier recours et deviennent des wendigowak. La seconde cause fréquemment mentionnée est la possession par l'esprit démoniaque d'un wendigo, souvent dans un rêve où la personne voit un wendigo ou est appelée par un esprit de wendigo, ou alors en rencontrant un esprit de wendigo dans la forêt pendant la nuit. Une fois habitées par son esprit, ces personnes deviennent violentes et obsédées par le désir de manger de la chair humaine. Leurs caractères connaissent de profondes transformations et ceux-ci deviennent asociaux et violents, se voyant peu à peu contrôlés par l'esprit et l'horrible appétit du wendigo qui vit en eux. Le wendigo est toujours censé avoir été humain autrefois. Transformés en d'horribles bêtes, ils hantent les forêts en quête d'humains à dévorer. Cette transformation peut aussi précéder la malédiction d'un chaman ou être le résultat d'un rituel de transformation.

    Lutte contre les wendigos
    Les wendigowak (wendigos) ne sont pas immortels et peuvent être tués de différentes façons, dont une balle en argent, ainsi que le relatent de nombreux contes et légendes indiennes. On peut aussi brûler le corps de son hôte dans de la cendre. Un wendigo peut être tué si l’on fait fondre son cœur de glace. Pour cela, on peut le détruire par le feu ou lui verser du suif brûlant dessus.

    Origines du mythe
    On suppose que cette légende daterait du temps où certaines tribus pratiquaient encore le cannibalisme. Parmi les tribus d'algonquins, le cannibalisme, même pour sauver sa propre vie, est considéré comme un tabou. Les réponses à la famine sont le suicide ou l'abandon à la mort. Ce mythe aurait peut être servi d'avertissement pour les tribus nordiques dont les hivers étaient longs et rudes, et qui risquaient de ne rien rapporter de leurs chasses durant cette saison. C'était un moyen d’éviter qu’en cas de famine, ils ne s'en prennent aux membres de leur propre clan. Cette supposition est basée sur les déformations physiques du Wendigo (corps squelettique et déformé, sans lèvres, ni orteils) qui font penser aux lésions dues à la famine et aux engelures. Le Wendigo serait un mythe basé sur la personnification des difficultés de l'hiver et le tabou du cannibalisme.

    De nombreux lieux et lacs portent ce nom, tel le parc national du wendigo, et de nombreuses œuvres modernes s'en inspirent dans la littérature comme au cinéma, bien que ces wendigowak puissent avoir des caractéristiques différentes de ceux des légendes originelles.

     

    source : wikipedia et http://www.magiemetapsychique.org/t5462-le-wendigo-legende

     

     


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  • Dream Catcher 

    DREAM CATCHER

     

    CAPTEUR DE RÊVES ou ATTRAPE RÊVES

    Dans la culture amérindienne, le capteur de rêves conserve les belles images de la nuit et brûle les mauvaises aux premières lueurs du jour. À l'origine, destiné aux enfants, le capteur de rêves est aujourd'hui autant utilisé par les adultes.
    Le capteur de rêves servait à filtrer les bons des mauvais rêves. Celui-ci laissait passer à travers les mailles les bons rêves et les songes utiles et emprisonnait dans ses mailles les cauchemars et tout ce qui pouvait perturber le dormeur et lorsque venait le jour, grand-père soleil détruisait toutes les mauvaises énergies à l'aide de ses rayons du soleil.

    Selon la culture Amérindienne, les humains font tous partie du Grand Esprit, créateur de la nature et des hommes. Celui-ci nous suggère des rêves afin que nous puissions mieux nous comprendre. Le rêve est le véhicule qui permet l'échange entre l'Homme et le Grand Esprit.
    Toujours selon cette culture, le rêve est l'expression des besoins de l'âme. Il est aussi primordial de satisfaire les besoins de l'âme que ceux du corps. Le rêve permet de se libérer. Il assure l'équilibre. Si on écoutait la démarche que les rêves nous proposent, on comprendrait beaucoup mieux les besoins de l'âme.

     À l'origine, il était destiné aux enfants qui faisaient de mauvais rêves. Il s'agit d'un petit cerceau fait d'une branche d'arbre. Dans ce cerceau, est tissé un filet de la forme d'une toile d'araignée comportant un trou au centre. Pendant la nuit, les mauvais rêves resteront pris dans le filet, pour être brûlés par les premières lueurs du jour. Les beaux rêves passeront à travers le trou du centre pour être conservés dans les plumes installées autour du cerceau. Les plumes représentent l'amour, la douceur et la bonté. On peut aussi insérer sur le filet du capteur, des petits objets précieux, comme une petite pierre de couleur ou tout autre objet qui pour nous est précieux.

     Le capteur de rêves est l'un des objets le plus important. Ils est surtout utilisé par les tribus Ojibwas, les Sioux, les Creek, les Zunis, les Tinglits, mais les tribus du sud (Apache, Cherokee, Natchez, Napochi Algonquin etc.) et même les Hopis évoquent eux aussi des légendes concernant la femme Araignée.

     Il est principalement de forme ronde mais dans certaines tribus comme chez les iroquois il était en forme de goutte, tressé d'une toile en fibre d'ortie ou de tendons d'animal, qu'ils teignaient ensuite en rouge à l'aide d'écorce de prunier sauvage.
    On note que cette façon de faire concernait la période du début du siècle car de nos jours la méthode de tressage a bien changé et les matériaux aussi, surtout avec l'arrivée des hommes blancs. Au 20ème siècle, la fibre d'ortie et les tendons d'animal on été remplacés par de la fibre d'autres plantes puis quelques années plus tard par des matériaux synthétiques.
    A l'arrivée des hommes blancs les perles de verres sont venues ajouter une touche de couleur, mises sur des lacets de cuir elles ont d'abord servi de décors.
    Puis les Amérindiens y ont inséré des plumes pour aider à guider les bons rêves sur le dormeur.
    Il n'y a pas eu que l'aspect du capteur de rêves qui a changé mais aussi sa signification. Chacun de nos jours interprète le capteur à sa façon (porte- bonheur, aide à décrire l'avenir etc.). Certaines personnes disent aussi que le capteur de rêves doit être surtout placé devant une fenêtre pour qu'il puisse fonctionner, mais faut bien se rappeler que les Amérindiens n'avaient pas de fenêtre dans leur tepee.
    Celui-ci doit être placé de façon à avoir les premières lueurs du soleil pour que les mauvais rêves pris aux pièges soient brûlés.

    Dream Catcher



    Il existe plusieurs légendes à ce sujet, en voici quelques unes en résumé:


    1) - Un chasseur indien nommé Eau rapide partit chercher de la viande pour sa tribu. Dans la forêt, il découvrit une clairière inconnue dans laquelle se trouvait un vieil homme aux allures de shaman qui dessinait dans le sable. Eau Rapide lui demanda ce que signifiaient ces signes. Le vieillard lui dit: «Ce sont des signes aux pouvoirs magiques, ils me serviront à conquérir la planète! Je t'avertis, si tu touches à un seul de ces dessins, tu seras poursuivi par une terrible malédiction.» Eau Rapide, terrifié, effaça les signaux et s'enfuit en courant le plus loin possible.

     Mais depuis ce jour, chaque nuit, le chasseur faisait d’épouvantables cauchemars, et il étai si fatigué qu’il ne pouvait plus chasser. Les potions, les invocations du shaman de sa tribu n’avaient aucun effet.
    Puis un jour, alors qu' il essayait de chasser, il rencontra Mère Araignée. Eau Rapide demanda à la déesse un remède pour le guérir. Mère Araignée lui répondit: « Va me chercher une branche de frêne et tords-la pour en faire un cercle. Ensuite, donne-moi le cercle.» Dame Araignée se mit à tisser une toile puis à la décorer de plumes et de perles. Quand elle eut fini, elle lui dit: «Accroche ce capteur de rêves au-dessus de ta couche, il filtrera les beaux rêves des cauchemars, les mauvais rêves s'évaporeront à la chaleur du soleil. Les rêves resteront emprisonnés dans les perles. Chaque nuit, un rêve sera relâché pour que tu puisses le rêver.»
    Le chasseur remercia la déesse puis retourna chez lui. Sur le chemin du retour, il chassa trois perdrix et un chevreuil, de quoi nourrir toute la tribu.

     Depuis ce temps, cette tradition se transmet de génération en génération!

      2) - C'est l'histoire de Asibikaashi (l' araignée) qui aida Wanabozhoo à ramener Güzis (le Soleil) à son peuple. Asibikaashi construisait sa toile chaque nuit avant l'aube de façon à pouvoir capturer les premiers rayons du soleil. Asibikaashi prenait aussi soin des enfants des hommes, tissant sa toile pour les protéger des mauvais rêves comme elle le fait encore aujourd'hui. Quand le peuple Ojibway se dispersera, Asibikaashi eut beaucoup de mal à tisser sa toile au-dessus de tous les berceaux, alors mères, soeurs et grands-mères apprirent elles aussi à tisser des toiles magiques pour protéger leurs enfants.. Elles confectionnèrent les cerceaux avec des baguettes de saule rouge et utilisèrent du tendon de cerf pour tisser la toile.

     3) - Chez les Micmacs, ont dit qu'une grand-mère qui cousait des vêtements dans la lumière tamisée de son wigwam entendit une petite voix qui pleurait dans un coin. Elle leva les yeux et demanda: "Qui est-ce qui pleure et pourquoi pleure-tu" La petite voix répondit : "Ici, c'est moi grand-mère..." La grand-mère leva les yeux et aperçu une petite araignée. "Je pleure, parce que tout le monde à peur de moi. Ils disent tous que je ne sert à rien. La grand-mère fût bien peinée d'entendre ce que l'araignée avait a dire. Elle lui répondit : Eh bien, je crois que je peux faire quelques chose pour toi. Dorénavant, quand tu tisseras ta toile au-dessus de l'endroit où l'on dort, les mauvais rêves resteront pris à l'intérieur et détruit par le soleil, ainsi, on ne fera plus que des bons rêves....

     

    http://angelsplace.perso.sfr.fr/Chamanisme.htm - http://espritshaman.blogspot.fr/2009/04/capteur-de-reves.html -
    http://www.medecinedemereterre.com/pages/le-capteur-de-reves.html 

     

     


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    L'Eté Indien

     

    L’ÉTÉ INDIEN

    Mudjekewis avait neuf frères et ensemble, ils vainquirent l'ours géant. Aussi reçurent-ils en présent la ceinture sacrée qui contient de quoi vivre heureux sa vie durant.

    Le mérite de cet exploit, chacun le savait, revenait à Mudjekewis, le plus jeune des 10 garçons, et ce fut à lui qu'échut le pouvoir de gouverner les vents d'Ouest.
    On l'appela dès lors Kabeyun, père des airs, et il entreprit de distribuer une part de sa puissance à chacun de ses fils.
    A Wabun, il donna l'Est; à Shawondasee, le Sud et à Kabiboonoka, le Nord. Seul Manabozho n'eut rien de cet héritage car sa naissance avait été illégitime.

    C'est pourquoi, plus tard, blessé par cette injustice, il partit en guerre contre son père jusqu'à ce que celui-ci, accédant sa requête, consente à lui céder une part de la souveraineté de Kabiboonoka, en lui abandonnant le privilège de régner sur les vents du Nord-Ouest.

    Shawondasee, maître du Sud, révéla très jeune son indolence. C'était, bien avant l'âge, un vieillard poussif peu enclin à voyager, les yeux mi-clos toujours fixés droit devant lui.
    Souvent il soupirait lorsque venait l'automne, dispensant généreusement cet air doux qui gagne alors tout le Nord du pays.
    Mais un jour, il aperçut au loin, courant gracieusement à travers les plaines du Nord, une jeune fille aux cheveux d'or.
    Elle était très belle et il en tomba aussitôt amoureux.
    Ses boucles surtout, blondes comme le blé mûr, avaient conquis son cœur.

    Cependant sa paresse naturelle l'emporta sur sa passion et, à l'aube du matin, il la surprit enveloppée d'une nuée blanche comme neige.
    Il en conçut aussitôt une vive jalousie, persuadé que son frère Kabiboonoka s'était mis en tête de la lui ravir en lui offrant l'une de ses écharpes immaculées dont les vents du Nord ont coutume de se parer aux approches de l'hiver.

    Pour briser le sortilège de son rival, Shawondasee, haletant, souffla comme il put et, le ciel fut envahi de fils d'argent.
    Mais lorsque ceux-ci se dissipèrent, la belle avait disparu et, avec elle les mille graines finement ailées qui couronnent les fleurs du pissenlit de la prairie!

    Il est un âge pour tout, dit le sage, et Shawondasee avait eu le tort de se croire assez jeune pour être aimé de la fille aux cheveux d'or.
    En la poursuivant de ses soupirs alanguis, il n'avait fait que précipiter sa fuite.

    Depuis, croyant chaque automne revoir l'objet de sa flamme courir dans les prés comme au premier jour, le vieillard continue de haleter doucement au souvenir d'un bonheur inaccessible, gratifiant les terres du Nord, à la veille de l'hiver, de cette saison à nulle part pareille et que les hommes blancs appellent l'été indien.



     

    http://cheyenne49.e-monsite.com/pages/legendes/la-fille-aux-cheveux-d-or-ou-la-legende-de-l-ete-indien.html 

     

     

     


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  • Légende de la Femme Bison Blanc

    LA LEGENDE DE LA FEMME BISON BLANC (PTESAN WIN)

     Il y a plusieurs versions de cette légende, je vais vous donner celle, raccourcie, de: Archie Fire Lame Deer, Sioux/Lakota.

     La pipe sacrée fut offerte au sioux/Lakota par la femme bison blanc, dont Archie Fire Lame Deer, homme-médecine Sioux/Lakota, va vous faire le récit. Récit qui lui fut transmis par son grand père.

     Il y a très, très longtemps. Les tribus lakotas se rassemblèrent pour leur grande fête d’été, comme elles le faisaient chaque année, quand la terre était couverte de verdure, que l’herbe était haute et que les plaines regorgeaient de gibier. Cette année-là, pourtant, le gibier restait introuvable, et le peuple avait faim.

     Le chef Standing Hollow Horn (corne-creuse-dressée), choisit parmi ses guerriers deux jeunes hommes qui furent chargés de partir en éclaireurs à la recherche de gibier. Ils poussèrent leur exploration bien loin, de tous côtés, mais en vain. Pourtant, au moment où ils se préparaient à renoncer et à rentrer au camp, l’un d’eux dit: “Mon frère, je vois un bison au loin, qui vient vers nous.” Ils l’observèrent qui se rapprochait, et l’autre jeune guerrier s’exclama: “Ce n’est pas un bison qui vient là, mais une femme!”

     C’était une femme, d’une beauté que les mots sont bien pauvres pour décrire. Elle avait un visage radieux, et elle semblait flotter plutôt que marcher. Elle était vêtue d’une peau de cerf blanche, bordée de franges, mais sans aucun ornement, qui l’enveloppait comme une robe longue. Ses cheveux, dénoués, flottaient doucement au vent; du côté gauche y était accrochée une touffe de poile de bison.

     Quand cette étrange femme fut proche à la toucher, un des deux éclaireurs déclara: “cette fille est toute seule. Sa beauté dépasse l’imagination. Je vais m’allonger avec elle.

     Mon frère, ne fais pas ça. Ce n’est pas une femme ordinaire. Tu ne vois donc pas qu’elle marche au-dessus du sol, sans que ses pieds touchent la Terre?”

     Mais l’autre refusa de l’écouter, et il tendit la main pour la toucher. Alors un nuage s’abattit sur lui, et quand il se dissipa, il ne restait du guerrier qu’un tas d’os.

     Cette étrange femme s’adressa alors à l’autre éclaireur: “Ton ami avait des pensées impures, et il a été puni de son manque d’humilité. Je suis envoyée par la nation du bison, et j’apporte un message pour ton peuple, un message d’une extrême importance. Retourne dans ta tribu, et raconte-leur ce qui s’est passé. Demain, au lever du soleil, je viendrai jusqu’à votre camp. Dis au peuple que tout doit être prêt pour ma visite. dis-leur de dresser un tipi spécial, dont la porte soit orientée dans la direction où le soleil disparaît le soir. Que le sol en soit parsemé de sauge. Avec trois bâtons, deux dressés, un couché, que l’on fabrique un râtelier, devant lequel on posera un crâne de bison. Veillez aussi à préparer un carré de terre soigneusement aplani. Que tout soit sanctifié. Â présent, repars vers ton camp sans te retourner.”

     Le jeune guerrier suivit ces instructions. Il rapporta au chef Standing Hollow horn ce qui était arrivé à son ami et les exigences de cette étrange femme. Avec l’aide de l’ensemble du peuple, le chef fit tous las préparatifs pour cette visite. L’eyapaha (le héraut) sillonna la camp pour demander à tous les hommes, femmes et enfants de se rassembler au lever du soleil pour souhaiter la bienvenue à cette femme wakan (sacrée). Aux premières lueurs de l’aube, la Jeune Femme Sacrée apparut, dans la même tenue que la veille. Elle tenait au creux des mains la Pteehinchala Hulu Chanunpa, la pipe sacrée entre toutes, taillée dans l’os du jarret d’un jeune bison. Cette pipe n’était pas de fabrication humaine, mais c’est Wakan Tanka, le créateur, qui l’avait façonnée. Ptesan Win, femme Bison Blanc, car tel fut son nom désormais, marcha sur les brins de sauge répandu sur le sol en chantant:

     Ptesan Win pénétra dans la hutte préparée à son intention, où elle s’assit à la place d’honneur. Puis elle entama un chant:” Mettez cette pipe sacrée au centre. Adressez vos prières à Wakan Tanka, le Créateur. Cette pipe, c’est lui qui vous la offerte.” Elle se vers l’ouest, dont la couleur est le noir, et leva la Pipe: “Je fais cette offrande aux Wakinyans, les Grands Êtres Ailés. Je leur adresse mes prières.” Puis elle se tourna vers la droite, en direction du nord, dont la couleur est le rouge, et leva la Pipe: “Au tourbillon, et à tout ce qui se déplace en cercle, au Vent et aux quatre directions sacrées, je fais offrande.” Elle se tourna vers l’est, dont la couleur est le jaune, pour présenter la Pipe: “Le soleil se lève, qui nous offre une nouvelle journée, qui rend grâce pour tout ce qui vit.” Elle se tourna vers le sud, dont la couleur est le blanc, en priant: “Je rends grâce au monde des Esprits, le monde qui se trouve au-delà.”

     Quand elle eut bouclé le cercle, elle leva la Pipe bien haut vers le ciel, pour prier et instruire le peuple: “Je suis votre soeur. Nous ne formons qu’un, un peuple, un esprit. Nous sommes la nation du bison.” Puis elle chanta:

     Je vous donne cette Terre,

    Vous y marcherez D’un pas sacré. vous marcherez, en parfait équilibre avec Unchi, Notre Grand-mère la Terre. Je vous donne cette Pipe sacrée. Avec elle vous prierez Pour tout ce qui vit, Pour les créatures qui marchent, qui volent, qui nagent, et qui rampent.

    S’adressant au peuple, elle ajouta: “Un jour, je reviendrai, et ce sera pour toujours. Alors commencera une nouvelle vie, et une nouvelle intelligence.”

     Quatre jours durant, Ptesan Win enseigna à tous à se comporter en êtres humains. Elle leur apprit tout ce qu’ils devaient savoir, hommes, femmes et enfants. Quand elle eut achevé sa tâche, elle dit au peuple: “Je dois vous quitter à présent, mais si vous me suivez jusqu’au sommet de cette colline, là-bas, vous n’aurez plus faim.” Et elle se mit en route vers l’est, suivie, à distance respectueuse, par l’ensemble du peuple, qui était à la fois très impressionné et reconnaissant envers cette sainte femme. Quand elle fut sur la colline, elle se changea en jeune bison blanc, avant de lentement disparaître. Alors, le peuple eut la certitude qu’elle était envoyée par Wakan Tanka. Quand ils atteignirent le sommet de la colline, ils virent, de l’autre côté, un troupeau de bisons prêts à offrir leur chair afin que la nation puisse vivre.

     Voilà, toute la légende que Acrhie Fire Lame Deer et tous les Lakotas reçurent de génération en génération.

     

      Source: http://itancansioux.wordpress.com/2009/03/31/la-legende-de-la-femme-bison-blanc

     


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