• Le Val sans Retour

    Le Val sans Retour


    Morgane, fée du Val sans Retour

    (Version classique selon Wikipédia)

    Les roches pourprées et abruptes du Val sans Retour ressemblent au caractère de Morgane, la princesse fée, demi-sœur du roi Arthur.
    Le Val sans retour, Val périlleux ou encore Val des faux amants, est un lieu légendaire du cycle arthurien en forêt de Brocéliande, ainsi qu'un site renommé de centre-Bretagne, dans la forêt nommée administrativement forêt de Paimpont. La légende qui y est attachée, racontée dans le Lancelot-Graal (début du XIIIe siècle), circulait oralement avant la fin du XIIe siècle.

    Pour se venger du beau Guyomarc’h, qui l’avait trahie, et de son amoureuse, elle condamna leur corps à subir la douleur du feu et de la glace. Puis elle les enferma dans la roche pourpre du Val. Le rocher des Faux Amants, les jeunes gens pétrifiés par la fureur de la fée, se dresse encore au-dessus du Miroir aux fées.

    Le Val sans Retour

    Pour que sa vengeance soit complète, Morgane décida de punir tous les amants infidèles. Elle jeta un sort sur l’entrelacs de vallées resserrées qui forme le Val sans Retour. Tous les amants infidèles qui avaient le malheur de passer par là restaient prisonniers de murs d’air invisibles dressés par la fée. Les jeunes chevaliers ainsi capturés perdaient le sens de la réalité et du temps passé. Leur longue captivité leur semblait un bref moment plein de plaisirs...

    Après dix-sept ans, Morgane est déjouée par Lancelot du Lac, resté fidèle à Guenièvre, qui libère 253 chevaliers. Ce récit constitue la plus éclatante action de Morgane contre la chevalerie arthurienne, et une inversion des rôles masculins et féminins tels qu'ils sont conçus dans la littérature médiévale.


    La version de Barjavel dans « l’Enchanteur: » (très simplifiée.)

    Morgane avait passé un accord avec le diable: il lui construirait un château magique dans le Val sans Retour et en échange elle lui apporterait des âmes dont il manquait cruellement.
    Lancelot s’en retournant à Camelot voulut se désaltérer à une source. Hélas celle-ci était une création du démon à la demande de Morgane qui se mourrait de désir pour le chevalier. Cette eau ensorcelée fit perdre l’esprit à Lancelot qui oublia tout ce qu’il était et tout ce qui le concernait.

    Arriva alors Morgane, qui emporta Lancelot dans son château.
    Elle le lava et le vêtit, l’installa dans un appartement de rêve. Chacune des chambres de ce château doté de multiples et vastes étages était occupé par un homme qu’elle avait déjà capturé de par ses sortilèges.
    Il n’en sortait jamais, il n’en éprouvait même pas le désir, et de toutes façon il n’y avait nulle part de sortie.

    Depuis des années Morgane attirait des hommes de cette façon pour son propre plaisir et tous avaient perdu la mémoire, mais celui qu’elle désirait par-dessus tout était Lancelot, sans doute à cause de la jalousie qu’elle avait toujours éprouvé à l’égard de Guenièvre. Elle souhaitait ardemment la faire oublier à Lancelot pour qui n’existait aucune autre femme.
    Elle procurait à chacun de ses prisonniers des distractions selon leurs goût, il leur suffisait de les souhaiter pour les obtenir. Ils ne se posaient pas de questions et se trouvaient heureux.

    La nuit venue, Morgane dévêtue se glissa dans le lit de Lancelot, mais lui comme un innocent ne savait pas ce qu’elle lui voulait et acceptait ses caresses en souriant béatement. Morgane enrageait et trouvait que l’oubli provoqué par la source ensorcelée était vraiment excessif.
    Malgré des nombreuses tentatives Morgane n’arriva jamais à ses fins.

    Viviane et Merlin ne parvenaient plus à joindre Lancelot depuis qu’il avait perdu la mémoire et ignoraient où il se trouvait. Alors un jour, en désespoir de cause, Viviane se réunit avec Guenièvre et la mère de Lancelot pour prier toute une nuit afin de le délivrer. Et ça fonctionna!
    Au matin, Lancelot put enfin sortir de sa prison en fracassant une fenêtre, et après bien d’autres aventures il finit pas retrouver sa mémoire et se précipita pour sauver Guenièvre promise au bûcher pendant que son fils Galaad découvrait le Graal.
    Mais tout ceci est une autre histoire.

    C’est la découverte du Graal qui a rendu le diable furieux au point qu’il détruisit le château de Morgane, libérant ses hôtes ébahis; Morgane dont il voulut capturer l’âme, mais il se brûla les mains sur la coquille dans laquelle elle s’était enfermée, façonnée avec du ciment et de l’eau bénite.

    Morgane y est toujours, le ciment est devenu un rocher du haut duquel on a une vue plongeante sur le val sauvage.

     

    Le Val sans Retour

    Morgane par Sandrine Gestin

     


    Sources: Wikipédia et René Barjavel.

     

     

     

     


    16 commentaires
  • Joyeux premier mai à toutes et tous, que le bonheur et la chance vous accompagnent tout au long de cette nouvelle saison claire qui commence aujourd’hui.

    Histoire: Eilan/Hélène

     

    Le muguet, j’en ai déjà parlé,
    Beltane, j’en ai déjà parlé.
    Si vous le souhaitez vous pouvez retrouver ces articles, je n’y reviendrai pas.
    Alors je vais vous parler d’autre chose.

     

    Eilan / Hélène,
    d’Avalon à Byzance.

    Histoire: Eilan/Hélène


    Une histoire vraie aussi merveilleuse qu’une légende, celle d’Hélène, impératrice d’Orient.

    Sa biographie officielle ne doit pas être prise au pied de la lettre, car les auteurs chrétiens et son fils Constantin ont certainement voulu, dans un vaste programme de propagande chrétienne et impériale, donner une image de femme pieuse, charitable et honorable.

    La première partie de sa vie concernant ses origines est soigneusement passée sous silence, on en fait souvent une simple servante d’auberge, quand ce n’est pas une prostituée. Pauvre Eilan!

    À la fin du IIIe siècle, vers 249 après Jésus Christ, naît Eilan, fille de Rian, une grande prêtresse d‘Avalon, et d'un prince de Grande-Bretagne.
    Élevée sur l'île mythique d'Avalon, elle est initiée aux mystères de la Déesse, s'exerçant à la divination et à d'autres pouvoirs que l‘on dit magiques. À dix-huit ans, une vision bouleversante va changer son destin.

    Poussée par sa vision où elle se voit épouser un officier romain et avoir un fils qui deviendra empereur, Eilan traverse les brumes magiques qui conduisent vers l'autre monde, car depuis les invasions romaines et les massacres de druides dans les sanctuaires, Avalon s’est réfugiée derrière les brumes du temps.

    Elle va rencontrer Constance, un officier romain d'origine balkanique (né vers 250 sur les rives du Danube) qui deviendra l'homme de sa vie et leur enfant, fruit de l'union d'un futur empereur et d'une prêtresse, transformera le monde.
    Malgré les guerres entre son peuple et l'Empire romain, elle abandonne son île et son nom pour le suivre et vivre comme une romaine.

    Eilan aidera beaucoup Constance à réaliser ses rêves d’ascension sociale grâce à ses dons et l‘initiation qu‘elle a reçue à Avalon, mais pris au coeur d'implacables luttes de pouvoir, Constance Chlore est contraint de répudier cette femme aux origines secrètes et donc troubles afin de devenir empereur en épousant Théodora, fille de l’Auguste Maximien.
    Mariage de raison, mariage politique comme il était et est encore d‘usage dans ces milieux.

    Hélène vit alors dans l'ombre, cette période de sa vie étant inconnue, mais on sait qu’elle ne se mariera pas. On ne sait pas vraiment si elle était mariée officiellement à Constance mais elle restera toujours très proche de son fils Constantin.

    Une vie de lutte va conduire Constantin à devenir le premier empereur chrétien et Eilan qu’on appelle désormais Hélène préfèrera vivre parmi les pauvres et les chrétiens persécutés. Elle deviendra leur protectrice.

    Histoire: Eilan/HélèneAprès l'avènement de son fils Constantin en 306, Hélène retrouve une vie publique.
    Entrée à Rome avec son fils, elle reçut le titre de Nobilissima Femina et la résidence impériale du Sessorium, près du Latran.
    Elle se convertit au christianisme comme son fils, et sans doute avant lui.
    Constantin se serait converti en 312, durant la bataille du pont Milvius, selon la légende après avoir vu dans le ciel une croix et une inscription: « par ce signe, tu vaincras.» Ce qui ne l’empêche pas de continuer d’adorer le « Sol invictus ».
    Il sera à l’origine de l’édit de Milan en 313 et de la convocation du Concile de Nicée en 324; contrairement à ce qui est propagé, il n’affirme pas sa volonté d’imposer le christianisme dans tout l’empire, mais il instaure la liberté de culte, mettant la religion chrétienne sur un pied d‘égalité avec les autres, toujours bien vivaces, ce qui met fin aux persécutions. Hélène y est sans doute pour beaucoup, elle qui s’est faite protectrice des disciples du Christ.

    À l'automne 324, Constantin fait proclamer « Augusta » (impératrice) sa mère Hélène que Constance Chlore avait répudiée, ce qui montre l’influence grandissante de celle-ci à la cour et au sein de la dynastie constantinienne.

    C’est à l’âge de 80 ans, en l’an 326 que l’Augusta Hélène délaisse le confort de la cour de Rome et décide de marcher sur les traces de Jésus Christ, sa volonté étant d’expier les péchés de son fils Constantin: l’infanticide de son fils Crispus, et l’assassinat de son épouse Fausta.
    Hélène n’en reste pas moins Augusta, chargée par l’empereur d’assurer la présence impériale en Orient et d’œuvrer à l’unification politique et religieuse de l’empire romain.

    Selon une chronique de la fin du IVe siècle, très postérieure à sa mort et donc douteuse, Hélène aurait supervisé des fouilles à Jérusalem et permis la découverte de ce que l'on considère être la Vraie Croix, et même rapporté la Sainte Tunique.

    Elle meurt vers 330 à Nicomédie avec son fils à ses côtés et sa dépouille, d'abord déposée à Constantinople, fut transférée à Rome dans un mausolée magnifique que Constantin fit construire sur la via Lavicana et dont il subsiste des vestiges.
    Constantin fait transformer sa résidence, le palais de Sessorium, en une église, la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem en hommage à sa mère.
    Le sarcophage de sainte Hélène est aujourd'hui au musée du Vatican.

    Histoire: Eilan/Hélène

    Mais selon la tradition catholique, ses reliques auraient été volées en 845 par le moine Teutgis et transférées à l'abbaye de Hautvillers, au-dessus d'Epernay, en Champagne où, dès lors, on célébra, le 7 février, la fête de la translation des reliques de sainte Hélène. Quand, en 1791, les révolutionnaires détruisirent la châsse de sainte Hélène, un moine déroba les reliques pour les confier au curé de Ceffonds qui, avant de mourir, les légua aux Chevaliers du Saint-Sépulcre, prétendument fondés par sainte Hélène, lesquels les déposèrent dans leur église parisienne de Saint-Leu-Saint-Gilles où ils se réunissent.
    Là aussi bien des récits diffèrent sur ses reliques volées et déplacées plusieurs fois.

    On ne trouve de représentation d’Hélène qu’en icone orthodoxe en tant qu’impératrice.
    Une fresque rare (que j’ai postée en haut de page) semble la représenter en prêtresse.
    Ces fresques du 4è siècle ornaient le plafond du palais de Constantin trouvé sous la cathédrale de Trèves en Allemagne.

    Canonisée, elle est considérée comme sainte par les églises catholique et orthodoxe, sa fête est fixée au 18 août pour les catholiques et au 21 mai pour les orthodoxes, qui fêtent le même jour Hélène et Constantin ("Fête des très Grands Souverains Constantin et Hélène, égaux aux apôtres").

    Un livre de Marion Zimmer Bradley lui est dédié sous le titre « la prêtresse d’Avalon ».

    Saga épique et fantastique fondée sur les mythes celtes, mettant en scène les soubresauts de l'Empire romain, sur le déclin et la montée du christianisme, La Prêtresse d Avalon est aussi l'histoire passionnée d'une femme déchirée entre son amour et la politique, qui passera dans l'histoire sous le nom de sainte Hélène.


    Bellini se serait inspiré de la vie d’Eilan/Hélène en lui donnant un tour plus tragique pour son Opéra Norma:

    Norma, prière à la Lune, Casta Diva:


     

     

     

    Sources:Wikipédia et https://www.herodote.net/almanach-ID-2513.php

     

     

     

     

     

     


    16 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires