• Icare

    Jacob Peter Gowi, la Chute d'Icare, XVIIè siècle, Musée du Prado, Madrid.

    Icare

    Dans la mythologie grecque, Icare est le fils de l'architecte athénien Dédale et d'une esclave crétoise, Naupacté (également appelé Naucraté). Il est connu principalement pour être mort après avoir volé trop près du Soleil.

    Icare avait grandi parmi les inventions de son père Dédale, célèbre artisan de Crète.
    La plus fameuse de ses créations avait permis à la reine Pasiphaé de séduire le magnifique taureau blanc de Poséïdon, revêtant pour cela le faux costume d'une belle génisse. Mais cette curieuse union avait donné le jour à une bête monstrueuse, mi-homme, mi-taureau, que l'on nomma le Minotaure.
    Minos, roi de Crète, fit appel à Dédale qui, après avoir aidé la reine, vola donc au secours du roi en construisant ce labyrinthe pour enfermer la bête, et dont nul ne pouvait trouver la sortie.

    Icare et Dédale cherchèrent à fuir leur exil, Cnossos, en Crète, et à retourner à Athènes, cité dont Dédale était originaire. Mais ils voulaient aussi échapper à la vengeance de Minos, qui poursuivait Dédale car il avait donné à Ariane l'idée du fil noué à la cheville de Thésée, lui permettant de fuir le labyrinthe où le minotaure était enfermé.
    Grâce à ce stratagème, Thésée terrassa le Minotaure.  Quant à Minos, il se sentit une fois de plus trahi et s'empressa d'aller trouver Dédale qu'il enferma avec son fils dans son propre labyrinthe !

    Dédale était au désespoir: sans fil attaché à son poignet, il ne savait que trop bien ce à quoi il était condamné tant son œuvre était infaillible. Il regrettait amèrement d'avoir inventé ce terrible piège ! Il leva les yeux au ciel dans l'espoir d'y voir poindre la clémence des dieux et s'apprêta à les implorer quand lui vint une brillante idée: il n'y avait aucune chance de trouver l'issue terrestre du tortueux labyrinthe, certes, mais la voie des airs, elle, s'offrait à eux dans toute son étendue ! Il avait avec lui de la cire et n'eut pas de mal à se procurer des plumes… Il se mit donc à confectionner pour lui et son fils de majestueuses ailes assez résistantes pour les soulever de terre.

    Après les avoir fixées sur le dos d'Icare, il prit son visage entre ses mains et lui dit : « Mon fils, écoute les sages conseils de ton père afin de mener au mieux notre évasion. Lorsque tu seras transporté par les airs, surtout ne t'avise pas de prendre trop d'altitude, la chaleur du Soleil risquerait de te brûler les ailes. De même, ne t'approche pas trop de l'océan et de ses hautes vagues qui pourraient t'ensevelir. »

    Exalté, Icare piaffait d'impatience, car comme la plupart d'entre nous, il avait maintes fois rêvé de fendre les airs comme un oiseau. Ils s'élancèrent hors du labyrinthe et atteignirent le ciel grâce à leurs ailes amples et légères. Porté par le vent, Icare se laissait enivrer par le plaisir de sentir la brise le bercer. Le père et le fils volèrent ainsi un long moment, surplombant les sublimes paysages de la Grèce, mais lorsqu'ils atteignirent le détroit qui les séparait de l'Asie Mineure, Icare ne put résister à son désir et désobéit aux sages paroles de son père. Grisé par le goût de la liberté, il s'élança vers les hauteurs. Il s'approcha dangereusement du Soleil et n'entendait pas les cris désespérés de son pauvre père qui percevait trop bien où risquait de le mener son imprudence. Icare jouissait de sa puissance aérienne et, prenant de plus en plus d'altitude, se pensait l'égal des oiseaux. Mais, ne résistant pas à l'intense chaleur de l'astre, la cire de ses ailes se mit à fondre, et le jeune garçon fut précipité dans le vide avant de plonger dans la mer qui porte aujourd'hui son nom, la mer Icarienne.

    Dédale, fou de douleur, alla repêcher le corps sans vie de son fils. Le jeune homme, par défaut d'expérience et de sagesse, avait brûlé l'innocence de son jeune âge à l'attirante chaleur de l'astre solaire.


    Le mythe d'Icare
    Icare s'est brûlé les ailes pour avoir volé trop près du soleil.
    Le mythe fait référence au désir de l'homme de se surpasser, d'aller toujours plus haut, ne se contentant pas d'être un simple mortel, il cherche toujours à égaler les dieux.
    Il y a en nous le besoin d'être plus que ce que nous sommes...  d'échapper à notre condition d'insecte humain limité et rampant.
    Vous comme moi, nous avons ce rêve inaccessible.

     


    Sources: Wikipédia - http://julienmonami.over-blog.com/article-27635822.html
    http://www.iletaitunehistoire.com/genres/contes-legendes/lire/icare-biblidcon_066

     

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 4 Mai 2014 à 21:46

    Se brûler les ailes... Succomber à la tentation... Ressentir ou mourir... Éprouver ou savoir... Bonsoir Triskèle, ces mythes sont inépuisables. Qui aurait écrit qu'il en serait encore question à l'ère d'Internet ?

    Merci de rappeler à mes méninges assoupies le récit détaillé de ces mythes, que je crois connaître et que je re-découvre grâce à toi.

    Douce soirée, Triskèle.

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    2
    Lundi 5 Mai 2014 à 07:15

    Merci de ton commentaire Kattelm, oui les mythes sont éternels, et c'est tant mieux pour nous.
    Je te souhaite une belle semaine ensoleillée, amitiés.

    3
    Lundi 5 Mai 2014 à 18:33

    Vous êtes Toutes les deux d'adorales Fées,pour qui,il n'est aucune problématique de se voir brûler les ailes.Bonnes soirées à Vous.

    4
    Lundi 5 Mai 2014 à 18:43

    Et toi Mon cher ami Marco le plus gentil et galant des Chevaliers, belle soirée à toi je t'embrasse.

    5
    Lundi 5 Mai 2014 à 20:31

    ...Peut-être apprend-on enfin  à marcher quand les ailes ont été brûlées... "Ce qui ne te tue pas, ..."

    Douce soirée à tous deux.

    6
    Mardi 6 Mai 2014 à 07:42

    Jolie réflexion Kattelm, mais même avec mes ailes carbonisées je tenterai toujours de m'envoler, tant pis si je m'écrase encore et encore. Bises.

    7
    Mardi 6 Mai 2014 à 15:35
    Kattelm...j'apprécie vraiment cette façon de retomber sur ses pattes ...non sérieux,Merci.
    Quand à Toi,Dame Fée,je veillerais à ce que jamais ne t'écrase...et si avarie,Tu constates,n'ai crainte d'appuyer sur le bouton.Biz à Vous
    8
    Mardi 6 Mai 2014 à 15:48

    hello Triskele, chacun d'entre nous se brule les ailes, une fois dans sa vie.

     

    lorsque l'on redescend sur terre, le reel est souvent difficile a supporter..

    entre reve et realité, que faut il croire??? 

     merçi a toi pour ce bel article...bises  "V"..

    9
    Mardi 6 Mai 2014 à 15:52

    En fait,se brûler les ailes n'est effectivement pas si rare,..comme te tomber,rater,perdre,louper...l'essentiel étant,je pense que si l'on nous en remet une nouvelle paire(d'ailes bien sûr)passerons nous ce cap de la crainte à s'envoler de nouveau.Merci à Vous.winktongue

    10
    Mardi 6 Mai 2014 à 16:27

    Merci à vous mes amis, vous êtes tous adorables!
    Et mon cher Marco j'ai bien noté de garder le bouton rouge tout près de moi en cas d'urgence. smile
    Belle fin de journée, je vous embrasse.

    11
    Mardi 6 Mai 2014 à 17:59

    Bonjour à tous,

    Vu le nombre de post, je dirais qu'Icare n'a pas pris une ride, et j'oserais même ajouter qu'il nous donne des ailes , des  il , des elles yes !!!

    Douce soirée bien chers blogueurs.

    12
    Mardi 6 Mai 2014 à 20:23

    Eh oui nous voulons "tutoyer les Dieux", incorrigibles que nous sommes, quitte à nous brûler les ailes, un peu, beaucoup, parfois trop !

    Douce soirée ma chère Triskèle

    13
    Mercredi 7 Mai 2014 à 07:48

    Finalement nous sommes tous de grands rêveurs, et je trouve ça bien.

    "L'imagination est plus importante que le savoir"
    Albert Einstein.

    Passe une belle journée ma chère Dani, bises.

    14
    Mercredi 7 Mai 2014 à 21:26

    Bonsoir Triskele !

    Dans le film "I comme Icare " le soleil est le symbole de la vérité et à trop chercher la vérité , a trop en s'en approcher,  on se brûle les ailes !!! 

    Je te souhaite une agréable soirée ★

    Amitiés ★

    Bises ☆

    Stéphane ★

    15
    Mercredi 7 Mai 2014 à 23:31

    Bonsoir ma chère Triskèle,

    Oui nous sommes tous de grands rêveurs, à l'instar de ce jeune homme, grisé par sa nouvelle condition, se croire l'égal des oiseaux mais son inconscience et son orgueil, il l'a payé de sa vie, le prix fort...Un bel exemple pour nous de rester vigilant et humble même si nous désirons échapper à notre condition "d'insecte humain limité"...hihi Mais que cela nous nous empêche pas de rêver!

    Merci Triskèle,  je connaissais la légende d'Icare en partie seulement  donc j'ai lu cette histoire avec beaucoup d'intérêt ! 

    Excellent week-end ma douce amie, de gros bisous et merci pour ta charmante visite, toujours un immense plaisir. 

    16
    Jeudi 8 Mai 2014 à 07:18

    Stéphane, tu as raison, le soleil peut être un symbole de vérité.

    Ma petite Neige, merci, j'aurais besoin de tes talents, je t'envoie un MP.

    Merci à vous deux et  passez tous un bon week-end, prolongé pour certains, que je vous souhaite plein de soleil, bises.

    17
    Jeudi 15 Mai 2014 à 12:11

    Je ne me souvenais pas des détails de cette légende, merci pour le partage. Bises de Béa

    18
    Jeudi 15 Mai 2014 à 12:59

    Merci à toi ma chère Béa! smile

    19
    Mardi 20 Mai 2014 à 09:20

    L'un des mythes qui nous a le plus marqués, et grâce à lui nous volons aujourd'hui. Bonne journée à toi Triskèle.

    20
    Mardi 20 Mai 2014 à 10:30

    Oui n'ayons pas peur de nous brûler les ailes, mais volons toujours plus haut.
    Merci Fardoise, belle journée à toi aussi, amitiés.

    21
    AL
    Samedi 30 Août 2014 à 19:25

    Bonjours,

    je connaissais la légende d' Icare mais pas vraiment trés précise, avec Dedale et le minotaure :)

    Cette légende nous apportent des leçons par rapport à nos envies, nos projets dans notre vie, apprenons la mesures des choses, et de ce que nous sommes, pas trés facile, mais nécéssaire ;)

    @++

    22
    Samedi 30 Août 2014 à 19:46

    Brûlons brûlons, même la chandelle par les deux bouts. Comment vivre près de notre soleil en évitant de nous brûler les ailes? Comment conserver la chaleur en évitant la brûlure?
    Acceptons de brûler et comme le Phénix nous renaîtrons de nos cendres.

    Merci de ta visite Al, passe une agréable soirée.

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