• Thor

    Thor


    Fils d'Odin et de Jord, membre des Ases, Thor était le dieu de la force et du tonnerre et l’un des principaux dieux de la mythologie scandinave.
    Il a été révéré tout d'abord sous le nom de Donar ou Donner qu'on retrouve encore de nos jours dans Donnerstag alors que les Anglais utilisent Thursday (le jour dédié à Thor).

    Fondamentalement, Thor est un dieu de la guerre et de la force brute. Ce dieu guerrier typique va pourtant être également considéré comme un dieu de fécondité (mais la foudre et la pluie ont une influence sur les récoltes). Il préside fréquemment aux mariages.
    Il était le dieu le plus adoré par les hommes à qui il assurait la fertilité

    Ce portrait contrasté est ancien. Mais les nordisants modernes retiennent principalement du dieu sa dimension guerrière.
    Néanmoins Thor jouissait d'une vénération importante de la part des peuples germaniques et nordiques qui élevèrent de nombreux temples à son culte exclusif et de nombreux enfants recevaient le prénom de Thor (toujours utilisé de nos jours) pour qu'il soient placés sous sa protection.

    Géant roux et fort au regard perçant, grand mangeur et buveur, force de la nature, son visage était orné d'une longue barbe rousse tout comme ses sourcils et sa voix puissante couvrait le tumulte des combats. Infatigable et noble guerrier, Thor était le principal ennemi des Géants.

    En outre, le dieu possédait divers objets magiques:
    Il brisait la tête de ses ennemis avec son redoutable marteau Mjöllnir. Cette arme de jet revenait toujours dans la main de Thor mais il avait besoin pour l'utiliser de gants de fer (Járngreip) et une ceinture magique (Megingiord) qui augmentait sa puissance au fur et à mesure qu’il la serrait.

     Mjöllnir qui signifie "la foudre étincelante" était porté en amulette autour du cou même pendant la christianisation de la Scandinavie. Cet objet magique ne sert pas seulement d'arme, il sert aussi de consécration du mariage c'est pourquoi Thor passe également pour le patron des noces et le protecteurs des couples mariés.
    Il était le dieu le plus adoré par les hommes à qui il assurait la fertilité

    Comme les autres dieux Thor a une demeure dans l'Asgard. La maison de Thor s'appelle Thrudhvangr (Champ de force). Elle était la plus vaste du monde avec 540 chambres et une salle immense nommée Bilskirnir (Éclat scintillant) où il vit avec ses enfants: Modi (courage), Thrud (vigueur) et Magni  (le fort) et sa femme Sif aux cheveux d'or. Quand il n'est pas dans son palais il parcourt le monde dans son chariot tiré par deux boucs extraordinaires Tanngniost (dents grinçantes) et Tanngrisnir (dents étincelantes).
    Thor était le dieu le plus fort d’Asgard, aussi robuste que son père Odin était sage.
     Loki le dieu farceur ayant coupé les cheveux de sa femme, Thor menaça de lui fracasser la tête avec Mjöllnir et lui demanda d'arranger cela le plus rapidement possible. Ce dernier demanda aux Alfes noirs ( Eitri et Brokk) de confectionner une chevelure en or pour apaiser Thor. Cette chevelure avait la propriété de pousser comme de vrais cheveux. C'est pourquoi les nordiques appelaient aussi l'or la chevelure de Sif.

    Il y a un antagonisme certain entre Odin et Thor. En tant que dieu de la guerre, Thor est celui de la guerre du peuple et des paysans, tandis que Odin est celui des guerriers et des confréries guerrières. Déjà, autrefois, Thor paraissait plus accessible, plus proche des hommes, que l'inquiétant, parce que lointain, Odin. Aujourd'hui encore, beaucoup de nordisants regardent Odin /Wotan avec quelque réticence et préfèrent se tourner principalement vers Thor ( c'est notamment le cas en Islande).
    Plus que tout autre dieu, Thor était l'ami. Il était associé à bien des actes de la vie ordinaire. Lorsque les colons voulaient s'établir sur une nouvelle terre, ils gravaient la figure du dieu guerrier sur les montants des hauts sièges sacrés et jetaient ces derniers à l'eau. Ils s'établissaient là où les piliers allaient s'échouer.

    De très nombreux lieux de culte (restitués par la toponymie : Donarsberg, Thorsheim, etc.) témoignent de l'importance de la vénération portée à Thor. Par l'intermédiaire de son marteau, il est devenu symbole de la résistance au christianisme. Et aujourd'hui encore, la plupart des tenants de la tradition nordique ou plus généralement du paganisme vont arborer un marteau de Thor autour du cou (qu'ils se sentent ou non proches du dieu roux) comme symbole de leur foi.

    Thor sera vaincu lors du crépuscule des dieux. Il le sait. Il s'entre-tuera avec le serpent du Midgard.
    Il aurait pu le tuer une fois. Alors que Thor était dans une barque, il lança un grappin dans l'eau avec une tête de bœuf comme appât. Le serpent du Midgard mordit à "l'hameçon" et Thor commença à le hisser, mais avant qu'il ait pu finir, son accompagnateur, un Géant du givre, prit peur et coupa la ligne alors que Thor s'apprêtait à le tuer d'un coup de Mjöllnir. Le serpent plongea aussitôt dans la mer.
    Les textes disent que Thor ne le reverra plus jamais avant le crépuscule des dieux.

    Thor

     

     

    Sources: http://www.lesfilsdodin.com/thor.htm
     http://www.histoire-fr.com/mythologie_scandinave_dieux_scandinaves_1.htm
    http://mythologica.fr/nordique/thor.htm#sthash.kaN2qcnw.dpuf

     

     


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  • Les Parques

    Tableau de Camille Hilaire

    Les Parques
    ou les Moires ou les Destinées


    Ce sont trois sœurs qui règnent sur la destinée de l'homme. Elles sont souvent représentées comme des fileuses tenant en leur main le fil de la vie des hommes.

    La première file une laine: c'est la naissance. La Fileuse étire le fil de la destinée.
    La deuxième enroule la laine: c'est le déroulement de la vie dont elle mesure la durée.
    La troisième coupe la laine: c'est la mort. Elle est celle à qui on ne peut échapper.

    Imperturbables et aveugles, elles déterminent l'heure du début et l'heure de la fin. Elles sont le destin constituant l'histoire de chaque jour .

    A Rome, ces divinités sont représentées sur le Forum par trois statues appelées couramment les Trois Fata (Fées). En Grèce, elles sont appelées les Moires.
    Selon Robert Graves, elles seraient toutes des avatars d’une même déesse lunaire, adorée sous son triple visage de nouvelle lune, pleine lune et lune à son déclin.
     Elles représentent le cycle de la Lune: naissance, vie et mort, éternel recommencement et répétitivité de leur tache comme l’est la résurrection de la Lune. Les Moires sont la personnification de ces trois phases.

    Les Parques, divinités maîtresses du sort des hommes, étaient trois sœurs, filles de Nyx la Nuit et d'Erèbe, (fils de Chaos et symbolisant les Ténèbres infernales). On les dit aussi filles de Zeus et de Thémis, ou, selon quelques poètes, filles de la Nécessité et du Destin. L'obscurité de leur naissance indique qu'elles ont exercé leurs fatales fonctions dès l'origine des êtres et des choses; elles sont aussi vieilles que la Nuit, que la Terre et le Ciel.

    Elles se nomment Clôtho « la Fileuse », Lachésis « le Sort » et Atropos « Qu'on ne peut tourner » et habitent un séjour voisin de celui des Heures, dans les régions olympiques, d'où elles veillent non seulement sur le sort des mortels, mais encore sur le mouvement des sphères célestes, et l'harmonie du monde. Elles ont un palais où les destinées des hommes sont gravées sur le fer et sur l'airain, de sorte que rien ne peut les effacer. Immuables dans leurs desseins, elles tiennent ce fil mystérieux, symbole du cours de la vie, et rien ne peut les fléchir et les empêcher d'en couper la trame.

    Les ParquesCLOTHO, ainsi nommée d'un mot grec qui signifie « filer », paraît être la moins vieille, pour ne pas dire la plus jeune des Parques. C'est elle qui tient le fil des destinées humaines. On la représente vêtue d'une longue robe de diverses couleurs, portant une couronne formée de sept étoiles, et tenant une quenouille qui descend du ciel en terre. La couleur qui domine dans ses draperies est le bleu clair.

    LACHESIS, nom qui en grec signifie « sort » ou « action de tirer au sort », est la Parque qui met le fil sur le fuseau. Ses vêtements sont quelquefois parsemés d'étoiles, et on la reconnaît au grand nombre de fuseaux épars autour d'elle. Ses draperies sont couleur de rose.

    ATROPOS, c'est-à-dire en grec « inflexible », coupe impitoyablement le fil qui mesure la durée de la vie de chaque mortel. Elle est représentée comme la plus âgée des trois sœurs, avec un vêtement noir et lugubre; près d'elle, on voit plusieurs pelotons de fil plus ou moins garnis, suivant la longueur ou la brièveté de la vie mortelle qu'ils mesurent.
    (Tableau de Sandrine Gestin)

    Les anciens représentaient les Parques sous la forme de trois femmes au visage sévère, accablées de vieillesse, avec des couronnes faites de gros flocons de laine entremêlée de narcisse. D'autres leur donnent des couronnes d'or; quelquefois une simple bandelette leur entoure la tête; rarement elles paraissent voilées.

    Les Grecs et les Romains rendirent de grands honneurs aux Parques, et les invoquaient ordinairement après Apollon, parce que, comme ce dieu, elles pénétraient l'avenir. On leur immolait des brebis noires, comme aux Furies.

    Ces divines et infatigables filandières n'avaient pas seulement pour fonction de dérouler et de trancher le fil des destins. Elles présidaient aussi à la naissance des hommes. Enfin, elles étaient chargées de conduire à la lumière et de faire sortir du Tartare les héros qui avaient osé y pénétrer. C'est ainsi qu'elles servirent de guides à Bacchus, à Hercule, à Thésée, à Ulysse, à Orphée, etc. C'est à elles encore que Pluton confiait son épouse, lorsque, suivant l'ordre de Jupiter, elle retournait dans le ciel pour y passer six mois auprès de sa mère.

    Elles sont aussi la limite à ne pas franchir. Elles ont partie liée avec les Érinyes, leurs sœurs, qui punissent les crimes. Elles sont la mort brutale, le châtiment. Elles suivent et imprègnent de leurs volontés les péripéties de la guerre comme celles des accidents et des maladies.

     Les Parques

      

    Sources: http://lunamoon.free.fr/les_parques.htm
    http://www.dicoperso.com/term/adb1aeb1acaca360,,xhtml

     

     


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  • L’Orchidée

    Pour Béa

    Deuxième reine des fleurs après la rose, l‘orchidée fascine les peuples depuis bien longtemps. Elle est symbole d’amour, de luxe et de volupté, de raffinement et de sensualité!
    Cette fleur fantasmagorique, symbole de la beauté absolue, incarne le mythe de la femme idéale.

    Pourtant « Orchidée » vient du mot grec orchis qui signifie « testicule », en référence à la forme des tubercules de certaines espèces. C’est au philosophe grec Théophraste que l’on attribue cette dénomination. Les Grecs les considéraient comme des symboles de virilité.
    Tout en portant donc paradoxalement le nom d’une partie génitale masculine, elle symbolise la femme ou le sexe idéalisé de la femme; elle se trouve donc  être également symbole de l’Androgyne initial. L'Androgyne est la représentation de l’ancêtre mythique de l’humanité, la réunion des forces primordiales masculines et féminines, l'union du ciel et de la terre.

    Dans la Chine ancienne, cette fleur fût le symbole de la fécondité; les ‘Maisons dorées des Orchidées’ désignaient les maisons qui accueillaient les jeunes femmes à marier. 
    Les Chinois considèrent l’orchidée comme le symbole du printemps. Elle est aussi l’emblème de la Thaïlande.
    Dans la culture vietnamienne, l'orchidée est le symbole de la beauté féminine. Elle désigne souvent une jeune fille dans les compositions poétiques.
    Il existe en Asie une réelle passion de l’Orchidée. Elle a une valeur alimentaire, esthétique mais aussi spirituelle et symbolique: la vertu, la simplicité, l'élégance, le charme, la beauté, l'amour pur et mystérieux, le raffinement, la grâce féminine…

    Fleur d’exception, l’orchidée présente de nombreuses variétés et constitue une très belle représentation de la diversité… des milliers d’espèces réparties en différents genres (Cattleya, Cymbidium, Phalaenopsis, Miltoniopsis, Vanda, Vanilla, Zygopetalum…), des formes, des couleurs et des parfums multiples. C'est une des familles les plus diversifiées, comptant plus de vingt-cinq mille espèces, réparties en huit-cent-cinquante genres.
    Du parfum suave et envoûtant des Stanhopea aux formes érotiques et sensuelles des Cattleya, l’orchidée demeure une fleur d’homme que l’on offre aux femmes. Elle est l'emblème de l'amour.

    Dans le langage des fleurs, on associe généralement l’orchidée à la beauté suprême, mais elle entretient une relation étroite avec les émotions liées à l’amour: séduction et sensualité, mais elle est aussi symbole de fécondité. Les 55 ans de mariage sont d’ailleurs symbolisés par les Noces d’orchidée.
    Comme sa nature, le langage de l’orchidée est très diversifié et contrasté, la couleur de celle-ci joue un rôle dans sa signification et sa symbolique.

    - L’orchidée blanche : exprime un amour pur et idéalisé de l’être cher
    - L’orchidée jaune : exprime avec érotisme la chaleur de l’amour
    - L’orchidée rose : représente la sensualité pour séduire
    - l’orchidée rouge : exprime à la personne aimée un désir de faire l’amour

    L’orchidée est la fleur parfaite pour déclarer un amour secret à l’élue de son cœur, cette divine créature souvent intimidante.

    Les orchidées sauvages

    Certaines orchidées ont des formes bien particulières, telle ci-contre l'ophrys abeille ou ophrys apifera qui est une orchidée sauvage qui fleurit de mai à juillet et ophrys papillionacéa. Mais toutes sortes de variétés poussent dans la nature.

     

    Un peu d’histoire:
    L'étude de la morphologie particulière des fleurs d'orchidées, des relations que ces plantes entretiennent avec les insectes, a d'ailleurs nourri au XIXe siècle les réflexions de Charles Darwin et lui a, en partie, permis d'établir son modèle théorique de l'évolution.
    Les données scientifiques obtenues grâce au pollen d'une orchidée éteinte retrouvé dans de l'ambre nous indiquent que cette famille serait âgée de 75 à 86 millions d'années.

    On retrouve des évocations de l’orchidée dès 600 avant J.-C. Le Chinois Confucius y fait référence et parle d’elle comme la « reine des plantes parfumées ». Selon lui, faire la connaissance d’hommes bons est aussi agréable que d’entrer dans une pièce remplie d’orchidées. En 77 après J.-C., Pline l’Ancien attribue à l’orchidée un pouvoir sexuel selon la théorie des Signatures, partant du principe que Dieu indique l’utilité d’une plante par la forme qu’il lui a donnée. Cette connotation persiste avec Dioscoride, médecin grec, qui la préconise pour remédier aux maux génitaux.
    Au début du 17e siècle, le botaniste anglais John Parkinson conseillera même aux hommes de manger les plus grosses racines pour engendrer un enfant de sexe mâle, et aux femmes les plus petites pour engendrer des filles. L’orchidée aurait aussi des vertus aphrodisiaques: faire cuire les racines dans du lait permettrait ainsi de stimuler le désir.

    La vanille est produite par une orchidée, la Vanilla planifolia.
    Le manuscrit Badianus, célèbre ouvrage aztèque datant de 1552, fait référence à cette vanille. Cette plante servait à parfumer les boissons, et entrait dans la composition de parfums et de soins. Elle était aussi réputée combattre la fatigue et donner du courage.

    En 1731, les premières orchidées tropicales sont importées en Angleterre. Leur culture commerciale voit le jour un peu plus tard, lors de la création de la toute première pépinière d’orchidées à Londres en 1812. On s’étonne alors de voir cette plante fleurir sans terre! La culture se développe en Angleterre et bientôt, l’Europe entière se prend d’engouement pour ces fleurs si exotiques.
    Les orchidées se vendent à prix d’or et les riches amateurs chargent des chasseurs d’orchidées de leur ramener des spécimens rares.
    Depuis, une meilleurs connaissance de leur écologie et la mise au point de milieux de cultures adaptés ainsi que la création d’hybrides horticoles moins fragiles ont démocratisé leur culture.

    C’est à Karl Blume, botaniste hollandais, que l’on doit la classification du genre Phalaenopsis, en 1825. On raconte que, dans la pénombre de la forêt, il crut apercevoir une nuée papillons ! C’est pourquoi il attribua à cette plante le nom de « Phalaenopsis », du mot grec phalaina (« papillon ») et du suffixe opsis (« semblable »).

    Ajoutons que l’orchidée par son pouvoir auto régénérateur peut, dans un milieu très favorable, vivre indéfiniment. Son sens symbolique peut alors encore s'affiner. La perfection féminine suggérée par l’orchidée vient s'augmenter du principe de l’éternel féminin.

    Anecdote:
    Selon la légende, l’orchidée apporterait un fils si la fleur s’ouvre vers l’est et une fille si elle s’épanouit vers l’ouest !

     


    Sources: www.gadlu.info/les-orchidees-symbole-de-passion-absolue.html#sthash.OTKCmFgR.dpuf 
    http://blog.flordirect.com/offrir-des-fleurs/signification-orchidee-1248

    dictionnaire.php?lettre=O%&commentaire=Orchid%E9e -
    http://blog.interflora.fr/encyclopedie-des-fleurs/fiches-fleurs/lorchidee-phalaenopsis/

     


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  • Tristan et Yseult buvant le philtre
    D'après John Dincan - City of Edinburgh Museum


     Tristan et Iseult

    Tristan est le fils de Rivalen, roi de Loonois et de Bleuwenn (Blanche  Fleur en Breton), la sœur de Marc’h, roi de Cornouaille en Armorique.
    Rivalen sera tué au combat avant la naissance de Tristan et sa mère meut en couches.

    L’enfant est recueilli et élevé par son oncle, le roi Marc’h, en Bretagne armoricaine pendant plusieurs années. Ce dernier devait s’acquitter du paiement d’un tribut auprès du roi d’Irlande. Quelques années plus tard, Tristan décide d’en finir avec cette coutume et quand il arrive dans l’île, il doit combattre le géant Morholt, le beau-frère du roi. Tristan reçoit un coup d’épée empoisonnée, mais il blesse mortellement le géant qui, dans un dernier souffle, lui indique qu’Iseult, la fille du roi, a le pouvoir de neutraliser le poison. Blessé, Tristan est abandonné par les siens au gré des flots marins. Rejeté sur le sol d'Irlande, il est soigné par la reine, soeur du Morholt et magicienne, et par sa fille Iseult (Yseult).
    La jeune fille guérit Tristan de ses maux sans qu’elle sache qu’il a tué son oncle Morholt. Une fois rétabli, il reprend la mer et retourne près de son oncle.

    Marc’h souhaite que son neveu lui succède à la tête de la Cornouaille, mais des seigneurs s’y opposent, préférant une succession directe. Le roi décrète qu’il épousera celle à qui appartient le cheveu d’or, déposé le matin même par deux hirondelles. Tristan reconnaît ce cheveu d'un blond rare, pour l'avoir vu sur la tête d'Iseult et suggère une ambassade auprès du roi d’Irlande.

    À peine débarqué, surgit un terrible dragon qui mettait à feu et à sang le royaume d'Irlande, qu’il doit combattre et occire non sans avoir été blessé.
    Pour la seconde fois, il est soigné par la fille du roi.
    Iseult voit que l’épée du chevalier porte une marque qui correspond à un morceau de fer, retrouvé dans le crâne de Morholt ; elle comprend que c’est Tristan qui a tué son oncle, mais renonce à toute idée de vengeance. Il s’acquitte de sa mission et le père accepte que sa fille épouse le roi de Cornouaille, ce qui est une manière d’effacer les différends entre les deux royaumes. Iseult éprouve quelque ressentiment du peu d’intérêt que lui manifeste Tristan, mais s’embarque pour la Bretagne.

    La reine d’Irlande mère d’Iseult remet un philtre magique à Brangien, la servante d’Iseult qui est du voyage. Il est destiné aux nouveaux mariés le soir de leur nuit de noces. La puissance du philtre est telle qu’après absorption, les amants sont éternellement épris et heureux, et qu’une séparation leur serait insupportable, voire fatale. Durant la navigation entre l’île et le continent, par une chaude soirée de la Saint-Jean, croyant se désaltérer avec de l’eau, Tristan boit du breuvage magique et en offre à Iseult.
    L’effet est instantané. Les deux amants sont condamnés à une folle passion. Mais Iseult doit honorer sa parole. Les noces d'Iseult et du roi Marc’h sont célébrées, mais le soir des noces, c’est la servante Brangien qui prend place dans le lit du roi car elle est toujours vierge, ce qui n’est pas le cas d’Iseult, laquelle va se glisser dans les draps de son mari (qui lui aussi a bu le philtre et est donc amoureux aveugle) au petit matin après avoir passé la nuit dans les bras de Tristan.

    Victime de dénonciateurs, Tristan est banni par le roi. Condamné à se cacher, il fait néanmoins tout pour revoir Iseult. Au bout d’un certain temps, le roi se repent d'avoir renvoyé son neveu, et le rappelle à lui, convaincu de sa loyauté. Mais les barons jaloux lui font découvrir les ruses des amants pour se rencontrer. Tous deux sont alors jetés au cachot et condamnés à être brûlés, mais Tristan pourra sauver sa belle et s’échapper.

    Après de multiples péripéties, les amants prennent la fuite et se réfugient dans la forêt sombre du Morrois, fuyant toute âme qui vive. Au bout de trois ans, comme l’avait décidé la reine d’Irlande, mère d’Iseult, la magie du philtre s’éteint le jour de la Saint-Jean. Après un long temps de recherche, le roi les surprend endormis dans la grotte qui les abrite, l’épée de Tristan plantée dans le sol entre eux deux. Le roi pense qu’il s’agit d’un signe de chasteté et respecte la pureté de leurs sentiments. Il remplace l’épée par la sienne, met son anneau au doigt d’Iseult et s’en va. Au réveil, ils comprennent que le roi les a épargnés et leur a pardonné. Le charme ayant cessé d’agir, ils conviennent à « grande douleur » de se séparer, Iseult retourne près du roi Marc’h. Mais si après trois ans ils ne s’aiment plus de manière magique, ils continuent cependant à s’aimer de manière humaine.

    Le roi Marc’h reprend sa femme en grand honneur mais bannit néanmoins Tristan à cause de la jalousie de certains de ses barons.  Tristan s’en va dans l’île de Bretagne où il finit par épouser Iseut aux mains blanches, dont la beauté et le nom lui rappellent celle d’Iseult la blonde.

    Son occupation principale est la guerre et lors d’une expédition, il est gravement blessé. Une fois de plus, seule Iseult la Blonde peut le sauver. Il la fait réclamer en convenant que le bateau revienne avec une voile blanche si elle accepte de le secourir. Iseult arrive alors dans un vaisseau à la voile blanche, mais l’épouse de Tristan, Iseut aux Blanches Mains qu’il n’a jamais « honorée », malheureuse de jalousie, lui annonce que la voile est noire. Se croyant abandonné par celle qu’il aime,  le blessé réunit ses dernières forces et se transperce de l’épée; apprenant son décès à peine débarquée, la reine s’étiole et meurt de désespoir.

    Dès que le roi Marc’h apprend la  terrible nouvelle, il fait voile vers la Bretagne et ramène les corps des deux amants en Cornouaille. Il les fait inhumer l’un près de l’autre.
    Dès la première nuit, une ronce vigoureuse surgit, perçant les cercueils, unissant les deux corps et fleurissant de roses les deux tombeaux; sans cesse coupée, elle repoussait plus forte. Ému, le roi ordonna que soit protégé ce lien surnaturel, et tant ils sont liés l’un à l’autre que quiconque ne sut et ne saura jamais les séparer. 

    Tristan et Iseult

    Image Adèle Lorienne

     


    Sources: Wikipédia
    Et http://roadtothemist.canalblog.com/archives/2012/04/08/23961417.html

     

     


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  • Le diable du pont Valentré


    Il fallait un pont à Cahors, un bon grand pont bien solide pour traverser le Lot car les barques n’étaient pas très commodes.
    Mais l'entreprise s’avérait difficile car la rivière fougueuse et capricieuse résistait aux hommes et aucune construction n’avait encore été possible jusque là.

    Légende :
    Un beau jour un maître maçon qui terminait son tour de France arriva dans la ville; conscient du problème que posait cette absence de pont, il se présenta aux Consuls en proposant de le construire. Les travaux purent ainsi commencer rapidement.
    Seulement, malgré la bonne volonté et le courage des ouvriers qui mettaient beaucoup de cœur à l’ouvrage, un maléfice faisait que chaque matin on découvrait que tout le travail de la veille avait été détruit.

    Les consuls mécontents menacèrent le pauvre Maître maçon de le prendre s’il ne pouvait terminer l’ouvrage dans les délais prévus!
    Désespéré, le maître maçon se lamentait auprès de sa femme en ne sachant comment s‘en sortir, alors cette dernière comprenant qu’un esprit malin était à l’œuvre se mit à le racherche d’une bonne fée pour leur venir en aide.

    La Fée qu’elle rencontre lui apprend alors, que c'est un petit diablotin, pas vraiment méchant, un "dracounet"  facétieux qui défait chaque nuit l'ouvrage de la journée, elle connait bien ce genre de créature et sait comment le neutraliser.
    La fée explique à la femme du maître maçon que le diablotin, créature nocturne, craint la lumière du jour et lui indique tout bas ce qu'il faudra faire. Elle remercie la bonne fée et rentre rassurer son mari.

    Le lendemain, avant que le jour ne se lève, la femme du maître maçon est postée derrière une des piles du pont avec son coq qu'elle a amené avec elle sur les conseils de la Fée.
    Elle découvre le diablotin en train de poursuivre ses destructions et c'est alors que, comme l’aube pointe à peine le bout de son nez, le coq se met à chanter. Le "dracounet" surpris est aussitôt changé en statue de pierre.
    Ainsi le Maître maçon et ses ouvriers purent terminer leur pont, et la statue du dracounet sera scellée dans l'angle supérieur de la tour centrale du pont.
    Voyez si vous passez par là, elle y est toujours!

    Une autre interprétation contradictoire:
    La construction de ce pont fut une entreprise qui s’avéra si difficile et longue qu’on supposât que seul un accord entre le Maître d’œuvre et le diable avait pu en venir à bout. L’architecte aurait signé un pacte avec le démon lui proposant son âme en échange de l’achèvement du pont.
    Mais le maître d’œuvre n’ayant aucunement l’intention d’honorer ce pacte aurait mis comme dernière condition que le diable aille chercher de l’eau pour tous les ouvriers à la fin des travaux. Ce qu’il lui demanda, mais pour ce faire lui confia un tamis!
     
    Le diable, vexé, se serait vengé en faisant tomber chaque nuit la dernière pierre de la tour centrale, afin que les travaux ne soient jamais terminés.

    Paul Gout, en clin d’œil à la légende, a fait sculpter par Cyprien-Antoine Calmon, une pierre représentant le Diable tentant d’arracher la pierre.

     

      

      

    Sources: http://www.quercy.net/contes/conte11.html
    http://aurorartandsoul.fr/2012/08/01/le-diable-batisseur-lexemple-du-pont-valentre/

     

     

     

     


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