• Légendes du maïs

    Le maïs est sacré pour les Indiens d’Amérique, car cette plante les a plusieurs fois sauvés de la famine.

    Les légendes varient selon les peuples et son nombreuses, mais la plus célèbre est celle de Kokopelli dont j’ai déjà parlé ici: Kokopelli et les femmes du Maïs: http://triskele.eklablog.com/kokopelli-a106833668

    Voici une autre légende ayant cours chez les Nord Amérindiens:

    Il y a bien longtemps, la famine régnait sur les tribus. Une pauvre vieille et son petit-fils allaient de campement en campement, cherchant une tribu qui voudrait bien les accueillir car ils n'avaient plus de famille. Mais partout, ils étaient repoussés.
    Un jour, ils arrivèrent enfin chez des Indiens qui les invitèrent à s'asseoir près du feu et à manger avec eux. Le chef de la tribu dit à la vieille femme :
    "- Vous pouvez rester avec nous, si vous ne craignez pas la faim. Il n'y a pas beaucoup de gibier sur nos terres, mais nous serons heureux de partager le peu que nous avons avec vous.
    - Nous n'avons pas besoin de grand-chose, répondit la grand-mère, et je travaillerai pour vous. Je m'occuperai des enfants pendant que les parents iront chercher à manger."

    Le lendemain, comme d'habitude, les hommes partirent à la chasse, les femmes s'en allèrent cueillir des fruits, des plantes, et chercher de l'eau. Les enfants restèrent seuls, à jouer entre eux. Mais la faim se faisant sentir, ils trouvaient la journée bien longue en attendant que leurs parents rentrent au campement en rapportant de la nourriture.

    Quand ils commencèrent à être fatigués, la vieille femme les appela. Ils s'approchèrent d'elle, très étonnés.
    "- Mais qu'est-ce que tu fais, grand-mère ? demanda l'un d'eux.
    - Je vous prépare de la bouillie de maïs, répondit-elle, en remuant une épaisse purée dans une grande marmite."
    Mais d’où venait donc ce maïs que d’ailleurs ils ne connaissaient pas?

    Les enfants n'en avaient jamais vu, mais c’était très bon et dès qu'ils furent tous rassasiés, ils s'assirent autour de la vieille, comme des poussins blottis près de leur maman poule, et s’endormirent jusqu’à l’arrivée de leurs parents qui furent bien surpris!

    Et désormais, ce fut pareil tous les jours. Grâce au maïs de la vieille femme, les enfants ne connaissaient plus la faim. Naturellement les adultes aussi bénéficièrent de cette nourriture comme tombée du ciel et ne regrettaient pas d’avoir accueilli cette vieille femme étrange qui refusait de leur dire l’origine du maïs.

    Les semaines passèrent et, de jour en jour, la vieille femme paraissait plus fatiguée, plus maigre, elle semblait perdre toutes ses forces. Pourtant, elle préparait comme d'habitude le repas des enfants et en gardait pour le retour des adultes. Un jour, elle n'eut pas la force de se lever, mais à midi, son petit-fils trouva près d'elle la marmite pleine de bouillie. Elle lui dit :

    "Rappelle toi bien, j'ai semé du maïs et il commence à pousser. Mais il doit encore être arrosé et sarclé. Il faudra absolument que tu t'en occupes, avec les autres enfants, moi je n‘ai plus la force."
    Ce furent ses dernières paroles, mais elle continua à donner la bouillie jusqu'à ce que les épis soient mûrs. Ce jour-là, quand son petit-fils entra dans sa tente, il ne la trouva pas. Personne ne la revit jamais.
    Ils comprirent alors que c’était la déesse du Maïs qui s’était sacrifiée pour les sauver.


    Aujourd'hui encore, si vous regardez un épi enveloppé de ses feuilles, vous verrez des fils d'argent: ce sont les cheveux de la bonne vieille qui a apporté le maïs pour que les petits Indiens ne souffrent plus de la faim.


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    Légende Aztèque: La montagne de maïs

    Les dieux, après avoir fait les hommes, se demandaient ce qu’ils pourraient bien leur donner à manger afin de les animer.

    Un jour, Quetzalcoatl rencontra une fourmi rouge dans les environs de Teotihuacan. La fourmi portait un grain de maïs. Très intéressé, Quetzalcoatl lui demanda où elle l'avait trouvé. Dans un premier temps, la fourmi fit comme si de rien n'était et poursuivit sa route. Mais face à l'insistance du dieu elle lui répondit qu'elle l'avait extrait de la "Montagne de Notre Alimentation" et l'invita à la suivre.

    Mais Quetzalcoatl était trop grand pour pénétrer dans cet endroit. Alors il dut recourir à la magie et se transforma en fourmi noire. La fourmi rouge l'attendait à l'intérieur, et elle le guida jusqu'au lieu où se trouvaient des tas et des tas de maïs. Puis elle l'aida à ramasser suffisamment de grains pour les partager avec les autres dieux. Le grand Quetzalcoatl la remercia puis s'en alla. Quetzalcoatl porta le maïs aux autres dieux qui le trouvèrent bon.

    Ils en frottèrent les lèvres des hommes qui commencèrent à prendre vie.

    Mais on avait besoin de plus de maïs, c'était une tâche fatigante que de se transformer en fourmi pour ramener les grains petit à petit. Quetzalcoatl tenta de ramener la "Montagne" entière mais il ne réussit pas. Les dieux demandèrent alors de l'aide au devin Oxomo et sa femme Cipactonal pour qu'ils jettent un sort. Ils leur révélèrent que si Nanahuatl lançait la foudre, la "Montagne de notre alimentation" resterait ouverte.

    Les Tlaloques (dieux de la pluie) descendirent et il commença à pleuvoir tandis que Nanahuatl lançait la foudre vers la "Montagne" qui s'ouvrit, laissant libres les grains de notre alimentation : maïs, haricots, blettes... que les dieux apportèrent à l'humanité. 

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    Voici la légende du maïs pour le peuple guarani:

    Il y a de cela bien longtemps, deux familles vivaient en paix et se partageaient la nourriture, fruits de la forêt et manioc qu’ils cultivaient ensemble. Les deux pères, Pita et Tacu étaient comme des frères.

    Mais une époque de pénurie arriva. Les aliments commençaient à manquer et la faim se fit sentir.

    Pita et Tacu demandèrent de l’aide à leur Dieu, Tupa. Tupa écouta leurs plaintes et il leur envoya un messager qui leur parla ainsi: «Tupa souhaite que l’un de vous se sacrifie. Vous lutterez jusqu’à ce que l’un de vous meure. Alors, le survivant l’enterrera sur le lieu même où il sera tombé. C’est ici que germera une plante qui vous fournira l’aliment nécessaire à vos familles», puis il disparut.

    Pita et Tacu ne voulaient pas s’affronter, mais ils devaient exécuter l’ordre de Tupa s’ils voulaient sauver leurs enfants. Ils obéirent donc. Après une sanglante lutte, Pita tomba inanimé. Tacu l’enterra comme l’avait indiqué le messager, sans faire attention au fait que le nez du pauvre Pita dépassait de la terre.

    Les membres de la famille de Pita, désespérés, noyèrent le lieu de leurs larmes. Peu de temps après, la promesse du Dieu fut accomplie: à cet endroit naquit une plante jusqu’alors inconnue. La plante poussa et donna des fruits étranges qui avaient la forme du nez de Pita. Ils l’appelèrent “abati” qui veut dire en guarani “nez d’indien” et c’est cette plante que nous connaissons sous le nom de maïs. Cet aliment envoyé par Tupa fut excellent et les deux familles furent sauvées.

    Le maïs continue d’être un produit très complet, si bien que quelqu’un a écrit: “Nous devons mille bénéfices au maïs, c’est pourquoi l’homme le cuisine, le boit, le mange, le fume et dort”

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    Philip Coppens, qui écrit et parle sur les cultures anciennes, a écrit un article sur l'importance du maïs dans le Mexique précolombien: "En 1982 une exposition, le Musée national mexicain de la Culture a affirmé que le maïs n’avait pas été «domestiqué, mais créé.»

    Malgré des décennies de recherche, on ne lui a pas trouvé d’ancêtre sauvage; il n‘a pu en aucune façon évoluer du fait de la main de l‘homme; il est connu que le maïs n’a pas de méthode pour se propager et s’appuie donc sur les humains pour survivre en tant qu'espèce. Tant et si bien qu’il est accepté comme un cadeau des dieux.

    Les archéologues ont trouvé des objets de jadéite représentant des épis de maïs dans un ancien site olmèque dans l'état mexicain de Veracruz.

    (Photo par le professeur Carl Wendt)

    Coppens dit que le maïs est connu au Mexique depuis il ya près de 5500 années comme en témoignent les vestiges archéologiques des premiers épis de maïs trouvés au Guila Naquitz Cave dans la vallée de Oaxaca, qui elle remonte à environ 3450 avant notre ère.

     

     

     

    Sources: http://www.ancient-origins.net/news-history-archaeology/possible-sacred-maize-object-found-stream-olmec-site-002757#sthash.WIIMrOwx.dpuf - http://alacroiseedeschemins.fr/2011/06/la-lgende-du-mas/- http://info.artisanat-bolivie.com/Legende-du-mais-a270-sm208 -http://lartdubonheur.over-blog.com/article-la-legende-du-mais-indiens-d-amerique-68008152.html


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  • L'arrivée du Printemps

    L’arrivée du printemps
     

    Légende Chippewa

    Un vieil homme aux longs cheveux blancs était assis dans sa hutte plantée au bord d‘un ruisseau encore gelé, seul, fatigué et pensif.

    C’était la fin de l’hiver, l’air n’était plus aussi froid et son feu était pratiquement éteint. Le seul bruit était celui du vent qui balayait la neige tombée récemment.

    Tout à coup, un beau jeune homme entra dans la hutte. Ses joues étaient rouges et ses yeux pétillaient, il avait de longs cheveux noirs tressés en deux nattes. Il marchait d’un pas rapide et léger et portait des fleurs blanches à la main.
    «  Ah mon garçon, dit le vieil homme, je suis heureux de te voir, entre, raconte moi tes aventures et parle moi des pays que tu as traversés. Je te raconterai mes plus beaux exploits et tu feras de même! »
    Le jeune homme sortit de son sac une longue pipe qu’il remplit de tabac et la tendit à son hôte. Ils fumèrent à tour de rôle et commencèrent à raconter leurs histoires.

    « Je suis Peboan, l’esprit de l’hiver, dit le vieil homme, je souffle et les ruisseaux deviennent immobiles. Les eaux gèlent et deviennent aussi dures que des pierres. »

    « Je suis Seegwun, l’esprit du printemps, répondit le jeune homme, je souffle et les fleurs éclosent dans les prés et dans les bois. »

    « Je secoue mes mèches de cheveux, dit le vieil homme, et la neige couvre la terre. Les feuilles tombent des arbres et mon souffle les balaye. Les oiseaux s’envolent vers des pays lointains et les animaux se cachent pour se protéger du froid. »

    « Je secoue mes tresses, dit le jeune homme, et des averses chaudes de pluies douces tombent sur la terre. Les fleurs lèvent leurs têtes du sol, et l’herbe devient plus épaisse et verte. Ma voix rappelle les oiseaux, et ils arrivent en volant joyeusement des pays du sud. La chaleur de mon souffle fait couler à nouveau les ruisseaux, qui entonnent des chants d’été. La musique emplit les bosquets que je traverse et toute la Nature est en joie. »

    Et pendant qu’ils conversaient, un merveilleux changement se produisit.
    Le Soleil commença à se lever, montant plus haut qu’habituellement, une douce chaleur enveloppa lentement la place. Un écureuil et un mulot pointèrent leur museau hors de leur refuge, des perce-neige se mirent à sortir de terre, l’eau murmura gaiement dans le petit ruisseau…

    Peboan, l’esprit de l’hiver, devint silencieux, sa tête s’affaissa et la neige à l’extérieur de la hutte fondit. Le rouge-gorge et l’oiseau bleu commencèrent à chanter dans les arbres dont les bourgeons pointaient, le ruisseau se mit à couler joyeusement et l’odeur des fleurs parfuma l’atmosphère.
    La hutte disparut lentement et Peboan s’effaça comme une brume.

    Seegwun, l’esprit du printemps, devint plus radieux et se leva gaiement. Il arpenta la terre en jouant de la flûte et sur son chemin toute la nature s’éveillait.
    C’est ainsi que partit l’Esprit de l’hiver et les enfants indiens purent courir dans l’herbe verte, cueillir les premières fleurs délicatement parfumées, et découvrir la beauté du printemps.

     

     Source: http://monazimba.fr/category/contes-legendes

     

     

     


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  • Contes Amérindiens

    Contes Amérindiens

     

    Le chant du Loup

    Je voulais donner quelque chose de mon passé à mon petit fils.
    Ainsi je l’ai emmené dans la forêt, dans un lieu tranquille.
    Assis à mes pieds, il m’écoute lui dire la puissance qui est donnée à chaque créature.
    Il ne bouge pas un muscle pendant que j’explique comment la forêt nous avait toujours fourni : nourriture, abri, confort, et croyances.
    Quand je lui raconte comment le loup est devenu notre protecteur, et quand je lui dis que je lui chanterais le chant sacré du loup, il était très excité.

    Dans mon chant, j'implorais le loup de venir et de présider avec nous pendant que j’accomplis la cérémonie du loup pour que le lien entre mon petit fils et le loup soit éternel.
    Je chantais
    Dans ma voix, l’espoir se répercutait dans chaque battement de coeur.
    Je chantais
    Dans mes mots étaient les pouvoirs hérités de mes ancêtres
    Je chantais
    Dans le creux de ma main se trouvait une graine de sapin : le chaînon de la création.
    Je chantais
    Dans mes yeux étincelait l’amour.
    Je chantais
    Et le chant flottait sur les rayons du soleil, d’arbre en arbre.

    Quand j’eus finit, c’était comme si le monde entier écoutait avec nous
    pour entendre la réponse du loup.
    Nous avons attendu un long moment mais rien n’est venu.
    Je chantais à nouveau, humblement avec autant de conviction que je pouvais, jusqu’à ce que ma gorge me fasse mal et à en perdre la voix.
    Soudain, j’ai réalisé pourquoi aucun loup n'avait entendu mon chant sacré.
    Il n’en restait plus ! Mon coeur s’envahit de larmes.
    Je ne pouvais plus donner à mon petit fils la confiance du passé, de notre passé.
    Et dans un murmure je lui dis : C’est fini !

    Je pleurais en silence
    Tout est fini !

    ******


    L'aigle et la linotte

    Un jour, les oiseaux se réunirent afin de désigner celui d'entre eux qui volait le plus haut.

    Le concours commença. Certains s'élevèrent très vite mais furent aussi vite épuisés par leur effort et dépassés par d'autres plus puissants qu'eux. Puis vint l'aigle, et il les surpassa tous. Il allait fièrement proclamer partout sa victoire lorsque, quittant le dos du rapace, le minuscule oiseau qui s'y était jusque-là caché, une linotte grise, prit à son tour son essor, sans que nul n'ait deviné le subterfuge, et parvint sans peine beaucoup plus haut!

    Quand l'assemblée tint son conseil pour rendre sa sentence, elle s'accorda pour attribuer la victoire à l'aigle. En effet, il était, d'entre tous, celui qui s'était le plus rapproché du soleil et le seul, de surcroît, à avoir réussi cet exploit en portant sur son dos la linotte...

    Nul, à compter de ce jour, ne douta que l'aigle était à la fois le plus courageux et le plus fort des guerriers. C'est pourquoi ses plumes sont le signe le plus respectable qu'un chef valeureux puisse s'enorgueillir de porter

    ******

    Le petit aigle

    Il était une fois, un jeune guerrier qui prit un œuf
    Dans le nid d’un aigle et le mit à couver
    Dans la basse-cour
    Quand l’œuf vint à éclore
    Le petit aigle sortit et grandit parmi les poussins
    Picorant sa nourriture comme ses compagnons…
    Un jour, regardant en l’air, il vit un aigle
    Qui planait au-dessus de lui…
    Il sentit ses ailes frémir et dit à un des poulets
    Comme j’aimerai en faire autant
    Ne sois pas idiot, répondit le poulet
    Seul un aigle peut volet aussi haut…
    Honteux de son désir, le petit aigle retourna gratter
    La poussière et il ne remit plus jamais en cause
    La place qu’il croyait avoir reçue sur cette terre…



    http://itancansioux.wordpress.com/2011/07/14/le-petit-aigle-conte-amerindien/
    http://algoma.over-blog.com/6-categorie-10172520.html

     

     


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  • Tsohanoaï

    Tsohanoaï


    Cette peinture de sable traditionnelle Navajo représente Tsohanoaï.
     Les cornes de buffle sont un symbole de force, les plumes d'aigle représentent
    l'équilibre et la justice.

    Tsohanoai - "Porteur du Soleil ", dieu du soleil, est l'esprit-soleil des Navajos.

    Dans certains mythes, il est décrit comme un guerrier à cheval (le cheval du ciel bleu) portant le Soleil comme un bouclier brillant.
    Dans d'autres, tous les matins il prend en charge le soleil sur son dos, à l'est, et se dirige vers sa maison à l'ouest.
    A la nuit tombante, son voyage terminé, il rejoint sa femme, la déesse des saisons Estsanatlehi, dans sa maison carrée à l'ouest.

    TsohanoaïEstsanatlehi «La femme qui change». Parfois appelée une déesse de la Terre, mais c'est plutôt une divinité des saisons des Navajos. Toute l'année son apparence change passant de la jeunesse à la maturité et de la maturité à la vieillesse comme les saisons changent du printemps à l'été, à l'automne puis à l'hiver. Chaque hiver, elle devient vieille et faible, mais avec l'arrivée du printemps elle retrouve sa jeunesse et sa vigueur. C'est la divinité la plus respectée des Indiens Navajos.

    Estsanatlehi vit sur les grandes eaux à l'ouest dans la maison carrée de son mari, l’esprit-soleil Navajo Tsohanoai, qui vient la rejoindre chaque nuit, quand son voyage quotidien à travers le ciel est terminé. Son père est le dieu de la lune Tklehonoai.

    Tsohanoai n'est jamais représentée dans l'art ou dans les danses tribales comme le sont les autres esprits.

    Il a cinq chevaux de différentes couleurs: turquoise, blanc, perle, rouge et noir. Lorsque le ciel est bleu, il est monté l'un des trois premiers; quand les journées sont sombres ou tempétueuses, il prend le cheval rouge ou noir.

    Dans certaines versions de la création Navajo, il est dit que la tribu a été conçue à partir de maïs et de la propre peau de Tsohanoaï.
    Il est considéré comme l'auteur de la vie du chef de la tribu,  créateur de tous les animaux et en particulier du gros gibier qui nourrit les Navajos.

    Il est le père de jumeaux Hero: Nayenezgani, dieu guerrier et Tobadzischini, dieu de la pêche, les héros culturels qui ont libéré le monde de monstres et esprits malins représentants du chaos.

    Tsohanoaï

    Un pétroglyphe du tueur de monstres, l'un des jumeaux Hero. Ce pétroglyphe a été créé par la Dinetah, les ancêtres du peuple Navajo. Largo Canyon, au Nouveau-Mexique.

    ***************

    Les Navajos ont une série complexe de cérémonies de guérison, ou chants. Certaines de ces cérémonies peuvent durer jusqu'à neuf jours et nuits. Normalement, sur chacune de ces nuits, le chanteur (Medicine Man) dirige l'élaboration d'une peinture de sable qui illustre une allégorie utilisée dans la cérémonie. Beaucoup d'entre eux contiennent des images de yeibicheii, ou le Peuple Saint.

    Les couleurs pour la peinture sont habituellement faites avec du sable de couleur naturelle, gypse concassé (blanc), ocre jaune, grès rouge, charbon de bois, et un mélange de charbon et de gypse (bleu). D'autres agents colorants comprennent la farine de maïs, le pollen des fleurs, ou poudre de racines et d'écorce.

    Les légendes Navajo nous disent les gens avant l'homme, le Peuple Saint qui sont d’abord Femme Changeante, Femme Araignée, Monster Slayer, né de l'eau, les gens serpents, les peuples du maïs, etc. ont créé ces motifs sacrés sur des toiles d'araignées, des feuilles de ciel, des nuages et certains tissus, comme la peau de daim.
    Lorsque les Premiers Peuples, la Dinetah, créés par la Femme changeante, ont été guidés par le Premier Homme dans le monde actuel, ils ont obtenu le droit de reproduire ces peintures sacrées et de convoquer l'aide du Peuple Saint.

    Mais les propriétés de certains hommes pourraient conduire à mal parce que, comme le Peuple Saint leur a dit: « Les hommes ne sont pas aussi bons que nous; ils pourraient se quereller sur l'image et la déchirer, ce qui apporterait le malheur; la pluie ne tomberait pas; les cultures ne se développeraient pas. Par conséquent, il a été décrété qu'ils doivent accomplir les peintures de sable sur la terre et les détruire dans la nuit ».

    Il existe deux formes de peintures de sable Navajo. La première est utilisée dans la cérémonie de guérison ou une bénédiction traditionnelle menée par un chanteur ou Medicine Man, un hataalii. C'est ce qu'on appelle en Navajo iikaah, «un endroit où les dieux vont et viennent." Le sandpainting est l'élément crucial dans cette cérémonie de 2 à 9 journées. C’est la manière qui n’est pas permanente.

    La deuxième forme de sandpainting, comme un art, est créée sur un morceau de panneau de particules ou de contreplaqué. Dans cette formule, les éléments des cérémonies sacrées sont présentés comme une forme d'art unique et permanent.
    Les pierres finement broyées - certaines naturelles, certaines teintes - sont collées sur le panneau. La conception d'ensemble est destiné à être une présentation de l'art qui utilise les symboles sacrés Navajo d’une manière qui ne  peut pas être considérée comme irrespectueuse.

    Tsohanoaï


    Sources: http://www.americana.net/sandpaintings_article.html  -
    http://www.windows2universe.org/mythology/tsohanoai_sun.html

    http://rebeccadix.eklablog.com/tsohanoai-estsanatlehi-a101368839
     http://mythologica.fr/amerindien/tsohanoai.htm#sthash.mq4u0u4c.dpuf

     

     


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  • Devil's Tower

    Devil’s Tower


    Devil ‘s Tower est un endroit sacré pour nombre de tribus indiennes depuis les temps préhistoriques.
    Ce géant de pierre se situe dans les Grandes Plaines du Wyoming à côté des Black Hills du Dakota. C’est le mont sacré d'une vingtaine de tribus indiennes.
    Ils avaient des liens géographiques et culturels avec ce monolithe avant que les premiers immigrants n’atteignent le Wyoming; différents noms ont été donnés à l’endroit :
    « Aloft on a Rock » (Kiowa), « la maison de l'ours » (Cheyenne, Crow), « l'antre de l'ours » (Cheyenne, Crow), « l'abri de l'ours » (Cheyenne, Lakota), « la butte de l'abri de l'ours » (Lakota), « le tipi de l'ours » (Arapaho, Cheyenne), « le rocher arbre » (Kiowa) ou encore « l'abri du grizzly » (Lakota).
    Dans la mythologie des Sioux des plaines, c'est ici que Hu Nump, le Grand Ours, initiait les chamans aux secrets des guérisseurs, tandis que la tradition kiowa veut que l'étrange rocher ait poussé d'une souche d'arbre pour protéger sept jeunes Indiennes menacées par un grizzly.

    La légende:

    Une légende commune aux tribus Kiowa, Arapaho, Crow, Cheyenne et Sioux, implique un groupe de jeunes filles poursuivies par un ours géant: l’histoire raconte l’aventure vécue par sept jeunes indiennes jouant dans la forêt. Tandis qu’elles folâtraient, un ours géant et affamé survint et les poursuivit; les filles s’enfuirent dans les bois, l’ours sur leurs talons. La situation était perdue: l’ours gagnait du terrain; alors les filles grimpèrent sur un rocher et prièrent le Grand Esprit de les aider.
    Immédiatement, le rocher se mit à grandir, faisant s’élever le groupe toujours plus haut dans les airs. L’ours affamé sauta sur le rocher s’élevant vers le ciel, mais glissa, recommença et glissa encore et encore, et laissa la marque de ses griffes sur les pans de ce qui devenait une montagne.
    Le rocher continua à croître, poussant les filles vers le ciel, plus haut, toujours plus haut, et elles devinrent les sept étoiles des Pléiades.

    Devil's Tower

    Version Lakota:

    Les membres d’une tribu étaient en train de récolter des plantes et des herbes dans la région, lorsqu’ils s’aperçurent que des petites filles avaient disparu. Des équipes de recherche partirent dans toutes  les directions, et enfin les petites furent repérées, mais hélas, elles étaient entourées par une meute d'ours affamés. Les enfants effrayés criaient à l'aide. Mais personne n'était assez près pour les sauver. Les sauveteurs, encore trop loin, regardaient avec horreur le groupe d’ours se refermer sur les filles.
    Soudain, une voix venue du ciel  parla aux petites filles, en disant: Paha akili - grimpez sur la colline. Cette voix paralysa un instant les ours, donnant aux petites filles une chance de grimper sur un petit monticule. Les filles entassées sur la colline cachaient leurs visages dans leurs mains, terrifiées par les ours en colère, car les animaux, revenus de leur surprise, commencèrent à grimper. La situation semblait désespérée, mais comme un tonnerre soudain, la terre trembla et gronda et le petit tertre, commandé par la voix étrange, commença à sortir de terre, et s’éleva, toujours plus haut, portant les enfants dans les airs.
    Comme les ours frustrés essayaient de grimper sur ce qui était maintenant devenu un mont, leurs griffes acérées laissèrent leurs traces sur les côtés, car  iles ours en colère.
    Les petites filles étaient désormais à l'abri des ours hargneux, mais comment allaient-elles redescendre?
    Angoissées, elles gardaient les yeux fermés, n’osant pas regarder vers le bas.
    Mais la voix étrange reprit la parole, disant: Ne pleurez pas; vous ne tomberez pas.
    Je vous envoie mes amis les oiseaux qui vont vous ramener au sol.
    Et ce fut ainsi. Une volée d'oiseaux est apparue, chaque petite fille a choisi un joli oiseau sur le dos duquel elle a volé jusque dans les bras de sa mère anxieuse.

    C'est ainsi que le Devil’s Tower est apparue, disent les légendes Lakota. Pour le prouver, les Indiens font remarquer les profondes crevasses le long des pans de la tour et les marques de griffes faites par les énormes ours il y a bien longtemps.

    Source: Lapointe, James. Légendes du Lakota. San Francisco: Historien presse indienne.


    Situé près de « Belle Fourche river », Devils Tower fut découvert au cours d’une expédition de l’USGS en 1875. La première escalade eu lieu en juillet 1893. Devil’s Tower devint le premier « National Monument » sous Theodore Roosevelt (1906) et est depuis un lieu d’escalade reconnu et fréquenté.
    De nombreux visiteurs, indiens ou non, ont signalé d’étranges phénomènes lumineux autour du sommet , ce que n’a pas manqué d’exploiter Steven Spielberg, qui a mis l’endroit en valeur dans son film « Rencontre du troisième type ».

    Cet endroit est resté sacré pour certaines tribus. Pendant le mois de juin, elles y procèdent à des cérémonies. Il est alors demandé aux visiteurs de ne pas escalader le rocher, ce qui est considéré comme une profanation par les Amérindiens.

    Devil's Tower

     


    Sources: http://www.earth-of-fire.com/tag/Mythes%20et%20légendes./
    http://aktalakota.stjo.org/site/News2?page=NewsArticle&id=8792#sthash.cQXHN9W4.dpuf

     

     


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