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    Samhain

     

    Nous voici de nouveau à Samhain, la roue de l'année a tourné, la saison sombre commence.

     

    Les paysages ont changé, les fruits d'automne nous rappellent que chaque saison nous dispense ses richesses.

     

    Samhain 

     

    C'est le bon moment pour se souvenir de nos ancêtres et les honorer.

    Samhain

     

     

    Et pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu, c'est ICI:

     

    http://triskele.eklablog.com/halloween-a102323471

     

     

    Happy Samhain et joyeux Halloween à tous.

     

     

    Samhain

     

     


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  • (Galaad par Georges Frédéric Watts)

    Galaad

    Celui avec qui commence et se termine la quête du Graal.

    Galaad, ou Galahad, est le fils du chevalier Lancelot du Lac et d'Elaine, fille du roi Pellès, le roi Pêcheur.

    Galaad fut conçu par un sortilège du Roi pêcheur, maître du château où se manifeste le cortège du Graal. Lancelot, dupé par la fille de ce roi et qui désirait Guenièvre plus que tout au monde, absorba un philtre et crut passer une nuit avec Guenièvre alors qu’il s’unit à celle qui donnera naissance à Galaad.

    Galaad est le plus jeune chevalier de la Table ronde. Il est le bon chevalier, le seul qui puisse s'asseoir à la droite d'Arthur sur le siège périlleux, comme prédit par Merlin.

    Lors de l’apparition de la Table Ronde dans la grande salle du château de Camelot, un siège de l’assemblée devrait demeurer toujours vide, tant qu’un nom ne se serait pas inscrit: le Siège Périlleux. Selon le magicien, quiconque essayait de s’asseoir à cette place sans être l’élu verrait l’enfer s’ouvrir sous ses pieds et subirait mille tourments.

    Galaad sera le seul, au terme de la quête, à pouvoir regarder à l'intérieur du Graal. Il mourut d'ailleurs juste après car avec ce qu'il avait vu, il ne pouvait plus vivre.

    Son père Lancelot était lui aussi à l'origine destiné à la quête du Graal mais il en fut détourné par l'amour qu'il portait à Guenièvre.

    **************

    Lors d’un matin de Pentecôte, Galaad, accompagné d’un ermite, arrivait au château pour la première fois. Galaad s’entraina pour devenir, ce qu’il espérait depuis toujours, un chevalier de la Table Ronde. Il avait parcouru une fois déjà la salle de la grande table, mais son nom n’était sur aucune chaise.

    L’ermite avec qui il avait quitté l’abbaye de son enfance était devenu un ami de Galaad, ils discutaient régulièrement au bord du lac proche du château.
    Un jour, alors qu’ils venaient tout juste de s’asseoir pour discuter, ils virent un rocher bouger à la surface de l’eau.

    Lorsque l’objet toucha la rive, ils s’aperçurent avec étonnement qu’il s’agissait d’un bloc de marbre rouge dans lequel était plantée une épée.
    Galaad partit en courant vers le château, et revint quelques minutes plus tard accompagné d’Arthur, Perceval, Gauvain et Lancelot. Ils regardèrent l’épée et y découvrirent une inscription «Aucun homme ne pourra me retirer, que celui au flanc duquel je devrai me trouver, et il deviendra le meilleur chevalier du monde »

    Arthur proposa à Lancelot d’essayer, mais il refusa, ne croyant pas qu’il était le meilleur des chevaliers. Perceval et Gauvain essayèrent, mais l’épée ne bougea pas d’un millimètre malgré leur force. L’ermite se tourna alors vers Galaad.
    Galaad regarda Arthur qui l’encouragea à essayer. Il s’approcha de la rive du lac, il hésitait, il se retourna vers Arthur en lui disant qu’il n’était même pas encore chevalier, mais Arthur lui répondit qu’il le deviendrait surement. Et Arthur se remémorait la fois où il sortit l’épée de la pierre avant de devenir roi.

    Encouragé par ces paroles, Galaad prit l’épée à deux mains et mit toutes les forces qu’il put dans son geste, mais il ne rencontra aucune résistance et tomba en arrière, les fesses sur la rive, l’épée en main.

    Arthur regarda Lancelot et lui dit «ce soir, tu adouberas ton fils avec sa nouvelle épée». Galaad avait entendu les paroles du roi et il regarda son père avec une joie incommensurable. Il allait enfin devenir un chevalier.

    À la fin de la cérémonie d‘adoubement, Arthur accompagna Galaad dans la salle de la Table Ronde. Maintenant qu’il était chevalier, Galaad espérait de toutes ses forces que son nom soit apparu sur un des sièges. Ils firent le tour des sièges, mais aucun ne portait le nom de Galaad. L’ermite, qui les avait suivi, suggéra à Arthur de lui montrer le dernier siège, le Siège Périlleux. Galaad avait perdu tout espoir, mais en tournant la tête il vit le roi stupéfait: sur le Siège Périlleux était écrit «Ceci est le siège de Galaad».

    La rumeur fit vite le tour du château et les chevaliers accouraient pour voir l’inscription. Lorsque tous les chevaliers furent réunis dans la pièce une grande lumière les aveugla. Au centre de la Table Ronde venait d’apparaître le Graal.
    Tous gardaient des yeux écarquillés devant la splendeur du Vase Sacré.

    Puis il disparut, alors Gauvain, Lancelot et Galaad furent les premiers à se décider mais tous firent le serment de retrouver le Graal qui leur était apparu si majestueux. Dans leurs serments, tous renoncèrent aux choses terrestres, aux plaisirs mondains, à la vaine gloire et à l’amour humain pour partir à la recherche de ce symbole et essayer de résoudre les mystères du Seigneur.

    Ainsi la quête du Graal commença.

    Les chevaliers partirent, seul ou en groupe, dans des directions différentes, chacun pensant que la direction qu’ils suivaient était la seule qui les mènerait vers le Saint-Graal.
    Tous s’attendaient à des épreuves pour parvenir au Saint-Graal, mais la première était celle qu’ils avaient eux-mêmes établie au moment où ils ont prêté serment, de renoncer aux choses terrestres. Beaucoup l’oublièrent rapidement, et ne revinrent jamais à Camelot.
    De tous ces chevaliers, seuls trois parvinrent à trouver le Saint-Graal : Galaad, Perceval et Bohort.

    Des exploits de Galaad nous ne connaissons que deux aventures:

    Le Châtel aux pucelles:
    où Galaad vainc les sept frères qui gardaient prisonnières toutes les dames qui avaient le malheur de s’approcher du châtel et de s'y déshabiller, ne voulant que le détourner de sa noble quête. Il les libère toutes en soufflant dans un cor en ivoire. De curieux enfants lui apprennent plus tard que les sept chevaliers représentaient les sept péchés capitaux, le château l’enfer, et les pucelles les bonnes âmes enfermées à tort dans les enfers avant la venue du sauveur.

    La Nef merveilleuse:
    La seconde aventure qui nous est racontée est celle de la «Nef merveilleuse» dans laquelle il voyage dans un premier temps en compagnie de Celle-qui-jamais-ne-mentit, Bohort et Perceval. Il trouve au cours de ce voyage l'épée que Salomon avait fabriquée pour lui-même.

    Celle-qui-jamais-ne-mentit est un personnage du cycle arthurien. Son nom est dû à son mutisme de naissance.
    Lorsque Perceval arriva à la cour du Roi Arthur, pour la première fois, elle le salua en riant, trouvant miraculeusement la parole qu’elle n’avait jamais eu. Ce brusque changement provoqua le courroux de Keu qui la gifla violemment. Perceval la vengea de cet outrage plus tard.
    Celle-qui-jamais-ne-mentit accompagna les trois chevaliers vainqueurs du Graal pendant une bonne partie de leur périple, notamment sur la Nef merveilleuse où elle remit à Galaad les renges qui manquaient à son épée, qu'elle avait fabriquée avec ses propres cheveux.
    Elle sacrifia sa vie pour guérir une reine lépreuse, car seul son sang pouvait refermer ses plaies. Elle mourut après en avoir enduit le corps de la reine, et selon sa volonté Galaad, Perceval et Bohort la déposèrent dans la Nef merveilleuse où elle demeurera à jamais.

    Galaad passa chacune des épreuves qu’il croisait sur sa route. Perceval et Bohort l’accompagnaient et le soutenaient à chacune d’elles.

    Ainsi, au bout de nombreuses aventures, les trois chevaliers parvinrent au bout de leur quête, mais seul Galaad put regarder le Saint Graal.

     

    D’après certains récits, Galaad meurt de trop de joie en découvrant le Graal:

    « Ainsi, contrairement à son père Lancelot, Galaad est chaste et pur à la façon d'un prêtre. Il est, à ce titre, digne du privilège de voir le Graal. Après avoir accompli avec succès sa quête du Graal, Sir Galaad atteint un sommet de joie absolue, et dans ce moment de bénédiction, il meurt. »

    D’après d’autres:

    « Une voix sortant du Graal leur ordonna de partir à Sarras, une mystérieuse île d’Orient, où il sera protégé. Tous trois partirent vers l’Orient. Lorsqu’ils arrivèrent, ils découvrirent une cité merveilleuse, pleine de miracles et de merveilles. Les trois chevaliers furent accueillis en héros, Galaad tenant le Graal entre ses mains. Le peuple de Sarras finit par le choisir comme roi.»

    Il semble que Perceval et Bohort moururent dans cette ville après avoir succombé aux plaisirs de ce monde.

    Au bout d’un certain temps, la voix se fit de nouveau entendre et raconta à Galaad ce qui se passait à Camelot, parmi les chevaliers, avec Arthur. La situation désespéra Galaad, jamais il n’aurait pensé qu’un jour un royaume aussi fort que celui d’Arthur pourrait vivre une telle déchéance.
    Son cœur eut si mal qu’il finit par arrêter de battre, la dernière vision de Galaad fut celle de trois anges l’emportant avec eux au paradis.

     

     

     Le meilleur film sur la quête du Graal que je vous recommande: Excalibur de John Boorman.

     

     

    Références: Le Roi Arthur et les Secrets du Graal Décryptés par Simon Cox.

    http://sevenangeliques.centerblog.net/151-galahad - Wikipédia - http://expositions.bnf.fr/arthur/arret/04_3_5.htm

    http://www.lephare-ouest.fr/bretagne/legendes-de-bretagne/legende-de-bretagne-la-quete-du-graal/7355

     

     

     

     

     


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  • (Dans un cimetière de Dublin)

     

    La Croix Celtique

    La croix celtique ou croix nimbée est une croix dans laquelle s'inscrit un anneau. Les branches de la croix dépassent toujours de l'anneau, et sur les représentations les plus détaillées, le cercle est en retrait par rapport à la croix.

    Les croix celtiques sont souvent ornées d’entrelacs, de nœuds, symboles de vie, mais aussi des représentations du serpent, symbole de renaissance.

    Le dessin de la croix celtique remonte très loin dans le temps comme en témoignent les rouelles de l'Âge de Bronze (ci contre). Il se retrouve aussi bien dans le tracé des camps vikings que dans celui des populations indiennes de l'Amérique du nord.

    Ces symboles, appelés roues solaires, apparaissent dès le néolithique (6000 av. J.C.) et dans des Gravures rupestres de Suède.
    Un symbole graphiquement semblable a aussi été utilisé dans d'autres traditions non chrétiennes. On le retrouve chez les Indiens des plaines d'Amérique. Il était très couramment utilisé et servait à orienter l'espace avant chaque cérémonie, comme l'explique Élan noir dans: Rites secrets des indiens Sioux, Le mail, 1992.

    La forme la plus connue de nos jours reste néanmoins la croix celtique ornée d'entrelacs. Dans le dessin des entrelacs, les “nœuds” correspondent à autant d'états ou de modalités d'un état que l'être doit parcourir avant de rejoindre les états supérieurs ou le Centre.

    Sa dénomination découle principalement de son apparition dans les contrées celtiques britanniques entre le VIIe et le IXe siècle, notamment au pays de Galles, en Écosse et en Irlande. Elle est le symbole caractéristique du christianisme celtique.

     La croix est l'un des symboles fondamentaux de l'humanité et cela bien avant l'arrivée du christianisme.
    Les chrétientés Celtiques d'Irlande ont, dès le IIIe s, développé le symbolisme de la croix cerclée, synthèse intime et parfaite entre la tradition Celtique et le christianisme.
    La croix celtique se retrouve dans beaucoup d'endroit (essentiellement des cimetières) car le christianisme a récupéré au travers de la croix chrétienne (croix simple) une partie de la symbolique "païenne".

    L'utilisation chrétienne combine une croix latine (croix à jambe inférieure plus longue que les autres) avec le cercle, tandis que les autres utilisations (symboliques, politiques, etc.) sont basées sur une croix régulière (chaque branche de la croix a une longueur identique).

    (Monastersboice)


     Beaucoup de croix en pierre avec un cercle en son centre ont été érigées dès le début du VIIe siècle en Irlande et sur l'île de Bretagne (aujourd'hui "Grande-Bretagne"). Hormis l'Irlande, on en rencontre donc en Écosse, au Pays de Galles et en Cornouailles, bien que dans cette dernière région, le modèle de croix diffère, le cercle étant généralement plus large que la croix.

    Les plus connues sont celles d'Irlande, avec la croix de Kells (comté de Meath) et celle de Monasterboice (comté de Louth), ou Clonmacnoise, qui est probablement la plus ancienne, même si la date exacte où ces croix ont été érigées n'est pas connue avec précision.
    On en trouve également en Bretagne et d’autres contrées de France.

    (Clonmacnoise - Irlande)

     Dans la symbolique celtique:
    Trois cercles sont représentés signifiant les différents niveaux de l’univers :
    - le chaos/ l’Incréé de l’Univers/ la Source, ou cercle divin (Keugant)
    - le monde terrestre/ expérience humaine ou cercle des migrations (Abred)
    - la lumière/ le cercle final ou cercle de la Lumière blanche (Gwenwed)

    C’est le parcours symbolique de l’âme qui est ici représenté.
    L’âme doit accéder à ces différents niveaux afin de monter vers le niveau suprême (Gwenwed). Il s’agit d’une représentation de l’expérience humaine, de ses embûches, réussites et expériences. Si l’âme ne peut pas accéder au niveau suprême, elle peut demander à revenir dans le Keugant et d’attendre de se réincarner dans une autre vie, un autre corps pour mieux accéder au niveau suprême.

    Gwenwed est le monde éternel où le temps et le changement sont «suspendus». Il représente le 5ème élément, l’Ether, la lumière divine.

    Les 4 branches de la croix représentent les 4 éléments: Eau, Air, Feu, Terre avec une représentation végétale (Gui, Trèfle, Epi, Gland), solstices et équinoxes, les quatre saisons et aussi la division Celtique traditionnelle d'un territoire en quatre.
    Le centre est un lieu de passage et de communication symbolique entre ce monde et l'autre, les entrelacs, présents sur les pieds des croix, expriment le mouvement sans fin de l'évolution et de l'involution des faits cosmiques et humains.

    Un 4ème cercle, représentant le monde souterrain ou l’enfer celte, le cercle d’Annoum ou Anwn, vient s’inscrire sur le cercle d’Abred aux intersections avec la croix, donnant 8 petits cercles entourant le cercle central, Gwenwed. Il s’agirait d'une représentation du système solaire: le Soleil au centre et huit autres planètes: Mars, la Lune, Mercure, vénus, Jupiter, Neptune, Saturne, Uranus. (Interprétation moderne de la croix).

    Il convient donc de rappeler que la croix celtique est un résumé de la cosmogonie celtique, un symbole celto-chrétien propre aux nations celtes et une expression de l’esprit de celles-ci.
    Elle ne peut en aucun cas appartenir à des groupes ou des individus n’ayant aucun lien, ni culturel ni national, avec la celtitude.

     

    (Brompton Cross)

     


    Sources: Wikioédia - http://antique.mrugala.net/Celte/Croix%20celtique.htm 
    http://users.skynet.be/lotus/cross/celtic0-fr.htm - http://www.ledifice.net/7515-1.html


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