• Hécate

    Hécate, souvent représentée comme une triple-déesse.

    Dans la mythologie grecque, Hécate est une déesse de la Lune, fille du Titan Persès (ou bien de son homonyme, Persès fils d'Hélios selon les traditions) et de la Titanide Astéria, la nuit étoilée. Certains auteurs en font la mère de Scylla, qu'elle aurait eu avec Phorcys ou bien Apollon.

    Hécate (orthographié quelquefois Hekate) était à l'origine une Thrace et déesse grecque pré-Olympienne qui a régné sur les royaumes de la fertilité et la terre. Comme déesse présidant à l'accouchement, elle était souvent invoquée pour les rites de puberté et veillait dans certains cas les jeunes filles qui commençaient à avoir leurs règles.  Finalement, Hécate a évolué pour devenir déesse de la magie et de la sorcellerie.

    Hécate présente deux aspects opposés : déesse protectrice liée aux cultes de la fertilité, accordant richesse matérielle et spirituelle, honneurs et sagesse, ou conductrice des âmes emportées par la tempête, aussi déesse de l'ombre et des morts.

    Ses pouvoirs sont redoutables la nuit notamment, à la lumière de la Pleine Lune à laquelle elle s'identifie et qui est considérée comme le séjour des morts. Cette déesse des morts et chtonienne est honorée comme la déesse des carrefours parce qu'elle relierait les enfers, la terre et le ciel. Elle est aussi la déesse de l'ombre, qui suscite les cauchemars et les terreurs nocturnes (symboles des désirs secrets ou refoulés de l'inconscient), ainsi que les spectres et les fantômes. Elle est la magicienne par excellence et la maîtresse en sorcellerie à qui font appel tous les magiciens.

    Hécate apparaît pour la première fois dans L'Hymne homérique à Déméter, composé spécialement en vue du culte mystérieux d'Eleusis vers 610 av. J.-C. Elle y voit avec Hélios l'enlèvement de Perséphone par Hadès et aide Déméter à rechercher sa fille, la torche à la main. Elle y apparaît donc comme une divinité à caractère lunaire.

    Dans la Théogonie d'Hésiode, prise en affection par Zeus, elle reçoit un pouvoir souverain sur la terre, la mer et le ciel, devient la déesse protectrice des orateurs populaires au sein des assemblées, donne la victoire au guerrier qu'elle choisit dans la bataille, s'assied auprès des rois au tribunal de justice, seconde la vaillance des athlètes, dirige les navigateurs sur les flots, protège les chasseurs, préside avec Hermès au bon état et à la multiplication des troupeaux et prend soin de la naissance et de la croissance des enfants. Elle y est donc différente de la première œuvre puisque son caractère lunaire est à peine indiqué et qu'elle emprunte surtout des traits à Athéna, Déméter et Artémis. L'art grec l'a d'ailleurs souvent représentée semblable à Artémis.

    Il n’est pas non plus fait mention d’Hécate jusqu’au IVe siècle avant JC, dans deux comédies d’Aristophane, les Grenouilles et les Femmes. Là, il évoque une fille d’Hécate nommée Empuse, sorte de vampire femelle, très proche de la créature évoquée dans le Talmud, Lilith. On passe étrangement d’une déesse bienveillante à la génitrice d’une créature monstrueuse…

    Plus tard, c’est dans l’aventure de Jason et des Argonautes, écrite par Apollonios de Rhodes au IIIe siècle avant JC, que nous retrouvons Hécate : elle était la grande divinité de Colchide, et la magicienne Médée en était une prêtresse, "instruite par Hécate elle-même dans l’art des enchantements". Ainsi, Hécate est devenue déesse magicienne et, sans qu’il soit fait mention du moindre acte "déshonorant" de la part d’Hécate, les exactions qu’accomplira Médée par la suite participeront à la réputation de la déesse, au point qu’elle apparaisse comme maîtresse des trois immondes sorcières du Macbeth de Shakespeare.

    Hécate était également honorée à Égine où, dit-on, Orphée lui-même institua des mystères à la déesse. Elle était représentée en statue à trois têtes dans les carrefours, qui étaient considérés par le grecs comme des lieux magiques. Mais, comme pour les Titans ses aïeux, il est difficile de trouver des représentations de cette déesse crainte entre toutes. Comme la déesse du foyer celtique Brigid, Hecate est la gardienne du carrefour, souvent symbolisée par un rouet. En plus de sa connexion à Brigid, elle est associée à Diana Lucifera, qui est la déesse romaine Diane sous son aspect de porteur de lumière.

    On adorait particulièrement Hécate dans les carrefours, où on lui sacrifiait des chiens, parce qu'ils hurlent à la lune, des chevreaux et des agneaux noirs. On a retrouvé de nombreuses statuettes à d'anciens carrefours, lieux de la géomancie par excellence. Les peupliers noirs (Populus nigra) lui étaient consacrés et on ne la conjurait que par des incantations, des philtres d'amour ou de mort.

     Sa légende et ses représentations à trois corps et à trois têtes se prêtent à des interprétations symboliques de différents niveaux. Déesse lunaire, elle pourrait représenter les trois phases de l'évolution lunaire (croissance, décroissance, disparition) et les trois phases correspondantes de l'évolution vitale. . Elle est parfois aussi représentée par trois femmes adossées à une colonne.

    Elle est souvent représentée tenant à la main des torches, des vases et des coupes destinées aux libations, ainsi que parfois des fruits, notamment des pommes. Sa (ou ses) tête(s) est (sont) généralement surmontée (s) de la haute tiare ronde caractéristique des déesses mères. Elle a aussi parfois aux mains des gâteaux en forme de croissant, des clefs, des poignards, des épées et des serpents, attributs qui indiquent son caractère infernal. Hécate est souvent décrite comme portant les clés du monde des esprits à sa ceinture, accompagnée par un chien de meute à trois têtes et entourée de flambeaux allumés.

    Les hécatées sont les fantômes qui se manifestaient pendant les fêtes de la déesse, mais aussi les statues qu'on lui élevait le plus souvent aux carrefours.  Elle est honorée le 30 novembre, la nuit de Hécate Trivia.

    Aujourd'hui, beaucoup de Païens contemporains et Wiccans honorent Hécate sous son aspect de Déesse Sombre, bien qu'il soit incorrect de la considérer seulement sous l'aspect de la Vieille femme, à cause de sa relation à l'accouchement et à l'adolescence. Il est plus probable que son rôle de "déesse sombre" vienne de sa relation au monde des esprits, des fantômes, de la lune sombre et de la magie. Elle est connue comme une déesse qui ne doit pas être invoquée à la légère.

     

    Sources: http://lepetitpeuple.fr/index.php?post/2010/09/25/Hecate http://kulturica.com/k/mythologie/la-mysterieuse-deesse-hecate/

     

     


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  • Tir Na Nög

    Tir Na Nög  

     

    Tír Na Nög, désigne en gaélique « la Terre de l'éternelle jeunesse », l'un des plus connus des « autres mondes » de la mythologie celtique irlandaise, connu notamment par le mythe de Oisín et Niamh aux Cheveux d'Or. C'est l'un des noms du sidh, où les Tuatha Dé Danann s'installent lorsqu'ils sont battus par les Milésiens.

    Tír Na Nög est une île située très loin à l'Ouest. Elle est accessible quelquefois après un voyage long et périlleux, ou suite à l'invitation d'une « messagère des dieux », une bansidh. Le royaume de Tír Na Nög est le décor du conte d'Oisín et Niamh. Pour l'atteindre, l'aventurier a besoin d'un guide : dans le cas d'Oisin, c'est Niamh le guide. Une jeune fille aux cheveux roux montant un cheval blanc est le symbole de cette histoire, qui ne cesse de fasciner de génération en génération.

    Cet Autre Monde est un endroit où la maladie et la mort n'existent pas car le temps y est aboli. Là, on rit, on danse, on s‘aime, on est toujours heureux, jeune et beau. La joie dure pour toujours, et personne n'a faim ni soif. Le climat n'est ni trop chaud ni trop froid, et les fleurs ne fanent jamais, c’est un printemps éternel.

    L'île est visitée par plusieurs héros irlandais et des moines dans les contes de l'echtrae (Aventure) et l'immram (la Traversée), populaire au Moyen Âge. Au XXe siècle, Giraldus Cambrensis a écrit l'histoire d'une île qui était apparue soudainement au large des côtes irlandaises, mais qui disparaissait dès que quelqu'un voulait l'approcher.

    En réalité, cette histoire a eu lieu il y a bien longtemps, sur les côtes ouest de l'Irlande, où vivait un jeune homme nommé Oisin.

    Le chef des légendaires guerriers Fianas, en Irlande, avait un fils, Oisin. Un jour que les Fianas étaient à la chasse, une très belle dame s'approcha d'eux : une belle jeune femme aux longs cheveux roux montant une jument blanche. C'était Niamh aux Cheveux d'Or, la fille de Manannan. Parmi les chasseurs, elle vit Oisin. Les yeux d'Oisin ont rencontré ceux de Niamh, et ils sont tombés amoureux. "Viens avec moi à Tir Na Nög", lui dit-elle. L'invitant à monter sur la croupe de son destrier; elle gagna la mer et chevaucha ensuite sur les crêtes des vagues vers l'île enchantée de Tir Na Nög, "la plus merveilleuse contrée et la mieux prisée qui soit sous le soleil".  C'est ainsi qu'ensemble, ils ont traversé la mer jusqu'à l'île, et qu'ils ont construit leur vie ensemble.

    Ils atteignirent bientôt le Pays de la Jeunesse Eternelle où Oisin vécut avec celle qui était devenue sa femme, pendant près de trois siècles, mais il semblait à Oisin que ce n'était qu'un seul jour. Personne à Tir Na Nög ne vieillissait ou ne tombait malade. Ils vivaient des moments de jeunesse remplis de bonheur. En dépit de la beauté de la terre et de l'amour profond que Niamh et Oisin partageaient l'un pour l'autre, celui-ci se sentait seul. Il avait le mal du pays et souhaitait retourner dans sa terre natale. Il dit  alors à Niamh son désir de retourner en Irlande pour voir sa famille.

    Mais des centaines d'années ont passé depuis en Irlande. Il ne peut plus quitter Tír Na Nög car il en mourrait. Niamh, désolée, lui donna alors un cheval magique, sa jument blanche, lui précisant bien qu'à aucun prix, il ne devait quitter ce cheval, s‘il met pied à terre il mourra. Oisin jura d'y prendre garde et s'élança vers l'Irlande.

    La fin de l'éternelle jeunesse
    Mais une fois rendu, il s'aperçut que rien n'était comme dans son souvenir: les Fianas n'étaient plus qu'une légende et saint Patrick avait converti le pays. Même les hommes lui semblaient différents, plus petits, plus rustres et presque nains comparés à ceux qu'il avait connu. Sa famille et ses amis avaient disparu depuis longtemps. Oisin éprouvait tant de douleur qu'il oublia de prendre soin du beau cheval blanc.

    Au moment de repartir vers Tir Na Nög, la jument a trébuché, Oisin a perdu l'équilibre et il est tombé à terre. Quelques instants plus tard, il était âgé de 300 ans. Alors, une grande lassitude l'a envahi et il a fermé les yeux pour partir dans le sommeil éternel et son corps est tombé en poussière. On dit que Oisin est tombé dans la région d'Elphin, dans le comté de Roscommon.

    Aujourd'hui, les pêcheurs et les gardiens de phare racontent encore cette histoire lorsque la lune est pleine, et ils voient un cheval blanc qui scintille dans les vagues le long des côtes de l'Irlande. Certains disent que la jeune fille aux cheveux roux cherche encore Oisin.

    Tir Na Nög, l’autre monde, l’île de l’éternelle jeunesse, l’un des aspects les plus fascinants de la mythologie irlandaise, reste de nos jours une source d’inspiration pour les artistes. En 1980, Alan Stivell en avait fait le sous-titre de sa Symphonie celtique. Quelques années plus tard, le compositeur Jean-Jo Roux, originaire de Loire-Atlantique, avait donné son nom à un oratorio sur un livret du Nantais René Queffelec. Tír Na nög est le nom d'un groupe de rock celtique de Saint-Malo.

     

    Source: Marie Villacèque (www.lepetitjournal.com/Dublin) et Wikipédia
    http://tir-na-nog.e-monsite.com/pages/presentation-du-groupe/la-legende-de-tir-na-nog-racontee.html

     

     


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  •  La Croix

    La croix (symbolique)

    La croix est un des plus anciens symboles de l’humanité. Elle figure en troisième place parmi les quatre symboles fondamentaux, avec le centre, le cercle et le carré. Elle établit la relation entre les trois autres symboles. En effet, elle s’inscrit dans le cercle qu’elle divise en quatre segments et elle donne naissance au carré et au triangle.

    La croix a d'abord un sens cosmique, indiquant les 4 points cardinaux, signifiant la totalité du cosmos. La croix représente la terre, comme le carré, mais elle en exprime les aspects intermédiaires, dynamiques et subtils. C'est le plus totalisant et le plus universel des symboles. Dirigée vers les 4 points cardinaux, la croix c'est la base de tous les symboles d'orientation, aux différents niveaux d'existence de l'homme. Elle relie le Ciel et la Terre, le temps et l’espace. La croix a une fonction de synthèse et de mesure. Elle découpe, elle ordonne et mesure les espaces sacrés comme les temples. Elle dessine les places des villes, elle traverse les camps et les cimetières. Son intersection marque les carrefours. C'est la grande voie de communication. La croix est rassemblement et récapitulation.

    Elle symbolise aussi, la projection de l'homme dans l'espace : Un homme debout bras écartés, devant le Soleil, son ombre au sol représente une croix. Penser aussi à Léonard de Vinci qui intègre un homme dans une forme tétraédrique imbriquée et lié à la connaissance de la fleur de vie des initiations provenant d'Egypte.

    Il y a environ 385 types de croix connus. Le symbolisme de la croix est aussi vieux que l'histoire de la pensée. Dans la multiplicité de ses formes, elles ont eu des significations différentes pour différents peuples depuis les grandes civilisations jusqu'aux hommes primitifs.

    Certaines croix représentent des significations religieuses ou mystiques. Pour la plupart des occidentaux, la croix s'identifie au Christianisme. En fait, une des toutes premières croix possédait une rose unique placée à l'intersection de ses branches. Cette version à une signification ésotérique plus profonde et cette signification a été enfermée dans une ancienne phrase latine : " Ad rosam per crucem, ad crusem per rosam" qui signifie : " A la rose au moyen de la croix, à la croix au moyen de sa rose". Cette phrase se réfère au déploiement de la personnalité de l'âme représenté par l'épanouissement de la rose. Ce symbole a été repris par l’Ordre de la Rose+Croix.

    L’iconographie chrétienne a fortement enrichi le symbolisme de la croix en condensant dans cette image l’histoire du Christ. Elle exprime la Passion et constitue l’image même du Sauveur. Mais la croix est bien antérieure au christianisme!

    En Asie, l’axe vertical de la croix symbolise une hiérarchie d’états de l’Etre. L’axe horizontal est Prakriti, la surface passive des eaux, sur lequel agit Purusha, l’axe vertical actif céleste. Dans des légendes orientales, la croix est le pont ou l'échelle sur laquelle les âmes des hommes montent vers Dieu. En Chine, la croix sert de médiateur entre le cercle et le carré, entre le Ciel et la Terre, symbolisant ainsi le monde intermédiaire et l’homme universel. Le centre représente le vide du moyeu de la roue, activité centrale non agissante. C’est l’emblème de la radiation du centre solaire.

    Pour les aztèques, la croix représente la totalité, Xiuhtecutli, le dieu du feu, qui siège au foyer de l’univers. Les anciens mexicains font de la croix le symbole de la totalité du monde.

    D'après les historiens traditionalistes, les svastikas étaient jadis les symboles de deux grands pôles : Mû + et Atlantide. C’est un symbole solaire qu’on retrouve dans toutes les civilisations précolombiennes. La Gammée, ou Svastika de mort dessinée à l’envers fut adoptée par les Nazis qui lui ont donné une bien néfaste réputation.

    Chez les grecs et les romains les ornements en forme de croix, svastikas, sont des talismans préservateurs.

    Le globe surmonté d'une croix est un symbole impérial que les alchimistes identifiaient au creuset régénérateur.

    En réalité, le symbolisme de la croix est extrêmement vaste. Guénon y a consacré un volume entier.

    Différents types:

    -croix latine ou « christique » (le second terme est peu usité) † divise inégalement la branche verticale selon les dimensions de l'homme debout les bras étendus. Elle ne peut s'inscrire que dans un rectangle. -croix en tau ou croix de Saint-Antoine
    -croix de saint André
    -croix de saint Pierre (croix latine renversée utilisée pour le martyre de saint Pierre qui, selon la légende, par humilité envers Jésus ne s'est pas estimé assez digne pour mourir dans la même position que son Dieu)
    -croix basque: Le lauburu ou croix basque est une croix formée par quatre virgules, chaque virgule étant constituée de trois demi-cercles
    -croix celtique s’inscrit dans un cercle d’où ses extrémités débordent, conjuguant ainsi le symbolisme des deux éléments constitutifs. Pour les Irlandais de l’époque carolingienne, la croix symbolise une synthèse du christianisme et de la tradition celte. La croix celte est très fréquente en Irlande et en Bretagne. Le cercle symbolise le monde qui nous entoure ou plus généralement la science de l'univers.
    -croix grecque  a 4 branches égales et peut s'inscrire dans un carré.
    -Ankh ou croix ansée (Égypte antique) ☥ est formée d’une boucle ovale d’où pend une croix Tau. C’est l’attribut d’Isis, emblème de vie et d’éternité. Elle était souvent portée par les divinités ou par des personnes dans les processions funéraires égyptiennes.
    -croix fourchée ("Y", croix en tau dont la branche supérieure est brisée vers le haut)
    -croix potencée (croix grecque avec des tau aux extrémités de chaque branche)
    -croix russe (croix latine avec une barre sur la branche inférieure)
    -croix orthodoxe (croix patriarcale avec une barre sur la branche inférieure)
    -croix tréflée ou croix de saint Maurice (croix grecque avec des trèfles aux extrémités de chaque branche)
    -croix d'Anjou ou croix de Lorraine ou patriarcale. Elle doit sa forme à la croix chrétienne à laquelle a été ajoutée une petite traverse supérieure représentant l'écriteau que Ponce Pilate aurait fait poser au-dessus du Christ (INRI).
    -croix de Malte une croix à quatre branches mais à huit pointes, utilisée pour la première fois par l’Ordre des Chevaliers de St Jean de Jérusalem.
    -croix de Jérusalem (croix potencée dont chaque région contient une croix grecque)
    -croix occitane de gueules à la croix vidée, cléchée (ou pattée) et pommetée d'or
    -croix gammée ou svastika (selon le sens de rotation)
    -croix huguenote: La croix huguenote aurait été créée vers 1688, après la Révocation de l'édit de Nantes, par un orfèvre nîmois, Maystre. Louis XIV avait interdit aux protestants tout insigne; ces derniers, en signe d'insoumission, utilisèrent pour leur croix la croix de Malte fleurdelisée... Quant à la colombe, elle représente le Saint Esprit, expression de la relation du chrétien avec Dieu.
    -croix pattée (croix dont les branches s'élargissent à leur extrémité en forme de patte (on dit aussi formé)) ✠ utilisée par les Chevaliers Teutoniques. La croix pattée était la croix des templiers. Cette croix était présente sur les manteaux et boucliers des chevaliers de l'ordre.
    La Croix-croix Copte etc.

     

     

     

     

     

    Sources:http://www.alliancespirite.org/forum/symbolisme-17447.html
    http://opaline.forumperso.com/t917-symbole-de-la-croix 
    http://www.cleomede.com/article-6979403.html - Et Wikipédia

     

     


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  • La Légende de Mélusine

    Princesse d'Albanie
    Au royaume d'Albanie, ancêtre du comté d'Albany (Ecosse), le roi Elinas chassait dans la forêt et rencontra à une fontaine une magnifique jeune femme qu'il salua bien humblement. A son souhait de la prendre pour épouse, celle-ci lui répondit de jurer à ne jamais chercher à la voir au temps de ses couches. La fée Persine (ou Presine) épousa Elinas et ils eurent trois filles, toutes aussi belles que leur mère. L'aînée s'appelait Mélusine, la deuxième Mélior et la dernière Palestine.

    Mataquas, fils du premier lit d'Elinas, jaloux du bonheur de sa belle-mère, poussa son père dans la chambre où Persine baignait ses filles. Alors celle-ci s'exila avec ses trois filles au sud, sur l'île magique d'Avalon, où elles montaient chaque matin sur la colline d'Elénos, la montagne fleurie, d'où elles pouvaient apercevoir la lointaine Albanie. La fée Persine leur dit qu'elles y étaient nées et que la fausseté de leur père les avait réduites à une misère sans fin. Chaque fois elle répétait son malheur, si bien que l'aînée, Mélusine, poussa ses sœurs à enfermer le père en la merveilleuse montagne de Northumberland, appelée Brumblerio, d'où il ne sortirait plus jamais.

    Leur mère s'en montra fort courroucée et condamna Mélusine, l'aînée, à devenir serpente au-dessous du nombril chaque samedi. Si toutefois elle trouve un homme qui veuille l'épouser à la condition de ne jamais la voir le samedi, elle vivra le cours naturel d'une vie de femme et mourra naturellement, enfantant une noble et très grande lignée qui accomplira de belles et hautes prouesses. Mais si jamais elle se sépare de son mari, elle retournera au tourment d'auparavant. Mélior fut condamnée à garder un épervier merveilleux dans un château en Arménie. Quant à Palestine, elle fut enfermée dans le mont Canigou avec le trésor de son père jusqu'à ce qu'un preux chevalier la délivre.

    La maison de Lusignan
    Légende de Raymondin: Mélusine erre dans les forêts et les bocages, puis traverse l'Atlantique. Raymond ou Raymondin (en poitevin) de Lusignan, neveu du comte Aymar de Poitiers et fils du comte de Forez, tue accidentellement son oncle en forçant un sanglier féroce. Aveuglé par la douleur et pourchassé pour meurtre, il chevauche dans la forêt de Coulombiers et, à minuit, rencontre à la fontaine de Soif (ou "fontaine faée", ou "font-de-Cé", ou "Soif-Jolie", ou "font-de-Sef") trois femmes dont Mélusine. Elle le réconforte et lui propose de l'aider, de le faire innocenter, et de faire de lui un très puissant seigneur, à condition de l'épouser. De plus, elle lui fait jurer de ne jamais chercher à la voir le samedi. En gage, elle lui offre deux verges d'or qui « ont moult grande vertu ». Heureux, ils s'épousent en grande noblesse et font des Lusignan l'une des plus grandes familles de France. Elle enfanta 10 fils, tous beaux et bien bâtis, (malgré quelques détails), mais tous devinrent grands et puissants. La noble et glorieuse lignée prédite par Persine venait d'être fondée.

    Une bâtisseuse
    Pendant que Raymondin parcourt la Bretagne, Mélusine se fait bâtisseuse. La légende veut que Mélusine soit à l'origine de la construction de nombreux bâtiments médiévaux. Elle fonde les villes de Parthenay, Tiffauges, Talmont, édifie les murailles de La Rochelle et fait construire nombre d'églises (comme celle de Saint-Paul-en-Gâtine ou de Clussais-la-Pommeraie) et d'abbayes. « Quelques dornées de pierres et une goulée d'Eve » lui étaient nécessaires à l'élévation des plus imposantes forteresses. Si quelqu'un la surprenait dans son ouvrage, qui avait lieu généralement la nuit, elle cessait immédiatement ses travaux. C'est ainsi qu'il manque une fenêtre à Ménigoute, la dernière pierre de la flèche de Niort et de l'église de Parthenay. Selon la légende, la fée Mélusine aurait construit en une nuit le château de Lusignan (86) à l'époque sur les terres du comte de Poitiers. Elle obtient pour son mari Raymondin le lopin de terres que pourra délimiter une peau de cerf. Rusée, elle fait découper la peau de cerf en fines lanières et obtient auprès d'un comte de Poitiers le domaine de Lusignan où a été construit sans doute le plus grand château-fort de France.

    La traîtrise
    Comme il lui avait promis, Raymondin ne la vit jamais le samedi, mais son frère, le comte de Forez, jaloux de la puissance de son cadet, médit alors que sa femme fornique avec un autre tous les samedi. A ces mots, Raymondin est furieux et se précipite à la porte interdite, regardant par la serrure la pièce, en s'aidant d'une dague grâce à laquelle il réussit à percer un petit trou. Il voit sa femme dans une cuve de 15 pieds de tour, en haut du nombril femme se peignant les cheveux. Mais à partir du nombril elle a une énorme queue de serpent, grosse comme un tonneau, terriblement longue. Avec cette queue elle bat l’eau qui gicle jusqu'au plafond.

    A partir de là, deux versions existent. Dans l'une, Raymondin s'exclame : « Je viens mon amour de vous trahir à cause de la fourbe exhortation de mon frère », ou bien il ne dit rien et tente de garder le secret de sa trahison. Mais un jour, que son fils Geoffroy est accusé d'avoir détruit l'abbaye de Maillezais et d'avoir tué son frère Fromont par accident, Raymondin s'emporte en jetant la responsabilité du comportement étrange de son fils sur Mélusine. Il la traite en public de « Très fausse serpente... ». Ces deux versions ont la même fin : Mélusine se jette alors par une fenêtre aussi légèrement que si elle avait eu des ailes en poussant un cri de désespoir.

    Mélusine, dont la nature est dévoilée, doit quitter le château. Après des adieux émouvants et des recommandations prophétiques (don d'anneaux), elle s'envole par la fenêtre, se mue en serpente et va survoler la tour poitevine de Lusignan en poussant des cris déchirants. Elle reviendra pour s'occuper de ses enfants nuitamment et à l'insu de tout le monde (excepté les nourrices) et pour annoncer, trois jours avant, la mort d'un des siens. Désespéré, Raymondin se fait ermite à Montserrat. Quant à Geoffroy, il rebâtit Maillezais après s'être confessé au pape.

    Raymondin découvrant mélle secret de Mélusine. Illustration du Livre de Mélusine de Jean d'Arras (1478)

    Dame de la noblesse
    Le dragon volant Mélusine est représenté avec le château de Lusignan dans Les Très Riches Heures du duc de Berry L'hypothétique existence de Mélusine comme dame du Moyen Âge fut revendiquée par de nombreuses familles, autres que les Lusignan. On en trouve des traces dans les seigneuries vendéennes, le long de la Loire, et en Gironde. En Belgique également, Mélusine se fait présente en tant que protectrice de la maison de Gavre. De nombreux lieux et châteaux se rattachent à la présence de Mélusine comme dame locale, notamment à Mervent, Vouvant, Saint-Maixent, Talmont ou encore Parthenay. Certains écrivains soutiennent l'appartenance du personnage de Mélusine à une véritable identité dont l'histoire aurait été romancée. Des historiens y voient la reine Sybille de Jérusalem, en rapport avec une certaine Mélusine de Hierges. D'autres, comme Michelet, y voient Aliénor d'Aquitaine. Le prince Raymondin est parfois apparenté à Hugues VII de Lusignan, dont la femme sarrasine ramenée des croisades, habillée de voile comme une fée et prenant de long bains bouillant de vapeur préfigure bien Mélusine. Les comtes de Toulouse et les Plantagenêts se disent aussi descendre de Mélusine. tout comme la famille de Saint-Gelais, dont l'un des descendants, poète du XVIe siècle, portait le prénom de Mellin, en hommage aux revendications de sa famille.

     

    Source: Wikipédia et Extrait de La Fée Mélusine au Moyen Age, Françoise Clier-Colombani, édition Léopard d'Or, 1991

     

     


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  • La Pierre de la Fée

    Le Dolmen de la Pierre de la Fée 
    (Draguignan, Var, France)

     

    La pierre de la fée ( péiro de la fado ) : le dolmen de Draguignan

    Situé sur la route de Montferrat, le dolmen de la Pierre de la Fée, classé "monument historique", est une sépulture collective datant de la fin du néolithique (2500/2000 avant J-C.).

    Ce dolmen est le plus important mégalithe de Provence.
     Il est constitué par trois dalles verticales de 2,20 à 2,40 mètres de haut, soutenant une table de plus de 5 mètres de longueur pour un poids total avoisinant les 60 tonnes. Une dalle de soutien supplémentaire existait au siècle dernier et encore en 1996. Les dalles en place sont en calcaire local. Par ses dimensions imposantes, il est considéré comme l'un des plus beaux spécimens connus.
    Un chêne, un micocoulier et un if lui servent d'ombrage. Les dalles qui subsistent, supportent une "table supérieure" pesant plus de 20 tonnes. 

    Le mégalithe est cité par Jehan de Nostredame, frère de Michel de Nostredame (Nostradamus) dans sa légende de saint Hermentaire (1540) et par Frédéric Mistral dans Calendal (1886).

    Le dolmen doit son nom à trois légendes de fées:
    D’après le poète Raymond Féraud, la légende de la fée Esterelle en fait un lieu de fécondité, elle donnait rendez-vous aux femmes désireuses d'enfants sous cette pierre pour leur donner des remèdes de fertilité.

    Le Docteur Cavalier écrit qu'à Fréjus vivait le comte Armand, père de Rosilde qui fut séduite par l'un des ses pages, Vilfrid. Tous deux s'enfuirent à Draguignan où ils passèrent la nuit par un orage épouvantable. Une fée, émue par la détresse du couple, d'un coup de baguette construisit le dolmen pour les abriter.

    Mais la plus usitée est celle contée par l'archéologue François Perrot :

    LA LEGENDE:

    « Il était une fois une fée qui aimait à se déguiser en bergère. Ainsi travestie, elle s'en allait, sous les bosquets d'orangers et de grenadiers, et jouait de la mandoline.
    La fausse bergère, grâce à sa beauté et, peut-être, à quelque mélodie magique, parvint à inspirer une grande passion à un jeune génie du voisinage qui finit par lui demander sa main.
    La fée consentit à la lui accorder, s'il acceptait, de son côté, que le mariage fût célébré sur une table formée de trois pierres dont elle lui fit un portrait minutieux.
    Le jeune homme reconnut dans la description de sa bien-aimée les pierres qui, depuis dix siècles avaient dévalé la montagne de Fréjus pour s'entasser au bas de la gorge voisine. Réunissant toutes ses forces physiques et surnaturelles, il parvint à dresser les deux premières pierres, mais fut incapable de déplacer la troisième. Accablé, il crut avoir perdu la main de la bergère.
    Mais la fée, à qui il n'était pas indifférent le prit de pitié. La nuit suivante, elle s'approcha de la pierre récalcitrante et traça autour d'elle un cercle magique. Sur le champ, une immense flamme s'éleva et la lourde dalle fut transportée sur les deux autres.
    A l'aube, la bergère magicienne surveilla son amant pour partager sa joie au moment où il découvrait le prodige. Mais le jeune homme comprit seulement qu'il était un bien modeste génie et qu'il était condamné à mourir parce qu'il aimait une fée plus habile que lui. Il mourut donc, bientôt suivi par la fée folle de désespoir. »

    Beau mais triste non?

     

    http://www.transenprovence.org/article-17642771.html

     

     


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