• La Loreleï


    Peinture de Ferdinand Marsternsteig

    La Loreleï

    Le mythe de la Loreleï n’est pas une légende antique, mais elle mérite tout de même sa place ici à mon avis. Ce mythe ne date que du XIXe siècle.

    Le créateur de la Loreleï est le poète romantique allemand Clemens Brentano. Dans l’histoire originale, son personnage, Lore Ley (son nom d'origine), est présenté comme une pécheresse souffrante et une victime de la fascination qu'elle exerce sur les hommes, et surtout de l'amant qui l'a trompée et abandonnée.
    Elle aimerait mourir, mais l'évêque chargé de son sort, est lui aussi envoûté par la jeune femme et lui demande de prendre le voile. Elle lui désobéit et se jette dans le Rhin, entraînant avec elle les trois chevaliers qui devaient la conduire au couvent.

    L'histoire de Brentano est reprise par de nombreux poètes et artistes qui apportent à leur tour des changements.

    Heinrich Heine, poète allemand du XIXe siècle, fait de la Lorelei l'incarnation de la féminité, éternellement attirante et maléfique (?!!). La Lorelei apparaît alors comme celle qui ensorcelle, par sa beauté et son chant, les marins qui viennent faire naufrage au pied du rocher où elle doit résider.

    Le poète Guillaume Apollinaire reprend lui aussi ce thème dans son oeuvre Alcool où la Lorelei apparaît sous les traits d'une femme aux boucles blondes qu'il conçoit pour symboliser l'amour passionnel dans la littérature. Il dresse dans son poème La Loreley le portrait d'un personnage condamné par sa beauté et qui est l'élément déclencheur du thème de la mort. L'amour déclenche en effet la mort.

    La Légende

    Dans la légende la plus répandue, la Lorelei est une jeune et jolie nymphe, fille du dieu fleuve Rhin, qui attire les navigateurs par ses chants semblables à ceux des sirènes.

    Dès que la nuit tombe, elle apparaît assise tout en haut du rocher, peignant ses longs cheveux blonds avec un peigne d’or tout en chantant des mélodies envoûtantes.

    Les marins qui passent très près du rocher sont complètement ensorcelés par la beauté de la nymphe et par ses chansons. Sous le charme, ils en oublient le courant dangereux du fleuve qui forme un coude à cet endroit particulièrement dangereux et perdent le contrôle de leurs bateaux qui se fracassent contre la falaise, causant ainsi la mort de nombreux marins.

    Ronald, jeune et courageux guerrier, fils du comte palatin du Rhin, entend un jour parler de la beauté sans pareille de cette femme. Il veut la voir de ses propres yeux et se rend en bateau au pied du rocher.

    Lorsque la nuit tombe, il aperçoit la nymphe, comme une apparition d’un autre monde, assise au sommet du rocher dans un rayon de lune et peignant ses longs cheveux qui tombent autour d’elle dans sa robe diaphane. Fasciné, il la contemple un moment en oubliant tout ce qui l’entoure. Alors qu’elle le regarde en chantant ses douces mélodies d‘une voie irréelle, il en est tellement ébloui qu’il en perd tout sens commun et se jette par-dessus bord pour la rejoindre.

    Il est aussitôt englouti par les remous du fleuve, tandis que le chant mystérieux de la sirène reprend, comme si rien ne s’était passé. 

    Lorsque le comte palatin apprend la mort de son fils, fou de rage il décide de mettre fin au charme destructeur de la Lorelei. Accompagné d’un puissant équipage, il descend le Rhin afin de s’emparer de la sorcière, comme il l‘appelle. Pendant que des hommes armés cernent le rocher, d’autres le gravissent jusqu’à ce qu’ils voient l’apparition au bord de la falaise. 

    La jeune fille, se sentant menacée par tous ces hommes autour d'elle, fait appel à son père, le Rhin, qui déclenche une véritable tempête avec des vagues atteignant le sommet du rocher. Ces dernières emportent la jeune nymphe qui disparaît à jamais.

    Depuis ce jour, elle ne fut plus jamais revue. Mais son charme agit toujours : on dit que parfois, la nuit, une étrange voix de femme se fait entendre près du rocher, douce et captivante… c'est ce qu'on appelle « l'écho du rocher ».

     

    Le rocher de la Lorelei est d'ailleurs devenu un lieu touristique en Allemagne fréquenté pour la beauté de ses lieux et la légende qui l'entoure.

     

      

    Sources:  http://suite101.fr/article/le-mythe-de-la-lorelei-un-mythe-litteraire-a15863#.VGy7yv0tDIUhttps://chantecler18.wordpress.com/2012/04/02/le-mythe-de-la-lorelei/

     

     

    « La grenouilleYule »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 3 Décembre 2014 à 18:34

    Bonsoir Triskèle,

    Merci pour l'évocation de cette légende.

    Douce soirée à toi, Triskèle !

    Amitié

    2
    Mercredi 3 Décembre 2014 à 19:00

    Merci à toi Kattelm pour cette visite, passe une agréable soirée, bises amicales.

    3
    Mercredi 3 Décembre 2014 à 21:30

    Vous vous souvenez, en 5ème, quand elle venait enluminer nos rêves d'adolescents romantiques ?

     Die Lorelei

    Ich weiß nicht, was soll es bedeuten, 
    Daß ich so traurig bin; 
    Ein Märchen aus alten Zeiten, 
    Das kommt mir nicht aus dem Sinn.

    Die Luft ist kühl, und es dunkelt, 
    Und ruhig fließt der Rhein; 
    Der Gipfel des Berges funkelt 
    Im Abensonnenschein.

    Die schönste Jungfrau sitzet 
    Dort oben wunderbar, 
    Ihr goldenes Geschmeide blitzet, 
    Sie kämmt ihr goldenes Haar.

    Sie kämmt es mit goldenem Kamme 
    Und singt ein Lied dabei, 
    Das hat eine wundersamme, 
    Gewaltige Melodei.

    Den Schiffer im kleinen Schiffe 
    Ergreift es mit wildem Weh; 
    Er schaut nicht die Felsenriffe, 
    Er schaut nur in die Höh.

    Ich glaube, die Wellen verschlingen 
    Am Ende Schiffer und Kahn; 
    Und das hat mit ihrem Singen 
    die Lorelei getan.

    Heinrich Heine (1797-1856)(1823)



    4
    Jeudi 4 Décembre 2014 à 06:46

    Bonjour Peache, et merci pour le poème. Même si mon allemand est très rouillé, ça va me faire de l'exercice intellectuel de bon matin! Amitiés.

    5
    Jeudi 4 Décembre 2014 à 07:19

    je la connaissais de nom, mais pas la légende voici donc une lacune comblée

    merci

    bonne journée

    bises

    6
    Jeudi 4 Décembre 2014 à 08:44

    Bonjour Ulysse, oui ça fait du bien de se décrasser les neurones. smile

    Belle journée à toi et merci de ton passage, bises.

    7
    Jeudi 4 Décembre 2014 à 09:19

    Bonjour, une très belle légende que je ne connaissais pas, bonne journée !

    8
    Jeudi 4 Décembre 2014 à 09:27

    Merci de ta visite Paris et ailleurs, belle fin de semaine.

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    9
    Jeudi 4 Décembre 2014 à 10:36

    Souvenirs d'étudiant.....

    Bonne journée !

    10
    Jeudi 4 Décembre 2014 à 11:24

    Comme je le disais, ça décrasse les neurones, de temps en temps c'est nécessaire. smile

    Bises Coyote, merci de ton passage.

    11
    Jeudi 4 Décembre 2014 à 12:50

    Bonjour Triskele !

    Le poète Homère n'aurait surement pas démenti cette légende il me semble...;)

    Reste dans ta grotte...tu as raison l'hiver arrive :D 

    Bonne j

    ournée Amitiés ★

     

    Stéphane ☆

     

    12
    Jeudi 4 Décembre 2014 à 13:31

    Oui Stéphane, j'ai commencé mon hibernation. yes Mes voisins m'appellent la marmotte car je ne ressors qu'au printemps!

    Merci de ton passage, bonne fin de semaine, bises.

    13
    Lundi 8 Décembre 2014 à 11:11

    Bonjour Triskèle, j'ai souri en voyant au passage le poème qu'il m'a fallu apprendre par cœur au lycée, et je peux t'assurer, elle ne venait  pas enluminer mes rêves smile ... je n'ai jamais trouvé la langue allemande romantique sarcastic ... mais je conçois aisément qu'un adolescent de 5ème puisse être captivé par cette légende wink2 ... Ah, le chant des sirènes ! ... Bises 

    14
    Lundi 8 Décembre 2014 à 11:43

    Bonjour Béa, j'avoue que j'ai eu aussi bien du mal avec la langue allemande, et ça continue d'ailleurs.
    Mais la légende est toujours captivante et bien enracinée dans l'imaginaire.

    Belle semaine Béa, bises.

    15
    Mercredi 10 Décembre 2014 à 00:27

    Bonjour ma chère Triskèle,

    Je redécouvre la Loreleï avec grand plaisir, et voir ce poème de Heinrich Heine qui a bercé mon enfance m'émeut! J'apprends que Clemens Brentano est le créateur de cette créature mythique, on m'aurait menti ;) En fait je ne le savais pas, j'ai toujours cru que Heinrich Heine était l'auteur et le créateur de cette jolie ensorceleuse...

    Merci ma chère Triskèle, j'ai lu ton exposé avec beaucoup d'attention, toujours très intéressant et comme tu le dis si bien, ce mythe à sa place dans les légendes, car elle est belle même si elle est cruelle!

    J'ai pris beaucoup de retard ces dernières semaines, je vais de ce pas "voir le pays magique du ver à soie".

    A tout de suite ;) Je ne te dis pas comme à l'accoutumée Bisous ensoleillés car le soleil est en miette ces derniers jours...Pluies torrentielles et orages mais la douceur persiste! Bisous ensoleillés de mon amitié alors!

    16
    Mercredi 10 Décembre 2014 à 09:54

    Bonjour ma petite Neige, tu me manquais, je craignais que tu aies des problèmes.
    Ici nous avons aujourd'hui exceptionnellement du soleil après les pluies torrentielles,  mais le froid est arrivé avec, alors c'est moi cette fois qui t'envoie mes bisous ensoleillés, à bientôt.

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