•  Le Ciel et l’Enfer

    Conte

    Un homme, son cheval et son chien se promenaient sur une route. Alors qu’ils passaient près d’un arbre gigantesque, un éclair les frappa, et ils moururent tous foudroyés.
    Mais l’homme ne comprit pas qu’il avait quitté ce monde, et il continua à marcher avec ses deux bêtes; les morts mettent parfois du temps à se rendre compte de leur nouvelle condition…
    La route était très longue, la pente abrupte, le soleil était fort, ils transpiraient et avaient grand soif. Ils avaient désespérément besoin d’eau. Au détour du chemin, ils aperçurent une porte magnifique, tout en marbre, qui conduisait à une place pavée d’or, au centre de laquelle il y avait une fontaine d’où jaillissait une eau cristalline.

    Le voyageur s’adressa à l’homme qui gardait l’entrée.
    - Bonjour. Quel est cet endroit, si beau ?
    – Ici c’est le Ciel.
    – Heureusement que nous sommes arrivés au Ciel, nous avons terriblement soif.
    – Vous pouvez entrer et boire l’eau à volonté.
    - Mon cheval et mon chien ont soif eux aussi.
    – Je suis vraiment désolé, mais ici on ne laisse pas entrer les animaux.
    L’homme en fut désappointé parce que sa soif était grande, mais il ne boirait pas tout seul; il remercia et reprit sa route.

    Après qu’ils eurent beaucoup marché, épuisés, ils atteignirent une place, dont l’entrée était marquée par une vieille porte, qui donnait sur un chemin de terre bordé d’arbres.
    À l’ombre d’un arbre, un homme était couché, la tête couverte d’un chapeau, peut-être endormi.
    - Bonjour – dit le voyageur. – Nous sommes assoiffés, mon cheval, mon chien et moi.
    – Il y a une source dans ces pierres, dit l’homme, indiquant l’endroit. Vous pouvez boire à volonté.
    L’homme, le cheval et le chien se rendirent à la source et apaisèrent leur soif. Ensuite il revint dire merci.
    - Au fait, comment s’appelle cet endroit ?
    – Ciel.
    – Ciel? Mais le gardien de la porte en marbre a dit que c’était là-bas le ciel.
    – Ça ce n’est pas le ciel, c’est l’enfer.

    Le voyageur était perplexe.
    - Vous devriez empêcher cela! Cette information mensongère doit causer de grandes confusions! »
    L’homme sourit :
    - Pas du tout. En réalité, ils nous font une grande faveur. Parce que là-bas restent tous ceux qui sont capables d’abandonner leurs meilleurs amis…


    Un conte de Paulo Coelho
    tiré du livre "Le démon et mademoiselle Prym".

    N’abandonne jamais tes véritables amis même si cela te pose des problèmes parfois.
    S'ils t’ont donné leur amour et leur compagnie tu as une dette envers eux :
    « Ne les abandonne jamais ».
    Car : avoir un ami est une grâce.
    avoir un ami est un cadeau.
    conserver un ami est une vertu.
    être ton ami est un honneur.

    Le Ciel et l'Enfer


    http://www.funfou.com/fables/ciel.php


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  • Les enfants du Soleil et de la Lune

    Légende des étoiles

     

    Il y a de nos jours beaucoup, beaucoup d’étoiles dans les cieux, mais autrefois elles étaient encore deux fois plus nombreuses, parce qu’autrefois il y avait les étoiles, filles de la Lune, mais aussi les étoiles, filles du Soleil.

    Donc elles brillaient toutes en permanence, jour et nuit!  C’était un spectacle magnifique, mais combien dangereux pour les hommes! Cette fabuleuse clarté perpétuelle les aveuglait et les empêchait de dormir, ils n’en pouvaient plus.
    Et, je ne vous parle pas de la chaleur, car les étoiles ajoutaient la leur à celle de leur père Soleil, et la terre cuisait à petit feu !

    Le Soleil était très attaché à la terre et à ses habitants et se lamentait:
     "C'est terrible... tous les habitants de cette pauvre terre doivent nous maudire" !
    " Mais non, mais non, assurait La Lune, ils ont trop besoin de nous !"
    En réalité, sa grande crainte était de voir le Soleil s'éteindre pour sauver sa chère planète, en l'entraînant, elle, la Lune, dans son sacrifice.....
    " Il suffirait de baisser un peu la lumière du ciel songea la Lune".

    La Lune avait murmuré cette petite phrase très faiblement, mais quand même assez fort pour que le Soleil entende.
    " oui, répondit-il, il faudrait baisser la lumière de temps en temps, car bientôt nous n'aurons plus rien ni personne à éclairer et à chauffer ! Mais comment faire? "

    « J’ai bien une idée - dit la Lune - mais elle ne va pas vous plaire.
    Nous devrions manger chacun la moitié de nos enfants, il en resterait bien assez et le problème de la terre serait résolu. »
    « Impossible - dit le Soleil - je ne pourrai jamais manger mes propres enfants. »

    « Je suis de votre avis, répondit la Lune, ce serait trop horrible de manger ses propres enfants. Mais nous pourrions échanger, envoyez-moi chaque jour un des vôtres, et je vous ferai servir, en retour, un des miens. »
    Le Soleil, après mûre réflexion, accepta et la Lune reçut dès le lendemain un des fils de son ami. Elle n'y toucha pas, mais l'arrosant d'une sauce de sa composition au goût de Lune, le renvoya au Soleil qui, sans se méfier et croyant qu'il s'agissait d'un enfant de la Lune, le mangea.
    Ainsi firent-ils tous les jours… Et le Soleil perdit tous ses enfants.
    La Lune, par contre, conserva tous les siens.

    Le Soleil, sa pénible besogne achevée, partit se coucher, d'une humeur aussi sombre et désolée que le nouvel univers qui l'entourait. En vain se répétait-il que ce ciel sinistre sans étoile ne gênerait plus personne et qu‘il avait ainsi sauvé sa chère terre et ses chers humains.

    Etant inhabituellement en proie à un horrible cauchemar, le Soleil se réveilla, en sursaut, en pleine nuit... étoilée !!! Stupéfaction, elles étaient revenues à leur place. Le Soleil comprit qu'il avait été dupé, berné comme un gamin et que jamais la Lune n'avait eu l'intention de dévorer ses propres étoiles.

    Fou de rage et de douleur, le Soleil se précipita vers la Lune qui prit prudemment le large. La course des deux astres avait commencé, elle ne s'arrêterait plus.... Jour, nuit.... jour, nuit..... la Lune ne faiblit pas, mais le Soleil ne renonce pas Il n'aura de cesse de la rattraper pour la dévorer comme elle l'avait forcé à dévorer ses étoiles, mais la Lune fuira à jamais devant lui, sans trêve ni repos.....
    De temps en temps, le Soleil réussit à l’approcher d'assez près pour attraper un quartier et le croquer, mais le morceau qui subsiste finit toujours par s'échapper pour retrouver sa forme pleine...

    Voilà pourquoi on ne voit plus d'étoiles le jour, le Soleil a gobé les siennes et la Lune cache les siennes par peur de représailles.

     


    Source: http://rocbo.chez-alice.fr/clio/monde/legendes/malaisie.htm
    http://www.iletaitunehistoire.com/genres/contes-legendes/lire/le-soleil-et-la-lune-biblidcon_081


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  • Le Vaisseau Fantôme. Peinture de Michael Echter

    Le Navire des Morts à Dieppe

    Dans la nuit de Toussaint, du 1er au 2 Novembre, il arrive parfois qu’on entende une rumeur sinistre à la pointe de la jetée de Dieppe. Puis une tourmente se lève sur la mer et on aperçoit, au milieu des vagues en furie, un navire fantôme qui s’approche. C’est le Navire des Morts qui transporte les marins trépassés dans l’année. Il se balance sur la mer noirâtre un long moment au son d’un chœur entonné par les morts,  puis disparait.

    La même chose se passe au même moment au bout de la jetée du Pollet, arrive un bateau qu’on croit réel, et quand le maître halleur, trompé par son apparence, étend les bras pour lui jeter la drome, l’image du bateau s’évanouit, et on entend des lamentations: ce sont celles des hommes du Pollet qui, dans le cours de l’année, sont morts à la mer, loin de leurs familles et sans sépulture.

    Le jour des Morts est pour les marins d’une grande solennité; ce jour leur rappelle tous les naufrages de l’année: ils prient avec ferveur pour ceux qui reposent au fond des flots. Toutefois, parmi les victimes, il en est toujours un certain nombre que leurs parents ou leurs amis ont négligées, qui attendent des messes, des prières, et ont un compte à régler avec les vivants; de là l’histoire qu’on vous raconte à Dieppe.

    D’autres fois ce même jour apparait un des bateau qui a disparu pendant l’année, on le reconnait, les familles accourent, les femmes reconnaissent leurs maris, les enfants leurs pères, tout le monde aide à attirer le bateau près du quai. On leur crie leurs noms, mais l’équipage ne répond pas. Brusquement on entend sonner la messe, et tout disparait, bateau et équipage dans une sinistre brume. Les femmes et les enfants s’en vont à l’église en pleurant, et la foule des spectateurs, sans pitié, leur crie « payez vos dettes! »

    Le jour des morts est célébré très religieusement à Dieppe.
    On croit que si les marins ont été respectueux des enseignements divins, s’ils ont bien fait leurs prières etc. Ils ne reviendront pas hanter les vivants avec leur bateau.
    Ce même jour vers minuit, on dit qu’un char funèbre parcourir les rues du Pollet (quartier des pêcheurs à Dieppe), traîné par huit chevaux blancs, et précédé par des chiens blancs également. Derrière ce convoi défilent tous les gens qui sont morts pendant l'année. Il ne faut alors surtout pas les regarder passer, au contraire bien fermer ses volets, sous peine de trépasser pendant l’année.

     


    Sources: http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5102
    Légendes et croyances, Traditions et curiosités de Seine Maritime de Anne Marchand.


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  • Le Phénix

    Le Phénix

    Le phénix (Phoenix) est un oiseau fabuleux, doué de longévité et caractérisé par son pouvoir de renaître de ses cendres, ce qui en fait le symbole de la renaissance et de l'immortalité en plus d'être un symbole solaire. On le surnomme aussi Oiseau de Feu.

    Cet oiseau est unique en son genre car il n’existe qu’en un seul exemplaire.
    Sa vie est très longue puisque l’on dit qu’elle peut durer jusqu’à 1000 ans, au minimum 500 ans. Son chant est très mélodieux. De plus, il dégage un parfum très agréable. Dans l’Antiquité, le phénix passait pour se nourrir de la rosée matinale et de l’air ambiant.

    Il s'agit d'un oiseau fabuleux, originaire d'Éthiopie et rattaché au culte du Soleil, en particulier dans l'ancienne Égypte et dans l'Antiquité classique. D'après la légende, sa résurrection avait lieu en Égypte, où il était vénéré. Le phénix était une sorte d'aigle multicolore, de taille considérable; son envergure pouvait atteindre les trois mètres, son plumage se paraît de rouge, de bleu et d'or éclatant, et son aspect était splendide.

    Sa légende trouve son origine à Héliopolis, ancienne ville égyptienne où l'on vénérait le dieu du Soleil, Râ.
    L’origine du phénix viendrait, selon Hérodote, de l’oiseau sacré égyptien Benu, un héron cendré qui fut le premier être à se poser sur la colline originelle issue du limon: il incarnait le Dieu du Soleil et était associé au cycle annuel des crues du Nil. Il était adoré à Héliopolis, la ville sacrée,  où on racontait qu’il n’apparaissait que tous les 500 ans.
    Cependant, certains détails cités par Hérodote ne cadrent pas avec les conceptions égyptiennes, tel que le fait que ce soit le fils Phénix qui porte son père sur un bûcher, contredisant la version d‘un seul et unique Phénix à la fois. On a suggéré une mauvaise compréhension par Hérodote du symbole égyptien: le Phénix que décrit Hérodote n'aurait en réalité pas de rapport avec le Benu, mais serait la variante grecque du mythe oriental de l'oiseau du soleil.

    Il n'existait jamais qu'un seul phénix à la fois. N'ayant pu se reproduire, le phénix, quand il sentait sa fin venir, suivait une sorte de rituel qui lui permettait de renaître de ses cendres. Pour ce faire, il collectait toutes sortes d’épices, de branches aromatiques et d’encens pour fabriquer un nid avec ces substances. Puis, il y mettait le feu et se consumait dans les flammes. Des cendres de ce bûcher surgissait un œuf qui donnait naissance à un nouveau phénix identique à celui qu’il était avant de mourir.

    A travers les différentes époques et pays, le phénix va être considéré sous différentes facettes.
    Ainsi, il symbolisait dans l’ancienne Rome, la force vitale et toujours renouvelée de l’Empire et c’est pourquoi il apparaissait sur les pièces de monnaie et sur les mosaïques de l’époque impériale. L'effigie du phénix figure sur les monnaies de Trajan et de Constantin Ier.

    Des oiseaux fabuleux semblables au phénix se trouvent dans les mythologies:
    - persanes sous l'appellation de Simurgh ou Simorg. Le simorg est l’oiseau sacré des Perses. Il était doué du don de parole, doté du pouvoir de guérison et connu pour sa grande sagesse.
    - chinoise sous le nom de Fenghuang. Dans la tradition chinoise, l’oiseau légendaire Feng-Huang qui symbolise le bonheur conjugal est l’équivalent du phénix car il est issu de l’union des forces solaires et lunaires.
    - amérindienne (Oiseau-tonnerre) ou aborigène (Oiseau Minka).

    Les pères de l’église le considéraient comme le symbole de l’immortalité de l’âme et de la résurrection du Christ. D’ailleurs, dans certaines crémations rituelles, le feu est aussi considéré comme véhicule ou messager du monde des vivants vers celui des morts. De même, le phénix porte souvent une étoile qui indique sa nature céleste et la vie dans l’autre monde.

    Dans la symbolique alchimique, il est la destruction et la recomposition de la Materia Prima qui se transforme pour devenir pierre philosophale.

    En plus de son prodigieux pouvoir de résurrection, le phénix est doté d’autres pouvoirs magiques tout aussi étonnants: par exemple son chant aurait la capacité de donner du courage à l’homme au cœur pur et de la crainte à l’homme au cœur impur. De plus, ses larmes peuvent guérir tout être vivant, qu’il soit malade, blessé ou à l’agonie.

    De nos jours la symbolique du phénix renvoie à l’image de l’âme, de sa renaissance mais aussi à l’esprit et la lumière. Et si plusieurs œuvres littéraires continuent d’utiliser la richesse de ce mythe, comme par exemple le conte philosophique de Voltaire « La princesse de Babylone », les écrits de Rabelais ou encore Harry Potter, c’est parce qu’il symbolise l’un des nombreux rêves de l’homme: celui de renaître de ses cendres, de se délester de ses erreurs passées pour ensuite se reconstruire et poursuivre inlassablement sa quête d’éternité.

    On retrouve la présence de l’oiseau qui renaît de ses cendres dans divers domaines comme l’astronomie, la politique, l’administration ou l’art.

    L’ordre du Phénix est une décoration hellénique créée en 1926. Elle récompense des Grecs qui se sont illustrés ou des étrangers qui ont contribué à l’élévation du renom de la Grèce. L’insigne a la forme d’une croix en émail blanc qui comporte en son centre une représentation du mythique phénix.

    Le grand sceau américain a été adopté en 1782. Selon certains, le fameux aigle américain aux ailes déployées cacherait un phénix, symbole mystique de l’initiation. En effet, l'oiseau des premiers dessins possède une petite aigrette a l’arrière de la tête et se tient debout sur un nid de flammes.

    Le Sceau de l’État d’Hawaii a été adopté en 1898 après l'annexion des îles par les États-Unis. Parmi les symboles qui y figurent, on relève le phénix, ici symbolisant le changement de la monarchie vers la liberté et la démocratie.

    Il figure sur les drapeaux et sur les sceaux municipaux des villes américaines d’Atlanta et de San Francisco pour évoquer leur renaissance à la suite d’un désastre. La première cité a été brûlée durant la guerre civile des Etats-Unis, la seconde détruite par un tremblement de terre en 1906.

    La Fenice est le nom d’un célèbre opéra de Venise (Italie). Sa construction a été entreprise par la noblesse de la ville comme suite à l’incendie en 1789 du théâtre San Benedetto du quartier de San Marco. En 1832, le théâtre est détruit par les flammes et reconstruit à l'identique en 1836. Un incendie criminel le réduit en cendre le 29 janvier 1996. A nouveau reconstruit, il est inauguré en 2003.

    Enfin, le phénix représente un symbole de libération nationale pour des peuples en lutte. C’est le cas en Irlande où il figure l’IRA provisoire.

    A la fin du XIXe siècle, les premiers catalanistes adopteront le phénix comme symbole de reconstruction nationale, du mouvement de renaissance, appelé à l’époque « Renaixement ». L’oiseau mythique représentait la renaissance nationale comme suite à la période de décadence. Après des siècles d’oppression et de spoliation des États espagnol et français, les Catalans exigeaient la pleine reconnaissance de leurs droits nationaux.

    Le Phénix est une constellation de l’hémisphère sud, peu lumineuse. Elle peut être observée par les habitants de l’hémisphère nord à moins de 30° de latitude.

     

    Le Phénix

     

    http://arcaneslyriques.centerblog.net/4236791-LE-PHENIX
    http://monmondedefeerie.centerblog.net/3.html
    https://sites.google.com/site/joanperepujol/home/biographie/ecrits/la-symbolique-du-phénix

     

     


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  • Hercule

    (Par Antonio del Pollaïuolo)

    Hercule

    Les 12 travaux d’Hercule

    Héraclès est l'un des plus célèbre héros de la mythologie grecque,  un demi-dieu. Sa vie a été rythmée par les jalousies et caprices des dieux depuis son enfance jusqu'à l'accomplissement des 12 travaux qui lui ont été imposés.

    Héraclès en grec, Hercule en Romain, est le fils de Zeus et d'Alcmène. Alcmène, une mortelle, était l'épouse d'Amphitryon. Pour arriver à s'approcher d'Alcmène, Zeus emprunta les traits de son mari. Cette nuit-là, Alcmène conçut le petit Héraclès.
    Héraclès est de ce fait, depuis sa naissance, poursuivi par la haine d'Héra: dans un moment de folie inspirée par cette dernière, il tua sa femme Mégara et ses fils. Revenu à la raison, il alla consulter la Pythie pour savoir comment expier sa faute: celle-ci lui conseilla de changer son nom Alcide en Héraclès (gloire à Héra) et lui ordonna de se mettre au service d'Eurysthée, son cousin et plus vieil ennemi, et d'accomplir les tâches qu'il lui ordonnerait.
    Eurysthée, souhaitant se débarrasser d'Hercule, fit volontairement le choix de travaux inutiles et qu'aucun homme normal n'aurait été capable d'accomplir. Mais Hercule, en tant que demi-dieu, fut doté dès la naissance d'une force incroyable qui lui permit de venir à bout de sa tâche. A l’origine les travaux étaient au nombre de dix, mais comme deux furent refusés par Eurysthée, il y en eu deux supplémentaires.

    Eurysthée choisis les travaux suivants à faire faire à Hercule :

    Tuer le lion de Némée
    Tuer l'hydre de Lerne
    Capturer la biche de Cérynie
    Capturer le sanglier d'Érymanthe
    Nettoyer les écuries d'Augias
    Faire fuir les oiseaux du lac de Stymphale
    Capturer le taureau du roi de Crête
    Capturer les juments de Diomède
    Dérober la ceinture d'Hippolyte
    Capturer les bœufs de Géryon
    Dérober les pommes d'or du jardin des Hespérides
    Dompter et ramener le chien Cerbère


    1 - Le lion de Némée
    Le premier travail qu'Eurysthée imposa à Hercule fut de tuer le lion de Némée et de ramener sa peau.
    Ce lion était indestructible, Hercule s’aperçut que ses flèches rebondissaient sur sa peau, son épée ne le coupait même pas et ses coups de massue le laissaient indifférent.
    Sachant qu'aucune arme ne pourrait le tuer, il le prit à bras le corps, lui fit la "prise du collier" et l'étrangla. Il emporta le cadavre du lion à Mycènes.
    Hercule écorcha le lion avec les propres griffes du fauve, tranchantes comme un rasoir. Il put ainsi revêtir sa peau invulnérable et s'en faire une armure pour la suite de ses aventures. Il utilisa la tête du lion comme casque.

    2 - L'Hydre de Lerne
    Pour le 2ème de ses travaux, Eurysthée imposa à Hercule de tuer un serpent monstrueux  à corps de chien et à 9 têtes: l'Hydre de Lerne qui vivait dans le territoire d'Argos.
    L'Hydre, était invincible car dès qu'on lui coupait une de ses têtes, elles repoussait quelques secondes après. Hercule se fit accompagner de son neveu Iolaos. Au cours du combat, il vit qu’il avait beau couper les têtes, elles repoussaient aussitôt, il pensa alors à appliquer le feu à la plaie, ce qu’il demanda de faire à son neveu, ainsi les têtes ne repoussèrent plus, mais pour tuer l’hydre il devait couper la tête immortelle qui était en or. Hercule attira  la bête hors de son repaire et lui décocha plusieurs flèches enflammées. Puis, ayant réussi a couper la tête immortelle, il l'enterra sous un rocher.
    Eurysthée n'a pas accepté ce travail car Hercule a demandé à Iolaos de l'aider.

    3 - La biche de Cérynie
    Eurysthée demanda à Hercule de lui apporter vivante la biche de Cérynie qui vivait sur les pentes du mont Ménale, en Arcadie.
    Cette biche avait des cornes d'or et des pieds d'airain. Elle était renommée pour la vitesse de sa course, personne n'avait jamais pu l'atteindre. Héraclès, la sachant consacrée à Artémis, ne voulut pas la percer de ses flèches; il la poursuivit donc une année entière, mais finit par la rattraper au moment où elle traversait le fleuve Ladon: visant ses pattes avant entre l'os et le tendon, il immobilisa la biche d'une flèche sans la blesser.
    Il prit la bête sur son dos et retourna la déposer vivante aux pieds d'Eurysthée.

    4 - Le sanglier d'Erymanthe
    Le sanglier d'Erymanthe était le quatrième travail d'Hercule.
    Le sanglier d'Erymanthe était une bête sauvage et gigantesque qui dévastait le pays. Héraclès captura le sanglier en le faisant sortir de sa tanière par ses cris et en le poussant dans la neige. Il l'emprisonna dans son filet et le rapporta à Eurysthée.

    5 - Les écuries d'Augias
    Le 5ème travail d'Hercule fut de nettoyer les écuries du roi Augias. Celles-ci n'ayant pas été nettoyées depuis une trentaine d'années étaient encombrées par une telle épaisseur de fumier qu'elles étaient devenues inaccessibles. Hercule proposa un marché au roi Augias,: s'il arrivait à tout nettoyer en une journée, Augias devait lui donner un dixième de son troupeau. Augias accepta mais seulement parce qu'il était sûr qu'Hercule échouerait. Hercule se mit au travail. Ouvrant les murs et détournant le lit des fleuves Alphée et Pénée, il réussit à purifier les écuries de leur saleté, puis il remit les fleuves et les murs dans leur état d’origine, le tout en une seule journée. Hercule alla réclamer sa récompense. Mais Augias nia le marché conclu et refusa de lui donner une seule de ses bêtes!
    Quand Hercule annonça à Eurysthée le succès de son cinquième travail, celui-ci refusa de prendre en compte cette épreuve car Hercule ne devait demander aucun salaire.

    6 - Les oiseaux du lac Stymphale
    Pour ce 5ème travail, Héraclès devait tuer les oiseaux du lac Stymphale. Ces oiseaux terrorisaient la cité de Stymphale, jusqu'à l'Arcadie, ils étaient connus pour leur férocité, c’étaient des mangeurs d’hommes aux corps monstrueux, leurs plumes étaient de bronze, leurs serres et leurs becs étaient faits d'airain, ils ravageaient les cultures. Eurysthée lui ordonna de se débarrasser de ce fléau par tous les moyens. Héraclès partit donc afin de retrouver ces volatiles carnassiers. En arrivant au lac Stymphale, il aperçut la grande Déesse Athéna qui lui donna deux objets en bronze et lui montra du doigt la forêt ténébreuse, puis elle disparut. Héraclès vit deux castagnettes entre ses mains. Il s'en servit donc pour faire un bruit assourdissant qui fit tomber de leur cachette beaucoup d'oiseaux! Ceux-ci, effrayés, s’enfuirent pour toujours de ce bois.

    7 - Le taureau de Crête
    Pour son septième travail, Hercule doit ramener le taureau du roi Minos offert par Poséidon qui devait être sacrifié au dieu; mais Minos n’avais pas respecté sa parole et conservé ce taureau pour lui. Hercule eu beaucoup de mal à rattraper l’animal tant il était rapide, mais dès que le taureau s'arrêta un instant pour brouter, Hercule lui sauta dessus. L'animal fou de rage se mit à courir à une vitesse phénoménale.
    Hercule dut s'accrocher aux cornes, mais il amena le taureau à Eurysthée.

    8 -  Les juments de Diomède
    Pour le 8éme travail d'Hercule, Eurysthée lui ordonne de se rendre en Thrace afin de subtiliser les quatre juments mangeuses d’hommes de Diomède. Pour la 1ère fois depuis le début de ses travaux, le succès d'Hercule passe par un combat contre une armée.
    Hercule arrive à Tirida: après avoir assommé les valets qui gardent les écuries, il découvre les juments attachées à des abreuvoirs de bronze par des chaînes et des longes d'acier en train de dévorer des cadavres humains. Tout à coup, le roi Diomède pénètre dans les écuries, il se bat contre Hercule avec l’aide de son armée. Hercule vint à bout des soldats qui s'étaient mis à fuir, assomma Diomède avec sa massue et le présenta à ses propres juments qui le dévorèrent tout vivant. Celles-ci rassasiées , il put alors facilement en venir à bout.
    Hercule les ramena à Eurysthée qui les relâcha, n'étant plus sauvages après avoir dévoré leur maître.

    9 - La ceinture d'Hippolyte, reine des Amazones
    Eurysthée assigne à Hercule sa 9ème tâche. Admète, sa fille, réclame la ceinture d'Hippolyte, la reine des Amazones. Il accepte la mission et se rend au pays des Amazones.
    Dès son arrivée, des guerrières l'encerclent et l'amènent jusqu'à leur reine. Hercule se présente à Hippolyte et lui fait part de sa mission. La reine est complètement conquise par son histoire et accepte de lui offrir sa ceinture.
    Hercule repart vers son bateau. Mais la déesse Héra tue Hippolyte pour que les Amazones croient Hercule coupable de ce forfait. Hercule, qui est presque arrivé à son bateau, voit apparaître les Amazones en colère sur leurs chevaux. Il ignore la cause de ce revirement mais il est donc obligé de se défendre et de tuer toutes les Amazones.
    Une fois arrivé chez le roi, Hercule remet la ceinture à Admète. Mais celle-ci la trouve banale et repart déçue que la ceinture ne soit pas plus impressionnante.

    10 -  Les boeufs de Geryon
    Pour son 10ème travail, Hercule dut ramener le troupeau de Geryon d'Eurythie, une île située près de l'océan, sans autorisation ni paiement.
    Geryon avait la réputation d'être l'homme le plus fort de la terre. Il est né avec trois têtes, six mains et trois corps réunis à la taille. Geryon avait un troupeau d'une beauté merveilleuse. Il était gardé par le berger Eurytion, fils d'Arès, et par le chien à deux têtes Orthros. Hercule aussitôt arrivé, Orthros s'élança sur lui en aboyant, mais Hercule l'abattit d'un coup de massue et Eurytion, qui se précipitait au secours d'Orthros mourut de la même manière. Lorsque Geryon apprit la nouvelle, il défia Hercule en combat singulier. Celui-ci attaqua Geryon par le flanc et le transperça en lui envoyant une flèche d'un côté qui traversa ses trois corps. Ainsi, il obtint les troupeaux sans autorisation ni paiement et les ramena à Eurysthée.

    11 - Les pommes d’or des Hespérides
    Eurysthée avait entendu parler du Jardin des Hespérides, mais personne ne savait où il se trouvait. Il donna l’ordre à Hercule d’aller y cueillir les légendaires pommes d’or.
    Une nymphe dit à Hercule d'aller voir Nérée, le fils de l'Océan, lui saurait où était ce jardin. Hercule trouva le dieu endormi sur une plage. Il s'approcha et le réveilla.
    Nérée lui dit que le jardin des Hespérides se trouvait dans le royaume d'Atlas et que les Hespérides étaient ses filles. De plus ce jardin était gardé par un dragon. Hercule le remercia et partit immédiatement pour le royaume d'Atlas. A son arrivée,  il trouva le géant à genoux, immobile, le ciel posé sur ses épaules.
    Quand il lui parla de sa mission, Atlas lui affirma qu’il ne pourrait pas entrer, mais lui en tant que père des Hespérides pouvait le faire à sa place, à condition qu’il le remplace un moment pour soutenir le ciel. Ce qui fut fait.
    Atlas revint bien avec les pommes d’or, mais voulut profiter de sa liberté pour aller se promener. Héraclès comprit que le géant s'était joué de lui et qu'il fallait ruser.
    A malin, malin et demi, Hercule prétendit avoir besoin de mieux positionner le ciel sur ses épaules car celui-ci vacillait, Atlas crut donc devoir supporter la voûte céleste juste un instant. Mais le héros s'empressa de se dégager, laissant le géant porter seul la voûte du ciel. Hercule revint au palais d’Eurysthée et lui offrit les fruits merveilleux.

    12 - Cerbère
    Cerbère était un chien à trois têtes et à queue de dragon qui gardait l'entrée des Enfers. Il n'était pas là pour empêcher que l'on entre mais pour empêcher qu'on sorte des enfers. Quiconque osait l'affronter était sauvagement tué ou déchiqueté en petits morceaux. Héraclès l'étouffa puis l'enchaîna et l'amena à Eurysthée , mais  lui qui pensait tuer Héraclès par le biais de Cerbère lui demanda de le ramener aux enfers tellement il en avait peur.

    Hercule avait fini ses travaux  il était à nouveau libre. Il renvoya Cerbère d'où il venait.

     Hercule


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    http://www.les-12-travaux-hercule.fr/

     

     


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